Disclaimer: on ne m'a pas annoncé que j'étais la fille cachée d'Hidekaz Himaruya. Axis Power Hetalia ne m'appartiendra donc jamais, même par héritage... Les titres de la fic et des chapitres sont tirés de la chanson Lilium de Kumiko Noma.

Note: une de mes premières fics APH et yaoi! Soyez indulgents :) J'espère que vous aimerez!

Ce prologue est censé être un peu nébuleux, c'est normal :3 Les prochains chapitres seront un plus longs.

Bonne lecture, laissez de reviews s'il vous plaît! :D


Prologue : Os iusti meditabitur sapientiam

La nuit était tombée sur la ville. Les quartiers peu recommandables avaient aussitôt repris vie.

Furtifs comme des ombres, trois hommes se rejoignirent dans une ruelle sombre. Ils se saluèrent d'un bref mouvement de tête et se dirigèrent vers une plus large artère sans se concerter. Ils savaient tous les trois où aller lorsqu'il s'agissait d'une réunion d'urgence.

Leur lieu de destination était une taverne obscure. Le tenancier avait été mercenaire dans ses jeunes années et, aujourd'hui rangé, il offrait à ses clients la possibilité de discuter d'affaires du même genre.

Lorsque les trois habitués entrèrent, le patron ne prit pas la peine de leur indiquer une table : ils se dirigèrent d'eux-mêmes vers la table de bois la plus éloignée de la porte et le plus à l'abri des regards.

Les trois hommes s'assirent et enlevèrent enfin leurs manteaux à capuchon. L'un d'eux balaya la vaste salle plongée dans la pénombre et jonchée de tables et de bancs à la propreté douteuse, tout comme le comptoir de bois, imposant, derrière lequel le gérant et deux serveuses un peu dénudées s'affairaient.

-C'est toujours aussi sale, ici, ça fait plaisir de constater que certaines choses ne changent pas… commenta l'un des clients, blond.

-Qu'est-ce que vous buvez ? l'ignora un autre.

-Toujours prêt à boire, toi… Je vais te faire plaisir : une bière.

-Pour moi aussi. annonça le troisième homme.

-Patron ! Trois bières. Et des bonnes, s'il te plaît !

-Nous avons un connaisseur ! rit l'homme ainsi apostrophé avant d'apporter leur commande.

Les trois clients prirent le temps de boire un peu, puis le plus jeune prit la parole :

-Je ne vous avais pas convoqués pour boire…

-Je sais. rétorqua l'homme lui faisant face, un peu plus âgé, d'un air grave. Qu'est-ce qui t'a pris d'accepter de partir ?

-Je n'ai pas eu le choix.

-Tu plaisantes ?

-Je suis on ne peut plus sérieux. Quand je suis rentré…

-Première erreur, d'ailleurs… commenta l'aîné des trois, celui qui régalait.

-Je me passerai de tes commentaires! Quand je suis rentré, donc, ma mère s'est mise à pleurer… De joie de me revoir, de honte de ma réputation et de tristesse car j'irai en Enfer pour tous les péchés que j'ai commis. Je ne pouvais faire autrement que d'accepter !

-Toi et ta maudite fidélité familiale… soupira le blond.

-Excuse-moi, répliqua le plus jeune, nous ne sommes pas tous orphelins autour de cette table !

-Non, mais tu es le seul à réellement avoir connu l'amour d'une mère. répondit le troisième posément.

L'autre fit la moue. Son ami avait raison, mais de là à ce qu'il l'avoue…

-Néanmoins, reprit le dernier à avoir parlé, ton exil peut nous donner l'occasion de nous divertir un peu.

-Qu'est-ce que tu veux dire ? demandèrent les autres convives.

-C'est le genre d'endroit assez riche… Peut-être même trop. Ils n'ont pas besoin de tant d'argent.

Des sourires se dessinèrent sur les lèvres des trois hommes.

-Quand pars-tu ?

-Demain, à l'aube. Il me faudra un peu plus d'une semaine pour y parvenir.

-Très bien ! Nous partirons une semaine après toi. Tu nous signaleras ton arrivée, d'accord ?

Le brun acquiesça.

-Et une semaine plus tard, nous passerons à l'acte ! Vous voyez, il n'y a pas de quoi s'énerver, camarades !

Leurs trois sourires s'agrandirent, ils trinquèrent et vidèrent leurs chopes d'un trait.