Bonjour… 'se glisse timidement sur scène, toussote, jette un œil à ses notes' Euh, alors ça c'est un truc qui me trotte dans la tête depuis le début des vacances d'octobre 2010. Comme je suis folle de Gabriel et que je suis une slasheuse incurable, on va avoir du Mylar, désolée, c'est pas possible autrement ^^ Par contre, je vous garanti du Paire, aussi, comme vous pourrez le constater il y en aura pour tous les goûts. Voilà. Bien entendu, j'ai beau séquestrer le créateur de la série dans ma cave, « Heroes » n'est pas (encore) à moi (ça ne saurait tarder…).
Pour vous situer globalement, je suis partie des derniers épisodes que j'ai regardé (ceux diffusés sur France 4 le jeudi 21 octobre 2010) et des résumés des épisodes suivants qu'on a pu voir durant la semaine qui suivit. En gros, j'ai imaginé (très) grossièrement ce qui s'était passé ensuite, et cette fic se situe juste après ma version de la fin de la saison actuelle. Je ne tient donc pas compte des derniers épisodes de la saison. C'est clair ?
Résumé de ma version de la fin de cette saison : Sylar a infiltré l'organisation de Danko pendant que Nathan était au Mexique avec Claire et que Peter se planquait en attendant de trouver une solution. Gabriel a fichu un bordel monstre dans le système, a finit par recruter les frères Petrelli et Claire pour qu'ils lui donnent un coup de main, et au final, toute l'organisation est tombée : pendant que Nathan usait de son statut de sénateur pour faire passer une loi donnant aux spéciaux les mêmes droits qu'aux autres êtres humains, à quelques exceptions près et que Peter et Claire libéraient les prisonniers, Sylar fit sauter le quartier général de Danko. L'histoire commence juste après la dite explosion. La loi de Nathan vient d'être votée. Mohinder, rentré à Washington en compagnie de Claire et de Peter, se rend sur les lieux de l'explosion pour aider à secourir les éventuels blessés. Quelques heures plus tard, Nathan, Peter, Claire, Angéla, Mohinder et Noah se retrouvent chez les Petrelli pour faire le point avant que chacun ne rentre chez soi…
Il avait beau être 5 heure du matin, on pouvait déjà trouver une fenêtre éclairée dans Washington. Le bureau de Nathan Petrelli, sénateur de son état, était ouvert. À cette heure-ci, pourtant, la majorité des habitants de la ville dormaient du sommeil du juste, bien qu'encore bouleversés par les évènements de la nuit passée. Mais Nathan et les hommes et femmes présents dans son bureau allaient avoir beaucoup de travail dans les jours et semaines à venir, et il s'agissait de s'organiser avant de se séparer.
Noah Bennet fut le premier à intervenir.
- Il y a quelque chose d'assez ironique, commença-t-il doucement tout en contemplant le liquide ambré que contenait le verre que Nathan lui avait servi, dans le fait que nous devions notre victoire au criminel le plus barbare de notre temps depuis Jack l'Eventreur.
- Vous ne trouvez pas que vous exagérez un peu ?, demanda Peter, sans pour autant élever la voix.
- À propos, quelqu'un a-t-il des nouvelles de Sylar ?, enchaîna Nathan, désamorçant le conflit sans lui donner le temps de commencer. Personne ne l'a vu partir après l'explosion et je suis allé moi-même identifier les corps : il n'y était pas.
Mohinder baissa les yeux une fraction de seconde avant de les relever et de lâcher tout bas :
- Je l'ai vu, moi…
Cinq paires d'yeux se posèrent aussitôt sur lui et le généticien se senti obliger de raconter…
Quelques heures plus tôt :
Mohinder n'avait aucune envie de passer le reste de la nuit à contourner des cadavres et à poser des pansements de fortunes sur des plaies fumantes au milieu de la fumée, des sirènes et des cris de douleurs, alors il avait fait au plus vite, donnant un coup de main par-ci par-là, rassurant quelques blessés, assurant de son mieux malgré la fatigue. Puis, il était tombé en arrêt.
- T'es encore vivant, toi ?
Sylar avait levé les yeux.
- Je pourrai te dire pareil. Qu'est-ce que tu fiches là ?
Le généticien avait secoué la tête pour s'éclaircir les idées.
- Je donne un coup de main et j'essaye de ne pas m'effondrer. Si t'as survécu, pourquoi t'es pas déjà guéri ? Tu devrais avoir foutu le camps depuis un bail…
- T'en a d'autres, des questions connes dans ce genre là ? J'en sais rien. J'ai un éclat de métal dans la jambe, un bras ouvert, et j'arrive plus à me lever.
- Tu veux que je regarde ?
L'autre n'avait pas répondu, mais n'avait pas pour autant cessé de le fixer. Mohinder avait décidé de prendre ça pour un oui et s'était accroupi près de lui.
- Serre les dents.
Il avait arraché le morceau de câble fiché dans la chaire du croque-mitaine. Ce dernier n'avait pas bronché. Il n'avait même pas émis une plainte. L'indien s'était servi des restes de la chemise en lambeau de Gabriel pour panser sa plaie à la jambe et celle au bras.
- Ça cicatrise, mais lentement. C'est sûrement parce que tes blessures sont graves. Reste-là, je vais voir si je peux aider d'autres gens et je repasse te voir.
Cinquante mètres plus loin, il sentait toujours le regard du sereal-killer fixé sur sa nuque. Toujours est-il que Sylar avait disparu quand il était revenu là où il l'avait laissé, moins de quinze minutes plus tard…
Quelques heures plus tard, bureau de Nathan Petrelli :
- Pourquoi ne pas en avoir parlé ?, demanda Angéla. Cela nous aurait permis de l'arrêter…
- Il m'a semblé que nous avions plus urgent à régler. En outre, il était possible que la perte de sang lui ait fait perdre connaissance et qu'il ait été emmené à l'hôpital…
- De toute manière, Mohinder a raison, notre priorité n'est pas Sylar. Pas pour le moment, en tous cas, intervint Peter. On ira lui courir après plus tard si vous y tenez, mais en attendant, on fait quoi pour tous les spéciaux qui dorment dans les locaux de l'état en attendant que le sénat statut sur leurs sorts ?
Il avait posé cette question en se tournant vers Nathan et ce dernier se leva, l'homme politique reprenant le pas sur le père et le grand frère qu'il s'était fait un devoir d'être pendant ces dernières heures.
- La loi est de toute façon votée, la question ne se pose donc pas : pour des raisons évidentes de sécurité nationale et même mondiale, chacun des spéciaux résidant aux Etats-Unis seront tenus d'être recensés et fichés. Peter, ne proteste pas, il s'en est fallu de peu qu'ils ne nous imposent d'être aussi pucés, vous avez eu de la chance que je sois là pour défendre notre cause. De plus, ils n'ont pas tort, toutes les personnes dotées de pouvoirs ne sont pas des enfants de cœur, nous en avons eu la preuve à de nombreuses reprises. Si tout le monde est répertorié quelque part, cela nous évitera bien des problèmes à l'avenir, et cela facilitera l'arrestation de ceux d'entre eux qui useront de leurs pouvoirs à mauvais escient. Docteur Suresh…
Le docteur Suresh en question leva les yeux vers le sénateur.
- Oui ?
- Étant donné les recherches et les résultats que vous avez déjà obtenu en génétique sur les hommes et femmes dotés de pouvoirs, il est envisageable qu'un budget soit voté pour vous permettre de poursuivre vos recherches si vous le désirez. Bien entendu, cela se fera exclusivement sous le contrôle du gouvernement, auquel cas vous travaillerez directement sous mes ordres, ce qui sous-entend que vous bénéficierez d'une liberté de travail quasi-illimitée. Vous êtes intéressé ?
Un peu pris au dépourvu, le généticien balbutia une vague réponse :
- Euh… À vrai dire, là, tout de suite, je n'en ai aucune idée. Je peux vous donner ma réponse demain ? Enfin, dans quelques heures, dès que j'aurai un peu récupéré…
- Si vous y tenez. Mais ne tardez pas trop. Monsieur Bennet…
Noah leva le nez à son tour, alors que Claire commençait à s'endormir sur l'épaule de Peter, qui s'était affalé à côté d'eux dans le canapé.
- Vous avez quelque chose pour moi ?
- En effet : un très grand nombre de spéciaux mal intentionnés –autrement dit : dangereux- sont encore dans la nature, Sylar en tête. Le gouvernement m'a demandé de rassembler une équipe chargée de les retrouver et de les incarcérer, ainsi que de retrouver et répertorier ceux dont nous ignorons l'existence. Dans ce but, je pensais ré-emmenager les locaux de Primatech et, en raison de votre expérience et de vos antécédents, vous demander de diriger cette équipe. Cette proposition vous intéresse-t-elle ?
Noah jeta un coup d'œil inquiet en direction de Claire. La dernière fois qu'il avait accepté ce genre de boulot elle avait faillit l'étriper, et sa femme l'avait mis à la porte. Constatant que sa fille avait fini par s'endormir, l'épaule de son oncle lui servant d'oreiller, il hocha doucement la tête à l'intention de Nathan.
- Très bien. Dans ce cas, nous sommes d'accord. Je suggère que ceux d'entre-vous qui souhaitent se reposer profitent de la maison, les autres peuvent rentrer chez eux. Je vous recontacterai dès cet après-midi pour mettre au point un programme de travail pour les trois prochains mois. Il nous faudra au moins ça pour adopter un rythme normal. Pas de questions ?
Les autres étant de toute façon trop épuisés pour dire quoi que ce soit, ils se séparèrent sur ces entre-faits. Peter rentra à New-York et volant, emportant Mohinder qui ne souhaitait pas s'éterniser. Angéla Noah et Claire choisirent de dormir quelques heures avant de quitter les lieux. Désormais, les dés étaiet jetés.
À suivre…
