Note : histoire de fêter l'événement historique qui vient de se produire, une petite fanfic, complétement improvisée.

Du JohnLock \o/

(Et puis zut c'est mon anniv encore, na !)

Enjoy !


Mariage pour tous !

Watson se concentrait sur cette foutue radio depuis quelques minutes. Elle ne voulait pas capter la BBC comme toute digne radio anglaise, non, elle captait les ondes longues. Impossible de lui faire entendre raison. Finalement, le docteur se résolu à l'éteindre quand une nouvelle en français sembla attirer l'oreille de Sherlock.
Évidemment Watson n'entendait rien au français, c'était une langue parfaitement inutile à l'exception de quelques livres potables, il n'avait jamais pris la peine de l'apprendre. Il fut donc bien en peine d'essayer de comprendre ce qui avait pu rendre Sherlock soudain si joyeux.
Le détective s'était levé d'un bond et saisi de son portable. Il s'employait à échanger à une vitesse prodigieuse (une vitesse normale pour un Holmes en fait), des sms avec un interlocuteur inconnu.
« A qui parles-tu ? s'agaça John.
- Mycroft. »
Et cette réponse plongea Watson dans la plus grande perplexité. Pourquoi Sherlock était-il si enthousiaste de parler avec son frère ? Soudain Sherlock se retourna, et dans un grand sourire lança, « John, fais tes valises, nous partons à Paris.
- Paris ? Mais qu'allons-nous faire là-bas ? Un meurtre ? Un vol ?
- Un mariage, John.
- Quel mariage ?
John était totalement perdu. Une lueur dans les yeux de Sherlock s'alluma pour ne plus vouloir s'éteindre.
- Le nôtre John. »
Sherlock sortit tout aussi vite de l'appartement laissant John méditer cette dernière phrase. Tout du moins, s'il retrouvait comment atteindre ses fonctions cognitives. Son état de choc dura à peu près 4 minutes, 37 secondes et quelques dixièmes avant qu'il ne se décide à prendre ses renseignements à la source.
Levant les yeux vers le plafond, il menaça : « Mycroft, vous avez intérêt à m'expliquer ! », et la magie des caméras de surveillance était telle que l'instant d'après son portable se mit à sonner. Mycroft. Magique.
« Félicitations, fit l'homme au parapluie. Sherlock a absolument tenu à être le premier à avoir son mariage célébré en France. Même avant les français.
- La France a beau être un pays rétrograde, il s'y célèbre des mariages tous les jours, répliqua le médecin acide
- John, John, John ... Vous allez désoler votre mère. La France vient d'adopter le mariage homosexuel, et Sherlock tient à fêter l'événement. Il veut se marier avec vous. De toute évidence.
- Fameuse mariée qui vient juste de décamper du domicile conjugal ...
- Vous devez faire vos valises John et laisser Sherlock s'occuper des détails. Comme toujours. Il vous force la main mais en général vous ne le regrettez pas, donc laissez vous porter.
Watson éteignit le portable. Alors même que Mycroft continuait de parler. Il ne pouvait pas en entendre d'avantage. Il allait ... il allait ... il n'en savait rien mais il allait le faire.
Se marier. Avec Sherlock. Pour de vrai. A Paris. Sous la Tour Eiffel. Oh. Mon. Dieu.
Ne pas penser à la nuit de noces. Ne pas penser à la nuit de noces. Ne pas penser à la nuit de noces.
Mariage. Sherlock en robe de mariée ? Ce n'est pas vrai, depuis quand avait-il ces fantasmes ? Soit réaliste John, Sherlock ne se laissera JAMAIS être la mariée, c'est toi qui va devoir t'y coller. Oh. Mon. Dieu. Il allait être ridicule en jarretelles.
Aaaah arrêter de penser. Tout de suite. Immédiatement. Mais pourquoi suis-je en train de faire ma valise moi ?
Partir. Oui quitter l'appartement, partir avant le retour de Sherlock et oublier toutes ces histoires. Se marier à son âge, c'était ridicule et en France, un mariage romantique sous la Tour Eiffel et pourquoi pas les bateaux mouches ? Là, il suffisait de prendre le manteau et de sortir.
« Oh John, tu es déjà prêt ? Tu as même fait ma valise ? » Le sourire de Sherlock qui était apparu par magie sur le pas de la porte se fit carnassier. « Tu étais donc si pressé de partir ? Cela tombe bien, moi aussi. Mycroft nous met la Limousine à disposition, nous pouvons même l'embarquer dans le channel. »
Un enlèvement n'eût pas été plus prompt que les événements qui conduisirent le docteur John Watson depuis son appartement du 221b Baker Street jusqu'à l'Hôtel de Ville de Paris. Le vrai. Celui du premier arrondissement. Comment Mycroft avait-il pu obtenir cela ?
« Sherlock ? demanda Watson peu rassuré. C'est vraiment sérieux cette histoire ? Nous allons vraiment nous marier comme ça ?
- Non John.
John se détendit. Pas de mariage. Ce n'était qu'une blague ou une mise en scène élaborée destinée à ...
- Nous allons nous marier mais pas comme cela. Nous allons nous changer d'abord. »
La jarretière, Sherlock en robe, le chignon, les talons aiguilles. Mon. Dieu. Comment son cerveau pouvait-il produire des images pareilles ?
En attendant, Sherlock qui avait trainé John dans les toilettes, avait revêtu le plus parfait des costumes et lui, John Watson, n'avait même pas songé à regarder. Mais pourquoi aurait-il regardé d'ailleurs ?
Ne pas penser à la nuit de noces. Ne pas penser à la nuit de noces. Ne pas penser à la nuit de noces.
« Ton tour, fit Sherlock. remues toi un peu. C'est cliché la femme qui arrive en retard à son propre mariage. »
Watson tiqua sur la femme mais ne répliqua rien. Il ne le pouvait pas. Déjà Sherlock l'avait déshabillé. Il était rapide. TRÈS rapide. Ne pas penser à ... Oh merde alors. Si je veux y penser à cette nuit de noces ? Le corps blanc et racé de Sherlock contre le mien, ses mains sur ma peau, ses lèvres sur mon ...
Aaaah zut, il a déjà fini de m'habiller.
John n'eut pas le réflexe d'étudier la réaction de Sherlock à ce moment là mais il apparait hautement nécessaire que le lecteur sache que le détective, lui, avait totalement profité du spectacle tandis qu'il déshabillait puis rhabillait (à son corps défendant) son futur.

Enfin tous deux furent prêt, chacun dans un costume qui tombait parfaitement, au millimètre. Pas de jarretelles. Au fait, comment Sherlock connaissait-il ses mensurations ? Et comment avait-il pu trouvé un costume si ajusté en une heure à peine ?

Ils s'avancèrent tous deux vers le bureau du maire où se déroulait cette sorte d'office. De part et d'autre de M. Delanoë (qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam mais qu'il supposa être le préposé aux mariages), John put apercevoir deux silhouettes féminines. Les témoins nécessairement. Qui donc allait témoigner du mariage de Sherlock Holmes et de John Watson ? Il les reconnue. Si Sherlock ne l'avait pas retenu par le bras, il se serait enfui. Quels témoins plus improbables que l'assistante de Mycroft et Irène Adler ? Elles étaient toutes les deux si bien habillées, que John crut un instant qu'il allait devoir en choisir une pour l'épouser. Choix cornélien (il n'y a qu'un français pour inventer ce type de choix).

Sherlock eut un raclement de gorge menaçant et d'une pression sur le coude se rappela au bon souvenir de son fiancé. Et comme celui-ci ne réagissait pas assez vite (il ne réagissait jamais assez vite sauf lorsque lui-même Sherlock Holmmes était en danger), il se pencha vers lui et lui susurra : « Concentre toi mon John, ou tu vas te tromper. Je t'aide, tu dois dire « oui » (en français dans le texte, sinon cela ne fonctionne pas. Pour le reste des formules ils avaient une dispense. Mycroft pensait à tout) ».

Oui. Dire oui à Sherlock à Baker Street était une chose mais dire oui devant le maire de Paris ? Ah ses yeux. Ces yeux là. Oui. Il s'entendit dire oui.

Anthea envoya un sms à Mycroft pour commenter la nouvelle. Irène twitta.

Oui. Le oui ferme de Sherlock fit soudain écho.

John sentit un frisson lui traverser le corps tandis que Sherlock lui prenait la main. C'était impossible n'est-ce-pas ? Anthea s'avança et passa une boite à son … mari ? Sherlock, son mari ? Brr. Oh. Mon. Dieu. Un anneau. En or, évidemment. Un anneau pour les lier tous ? Tous. Non mais attendez là, juste lui. Sherlock était à lui. Son précieux. Précieux qui lui passa la bague au doigt, indifférent aux élucubrations de son mari. Heureusement pour lui (il aurait pu demander le divorce).

Qu'y avait-il après ? Réfléchis John. Les roues crantées de son cerveau se mirent difficilement en branle. Sherlock se promit de lui faire absorber plus de zinc et de vitamines pour sa concentration. Mais en attendant, il se pencha vers son médecin. « Le baiser, John. Je peux embrasser la mariée maintenant ». Il fallait vraiment tout lui expliquer. Quoique, dans certaines situations, cela pourrait s'avérer amusant.

Non, John n'avait jamais fantasmé sur les lèvres de Sherlock. Et oui cette phrase, là, juste avant, était un mensonge. Et oui, il adorait cela. Les lèvres de Sherlock. La langue de Sherlock.

Le murmure de réprobation d'Irène. D'accord, je le lâche.

« Félicitations aux jeunes mariés, lança joyeusement le maire de Paris. ».

Sherlock le remercia dans le plus pur français.

Ils sortirent tous les deux, en oubliant les deux jeunes femmes et se dirigèrent en limousine (mais lentement, le pouvoir de Mycroft ne s'étendant pas jusqu'aux embouteillages parisiens) jusqu'à la Tour Eiffel. S'embrasser au pied de la Tour Eiffel. Et pas de meurtre à l'horizon. Le rêve.

« Ne t'endors pas tout de suite, John. Tu vas rater le meilleur. Le bateau-mouche, le Jules Verne. Il paraît que l'on y mange très bien. Et ...

- Nous sommes réellement mariés ? coupa John.

- Bien sûr, mon cher mari. Mais nous le serons tellement plus ce soir !

John déglutit.

- Depuis quand ?

Le regard de Sherlock le pénétra soudain. (A défaut du reste pensa-t-il.)

- Depuis quand j'ai voulu me marier ? Hum … depuis 6 heures. Depuis quand je voulais te mettre dans mon lit ? C'est une question trop privé, monsieur. Mais je suis un gentleman, je t'ai épousé avant. »


Flemmingite de slash, désolée !