Bon... Encore un Drabble. Je répondrai bientôt à vos rewiews ! Pas d'inquiétudes ! D'ailleurs, elles m'ont fait très plaisir. Nombreuses et chaleureuses, je suis aux anges (Sebastian n'aime pas quand je dis ça).
Voilà voilà. Merci à tous ceux et celles qui me lisent, je vous adore !
Bonne lecture !
« Êtes-vous prêt, jeune maître ? »
Je n'aspirerai pas son âme. Non. Je n'en ai plus envie.
Je ne sais pas depuis combien de temps. Je n'y ai pas prêté attention. Mais cet humain a su m'attendrir et me faire tomber dans ses filets. Il a su trouver et voler mon cœur, sans pour autant tenter de me séduire…
C'était bien avant notre première fois, pendant que je le prenais, dans ''ma chambre'', doucement, comme si j'avais peur de le briser.
Cela remonte encore plus loin que notre premier baiser, goûtant ses lèvres, sa salive, sa bouche entière, l'apprenant du bout de mon muscle humide…
Et j'en suis certain, déjà avant sa déclaration (pendant laquelle il rougissait et n'osait pas me regarder, sûrement parce qu'il craignait que je ne partage pas ses sentiments…), j'étais épris de lui.
Mais quand ? Quand mes défenses se sont-elles écroulées ? Je m'étais pourtant juré de ne jamais tomber amoureux…
Peut-être qu'à force de rester dans le monde des humains, je me suis mis à ressentir plus que n'importe quel autre démon…
« Oui, je suis prêt. Fais-moi mal, Sebastian… »
Sa voix est tellement douce. Il est calme apaisé… Il trouve même encore le moyen de faire de l'humour… Lui et ses double-sens me manqueront tellement...
Je me penche vers lui. Assis sur ce banc glacé, la lune rendant sa peau encore plus pâle qu'à l'ordinaire, je le trouve… irréel. Pourtant, c'est bien lui, mon jeune maître. Je dépose mes lèvres sur son front. Puis son sur œil souillé. Je sens la marque disparaître lentement, s'ôter de son globe oculaire à jamais. J'ai un peu peur. Peut-être qu'il ne gardera aucun souvenir de ces quelques années… Au moins, il pourra vivre. Se marier à cette idiote de Lizzy, s'occuper brillement de la compagnie Phantom, engager de nouveaux serviteurs (pour me remplacer)… Il pourra vivre sa vie, sans moi.
C'est fini. J'ai fais disparaître la marque. Je sens son âme s'agiter : il se demande ce que je fais. Je caresse ses cheveux dans un geste rassurant, il se calme finalement. Il a confiance en moi. Je lui murmure tout bas que je l'aime. Que je l'adore et que jamais je ne l'oublierai. Que chaque jour de ma trop longue vie, je penserai à lui. À tous ces moments passés en sa compagnie, bons ou mauvais. Que je le protégerai, même s'il ne me voit pas. Et je lui dis que je l'aime. Encore. Encore…
Lui s'inquiète et repousse doucement ma main. J'enlève son cache-œil et lui souri comme si j'allais mourir. Il veut parler, mais je dépose ma main sur ses lèvres, l'en empêchant.
« Non… Jeune maître… Ne rendez pas la chose plus difficile encore… Je vous en prie… Laissez-moi… »
Il écarquille les deux yeux, horrifié. Mais je suis obligé. Si je romps le contrat, je le mets en danger. Mes supérieurs hiérarchiques se feront un plaisir de me torturer pendant les 1000 ans de peine qui m'attendent. Je l'embrasse chastement, pour la dernière fois, puis claque des doigts.
Tout se brouille autour de lui, je le renvoie dans son manoir. Avant qu'il ne disparaisse totalement, je me permets juste une parole…
« Adieu, Ciel. »
Et il s'évapore dans la nuit noire.
