Chapitre 1

Cela faisait maintenant plusieurs heures que j'observais le paysage défiler par la fenêtre du taxi qui m'emmenait jusqu'au manoir des frères Sakamaki. L'attente devenait vraiment agaçante, mon adorable familier ayant trouvé inutile le fait de tenter de converser avec moi sans sarcasmes. Je faillis lâcher un soupir de contentement lorsque j'aperçus la demeure dans laquelle j'allais désormais résider au loin. Une fois mes affaires sorties du taxi - qui ne daigna même pas m'adresser le moindre regard ou la moindre parole, quel ingrat - je marchai vers l'immense grillage en argent délimitant l'entrée et l'ouvrit sans le moindre problème : il était déjà ouvert, je n'eus en réalité qu'à pousser un peu dessus pour entrer. L'atroce grincement me fit au passage grimaçer, rendant probablement mon ouïe défectueuse par la même occasion.

Une fois arrivée devant la porte d'entrée, je toquai quelques fois, attendant une réponse qui ne vint pas, et qui ne serait probablement jamais venue si je n'avais pas décidé de forcer sur la porte de mon épaule, étant à deux doigts de m'étaler par terre lorsqu'elle s'ouvrit soudainement, lâchant un bruit similaire à celui émit par le grillage i peine deux minutes.


J'entrai à l'intérieur du manoir, observant avec attention l'intérieur luxueux qui se trouvait devant moi : tout était parfaitement rangé et nettoyé, et le carrelage sombre était traversé en son mileu par ce que je présumai être un très long tapis rouge. Une fois arrivée au bout du couloir, je vis un jeune homme qui me semblait êrte un peu plus jeune que moi dormir sur un canapé. Il avait des cheveux rouges légèrement plus clairs aux pointes, et un uniforme mis de manière assez spéciale : sa cravate était attachée autour de son cou comme une écharpe, et il n'avait même pas pris la peine de boutonner sa chemise. Après quelques instants de réflexion, son nom me revint en tête. Ah, Ayato, même pas foutu de nouer une cravate, hein?

Un léger sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je m'approchai de lui de manière furtive, me penchant au dessus de lui et murmurant dans son oreille un léger :

"Bouh."

Sa réaction ne se fit pas attendre.

"AAAAAH!"

Très probablement surpris, il se releva d'un coup sec, me regardant avec un air duquel transparaissait plus qu'évidemment son incompréhension quant à cet acte.

"Mais ça va pas la tête?!" s'exclama-t-il.

"Je vais très bien, mais par contre, je ne sais pas si on pourrait en dire autant de toi." rétorquai-je de manière amusée.

"Tu ne feras plus la maligne lorsque je t'aurai...oh..!" une exclamation de surprise s'échappa de sa bouche lorsque ses yeux recontrèrent les miens.

C'est vrai, j'avais oublié ce détail.

"Quoi? Pourquoi tu tires cette tête? T'as vu un fantôme?" levai-je un sourcil, moqueuse.

"Tes yeux.."

"Ils ont quoi mes yeux?"

"Ils sont pas de la même couleur!"

"Non, vraiment? Tu m'apprends quelque chose, tiens..." riai-je, légèrement ironique.

Une troisième voix vint stopper notre conversation - et la réponse qu'Ayato s'apprêtait à me fournir au passage.

"Ayato, tu m'expliques ce qu'il se passe ici au juste?"

Je reconnus son propriétaire tout de suite. Reiji.

"Cette tarée m'a attaqué pendant que je dormais!" s'exclama Ayato.

"Je ne t'ai même pas attaqué, tu as crié pour rien comme un peureux de première catégorie..." soufflai-je en levant les yeux au ciel, légèrement agacée par sa mauvaise foi.

"Peu importe. Nous allons parler de ça dans un endroit plus calme." dit Reiji en regardant Ayato d'un air méprisant, avant de m'indiquer de le suivre, ce que je fis sans broncher.


Cela faisait maintenant un bon quart d'heure que j'étais coincée dans le salon de la demeure Sakamaki en compagnie de quatre vampires : un psychopathe serrant fermement un ours en peluche contre lui, Kanato, un vieux pervers prêt à faire des choses pas très nettes avec tout ce qui est féminin et qui bouge, Laito, et enfin, Ayato ainsi que la seule personne ici qui était dotée d'un minimum d'intelligence, Reiji. Les quatre garçons débattaient sur un sujet des plus passionnants, si bien que je crus un instant qu'ils préparaient un exposé (voire leur oral du bac) sur le meilleur sujet de l'année : "pourquoi est-ce que cette humaine se trouve ici?"

Depuis le début du débat, je n'avais cessé de jouer avec mes doigts dans l'espoir de faire passer le temps plus vite, car sortir un livre de ma valise et me mettre à lire alors que ce qu'ils disent me concerne me paraîssait vachement impoli. Le volume sonore de leur petite joute verbale augmenta lorsque Subaru fit son apparition.

Une nouvelle voix se fit soudainement entendre, et mon sang ne fit qu'un tour en l'entendant. J'aurai pu la reconnaître entre mille.

"J'ai reçu une lettre de sa part, il m'a dit qu'on allait avoir une nouvelle mariée et qu'on allait devoir la traiter avec respect."

Shuu.

"Une mariée? Je dirai plus un sacrifice." marmonna Kanato.

"Vu sa carrure, elle ne passera même pas la nuit, fufu~." gloussa Laito.

"Oh, et on a pas la droit de la tuer non plus." ajouta le blond avant de bailler.

Les cris reprirent de plus belle.

"C'est une blague?!" s'exclama Ayato.

"Oh? Quel dommage, fufu~." ricana Laito.

"C'est complètement débile, je ne vois pas pourquoi on aurait pas le droit de tuer une de ces saloperies d'humaines!" hurla Subaru, endommageant sévèrement le mur à côté de lui par la même occasion.

Profondément agacée par les évènements, je relevai la tête, frappai la table de la paume de mes mains et m'exclamai d'une voix agacée :

"Ça vous dirait de fermer vos gueules trois minutes histoire qu'on discute de la situation comme des personnes matures et censées, ou vous êtes trop cons pour?!"

On aurait pu entendre une mouche voler. Kanato s'apprêtait à prendre la parole, lorsque son regard croisa le mien. Je le devançai, d'une voix agacée :

"Oui, j'ai les yeux vairons, faudrait arrêter de me regarder avec cet air là parce qu'un jour, je vais finir par vous le faire bouffer!"


Après quelques fastidieuses explications quand à ma présence ici ainsi que quelques cris, Reiji me montra finalement ma chambre. Je finissais tout juste de ranger mes affaires. Je pris une longue robe de nuit, un bas de sous-vêtements et allai faire ma douche. Une fois ma toilette finie, j'attachai ma longue chevelure onyx m'arrivant mi-cuisses en queue de cheval basse avant d'aller dormir, complètement exténuée par cette longue journée et plus que contente de m'enrouler dans des draps chauds et moelleux, et me laissai grlisser dans les bras de Morphée sans plus attendre.

Demain est un autre jour.


Enfin, hihi xd.

Je publierai à mon rythme désormais, mais je m'assurerai de faire des chapitres qui me plaisent, parce que j'ai horreur de publier quelque chose qui ne me plaît pas. J'aurai du le faire il y a quelques mois (désolée) mais je n'ai cessé de repousser les choses, faute de temps et d'envie, mais j'ai décidé de me bouger et de vous faire un cadeau pour Noël (en quelque sorte, haha.)

Sur ce, bonne fêtes de fin d'année, et j'espère que la suite vous plaira!