Commentaire d'auteur :

Coucou mes petits serpents à plumes ! 8D Comment allez-vous, on passe un bon week-end ? :) Moi plutôt génial, je suis enfin entrée à la fac (après une année à rien faire xD) et c'est plutôt cool, les gens sont adorables, bref c'est super ! Pour ceux qui lisent ma fanfic Please tell me these are not lies, vous saviez que j'étais en plein déménagement et c'est enfin fini, donc je devrais pouvoir écrire le chapitre 17 cette semaine !

Pour vous faire patienter je vous propose cette nouvelle fanfic, elle est pas belle la vie ? XD A la base il devait s'agir d'un très gros OS (oui je sais, comme les trois quarts de toutes mes fanfics, ça va ! XD) mais finalement je vois plus une mini fanfic de trois ou quatre chapitre pas plus... Et j'avais très envie de vous poster quelque chose aujourd'hui donc voici le début !

Tant que j'y pense, le rating risque très certainement de passer en M dans les chapitres qui viennent... ;)

J'en avais parlé des mois plus tôt sur une fanfic Stony, je sais que je sujet est assez original et j'espère que ça vous plaira ! :D Je n'en dis pas plus et je vous laisse découvrir tout cela ! :D

PS : Je tiens vraiment à le préciser, mais les mythes et légendes Aztèques et autre se mélangeant souvent avec tout ce qui est maya, incas, etc... s'il y a des incohérences de ce côté-là, je m'en excuse d'avance (et pas la peine de me le faire remarquer par dizaine car je le sais moi-même, mais je ne tiens pas à faire des millions de recherches, ce n'est pas le but de cette histoire!) sans compter les petites fautes qui se baladent car je n'ai pas le temps de relire (déjà pleins de maths à faire x'D).


Chapitre 1 : Le début du voyage

Tony était distrait depuis quelques jours et aujourd'hui ne faisait pas exception, tentant de mener à terme son cours de biochimie aux élèves dans l'amphithéâtre face à lui. Ces derniers étaient pourtant attentifs, passionnés et pour une fois, les questions qu'on lui posait étaient réfléchies, intelligentes - mais rien à faire, il n'était pas du tout dans ce qu'il faisait, ne faisant que penser à l'avion qu'il allait prendre dès le lendemain, à l'aube, alors que les vacances arrivaient ce soir. Néanmoins, aucun d'eux ne remarqua véritablement son air distrait - il parvenait à le cacher assez bien, il fallait l'avouer - et lorsque la sonnerie retentit, il salua tout le monde avec un sourire, poussant un soupir de soulagement lorsque le dernier de ses élèves laissa la porte se refermer sur lui. S'étirant avec un grognement, il avança en direction de son bureau, récupérant son sac pour y fourrer ses affaires lorsqu'il entendit à nouveau la porte.

- Directeur Fury ! lâcha le brun en voyant arriver l'autre homme vers lui.

- Stark, fit l'autre en arrivant à sa hauteur.

S'appuyant sur le bureau, le plus vieux lui jeta un regard en coin, ou plutôt à son sac prêt à déborder d'objets tout aussi inutiles les uns que les autres - même s'ils savaient tous les deux que la plupart des objets là-dedans vaudraient des millions lorsque Tony aurait finit de les construire.

Après tout, de nos jours, qui ne connaissait pas Tony Stark ! Il était un inventeur reconnu dans le monde entier, déclamé comme le meilleur de ce siècle, rejoignant le panthéon des plus grands hommes de science qui aient vécu - et vivent encore. Il avait trouvé de nombreuses alternatives aux énergies fossiles, créant la chute de l'empire pétrolier et nucléaire par la même occasion - on avait même tenté de le faire assassiner à plusieurs reprises pour ça - et à présent son système d'énergie verte auto-générée s'étendait partout sur la Terre, et d'ici dix ans, la pollution nucléaire et pétrolière ne serait plus qu'un lointain souvenir.

Tout le monde connaissait donc Tony, mais également l'endroit où il vivait : une gigantesque tour entièrement gérée par une IA à la pointe de la technologie. Et, évidemment, son travail de professeur à ses heures perdues car après tout, à quoi servait tout ce savoir, s'il n'était même pas en mesure de pouvoir le partager avec d'autres amoureux de la science ?

Lors de nombreuses interviews, les journalistes lui demandaient souvent pourquoi il avait choisi l'académie SHIELD pour enseigner - et sa réponse restait toujours la même : « Le coin est sympa ! » et oui, il s'agissait bien de la vraie raison. C'était une faculté comme les autres avant que Tony, charmé par le cachet et le charme du vieux couvent restauré pour accueillir des élèves n'arrive et que Fury ne l'engage à toute vitesse en apprenant que cet homme si connu souhaitait faire professeur ici. En l'espace de quelques semaines après que l'information soit devenue publique, l'académie SHIELD devenait l'une des plus prisées qui soient, surtout pour les cours de Physique et aussi de Chimie avancés que Stark menait durant la semaine, attirant bon nombres de sponsors et propulsant l'école à la pointe de la modernité et de la qualité grâce aux nombreuses donations qui suivirent.

Quoiqu'il en soit, présentement ce n'est pas ce que Fury devait avoir à l'esprit car il s'exclama :

- Alors, vous partez où cette fois ?

- Mexique, répondit Tony tout en terminant de refermer son sac, glissant l'une des lanières sur son épaule avant de s'appuyer sur le bord en chêne massif de son bureau, croisant les bras avec un sourire. Comme d'habitude, je serai de retour pour la rentrée des classes, continua-t-il.

- Je ne mentionnerai pas la fois où vous avez...oublié de rentrer, charria le plus vieux d'un air ironique.

Cela arracha un sourire à Tony, le faisant secouer la tête. Cet homme était probablement une des seules personnes au courant de ses voyages - du moins, au courant de la vraie raison, mais également l'un des seuls à ne pas le prendre pour un fou. En effet, à chaque vacances, sans exception, Tony partait dans des pays reculés, à la poursuite de créatures incroyables, de chimères d'aucun diraient, mais il ne prêtait pas crédit aux mauvaises langues, continuant de faire ce qu'il aimait tant.

Certes, il faisait cela depuis des années, sans grand succès - sa plus grande déception avait été un site en amazonie il y a deux ans où il avait découvert une série de grottes et de galeries souterraines gigantesques, ainsi que des oeufs, qu'il avait pris pour des oeufs de dragon, avant de comprendre en appelant des spécialistes qu'il s'agissait d'une nouvelle espèce de dinosaure, vu le squelette enseveli dans le sol, découvert lorsque des fouilles plus approfondies avaient été faites. Au final, il était reparti déçu et avec une nouvelle branche à son palmarès, avoir un dinosaure possédant son nom, j'ai nommé le Starkosaure.

On aurait pu croire qu'il se lasserait de chercher des dragons, des fées, des yétis et toutes ces créatures, mais c'était loin d'être le cas - alors même qu'il était un homme de science connu dans le monde entier, il ne pouvait s'empêcher de croire à ces chimères, à se dire que ces mythes et légendes étaient forcément basés sur quelque chose, et il n'abandonnait pas - un Stark n'abandonne jamais, répétait sans cesse son paternel.

- C'est trop gentil de ne pas en faire mention, railla Tony avec une grimace moqueuse.

C'est vrai qu'il partait à chaque vacances, et même s'il ne trouvait rien de concluant où n'avait pas finit ses recherches sur place, il rentrait toujours pour donner ses cours, quitte à reprendre ses fouilles deux mois plus tard : il était un prof réglo et voulait le rester, si on escomptait cette fois où, persuadé d'avoir trouvé un nid de fées, il avait comme qui dirait "oublié" de rentrer et c'était perdu en pleine forêt d'Irlande : pas son plus grand exploit, il fallait en convenir.

- Qu'allez-vous tenter de trouver, cette fois ? demanda le directeur, ignorant sa dernière remarque moqueuse.

- Le fameux serpent à plumes des Aztèques, le Quetzalcóatl, s'exclama Tony, avec un petit air de fierté à l'idée de ses deux prochaines semaines qu'il allait vivre.

- Vous ne lâchez pas l'affaire, hein, s'amusa le plus vieux.

- Jamais ! Cette fois je le sens, c'est la bonne ! s'exclama le milliardaire d'un air déterminé.

Fury se contenta de secouer la tête d'un air amusé, se retenant de lui faire remarquer qu'il disait cela à chaque fois qu'il partait à l'une de ses chasses à la chimère.

- Je suppose que je ne devrais pas vous retenir plus longtemps, dans ce cas, ajouta le directeur.

- Non, en effet ! répondit Tony avec un grand sourire. J'ai encore mes valises à faire et quelques dernières recherches avant de partir demain matin !

L'autre homme se contenta d'acquiescer, lui souhaitant bonne chance avant de quitter son amphithéâtre, le laissant seul. Rassemblant ses dernières affaires, le brun quitta la pièce tout en jetant un coup d'oeil à l'horloge par la même occasion : à peine plus de quinze heures, toujours aussi tôt que d'habitude. C'est aussi pour ça qu'il appréciait Fury, qui avait accepté d'arranger ses horaires du vendredi pour le laisser finir vers quinze heures alors même que certains cours s'éternisaient jusqu'à vingt heures du soir : en effet, il arrivait parfois qu'il doive prendre l'avion non pas le samedi matin mais le vendredi en fin de soirée, et il lui fallait donc le temps de finir ses bagages et se rendre à l'aéroport. Néanmoins, ce n'était pas le cas cette fois, et il avait toute la soirée et une bonne nuit de sommeil avant d'endurer les heures d'attente de l'avion.

Quittant la pièce, il referma derrière lui et se dirigea vers la sortie du vieux couvent, saluant quelques uns de ses collègues au passage et souriant à certains élèves - comme tout le monde, il avait ses préférés, il devait l'avouer.

Se dirigeant vers sa voiture - où plutôt, l'une de ses nombreuses voitures puisqu'il en possédait presque une dizaine dans sa tour, et de tous les styles - il se glissa côté conducteur, entassant ses affaires à côté avant de démarrer et de se rendre au supermarché le plus proche.


Après ces quelques courses de dernière minute, Tony arriva finalement chez lui, garant son Audi coupé sport qu'il avait prise ce matin près de son tout-terrain Mercedes qui lui avait coûté une petite fortune. Heureusement que les lieux étaient surprotégés par Jarvis et ses inventions un peu...explosives, où il ne donnerait pas cher de la peau de ses pauvres voitures chéries. Prenant l'ascenseur, il se rendit directement à la cuisine pour stocker ce qu'il avait acheté pour grignoter dans l'avion, ainsi que son repas de ce soir puis retourna dans sa chambre finaliser ses bagages.

Une fois ceci fait, Tony récupéra l'un de ses nombreux PC portable et s'installa sur le large canapé confortable devant sa télévision à la taille d'écran égalant presque un petit cinéma, laissant une chaîne diffusant une vieille série en guise de fond sonore.

- Voyons voir...marmonna-t-il pour lui-même.

Il ne lui manquait plus grand-chose avant de s'envoler pour le Mexique, il avait déjà l'essentiel pur se repérer et avait inventé tout ce qu'il lui manquait - comme son traducteur automatique dont il ne se séparait jamais, un petit boîtier fixé à la taille captant les paroles dans une langue qu'il ne pouvait comprendre, immédiatement traduites par Jarvis et transmises par oreillette. L'objet n'était pas encore parfait, mais Tony comptait bien le commercialiser dans quelques mois.

Il ne lui manquait donc plus grand-chose : il avait également des cartes du Mexique et une bien plus détaillée du Teotihuacán, une site gigantesque regroupant de nombreuses pyramides Mayas, d'où partait la légende du serpent à plumes. Il se doutait bien qu'il ne trouverait pas la créature dans un temple aussi fréquenté, et davantage dans un qui devait être à l'abandon, mais cela ne l'empêchait pas de se rensiegner et glaner quelques infos.

Il chercha une bonne heure avant de trouver une carte indiquant toutes les pyramides Incas connues à ce jour au Mexique, recroisant les infos et rajoutant celles qui avaient été oubliées. Plutôt fier du résultat, il grimaça tout de même un peu en voyant qu'il y en avait presque une vingtaine et qu'il ne pourrait évidemment pas tout visiter. Faisant de nouvelles recherches, il nota celles qui n'étaient pas à visiter, ou abandonnées pour certaines raisons, décidant de fouiller celles-ci en premier. Si un gigantesque serpent à plumes devait se cacher dans un temple, c'était bien ceux où ne venait jamais aucun visiteur !

Satisfait, pensant avoir noté le plus important, Tony s'étira avec lenteur, demandant dans un baillement :

- Jarvis, quelle heure est-il ?

- Il est dix-neuf heures vingt-six, monsieur, répondit l'IA.

Le brun acquiesça d'un air satisfait, continuant alors qu'il se levait pour aller chercher quelque chose à boire à la cuisine :

- Peux tu imprimer les cartes et les notes que je viens de prendre, en deux exemplaires ? On ne sait jamais.

- C'est en cours, monsieur, continua Jarvis, alors que l'imprimante laser se lançait dans l'atelier de Tony, un étage plus bas, le bruit étouffé par les murs.

- Génial, merci.

Arrivé dans la cuisine, l'ingénieur se servit un whisky, se posant sur sa gigantesque table avec un soupir d'aise, surexcité à l'idée de prendre l'avion le lendemain. Il se payait toujours des places en première classe, loin de la classe économique. Au début, il prenait toujours son jet privé, mais devoir demander des autorisations des mois à l'avance pour traverser les frontières, ainsi que trouver un endroit où stationner l'avion pendant ses recherches était une véritable perte de temps, aussi avait-il décidé de voyager comme tout le monde, malgré les quelques désagréments que cela pouvait engendrer.

Apportant le liquide mordoré à ses lèvres, il observa la pièce avec lenteur, le bruit de la télévision toujours dans le fond - contrairement aux remarques qu'on lui avait déjà faites par le passé, il aimait cette solitude, ou du moins il l'acceptait. Il y a environ deux ans, alors qu'il sortait avec la si merveilleuse Pepper, elle passait son temps à se plaindre, faisant des remarques sur le fait qu'il parte à la recherche de ses chimères à chaque vacances, la traînant avec lui lorsqu'elle se plaignait trop de ne pas le voir assez : et là encore, l'entendre se plaindre à cause de la boue, de la forêt amazonienne, des moustiques et que sais-je d'autre encore, avait finit par user totalement sa patience et il avait décidé de la quitter.

Elle avait beaucoup pleuré, avait hurlé aussi, criant que c'était sa faute - et Tony savait que c'était vrai, mais il n'y pouvait rien : ces recherches, c'était son obsession, et il ne savait pas pourquoi il continuait toujours après des années sans aucun résultat. Au fond de lui, il lui semblait qu'il ne faisait pas ça pour rien, qu'un jour il aurait ses réponses, que quelque chose de spécial arriverait, et il y croyait dur comme fer, n'en déplaise à Pepper et son esprit trop étroit et enfermé, trop terre-à-terre.

Soupirant, il secoua légèrement la tête, décidé à manger avant de prendre une douche et de se détendre un peu, sans oublier de se coucher tôt : même si le Mexique n'était pas très loin de New York, il fallait tout de même prendre l'avion à neuf heures tapantes.


Tony fronça légèrement les sourcils, jetant un regard agacé à l'homme d'affaires assis sur le siège première classe de l'avion à sa gauche, piochant allègrement dans un paquet d'il ne savait quoi et qui faisait un bruit de l'Enfer alors qu'il essayait de rattraper sa nuit qui, comme souvent, n'avait été qu'insomnies jusqu'au petit jour. En plus de cela, l'ignoble impudent osait mâcher comme une vache espagnole, laissant libre vue au fond de sa bouche - bon sang, Tony ne s'était sûrement pas levé pour voir ça ce matin !

Fouillant dans ses affaires, il déchira un bout de papier vierge d'une de ses notes, roulant cela en boulette grossière, la jetant sans scrupule sur l'autre homme avant de faire semblant de dormir tout aussi vite. Il étouffa un rire, imaginant l'autre imbécile se retourner pour savoir d'où venait le projectile, et lorsqu'il regarda à nouveau, il remarqua avec satisfaction que le crétin en avait fait tomber son sachet de friandises bruyantes. Satisfait, Tony se cala plus confortablement dans son siège, attrapant sa tablette - malheureusement en mode avion - pour vérifier une nouvelle fois son itinéraire et faire quelques changements ainsi que des derniers repérages pour trouver l'hôtel dans lequel il allait séjourner pendant deux semaines et que Jarvis avait déjà payé à l'avance pour lui, puisqu'il se voyait mal tenter de se rendormir à présent.

Le voyage en avion en lui-même n'était pas très long - à peine cinq heures - c'était plutôt le chemin pour aller jusqu'au site de Teotihuacán qui l'était, vu les routes cahoteuses qu'il allait devoir emprunter...même s'il n'y avait qu'une heure de route, ces dernières étaient peu pratiques. Heureusement, il avait également déjà loué un 4x4 tout-terrain à l'avance...bon d'accord, Jarvis l'avait également fait pour lui. Quoi qu'il en soit, il n'arriverait sûrement pas avant la fin de la soirée, alors il allait devoir prendre son mal en patience car il ne pourrait visiter le site que le lendemain.

Regardant autour de lui, il fixa la femme sur sa droite qui était en train d'écrire il ne savait quoi pour s'occuper, mais cela semblait important vu l'air concentré de l'inconnue. Remarquant son regard, elle tourna la tête vers lui, le dévisageant du'n coup d'oeil critique avant de cracher :

- Tu veux ma photo ?

Tony écarquilla les yeux face à la violence dont faisait preuve la vieille face à lui alors qu'elle ajoutait dans un grommelement :

- Abrutis de Yorkais...

Waouh, est-ce que tous les gens voyageant en première classe étaient aussi cons ? Parce qu'il n'en avait pas le souvenir du tout ! - bon, il faut dire qu'en temps normal il parvenait à s'endormir pendant le vol. Lui tirant la langue comme un enfant de cinq ans, il retint de rire à son air absolument outré et retourna à ses notes, ne se préoccupant plus du reste des voyageurs.


Le voyage avait été un peu plus long que prévu à cause de légères turbulences mais il se trouvait maintenant à Mexico, plus précisément à l'aéroport alors qu'il venait de récupérer ses bagages. Tony n'en avait pas tant que ça, ayant emporté le strict nécessaire pour ne pas se surcharger - laissant à regret toute sa technologie dans sa tour ultra-protégée. Avançant à l'intérieur du gigantesque bâtiment - non, il n'exagérait pas, il y avait littéralement des arbres à l'intérieur ! Bon sang c'était pire qu'une serre ! - il détourna les yeux du soleil aveuglant qui passait à travers les vitres qui faisaient office de murs et chercha un petit moment la sortie avant de suivre des panneaux. Quittant les lieux, il fut presque aussitôt agressé par le temps extérieur - en effet, même s'il s'était renseigné sur la météo, le temps plutôt froid dans un pays qu'on pensait chaud de prime abord restait perturbant.

Observant les alentours, Tony repéra rapidement le chauffeur de taxi qu'il- que Jarvis avait commandé et qui portait une pancarte à son nom. Avançant vers ce dernier, il le salua sans un seul défaut de langue grâce à son traducteur - qui lui disait aussi quoi répondre lors des discussions et ne faisait pas que traduire, évidemment - et s'engouffra dans le véhicule un peu vieillot pour se diriger vers la compagnie de location où il avait loué à l'avance le 4x4. Observant l'extérieur à travers la vitre, il ne put s'empêcher de comparer Mexico à New York - cela se ressemblait beaucoup, avec ce brouhaha continu et ces gaz d'échappements - il y avait tellement de monde ici ! Même s'il faisait toujours attention à ses affaires, il valait mieux rester prudent, il n'aurait plus manqué qu'il se fasse voler ses papiers !

Il leur fallut une petite demie-heure avant d'arriver à la compagnie de location. L'ingénieur paya le taxi et quitta ce dernier, remarquant immédiatement le 4x4 qui attendait d'être emmené. Souriant, il se dirigea vers le bâtiment et plus précisément à l'accueil. Même s'il savait qu'il devait encore trouver l'hôtel pour ensuite s'y installer, il ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant à quel point tout se passait bien - il aimait ses voyages sans le moindre accroc, à vrai dire. Récupérant les clés, il quitta rapidement les lieux, se dirigeant vers son nouveau véhicule pour les deux prochaines semaines. Certes, ce n'était pas aussi luxueux que son tout-terrain Mercedes, mais malgré ses goûts de luxe Tony n'avait jamais été quelqu'un de difficile et tout lui convenait parfaitement bien - de toute manière, certains pays qu'il visitait étaient parfois tellement sous-développés qu'il ne pouvait se permettre de se plaindre, surtout en pensant à sa merveilleuse tour.

Il lui fallut un petit moment avant de trouver l'hôtel où il allait séjourner pendant les deux prochaines semaines dans la ville absolument bondée - enfin, quand il ne serait pas à l'autre bout du Mexique à chercher une ancienne pyramide Incas, à vrai dire. Une fois les clés récupérées, il décida de monter toutes ses affaires et de s'installer pour les jours à venir, ainsi que préparer sa première sortie du lendemain.


La route pour se rendre au site du Teotihuacán avait été un véritable enfer - cahoteuse et couverte de cailloux, il avait fini par avoir mal au derrière à force d'être secoué de tous les côtés. Heureusement, il n'avait pas plu depuis un moment et la route était sèche, il n'aurait plus manqué qu'il s'embourbe sur le chemin et finisse trempé en tentant de déloger son véhicule fraichement loué.

Néanmoins, sa mauvaise humeur avait vite été dissipée en arrivant sur les lieux. Tony, avec ses voyages pouvait contempler de magnifiques monuments, mais il était toujours subjugué lorsqu'il découvrait un nouveau lieu de ce genre. L'endroit était absolument gigantesque, comme une large place qui devait faire des kilomètres de long vu sa taille incroyable - bon, plus de vingt-cinq kilomètres carré de surface, d'après ses recherches - sans compter les anciennes pyramides carrées des Mayas qui entouraient les lieux, une dizaine en tout, avec celle absolument gigantesque qui se trouvait tout au bout, haute d'une soixantaine de mètres, dressée vers le ciel, comme semblant le défier - ou le vénérer.

Il y avait énormément de monde aussi, beaucoup de gens dans des voitures pour visiter les pyramides une par une, de nombreux groupes dans des cars avec quelques guides. Tony n'avait aucune idée de par où il devait commencer, il souhaitait surtout se renseigner sur le mythe du Quetzalcóatl à vrai dire, et pas visiter chacune des pyramides qui ne lui apporterait sûrement pas grand-chose. Hésitant un instant, il finit par décider de se rendre à la pyramide la plus grande, pensant qu'il y aurait sûrement plus de monde pour le renseigner là-bas.

Après avoir marché un petit moment, il arriva au pied de la pyramide, rejoignant un groupe de visiteurs anglais qui écoutaient leur guide. Bien décidé à approcher, Tony se plaça parmi eux et tendit l'oreille, attentif. Ils parlaient actuellement du temps de construction et pas des mythes, aussi le brun se désintéressa de la conversation et observa les alentours avec intérêt, pensant intérieurement qu'il devait tout de même prendre des photos - chose qu'il adorait faire à chacun de ses voyages.

Rapidement, il remarqua une dame assez âgée, assise non loin des premières marches de la pyramide maya, lui faisant signe à lui. Regardant autour de lui, peu sûr que c'était lui qu'elle désignait, il finit par froncer les sourcils en voyant que c'était le cas et approcha avec lenteur, quittant le groupe et parcourant les derniers mètres le séparant de la petite vieille.

Cette dernière était enroulée dans un poncho un peu usé, dont les couleurs vives semblaient un peu passées, assise sur une minuscule couverture aux couleurs tout aussi chatoyantes. Elle semblait pas mal âgée, voûtée comme elle était, serrant entre ses doigts quelques gris-gris de valeur moindre, les mains un peu tremblantes.

- Bonjour, Anthony, lâcha-t-elle dans un anglais un peu hésitant et avec un fort accent.

- Comment vous connaissez mon prénom ?! s'exclama le brun, choqué.

Son interlocutrice eut un rire un peu étouffé, désignant quelque chose dans sa direction tout en expliquant :

- Il est écrit sur l'étiquette de votre sac.

- Oh...oh ! s'écria Tony - et putain, qu'il avait l'air con à avoir cru à de foutus pouvoirs chelous dès le début.

Il avait effectivement placé cette étiquette avec son nom, coordonnées et numéro de téléphone au cas-où il perdrait ses affaires - même s'il n'était pas dupe et savait que les trois quarts des gens ne lui rendraient jamais rien et tenteraient de vendre tout ce qui avait de la valeur s'ils trouvaient son sac.

- Vous cherchez quelque chose de précis, ça se voit, dit-elle avec un petit sourire, jouant avec les porte bonheur toujours entre ses mains.

- C'est exact, s'amusa Tony en s'accroupissant pour se mettre à sa hauteur - il détestait regarder quelqu'un qui avait l'air aussi gentil de haut - je cours après un mythe.

- Ce n'est pas seulement un mythe, n'est-ce pas ?

- Pardon ? demanda Tony en lui jetant un regard surpris, se demandant s'il avait bien compris.

- Vous l'avez senti, à quel point ce voyage allait être différent. Vous êtes peut-être arrivé au bout du chemin, cette fois-ci.

D'accord, la vieille avait perdu les pédales, elle était sénile, génial. Tony lui jeta un regard un peu troublé, puis sourit d'un air gêné, comme pour ne pas la froisser.

- Ne sous-estimez pas les dieux, Anthony. Ils ont l'intention de vous accorder ce que vous cherchez, n'en demandez pas plus, fit la femme - et bon sang, cela ressemblait tellement à des menaces qu'un frisson remonta le long du dos du professeur qui fronça légèrement les sourcils, tentant de cacher son inquiétude.

- Je m'en souviendrais, madame, fit-il, incapable de savoir quoi répondre d'autre.

- Appelez-moi Xo, répliqua-t-elle avec un sourire redevenu plus aimable - mais Tony n'était pas dupe, oh ça non.

- Et Xo, c'est le diminutif de quel prénom ? demanda-t-il d'un air intrigué.

La vieille sourit mystérieusement et lui répondit d'un ton bas :

- Je ne pense pas que vous souhaitiez véritablement le savoir.

Le brun n'insista pas, sachant que cette espèce de folle étrange qui lui foutait à moitié la trouille semblait à fond dans son délire, et il se contenta de la saluer avant de s'éloigner, se retournant presque aussitôt lorsqu'elle l'interpela à nouveau pour s'exclamer :

- Vous devriez chercher du côté de la pyramide de Calakmul.

Tony lui jeta un regard surpris sans savoir quoi répondre à cela. Il n'allait quand même pas écouter cette vieille et s'y rendre ! Cette pyramide perdue au milieu de la forêt amazonienne ne se trouvait pas dans ses plans de visite, elle était à plus de mille deux-cent kilomètres de distance ! Il se voyait mal conduire pendant une quinzaine d'heures juste sur les paroles d'une inconnue ! C'est pour cela qu'il se contenta de lui adresser un signe de la main avant de retourner au groupe de visiteurs anglais et écouter le guide pour en connaître un peu plus sur le site où il se trouvait actuellement.


Une semaine. Voilà une semaine que Tony venait d'arriver au Mexique et avait déjà visité plusieurs pyramides et rien, le néant. il avait pourtant été voir les plus en ruines et celles fermées au public, s'introduisant dedans, persuadé que le serpent à plumes devait chercher à se cacher des hommes et qu'il ne se trouverait sûrement pas dans une des pyramides aztèques fréquentée du public.

A vrai dire, plus les jours passaient et plus il songeait à véritablement se rendre à Calakmul malgré le long chemin qu'il fallait faire. Plus il y pensait et plus sa discussion avec la vieille femme l'intriguait, d'autant par ses paroles sibyllines que cet indice qu'elle semblait lui avoir donné. Même si tout le chemin à faire le rebutait un peu, il y pensait vraiment. Et puis après tout, il avait de l'argent, il pouvait toujours payer une compagnie de vol privée pour l'emmener, au lieu de s'embêter à faire tout ce chemin en voiture par lui-même...oui, c'était définitivement une bonne idée !

Décidé, Tony se redressa de son bureau où il faisait quelques recherches sur la connexion défaillante de l'hôtel et chercha rapidement quelques compagnies avant de filer, refermant soigneusement la porte derrière lui.


Comme prévu, il lui avait fallut une journée complète pour arriver jusqu'à la petite ville la plus proche de la pyramide de Calakmul. Heureusement, Tony possédait assez d'argent et avait pu louer une compagnie de vol privée plutôt que de faire le chemin en voiture par lui-même - son 4x4 loué plus d'une semaine plus tôt resté devant l'hôtel où il séjournait à Mexico. Il était encore hésitant face à tout cela et à la discussion plus qu'étrange qu'il avait eu avec cette femme surnommée Xo, mais après tout, cela méritait tout de même son attention, et même le chemin avait été long, Calakmul était une de ces gigantesques pyramides interdites au public depuis quelques années, donc il y avait une petite chance qu'il y trouve le légendaire Quetzalcóatl.

Il venait de partir le matin même du petit hôtel miteux qu'il avait trouvé dans le minuscule village de Conhuas et ses bicoques en bois coloré, son sac sur le dos. Heureusement pour lui, il trouva rapidement un groupe de touristes se rendant eux aussi à la pyramide abandonnée en faisant du stop, et ils purent faire les trente-cinq minutes de trajet ensembles dans la voiture. Ces gens-là étaient australiens et faisaient apparemment le tour de toues sortes de monuments. Tony prétexta la même raison - il n'allait pas crier sur tous les toits qu'il recherchait une créature mythologique, la plupart de ses connaissances le prenaient déjà pour un fou, il n'allait pas en rajouter auprès de ce couple de voyageurs ! - et ils se quittèrent lorsqu'ils ne purent avancer beaucoup plus dans la forêt dense, l'absence de chemin les empêchant d'utiliser davantage le 4x4 des australiens. La jeune femme lui demanda s'il voulait finir le chemin avec eux mais Stark prétexta vouloir tenter un autre chemin et les salua avant de s'enfoncer à travers la forêt horriblement humide et tropicale - ce n'était pas son climat préféré, loin de là.

En levant la tête, il pouvait facilement apercevoir la pyramide dépassant d'au-dessus de la forêt, qui semblait absolument gigantesque.

- Eh bien, je suis pas rendu...marmonna-t-il pour lui même, les sourcils légèrement froncés.

C'était encore un de ces moments où il se demandait pourquoi diable il avait décidé d'écouter cette vieille folle et venir jusqu'ici sur un coup de tête. C'était peut-être ce pressentiment, logé tout au fond de sa poitrine qui lui soufflait d'écouter cette femme, même si le reste de sa personne criait au ridicule de la situation. Néanmoins il était là, à seulement quelques kilomètres à pied de cette fameuse pyramide, bien loin de son petit amphithéâtre et de sa tour à la pointe de la technologie.

La végétation était tellement dense qu'il lui fallut encore deux heure supplémentaires pour arriver jusqu'à la pyramide de Calakmul, durant lesquelles il faillit se faire piquer par une araignée venimeuse absolument énorme - autant dire que cela avait refroidit son enthousiasme déjà bien bas !

Néanmoins, il était enfin arrivé devant la pyramide, et l'endroit était plus qu'impressionnant ! Il venait de jaillir de sous le couvert des arbres, directement devant l'un des gigantesques escaliers principal qui longeait le mur de la pyramide, permettant de grimper plus ou moins facilement au sommet de cette dernière. L'endroit était bien conservé, les pierres grises et les hautes colonnes gravées de visages inhumains grimaçants rendant l'atmosphère hors du temps, presque irréelle. Tony avait beau avoir énormément voyagé, il était toujours subjugué par de tels décors dignes des films.

- Enfin arrivé ! s'exclama-t-il pour lui-même, un grand sourire sur les lèvres, l'air ravi.

Après avoir fait autant de chemin, savoir qu'il pourrait ne rien trouver l'inquiétait un peu, il avait vécu cette situation des dizaines de fois, mais il savait bien que c'était une très grosse possibilité à ne pas ignorer, même s'il ne voulait pas l'envisager pour autant.

Repoussant encore quelques branches et larges feuilles qui lui bouchaient la vue, il s'avança sur le terrain à découvert, prenant garde à ne pas s'empêtrer dans une racine ou tout autre geste stupide. Puisqu'il était déjà non loin de midi et même s'il avait emmené de quoi camper ici au cas-où - sachant très bien qu'après-midi ne serait pas suffisant pour fouiller en entier la pyramide gigantesque - il décida de ne pas perdre de temps et de faire le tour du lieu pour repérer s'il existait tout d'abord d'autres entrées, sans compter celle qui était au sommet.

Après un tour rapide et comprenant qu'il n'aurait pas le choix de monter le gigantesque escalier, Tony soupira un peu et commença à grimper, l'appréhension habituelle en ces instants se glissant sous sa peau. Il avait toujours peur d'être si déçu, et pourtant il continuait de s'obstiner et de vivre déceptions sur déceptions - d'aucun auraient pu croire qu'il aimait cela, mais c'était bien loin d'être le cas.

Une fois arrivé en haut, il observa un instant l'entrée sombre et plongée dans le noir, à moitié bouchée par d'énormes morceaux de pierre effondrés, et entreprit de passer de l'autre côté en passant au-dessus, grimaçant à cause de la roche abîmée qui lui effleura la peau, se contentant de frotter la large éraflure rouge que cela avait creusé sur son bras, attrapant sa lampe torche pour éclairer le premier couloir plongé dans la pénombre. Ce genre de temple était construit de manière très étrange, comme les Matriochkas, ces poupées russes généralement en bois de taille décroissantes cachées les unes dans les autres - ici, les étages et les couloirs étaient emboîtés de manière décroissante également, amenant à tout un tas de dédales et de salles perdues, jusqu'à la principale au centre de Calakmul. Il avançait vers cette dernière avec lenteur, se sentant oppressé par l'absence totale de bruit, semblable au tombeau d'une pyramide égyptienne - et pour s'y être perdu une fois durant plusieurs heures, autant dire que c'était tout sauf rassurant.

Néanmoins, le silence horriblement pesant fut brusquement brisé par un bruit de froissement semblable à du tissu, le faisant se figer brutalement là où il était, totalement tétanisé, le coeur tambourinant contre sa poitrine alors qu'il respirait à peine. Tendant l'oreille, il écouta pendant de longues secondes et ne repérant rien, pensa un instant qu'il avait du lui-même faire ce bruit et c'était simplement fait peur tout seul comme un idiot.

Soupirant un peu, autant amusé qu'agacé par lui-même, il atteignit enfin la pièce principale où il voulait se rendre. il savait que c'était interdit de base, car c'était dangereux : de nombreux blocs de pierres qui faisaient trois à quatre fois sa taille s'étaient effondrés depuis bien des années, ou même plus récemment. Quelques anciennes statues du serpent à plumes enroulées autour de certaines colonnes n'étaient plus en très bon état, la tête où une patte manquante ici et là, en poussière sur le sol depuis longtemps. Ces statues donnaient à l'endroit une allure horrifique à la lueur de la lampe torche de Tony, qui avait bien du mal à voir grand-chose, même avec l'objet sur laquelle sa main était crispée par réflexe - et son geste de fit que se renforcer quand de nouveau, ce bruit de froissement se fit entendre, le glaçant sur place. Terrifié, persuadé à présent qu'il n'était pas seul et aussi fou que cela puisse paraître, il laissa échapper les premiers mots qui lui vinrent à l'esprit, loin d'être originaux :

- Il y a quelqu'un...?

Personne ne lui répondit, mais en promenant sa lampe dans la gigantesque salle, il manqua de fuir en courant en éclairant un coin - il y avait une forme là, assise de dos, gigantesque, imposante et surtout, qui bougeait. Déglutissant avec difficulté, il se rendit compte avec horreur que ses jambes refusaient de le faire courir vers la sortie et il décida de prendre son courage à deux mains à la place, lâchant avec force :

- Je vous vois, montrez-vous !

Un bruit de gorge semblable à un grondement échappa à la silhouette mouvante à quelques mètres de lui et s'il n'avait pas eut un minimum de courage il en aurait laissé échapper un glapissement terrifié - dieu merci, il savait se retenir. Quoiqu'il en soit, l'étrange chose penchée dans son coin venait de grogner, et Tony manqua d'en lâcher sa lampe torche lorsqu'une voix grondante lui cracha :

- Que faites-vous ici ?

- Je- je cherche le Quetzalcóatl, lança courageusement Tony, se redressant un peu.

- Êtes-vous suicidaire, pour chercher une créature capable de vous tuer d'un seul geste ?! Et dans un endroit pareil ? répliqua la silhouette, presque moqueuse.

Son ton rassura légèrement Tony, voyant que même si cet étrange personnage semblait jaillir de nulle part, il n'avait pas l'air d'être dangereux, même s'il valait mieux rester prudent. Il s'agissait sûrement d'un vieux fou qui avait décidé de venir vivre ici et qui bouffait des araignées et des cadavres d'oiseaux, finissant de lui griller ses derniers neurones. Néanmoins, pour plus de sécurité Tony récupéra tout de même l'un de ses petites canifs à la lame tranchante comme celle d'un rasoir et crispa sa main libre dessus, surveillant les gestes de l'autre alors qu'il lui répondait :

- Je peux vous retourner la question, on est à des dizaines de kilomètres de toute civilisation, qu'est-ce que vous foutez planqué dans les ruines d'une pyramide, sérieusement ?

Tony aurait peut-être dû s'abstenir de répliquer à cette ombre tapie dans un coin de cette gigantesque salle, car la seconde suivante la personne assise-là avait bougé, se redressant de toute sa hauteur et le faisant s'écarter d'un bon alors qu'un cri de stupeur lui échappait pour de bon, fixant la...créature qui venait de se planter devant lui, le regard luisant de fureur.

L'autre était grand, le dépassant de plus d'une tête, son regard d'un vert furibond fixé sur lui, comme s'il semblait sur le point de lui arracher la tête d'un seul geste du bras. Son visage à la peau pâle avec quelques reflets étrangement bleus était couvert de marques étranges qui sillonnaient ses joues, et s'il lui avait apparut imposant, c'était à cause de ce qu'il portait sur lui - si Tony avait d'abord prit cela pour une épaisse fourrure, il s'agissait en réalité d'un ensemble de plumes, de longues plumes à l'air soyeuses d'un vert émeraude, se terminant en pointes rouges et écarlates, ou encore jaune doré étincelant. Mais ce n'était encore rien de tout cela qui avait choqué l'ingénieur, mais bel et bien les cornes enroulées sur elles-même qui dépassaient du front de la créature, dans des tons crème presque ivoire - autant dire que c'était une raison suffisante pour justifier son cri de terreur.

- Ce que je fais ici ?! rugit l'autre en le fusillant du regard, se penchant sur lui avec colère, envahissant son espace vital. Tu es entré chez moi !

Tony se contenta de déglutir, reculant encore d'un pas tout en le fixant avec terreur, l'air incapable de savoir quoi faire. Sans pouvoir s'arrêter, la question franchit ses lèvres, dérangeante et peut-être totalement désagréable :

- Vous êtes quoi, exactement ?!

L'autre se contenta de gronder, approchant un peu plus, séparant le seul pas que Stark avait réussit à mettre entre eux et lâcha de sa voix lisse, l'air mauvais :

- Je suis celui que tu cherchais ! Vas-tu t'en aller, maintenant ?!

Sur le coup, Tony eut envie de lui faire la remarque que s'il ressemblait à un serpent à plumes, il l'aurait remarqué, mais puisque l'autre ne semblait pas avoir toute sa tête - il gardait pour l'instant son hypothèse du fou dangereux qui avait perdu les pédales et s'était enfermé ici pour une raison quelconque - il préféra se taire, et dit seulement, hésitant :

- Excusez-moi, mais vous faites très...euh, humain, vous voyez ?

Le rugissement de colère qui échappa à son interlocuteur le fit trembler jusque dans le moindre de ses os. Imposant, ce dernier se redressa, enveloppé dans ses plumes aux couleurs vives et la seconde suivante, une forme longue, sinueuse même, aux couleurs vives sous la lumière de la lampe torche se redressait de toute sa hauteur dans la grande salle, menaçante. Une tête en forme de triangle, presque reptilienne était tournée vers le professeur tétanisé, deux grands yeux verts, tachetés de paillettes rouges écarlates fixées sur lui, guettant le moindre de ses gestes. La gigantesque créature était couverte de plumes, les mêmes couleurs vives de rouge, de vert et d'or que l'humain portait comme une cape, et les deux cornes pointaient au niveau du front, devenues gigantesques et terriblement acérées, prêtes à embrocher le moindre impudent passant à leur portée. Alors que le serpent à plumes - car bon sang, c'était bel et bien lui - sifflait de fureur dans sa direction, son énorme tête avançant vers lui, Tony finit par tomber en reculant précipitamment, trébuchant sur le sol et s'effondrant misérablement, continuant de reculer de peur de se faire dévorer alors que ses lèvres remuaient inlassablement, répétant le même refrain choqué :

- C'est lui, c'est vraiment lui...

Le serpent se figea à seulement quelques centimètres de son visage, l'observant sans un bruit et le brun déglutit avec difficulté, ne sachant pas comment réagir dans une telle situation.

- Es-tu satisfait de ce que tu vois, humain ?! persiffla le gigantesque animal, sa langue fine pointant entre ses larges crochets blancs.

- Je- oui, babilla Tony tant bien que mal, toujours aussi incapable de calmer les battements affolés de son coeur, respirant avec difficulté.

- Tu es terrifié, ricana la monstruosité à plumes en reculant un peu, lui laissant plus d'espace.

Tony recula encore malgré tout, respirant avec force, prenant le temps de se calmer en tentant de ne pas fixer avec trop d'insistance ce qu'il avait face à lui. Posant une main sur son coeur, il souffla un peu, essuyant ses mains moites sur son pantalon avant de tenir sa lampe torche avec plus de détermination, la braquant en direction du serpent qui siffla de colère à cause de la lumière, et l'humain lâcha :

- Ouais, tu m'as foutu la trouille, faut dire que je m'attendais pas à ça ! Même si je préfère cent fois tomber sur toi que sur un yéti, hein, avoua Tony avec un petit sourire mal à l'aise - parce que putain, il était toujours stressé à l'idée de se faire bouffer par cet espèce de serpent géant qu'il avait pourtant lui-même cherché.

- Un yéti ? releva le serpent, l'air intéressé, baissant sa tête vers lui et la penchant sur le côté, l'air intéressé.

- C'est comme un homme des neiges géant, ça vit dans les montagnes, expliqua l'ingénieur, toujours aussi gêné du regard scrutateur du reptile.

- Ce sont des Jötuns, des géants des glaces, pas ces choses que vous appelez des yétis, fit remarquer le serpent émeraude avec un sifflement qui ressemblait fortement à un reniflement de dédain, ses anneaux de plumes s'enroulant en un tas sur le sol.

Tony acquiesça d'un signe de tête, notant la précieuse information dans un coin de son cerveau et reporta son attention sur le serpent, demandant avec un peu plus d'assurance :

- Qui es-tu exactement ?

- Pourquoi poses-tu cette question, si tu possèdes déjà la réponse ?

- Certes, mais t'appeler Quetzalcóatl est beaucoup trop long en plus d'être difficile à prononcer, lui fit remarquer Stark. Donc si on pouvait trouver un diminutif...je ne vais quand même pas te surnommer Coco !

L'autre se contenta de lui siffler dessus, aussi mécontent que déstabilisé - après l'instant de stupeur et de terreur passée, l'humain ne semblait plus être autre chose que curieux, son regard avide se promenant sur le corps de la créature gigantesque, cherchant sûrement à graver son apparence dans sa mémoire.

- J'ai eu beaucoup de noms, souffla le reptile. Quetzalcóatl est le plus connu d'entre eux, mais il y eut aussi Azal, Loki, Kukulkan-

- Cucul quoi ?! répéta Tony, ses lèvres plissées, se retenant à grande peine de ne pas éclater de rire au museau de la créature capable de le tuer en l'espace d'une poignée de secondes.

Le grondement furieux du serpent suffit à le guérir de son fou rire et il se trémoussa sur place, mal à l'aise avant de finalement lâcher :

- On va rester sur Loki, hein ? Court, efficace, j'aime bien.

- Peu m'importe, répliqua le serpent. Je veux savoir pourquoi tu n'es pas mort de peur en cet instant même, ni même surpris par le fait que je sache parler.

Tony fronça un peu les sourcils, honnêtement surpris d'une telle remarque et expliqua :

- J'ai toujours cru en l'existence des créatures mythologiques telles que toi, je vous ai cherchés pendant des années et vu la manière dont vous êtes doués pour vous cacher, vous étiez selon moi, bien assez intelligents pour savoir parler.

Loki sembla se satisfaire de la réponse, acquiesçant gravement avant de revenir à lui, le dévisageant un instant avant que sa voix semblable au roulement des pierres le long d'une falaise en lambeaux ne s'élève de nouveau et qu'il lâche, honnêtement intrigué :

- Pourquoi cherches-tu à nous trouver ?

Un peu plus rassuré par le fait que la discussion se déroule à peu près normalement, Tony prit le pari risqué de s'asseoir par terre, posant le petit canif crispé dans sa main un peu plus loin sur le sol, hors de portée, alors qu'il braquait la lampe vers le mur de pierre en morceaux au-dessus de sa tête, éclairant les lieux d'une manière plus globale. Souriant un peu, gêné d'un tel aveu face à la créature, Tony se lança :

- Je ne sais pas...je crois que j'ai toujours voulu prouver que la vie n'est pas aussi morne et ennuyeuse qu'on le croit...?

- Tu as une drôle de manière de le prouver, souffla le dénommé Loki, sa langue de serpent dardant l'air à chacune de ses paroles.

Le serpent sembla étrangement ricaner, un bruit aigu qui fit ramper un frisson le long du dos de Tony alors que l'autre soufflait :

- Je n'imagine pas le nombre de déceptions que tu as dû vivre...généralement, on ne nous trouve pas comme ça...

- Pourtant, je n'ai pas eu tellement de mal à te trouver toi, fit remarquer l'ingénieur, incapable de se retenir de sourire largement, amusé.

L'autre gronda et il perdit immédiatement son sourire, reculant encore un peu, si tant est que ce soit possible, finissant par se cogner dans une des colonnes tenant à peine debout.

- Ne crois pas que je te laisse me voir de mon plein gré ! Je suis coincé ici !

Le Quetzalcóatl sembla soudainement se rendre compte qu'il en avait trop dévoilé sur lui et poussa un sifflement de fureur, sa queue de plumes frappant le sol de colère et les crochets bien en évidence, si bien que Tony recula, s'appuyant trop fort sur la colonne à laquelle il était adossé - et il n'en fallut pas plus pour que cette dernière ne tremble sur ses fondations fragiles, les lourds blocs de pierre grise abimés par le temps s'effondrant droit vers lui. L'humain ne fit rien d'autre que se tétaniser, même incapable de pousser le moindre cri de frayeur en voyant les tonnes de roche lui tomber dessus, et il ne reprit ses esprits que lorsque le museau du dieu reptile le poussa hors de portée, recevant une grande partie des débris à sa place, l'écrasant à même le sol.

Les fesses par terre et totalement sous le choc, Tony regarda Loki écrasé sous la pierre de la colonne effondrée - ses plumes étaient horriblement tordues, certaines étaient même arrachées et du sang commençait déjà à s'étaler partout sur le plumage multicolore de la magnifique créature.

Il ne venait quand même pas d'accidentellement tuer un dieu aztèque qu'il venait de rencontrer, n'est-ce pas ?!


Commentaire d'auteur :

Et voilà, c'est tout pour ce premier chapitre ! Comme vous vous en doutez, Loki n'est pas mort évidemment...^^ A votre avis, que va faire notre Tony dans une telle situation ? D'autant plus que Loki semble cacher certaines choses...mais je n'en dis pas plus, à vous de me donner vos suppositions ! :D

J'ai conscience que ce début de chapitre peut-être un peu long voir lourd, mais puisqu'à la base s'était sensé être un OS il devait être très gros et complet du premier coup et puisque j'ai changé d'avis en cours de route...j'espère tout de même que ça ira comme ça, dès le prochain chapitre on entre dans le vif du sujet pour de bon ! ^^

Pour la publication de cette histoire, elle n'est pas prioritaire sur Please tell me these are not lies, donc je posterais de temps à autre dès qu'un chapitre sera fini, je ne peux pas donner de rythme précis! :)

Je pense avoir fait le tour, merci encore d'être arrivé là, on se dit à bientôt pour la suite, et donnez moi vos premières impressions dans une petite review au passage :D