The Vampire Diaries et The Originals ne m'appartiennent pas. Je ne touche pas d'argent pour ce que j'écris.
L'histoire se situe après le 4x19, elle met en scène les personnages du spin-off (sans le bébé) et ne tiens pas compte des éléments du 4x20 et des épisodes suivants (ça inclut le bébé).
Le premier chapitre a quelques similitudes avec le pilote de TO, mais la suite est totalement différente.
Mystic Falls
-Klaus… est parti. Annonça Katherine.
Son verre à la main, elle passa devant les frères Salvatore en savourant la profonde incompréhension qui se lisait sur leur visage
-Qu'est-ce que tu veux dire par « Klaus est parti » ? Demanda Stefan.
Elle s'installa sur le canapé tout en dégustant son Whisky
-Disons simplement que j'ai réussit en quelques jours là où vous avez échoués en une année. Il doit être en Nouvelle Orléans en ce moment, et il ne reviendra pas.
Son sourire s'élargit.
-Merci qui ?
Nouvelle Orléans
-Bienvenu dans le coté obscur de la Nouvelle Orléans. Dit le guide touristique alors que le groupe pénétrait dans le Vieux Carré. Un terrain de jeu pour le surnaturel, là où les vivants se perdent facilement, mais où les morts restent pour jouer…
Parmi les touristes se trouvait une jeune brune qui semblait s'ennuyer à mourir. Hayley avais compris que cet excursion ne la mènerais à rien et n'attendais qu'une seule chose : qu'elle se termine. Mais le vieux barbu continuait inlassablement à raconter ses histoires sur les vampires et les sorcières…
-Et les Loups-garous ? Demanda-t-elle soudain.
Tous les visages se tournèrent vers elle. Le guide la regarda comme si elle venait d'une autre planète.
-Les… loups-garous ?
-J'ai entendu dire qu'une meute de loups-garous couraient dans les parages il y quelques années.
-Il n'y a jamais eut de loups-garous en Nouvelle Orléans. Répondit-il d'un ton froid.
Puis il continua sa visite, comme s'il n'y avait eut aucune interruption.
Hayley poussa un soupir désespéré avant de s'éloigner du groupe. Elle commençait à douter de l'information donnée par Klaus. A chaque fois qu'elle pensait avoir une piste sur ses parents biologiques, la réalité venait la rattraper, et elle tournait en rond à nouveau.
Alors qu'elle avançait le long de Bourbon Street, elle croisa un visage familier venant de St Peter Street.
-Klaus ?! S'étonna-t-elle.
L'hybride s'arrêta et tourna ses yeux océans vers elle. Un sourire s'afficha sur ses lèvres lorsqu'il reconnue la jeune louve.
-Hayley ! Quelle surprise !
-Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Des affaires personnelles à régler. Tu sais, des gens qui veulent ma mort, des têtes à faire tomber…La routine quoi.
-Et…ça n'a rien à voir avec la promesse que tu m'as faite ?!
-Quelle promesse ?
Hayley abolit la distance qui les séparait et posa la main sur son torse.
-Tu as dis que tu m'aiderais à retrouver ma famille…Tu te souviens ?
Elle fit glisser sa main le long du buste de l'hybride, mais celui-ci arrêta son geste avant qu'elle n'aille trop loin.
-J'ai dis que je le ferais si toi, tu m'aidais à attraper Katherine. Or, tu ne m'as été d'aucune aide.
Le visage de Hayley se ferma.
-Tu sais quelque chose à propos de cette marque de naissance Klaus, je l'ai vu dans ton regard l'autre nuit.
-Si c'était le cas, pourquoi je perdrais mon temps à te le dire ? Lui murmura-t-il à l'oreille.
Il continua son chemin, la laissant seule.
Klaus n'avait pas de temps à consacrer à cette jeune louve. La lettre de Katherine l'avait rendu nerveux. La sorcière qui complotait contre lui avait quelque chose à lui dire, quelque chose qui le bouleverserait profondément. Depuis, des centaines de scénarios lui assiégeaient l'esprit : Un nouveau sosie Petrova ? D'autres hybrides comme lui ? Il ne savait pas à quoi s'attendre, mais cette lettre lui avait redonné un espoir qu'il croyait perdu à jamais. Pour la première fois depuis longtemps, il avait un but dans sa vie.
Il marcha jusqu'à arriver à la Bourbon House, le célèbre club de jazz, là où il était sure de trouver la personne qu'il cherchait. De la musique se faisait entendre de l'intérieur. Il s'avança d'un pas assuré vers l'entré lorsque deux vampire apparurent sur son chemin, lui bloquant le passage.
-Désolé, ça ne va pas être possible. Dit l'un deux.
-Je vous demande pardon ?
-C'est réservé aux VIP aujourd'hui. Expliqua le deuxième.
-Eh bien, sans fausse modestie, j'estime être la plus Very Important Person dans cette ville. Dit Klaus. Alors si vous volez bien m'excuser…
Mais les deux vampires semblaient décidés à lui interdire l'accès. Avec un soupir résigné, Klaus s'approcha et plongea les deux mains dans leurs thorax. Il pouvait palper leur cœur du bout des doigts.
-Vous avez vraiment choisi le mauvais moment pour m'énerver.
-Houlà ! Qu'est-ce qui se passe ici ? Fit une voix en français.
Un jeune homme à la peau sombre sorti du bar. Il s'arrêta lorsqu'il remarqua la présence de Klaus, les yeux ronds.
-Klaus ?
-Salut Marcel.
Le vampire lui sauta dessus et le serra dans ses bras. Klaus lui rendit son étreinte en riant.
-Niklaus Mikaelson ! Mon mentor, mon sauveur, mon maître ! Viens entre !
Klaus donna une tape amicale aux deux vampires ahuris avant de rejoindre son protégé à l'intérieur.
Une fois à l'intérieur du bar, Marcel sauta par-dessus le comptoir et sorti sa meilleure bouteille de bourbon, accompagné de deux verres.
-Ça fais un baille dis-donc ! On ne t'avait pas revu depuis cette sale affaire avec ton père.
A vrai dire, cela faisait maintenant plus de deux cents ans. Klaus était arrivé en Nouvelle Orléans en 1720, accompagné de ses frère Kol et Elijah. A l'époque, la ville était déjà un foyer pour les créatures surnaturelles. Les sorcières et les Loups-garous la dirigeaient d'une main de fer. Quand aux vampires, ils étaient forcés de vivre terrés comme des rats, dans la terreur de se faire exécuter. Les originels leur permirent de sortir de l'ombre. Ils déclenchèrent une révolte qui se solda par un bain de sang, le tout sans que les humains n'en sache quoi que ce soit.
Klaus avait vu Marcel pour la première fois dans un port. Il était un esclave venu d'Haïti prêt à être vendu. Il fut au service de la famille Hawkins pendant un long moment, avant que Klaus ne se décide à le transformer.
Lui et sa famille avait vécu heureux pendant près d'un siècle. Puis Mikael les trouva, et ils furent obligés de fuir à nouveau, laissant la ville sous le contrôle de Marcel.
-Comment va ta famille ? Demanda Marcel.
-Oh, ceux qui sont encore vivants me détestent.
-Rebekah a toujours un sale caractère ?
-Plus que jamais.
Ils éclatèrent de rire. Klaus eut une pensée pour sa jeune sœur. Les dernières paroles qu'elle lui avait dites avant son départ furent : « J'espère que cette sorcière te tueras »
-Hey, Diego ! Lança Marcel. On manque de Bourbon par ici. Et Vincent, pour l'amour du ciel met nous une musique un peu plus rythmé, on se croirait à un enterrement !
Klaus regarda d'un œil amusé les deux vampires s'exécuter.
-Wow ! Tu dis grenouille et ils sautent.
-Eh oui, c'est ça être le King…Alors, qu'est-ce qui t'amène en Nouvelle Orléans ?
-Je cherche une sorcière qui voudrait me tuer.
-Je vois que tu as toujours une super réputation. Comment elle s'appelle ?
-Jane-Anne Deveraux
Marcel poussa un sifflement.
- Je ne sais pas ce que tu lui as fais, mais t'a énervé la mauvaise sorcière mon pote.
Klaus éclata de rire.
-Oh non, c'est elle qui a énervé le mauvais hybride.
-Je ne sais pas où tu peux la trouver. Avoua Marcel. Je ne m'occupe pas de ces pétasses. Si tu veux savoir, je te conseil de t'adresser directement à la reine des abeilles.
Sophie Deveraux était la gérante d'un modeste bar de Garden District. Mais ce que les humains ignoraient, c'est qu'elle était également à la tête des sorcières de la Nouvelle Orléans. Les sorcières l'avaient choisi pour des raisons simples, elle était l'une des plus puissantes de la ville. C'était une battante qui avait toutes les qualités d'un leader. Elle était proche de ses sœurs et leur inspirait le respect.
Son bar était à moitié vide à cette heure de la journée. Elle s'occupait à essuyer des verres en conversant avec deux sorcières au comptoir lorsqu'elle senti la présence d'un nouvel arrivant.
-Mes amies, dit-elle, il semble que nous ayons un invité spécial aujourd'hui…N'est-ce pas Klaus ?
Elle se retourna pour faire face à l'hybride. Celui-ci eut un sourire.
-Très perspicace.
-Ce n'est pas bien dur de reconnaître un hybride. Et comme vous avez massacré tout vos petits esclaves…
Klaus s'approcha du comptoir et s'installa entre les deux sorcières. Il éprouva une satisfaction personnelle lorsqu'il entendit leur rythme cardiaque s'emballer. Sophie en revanche ne semblait pas nerveuse du tout.
-Alors, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
-Juste un renseignement. L'une des vos sorcières complote contre moi, et il se trouve que c'est aussi votre sœur…Jane-Anne…
Une expression de surprise traversa le visage de Sophie l'espace d'une seconde, avant qu'elle ne reprenne son masque calme et détaché.
-Jane Anne n'est pas ma vraie sœur, ces parents m'ont adopté quand j'avais quinze ans.
-Oh…une orpheline…
Sophie fouilla dans sa poche et sorti un morceau de papier.
-Elle m'a demandé de vous donner ça. Dit-elle.
Klaus le déplia et découvrit le message qui s'y cachait.
« Cimetière Lafayette, 19h »
-On ne peut être plus clair. Sourit-il.
Puis il releva son regard vers Sophie.
-Qu'est-ce que votre sœur prépare ? Demanda-t-il.
-Aucune idée.
-Vous en êtes sures ?
Elle s'accouda au comptoir et le regarda dans les yeux.
-Mêmes si je le savais, vous pensez que je vous le direz ? Mais il y a quand-même une chose que vous devez savoir sur elle: elle obtient toujours ce qu'elle veut.
Mystic Falls
Rebekah avait proposé son aide au groupe de monstres de la ville pour vaincre Silas. Bonnie semblait avoir un plan, et sachant qu'aucuns d'eux ne voulaient que Silas prenne le remède, Rebekah espérait avoir encore une chance de le récupérer. Elle commençait aussi à être de plus en plus proche de Matt Donovan, l'accident de voiture n'étant plus qu'un lointain souvenir.
Elle venait de rentrer de sa soirée au grill lorsque son téléphone sonna. C'était Elijah.
-Tiens tiens. Dit-elle. Celui qui ne sait pas différencier sa sœur d'un imposteur.
-Tu m'en veux toujours d'avoir donné le remède à Silas ? Soupira Elijah.
-Oh non, tu as le droit d'être idiot de temps en temps.
Elle s'installa sur son canapé et enleva ses chaussures.
-Où est Niklaus ? Demanda Elijah. Je ne l'ai pas vu de la journée.
-En Nouvelle Orléans, une sorcière veut de le descendre. Avec un peu de chance elle pourrait nous débarrasser de lui…
-Rebekah ! Je sais que tu lui en veux, et il le mérite, mais ça reste ton frère…
-Il faut que j'y aille. Coupa-t-elle, ne voulant pas entendre les leçons de son frère sur la famille.
Elle raccrocha et jeta son téléphone à travers la pièce.
-Tu devrais aller en Nouvelle Orléans aussi. Dit une voix derrière elle.
Rebekah se retourna et se rendit compte de la présence de Katherine dans son salon.
-Je peux savoir ce que tu fiche chez moi ?!
Sans prêter attention à l'accueil peu chaleureux, Katherine s'installa sur le fauteuil en face de Rebekah.
-A quel point tu déteste ton frère ? Demanda-t-elle. Je sais que tu lui en veux, pour t'avoir mis dans un cercueil, pour t'avoir abandonné, pour t'avoir pris le remède... Mais est-ce que tu serais prête à te venger, à lui faire payer ce qu'il t'a fais ?
-C'est 900 ans de ma vie qu'il m'a pris. Dit Rebekah. Bien sure que je veux qu'il paye.
Katherine sembla satisfaite, elle se leva et se dirigea vers la sortie.
-Tu devrais aller en Nouvelle Orléans. Répéta-t-elle. Ça pourrait être…intéressant.
Et elle quitta la maison sans rien ajouter.
Nouvelle Orléans
Lorsque Sophie arriva à son appartement, elle trouva sa sœur entrain de fouiller dans son coffre, fourrant différents ingrédients dans son sac.
-Salut Sophie ! Lança-t-elle.
-Il faut qu'on parle.
-Pas le temps de parler, il faut que j'y aille.
-Tu vas retrouver Klaus ? Jane, tu sais qu'il est dangereux, tu prends beaucoup trop de risque !
Jane Anne prit sa sœur par la main et lui adressa un sourire. Sophie et elle n'étaient pas proches, elle n'avait jamais été une vraie sœur pour elle, et ces gestes d'affections étaient rares.
-Sophie…Dit-elle. Est-ce que tu m'as déjà vue perdre contre mes ennemis ?
-Non.
-Et ce n'est pas près d'arriver.
Elle tourna les talons et quitta la maison.
Le guide touristique termina sa journée à dix-sept-heure. Lorsqu'il arriva chez lui, Hayley l'attendait. Elle le saisit par la gorge et le plaqua contre le mur.
-Encore toi ! Grogna-t-il.
-On n'a pas vraiment terminé notre conversation. Dit Hayley avec un sourire. J'ai vue les marques de morsure sur ton cou et ton poignet. Tu travail pour les vampires.
-Marcel possède toute la ville, ça inclut l'agence de tourisme. Dit-il. Je me contente juste d'attirer les pigeons et de les faire payer avec ces histoires de vampires.
Hayley le jeta sur la table basse qui se brisa sous le choc.
-Ça je m'en tape. Dit-elle. J'ai fais un tour par le bayou, j'y ai trouvé des chaines dans les grottes, je sais que des loups-garous couraient là-bas.
-Les loups sont partis depuis des décennies. Haleta-t-il, le souffle court. Klaus leur a déclaré la guerre, ceux qui ont survécus ont été chassés par Marcel. Tu ferais mieux de laisser tomber.
L'assurance de Hayley fut remplacée par une profonde déception. Elle s'apprêtait à partir lorsque le guide l'interpella.
-Si Marcel apprend qu'il y a un autre loup dans sa ville, il sera sans pitié. Si j'étais toi je me ferais discret.
-Désolé. Dit-elle avec un demi-sourire provocateur. La discrétion ce n'est pas trop mon truc.
Klaus arriva à la tombée de la nuit au cimetière Lafayette. Une jeune femme l'attendait, plusieurs ingrédients posés sur une table en bois, elle s'occupait à préparer ce qui semblait être une potion.
-Bonsoir Klaus. Dit-elle sans lever la tête vers lui.
-Jane-Anne je suppose.
-C'est un plaisir de te revoir.
-On ne s'est jamais rencontré.
Elle lâcha un petit rire.
-Non, en effet.
Soudain, Klaus senti une douleur aiguë à la tête, comme si tout ses neurones explosaient un à un.
-Tu as une idée du nombre de sorcières mortes dans ce cimetière, qui voudraient se débarrasser de toi ? Demanda Jane-Anne.
Klaus poussa un cri lorsque la douleur se renforça et tomba à genoux. Il se sentait défaillir
-Pour faire simple : beaucoup. Continua-t-elle en remplissant un flacon de sa potion.
-Beaucoup de sorcières signifie beaucoup de descendants. Répliqua Klaus. Si ton plan ne marche pas –ce qui est fort probable- je n'aurais aucun mal à tuer chaque sorcières en Nouvelle Orléans, en commençant par Sophie….
La douleur s'arrêta aussi soudainement qu'elle était venue. Klaus fut satisfait de voir la peur apparaître dans les yeux de son ennemie. Il apparut devant Jane-Anne en un clin d'œil et envoya valser la table qui les séparaient.
-Alors voila ton super plan : quelques sorcières mortes et une tisane.
Elle leva son flacon et s'apprêta à le jeter sur l'hybride lorsqu'il lui attrapa le bras en l'air. La pression qu'il appliqua l'obligea à lâcher la fiole.
-J'espère que tu as au moins un plan B, une roue de secours….
Il dévissa le bouchon.
-Non ?
Il versa le contenu au sol.
-Quel dommage….
Il saisit la sorcière par la gorge et la plaqua contre le mur.
-Tu sais J-A, tu as une sacrée réputation en ville. Dommage qu'elle ne vaille rien face à moi. Parce que tu vois : Je suis l'hybride, je suis invincible, il serait temps que vous vous fassiez à cette idée.
Il resserra son emprise sur sa gorge, lui arrachant un gémissement de douleur.
-Maintenant, il y a peut-être une chance que je te laisse en vie. Continua Klaus. A ce qu'il parait, tu aurais quelque chose à me dire, une révélation qui me bouleverserait. Comme je suis curieux de savoir, ma décision dépendra de ta réponse…
-Oh oui, j'ai une révélation pour toi. Dit Jane-Anne.
Elle approcha sa tête autant que lui permettait sa situation et lui murmura à l'oreille :
-Tu vas rôtir en enfer.
La mâchoire de Klaus se crispa. Jane-Anne lu dans son regard un mélange de colère et de déception.
-Très bien. Dit-il. Tu me prépareras le terrain.
Il enfonça sa main dans la poitrine de la sorcière et se saisit de son cœur. Mais au moment où il s'apprêtait à l'arracher de la cage thoracique, Jane-Anne disparut. Il regarda autour de lui, mais elle semblait s'être volatilisée dans la nature.
Music: The National - Terrible Love
-Un sort d'ubiquité. Expliqua Sophie.
-En français. Grogna Klaus, de mauvaise humeur.
-Un sort qui lui permet d'être dans deux endroits à la fois. C'est ce qui la rend intouchable. Vous vous êtes battu contre une simple projection astrale.
Sophie semblait amusée par la situation, ce qui eut pour effet d'énerver Klaus d'avantage.
- Où est la vraie Jane-Anne maintenant ?
Elle hocha les épaules.
-Dans le bar d'à coté, hors de la ville, peut-être même au pôle nord. Elle était déjà hors d'atteinte lorsque vous l'avez rencontré. C'est terminé Klaus. Conclu-t-elle.
Elle alla s'occuper des autres clients, laissant Klaus seul avec ses pensés. Il pensait que son retour en ville en voudrait la peine, mais ça n'avait été qu'une belle perte de temps. Il fut tenté de retourner chez Marcel, mais le revoir ne ferait que le confronter à l'échec de sa vie. Marcel avait tout ce que Klaus voulait : Une armée, une famille, la loyauté, le respect. Klaus lui avait passé 1000 ans à rêver d'avoir une famille à lui. Un fantasme qui s'était soldé en bain de sang. Qu'allait-il faire maintenant ? Traquer Tyler ? Traquer Katherine ? Tout cela lui sembler tellement futile à présent.
Alors qu'il se noyait dans ses regrets, une serveuse lui tendit un verre de vodka.
-Je n'ai encore rien commandé. Dit-il
-Pas la peine. Dit-elle. J'ai vue à votre visage que vous aviez besoin de quelque chose de fort.
-Très perspicace. Dit Klaus.
Il prit son verre et le vida d'une traite.
-Je suis étudiante en psychologie. Dit la serveuse. Les émotions humaines, ça me connait.
Klaus la détailla. Elle était très jolie.
-Vous voulez me dire ce qui vous tracasse autant l'esprit ? Demanda-t-elle.
-J'ai gâché ma vie. Dit simplement Klaus. J'ai passé une éternité à répandre du sang, à tuer, à torturer, à punir…
La serveuse écarquilla les yeux.
-N'ayez pas peur de moi. Dit Klaus en la regardant des les yeux.
Aussitôt son expression se détendit.
-Pourquoi vous faites tout ça ? Demanda-t-elle.
-Parce que je me sens seul. Répondit Klaus. Je me suis toujours senti diffèrent, j'ai rejeté les autres de peur qu'ils me rejettent, j'ai cherché à être invulnérable, à me façonner une famille qui me serait fidèle, mais sans succès. Et maintenant ma vraie famille me déteste pour ce que j'ai fait, et je suis incapable de me rattraper au près d'eux…Je suis trop fière, trop lâche aussi… Et je suis plus seul que jamais.
Il ne savait pas pourquoi il racontait tout ça à une étrangère, mais il avait besoin de s'ouvrir à quelqu'un, n'importe qui. La serveuse hocha la tête lentement, elle semblait le comprendre.
-Je dirais qu'il n'est jamais trop tard pour rattraper ses erreurs. Dit-elle. Et le fait de se remettre en question est déjà une très grande étape.
Elle lui adressa un sourire auquel il répondit.
-Je m'appelle Camille au fait.
-Klaus, enchanté.
Elle sorti un stylo de sa poche et lui écris un numéro sur sa main.
-Si vous avez envie de parler à quelqu'un, vous pouvez m'appeler là-dessus.
Klaus regarda le numéro, hésitant.
-Je ne pense pas avoir besoin d'une psychanalyse.
-Peut-être que vous avez juste besoin d'une amie à qui parler…Une amie avec trois ans d'études en phycologie.
A cet instant, le téléphone de Klaus sonna.
-Quand on parle du loup. Sourit-il….Bonsoir Rebekah !
-Nik', je suis Nouvelle Orléans.
-Tiens donc ! Qu'est-ce qui t'amène ici ?
-Je pense qu'il est temps qu'on fasse la paix.
-Vraiment ? Parce que la dernière fois que je t'ai parlé, tu avais l'air de me détester.
-Nik'…tu es mon frère, tu sais bien que je ne peux pas t'en vouloir longtemps. On se retrouve chez toi ?
-J'arrive tout de suite.
Il traversa Garden Street à pied pour arriver à son ancienne maison. C'était une grande et somptueuse demeure, légèrement isolé. Il avait continué à payer du personnel pour l'entretenir malgré son absence. Il y trouva Rebekah confortablement installé dans le salon, attendant son arrivé.
-Je suis heureux de te revoir. Dit-il.
-Qu'est-ce qui est arrivé à la sorcière ? Demanda Rebekah.
-Elle s'est enfuie. C'était une simple amatrice.
Il s'assit en face de sa sœur.
-Alors, qu'est-ce qui t'a fais changé d'avis ? Demanda-t-il.
-Matt m'a jeté. Répondit Rebekah.
-Oh…j'aimerais te dire que je suis désolé mais…
-Pas la peine, ça m'a permis de réaliser que…tu avais raison, je vaux mieux que lui, je vaux mieux que tout ça !
-Ça me fait plaisir d'entendre ça. Dit Klaus. Je t'offre quelque chose à boire ?
-Non. Dit Rebekah en se levant, c'est moi qui vais t'offrir à boire.
Elle claqua des doigts et une jeune fille au regard vide apparut. Klaus eut un sourire amusé.
-C'est un cadeau de paix. Dit Rebekah en avançant vers elle et en lui retirant sa fine robe. Elle est à toi.
Klaus se leva à son tour, s'approcha de la jeune fille et l'enlaça, la faisant doucement basculer vers l'arrière. Il entendait son cœur battre en accéléré, percevait le sang qui courait à travers ses veines. Sans plus résister, il enfonça ses crocs dans sa gorge délicate. Tandis qu'il s'abreuvait, il se rendit compte que quelque chose clochait. Son sang avait un goût étrange, inhabituel. Il jeta le corps inanimé au sol. Il commença à suffoquer, sa vision se troubla. Il entendit Rebekah éclater de rire.
-Tu croyais vraiment que j'allais te pardonner ? Tu crois vraiment que je suis assez conne pour tout oublier d'un seul coup ?
Klaus trébucha et s'accrocha de justesse au bord d'une table.
-Qu'est-ce que tu m'a fais boire ? Demanda-t-il.
-Aucune idée, Jane-Anne a dit que c'était une potion qui devait te neutraliser.
Il fut d'abord prit de nausées, puis se mit à vomir du sang.
-Je dois avouer qu'elle est plutôt douée. Son petit manège au cimetière avait pour but de te faire baisser ta garde, mais le coup devait venir d'une personne inattendue : ta connasse de sœur incapable de te détester par exemple….Finalement, je veux bien boire quelque chose.
Elle alla se servir un verre tandis que Klaus tombait inconscient.
Mystic Falls
Katherine était toujours au manoir des Salvatore lorsque Damon quitta la cave. Elena n'était toujours pas prête à retrouver son humanité et le vampire était particulièrement sur les nerfs.
-Est-ce que tu vas nous dire ce que toi et cette sorcière avez prévu contre Klaus ? Demanda-t-il à Katherine. Parce que, au cas où tu l'aurais oublié, si Klaus meurt, on y passe tous.
-Bien sure que je ne l'ai pas oublié. Répondit Katherine, exaspéré.
Puis, après un moment de silence, elle ajouta.
-Je n'ai pas donné le vrai remède à Elijah, c'était juste une fiole pleine de sang.
Une lueur d'espoir apparut dans les yeux de Damon.
-Tu as le vrai remède ?
-Non…
-Alors…où il est ?
Katherine eut un sourire énigmatique. Avant qu'elle ne puisse répondre, son téléphone lui signala l'arrivé d'un message de Rebekah. Lorsqu'elle vit les quelques mots qui s'affichaient sur son écrans, son regard se figea. Elle resta un moment sans bouger, sans rien dire, assimilant l'information. Puis des larmes de joie lui coulèrent des yeux, suivis par un éclat de rire.
-Ça a marché. Dit-elle. Je suis libre !
Lorsque Klaus se réveilla, son cœur battait à un rythme effréné, son corps entier était parcourus de frissons, sa respiration était haletante et difficile. Le gout du sang encore présent dans sa bouche le dégouttait. Il se sentait diffèrent, faible, vulnérable.
Les premières lueurs de l'aube traversèrent la fenêtre. Craignant le pire, Klaus se releva en chancelant, marcha jusqu'à la vitre et retira la bague qui le protégeait du soleil. S'exposant au rayons, il attendit de sentir la brûlure de ces derniers sur sa peau, mais rien ne se produit.
-Oh non…non…NON !
Il était redevenu humain.
