Bonsoir à tous et toutes !
Et oui, je suis de retour pour vous jouer un mauvais tour. J'aime mettre les personnages sous exploités en valeur, donc après Shattered Dawn et son Jasper/Bella, je vous présente Wolf on Fire et un Bella/Paul ! C'est juste que je trouve définitivement meilleur que ce bon vieux Jacob qui est à peine plus au dessus d'Edward dans mon estime ._.
Vous y trouverez toute la meute évidement, mais aussi cette bonne vieille Angela qui ne sert à rien dans les livres normalement. Les Cullen ? Vous verrez bien s'ils réapparaissent ! :p
En attendant, passez un excellent réveillon et que le Père Noel soit généreux avec vous.
(PS : le prochain chapitre de Shattered Dawn est en cours d'écriture, pour celles qui s'inquiètent !)
Hurricane-M
Acte 1
« And once again, it's a tragedy anthem. »
(Hollywood Undead-We Are)
Il était parti. Il l'avait laissée là, seule, dans la forêt. Elle, l'aimant à danger. Elle se souvenait à peine de cette nuit-là, juste du trou béant qu'il avait creusé dans sa chair en partant. En voulant la protéger de lui et des siens, il n'avait fait qu'accélérer sa fin. Elle n'avait plus goût à rien. Parler, manger, dormir, tout ça était bien superflu quand l'amour de votre vie s'en était allé.
Elle n'aspirait qu'à rejoindre l'ultime repos que pouvait lui offrir sa condition de simple humaine.
La Mort.
Puis un jour, son amie Angela avait franchi le seuil de la demeure des Swan. En désespoir de cause, le chef Swan avait appelé une bonne amie de sa fille pour la sortir de cet état de catatonie qui durait depuis déjà une semaine. La fille du pasteur Weber trouva Bella recroquevillée sur son lit, les yeux fixés sur un point invisible situé sur le mur devant elle. Elle s'agenouilla tranquillement à hauteur du matelas et retourna brusquement son amie vers elle. Dans un soupir las, Angela découvrit le visage bouffi de larmes de l'enfant unique de Charlie Swan. La jeune fille essuya les traces de larmes et d'une voix douce, chuchota : « Je ne prétends pas savoir ce que tu ressens. Mais tu souffres. La seule chose que je peux te dire, c'est que se complaire là-dedans n'est sûrement pas la solution. Quand Ben m'a quitté, j'ai décidé de ne pas m'apitoyer sur mon sort parce que ça ne servait à rien … »
Les yeux noisettes de Bella papillonnèrent et sembla enfin voir le visage d'Angela penché sur elle. Ses sourcils se froncèrent, elle semblait assimiler ce que venait de dire sa camarade de classe. Puis enfin, sa voix rauque de ce silence d'une semaine murmura : « Je suis tellement désolée de ne pas avoir été là, Angie … Je suis nulle comme amie … !
-Oui mais tu es là maintenant, ma Bella ! On va surmonter ça ensembles, je te le promets » sourit la fille du pasteur
Les deux adolescentes se tombèrent dans les bras. Leur étreinte fut longue et remplie de l'affection qu'elles éprouvaient l'une envers l'autre. Ce jour-là, elles avaient signé un pacte tacite. Celui de toujours être là l'une pour l'autre.
Quand Charlie les vit descendre bras dessus, bras dessous, il eut envie de crier au miracle. Sa fille marchait, parlait, riait même avec Angela. Elle accepta même de manger une part de la tarte aux noix qu'il avait été acheté à la pâtisserie tout à l'heure. Il espérait que cette amélioration se poursuivrait.
La suite donna raison à Charlie Swan. Sa petite Bella reprenait goût à la vie, ses résultats scolaires allaient en s'améliorant, elle sortait souvent avec la petite Weber. Un samedi, elle le surprit même en lui demandant la permission de se rendre à la réserve indienne de la Push avec Angela.
Les deux jeunes filles avaient stocké leurs affaires de plage dans la camionnette de Bella et s'étaient dirigées vers la plage de la réserve. Elles étaient courageusement allées se baigner dans l'eau froide, ressortant inévitablement grelotantes. Bella tentait de se sécher avec frénésie quand une voix connue résonna derrière elle : « Bella Swan et bien si je m'attendais ! »
Elle se retourna brusquement et croisa le regard pétillant de malice de Jacob Black. Derrière lui, se tenaient deux garçons de son âge qui semblaient un peu intimidés. La Swan se leva maladroitement, manquant de tomber et serra son ami dans ses bras. Ce dernier rit et hoqueta qu'elle était incorrigible à être toujours aussi maladroite. Dans un sourire, Bella rétorqua : « Au lieu de te moquer de moi, présentes nous tes amis. Ils n'attendent que ça !
-Si tu nous présentes ton amie, d'accord.
-Jacob, voici Angela Weber. Angie, voici Jacob Black. Content, gamin ? rit la brune
-Je ne suis pas un gamin, c'est toi qui es vieille. Bah les deux idiots derrière moi, c'est Quil Aetara et Embry Call mes deux meilleurs potes ! »
D'autorité, Jacob avait par la suite décrété qu'ils passeraient le reste de la journée là en s'installant prêt des filles. Si Quil avait au début un peu râlé pour la forme, Embry était ravi. Il trouvait Angela mignonne.
Au final, tout le monde passa une agréable journée et la petite bande se sépara sur la promesse de se revoir une prochaine fois. Une fois dans l'habitacle de la camionnette, Bella se tourna vers son amie et s'écria : « J'en connais une qui a eu un coup de cœur hein mon Angie ?
-Je me passerais de tes commentaires, miss Swan ! »
Les deux filles partirent dans un fou rire et n'arrêtèrent qu'une fois rentrées à Forks. Bella commença par déposer Angela chez elle, puis regagna elle-même sa demeure. Ce fut le bruit de télévision et du match de football que regardait Charlie qui l'accueillit chez elle. Depuis son fauteuil, son père demanda : « Tu as passé une bonne journée ma chérie ?
-Merveilleuse, Papa. Je monte me changer et je m'attaque à la préparation du diner d'accord ?
-Si tu ne veux pas cuisiner, on peut toujours commander … proposa son père
-Mais non, ça ne me dérange pas. Toi, retournes à ton match ! »
Les semaines passèrent. Bella, Angela, Jacob, Embry et Quil formaient dorénavant une bande d'amis soudée. Les deux filles oubliaient leurs amours passés auprès des garçons, Angela et Embry se tournant autour sans arriver à s'avouer qu'ils aimeraient bien être plus que des amis l'un pour l'autre. Pour Jacob et Bella, c'était plus compliqué. Il était de notoriété publique que le jeune Black était fou amoureux de la fille unique de Charlie Swan alors que cette dernière ne voyait en lui que son meilleur ami, à la limite un petit frère un peu protecteur. Mais cela n'empêchait pas Jacob de tout tenter. Si bien qu'un soir, sous couvert d'une sortie cinéma entre amis, il l'invita à sortir.
Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant qu'ils étaient seuls tous les deux pour aller voir le dernier film d'horreur sorti. Pour se justifier, il servit un mensonge comme quoi les autres n'avaient pas pu se libérer. Bella n'était pas dupe mais fit comme si elle croyait à son histoire. Ils s'assirent côte à côte dans la salle. Discrètement, l'adolescent avait bien tenté plusieurs approches toutes repoussées gentiment par son amie. Elle voulait regarder ce film de zombies, aussi nul et peu réaliste soit-il !
Les premières notes du générique de fin résonnèrent et au moment de se lever, Bella trébucha sur un seau de popcorn vide. La jeune fille se rattrapa juste à temps au bras de Jacob et ne put s'empêcher de s'exclamer : « Mon dieu, tu es sûr que tu vas bien ? Tu es brûlant !
-Oui tout va bien, » lui assura gentiment Jacob
Soucieuse, Bella l'avait raccompagné jusqu'à la réserve et lui avait arraché la promesse d'aller se faire soigner. Le jeune homme avait acquiescé et avait filé à l'intérieur de la maisonnette familiale. En reprenant la route de Forks, la Swan était tellement plongée dans ses pensées qu'elle ne vit pas l'animal qui traversait la route à ce moment-là. Elle fit une embardée pour éviter cette forme indistincte et miraculeusement, ne la percuta pas. Quand elle avait relevé les yeux, il n'y avait déjà plus rien sur la route. C'était une Isabella un peu sonnée qui avait regagné ses pénates ce soir-là.
Le jour suivant, elle téléphona chez les Black pour avoir des nouvelles de l'état de santé de Jacob. Billy évoqua vaguement une mononucléose, lui somma de ne pas se rendre à la réserve et pour finir, lui raccrocha brusquement au nez. Pour tenter d'en savoir un peu plus, la jeune fille tenta de contacter Embry et Quil. Chez le premier, le téléphone résonnait dans le vide et le second n'en savait pas plus. Au lycée, Bella expliqua la situation à Angela. Cette dernière pensait la même chose que sa meilleure amie, c'était vraiment étrange parce que quelques jours auparavant, Embry avait été dans le même état et depuis, elle n'avait plus aucune nouvelle.
Bien décidées à ne pas se laisser abattre, les deux filles s'étaient rendues à la réserve pour trouver des réponses. Quil les avait attendues à la frontière et ensembles, ils se rendirent jusque chez les Black. Cachés par les arbres de la forêt, ils virent nettement Billy en pleine discussion avec trois types. Tous bâtis sur le même modèle, immenses, bruns, la peau dorée, on aurait dit des triplés parfaits. Quil les avait reconnu immédiatement et sa voix douloureuse expliqua aux deux filles de quoi il retournait : « Ces types, c'est Sam Uley et sa bande. Ils sont bizarres. Ils restent toujours entre eux, ne parlent à personne et ont tous l'air d'avoir avalé des stéroïdes vu leur taille … »
Un quatrième géant, parfaitement identifiable, vint les rejoindre dans la foulée, déclenchant une réaction incrédule chez l'Aetara. C'était Embry qui venait de rejoindre le trio et semblait très complice avec ce dernier. Devant la mine déconfite de son ami, Angela murmura : « Qu'est-ce qu'il fait avec eux, bon sang … ?
-Je me le demande Angie … Il a toujours détesté Sam et sa bande, comme Jake et moi. Pourtant, je suis prêt à parier que le suivant sera Jacob ! » gronda Quil
Le jeune homme vit Bella faire un pas en direction de la bicoque des Black et la retint par l'épaule. Cette dernière tenta de se dégager mais son ami la retenait fermement. Acide, la jeune fille habituellement douce cracha : « Lâches moi Quil. Tu ne veux pas savoir ce qui se trame parce que tu as peur des gros balèzes ? Pas moi. Tu me suis Angie ? »
La Weber opina et suivit Bella qui avançait d'un pas décidé vers la maison des Black. Avant même qu'elles n'aient atteint leur but, Sam et sa bande étaient dehors. Bella les détailla de haut en bas, avant de lâcher : « Laissez nous passer.
-Vous n'en avez pas le droit, il me semble ? argua le plus grand mais aussi le plus marqué de tous, qu'elles identifièrent comme Sam
-Si vous saviez comme je m'en fous. Je veux voir Jacob ! gronda le petit bout de femme en s'approchant dangereusement des trois hommes
-Et moi Embry … » murmura Angela
Pendant ce temps-là, Bella ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres des trois Quilleutes. Sa voix s'éleva de nouveau, tout aussi acre que la première fois : « Je veux voir mon meilleur ami. Vous êtes qui pour lui interdire ça ? grondait Isabella, posant un regard noir sur les trois hommes
-Mais c'est que l'amoureuse des sangsues se rebelle, » se moqua un des deux seconds de Sam, le plus trapu des deux
La gifle partit aussi vite que la réplique avait franchi les lèvres de l'amérindien. Haletante et se tenant la main à cause de la douleur, Bella murmura : « Qui que tu sois, ne m'appelles plus jamais comme ça. Cette Bella-là est morte c'est clair ? »
Sans comprendre, la Swan vit le jeune homme commencer à trembler violemment. D'un geste brusque, Sam la poussa sur le côté et dans un craquement sinistre, le secret des Quilleutes se révéla aux yeux de Bella, Angela et Quil.
A place de l'homme qui s'était trouvé là deux minutes auparavant, se tenait un immense loup au pelage gris argent. Pendant une minute, Bella eut envie de rire. C'était un gag c'est ça ? D'abord les vampires, ensuite les loups garous. Elle avait quoi dans le sang pour attirer le surnaturel à ce point ?
Derrière elle, Angela était partagée entre l'envie de fuir et l'envie de croire que c'était bel et bien la vérité. Prête à défaillir, elle réussit pourtant à se rapprocher de Bella qui l'empoigna pour éviter qu'elle ne s'effondre. Quil les avait rejointes et visiblement, pour lui aussi c'était une nouvelle dure à avaler. Sam réprima un soupir las devant tout ce petit monde. Pourquoi fallait toujours que ça tombe sur lui ce genre de merdes ?
Gentiment, il se tourna vers son compagnon sous forme humaine restant : « Jared, tu peux les amener à l'intérieur ? J'ai un problème de loup incontrôlable à régler …
-Pas de problèmes, ramènes nous Paul en bon état ! » rigola l'autre
Le dénommé Jared fit signe au trio de le suivre à l'intérieur pendant que Sam mutait lui-même à l'extérieur. Il avait explosé dans un loup au pelage noir comme la nuit et selon Bella, cela correspondait bien à cet homme qu'elle voyait taciturne et un peu bourru sur les bords.
Jared s'assit tranquillement dans le fauteuil en face du sofa dans lequel Bella, Angela et Quil étaient entassés. Si la première affichait le visage blasé de celle que le surnaturel n'effraie plus, Angela n'en menait pas large. Comment ce genre de choses pouvait-elle exister ? C'était irréel !
Quant à Quil, il comprenait simplement que bientôt, ça allait être son tour. Le visage affiché par Sam quand il était sorti des bois parlait pour lui. Le fait qu'il soit dorénavant contraint de tout lui dire à propos de cette histoire de mutation, allait soit accélérer soit ralentir les choses. Il verrait bien. Et pis, c'était plutôt marrant de voir que les légendes traditionnelles étaient la réalité.
Ca changeait sûrement du quotidien.
Assis dans le fauteuil en face du groupe, Jared s'amusait du panel d'expressions sur chacun de leurs visages. Bella ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais la referma rapidement quand derrière eux, apparurent Embry et Jacob. Son premier réflexe fut de vouloir leur sauter au cou mais Embry l'arrêta gentiment : « Bell's, il n'est transformé que depuis peu et ne se maitrise pas encore. Evites tout geste brusque, il pourrait perdre le contrôle et te blesser … »
Jacob hocha la tête avec dépit et Bella n'eut d'autre choix que de se rasseoir. Embry voulut se placer près d'Angela mais celle-ci ignora son geste et évita son regard. Bella le gratifia d'un regard noir et le jeune homme devina sans peine que ces deux-là allaient lui faire la misère dès qu'elles en auraient l'occasion. La Swan ouvrait la bouche pour dire quelque chose au moment où Sam rentrait, tirant Paul par une oreille : « Mais lâches moi Sam ! grognait le jeune homme
-Excuses toi d'abord ! rétorqua l'Alpha
-Pardon Swan … marmonna le loup gris
-C'était pas très franc ça, Paulie. Mais ça ira pour cette fois, » railla Bella avec un petit sourire
Le susnommé se renfrogna et s'installa au pied du fauteuil de Jared, les yeux définitivement fixés sur le pan de mur derrière le sofa. Sam s'était emparé d'une chaise de la salle à manger et s'était posté face au petit groupe. D'une voix douce, il avait entamé le récit des légendes ancestrales de la tribu. Au fur et à mesure du récit, le visage d'Angela perdait brutalement des couleurs. Quand l'Alpha en arriva au passage sur les vampires, la fille du pasteur Weber s'était tournée de manière si rapide vers Bella qu'Embry crut qu'elle s'était démise l'épaule : « Ces suceurs de sang dans la légende … Ils ressemblent vraiment aux Cullen non … ?
-Les Cullen sont des vampires, Angie, lâcha la Swan un peu gênée
-Mais tu es inconsciente Isabella ! Il aurait pu te tuer ! gronda sa meilleure amie
-Crois-moi, si je pouvais revenir en arrière, je ne ferais pas la même erreur … »
Le visage de Bella Swan était déterminé et comme tout à l'heure lorsque Paul l'avait appelé l'amoureuse des sangsues, il irradiait de son ressentiment envers les Cullen et surtout, celui qui l'avait lâchement abandonné. Ce dernier, s'arrachant à sa contemplation du mur, regarda attentivement cette figure encore trop pâle et s'attarda sur les deux billes noisettes qui avaient retrouvé leur éclat auparavant perdu.
Au final, Paul Lahote s'y perdit. La gravité qui le retenait à la terre n'était plus. Les liens familiaux, son meilleur ami Jared, ses conquêtes, tout cela n'avait plus la moindre espèce d'importance. Tout ce qu'il avait connu auparavant, tout était fait pour en arriver à cette finalité.
Isabella Swan était son pendant féminin, sa moitié, celle qui lui manquait pour être heureux.
Elle était sa putain d'empreinte.
Paul aurait dû respirer la joie mais tout ce qu'il réussit à faire, ce fut de sortir au dehors exploser dans son loup au pelage argenté et de courir, s'élancer aussi vite que possible loin de cette maison, le tout sous les yeux interloqués de ses frères de meute et des deux humaines.
Une nouvelle fois, Isabella Swan avait attiré à elle le surnaturel. Dans le meilleur mais surtout dans le pire, le départ d'Edward Cullen avait sonné le glas du premier acte de la tragédie qu'elle avait fait de sa vie. Avec lui, elle avait désiré un état glacial semblable à la mort.
Avec Paul Lahote, si elle le décidait, elle aurait la vie et cette chaleur irradiante qui lui manquait tant. Mais rien n'était jamais acquis.
Et tout était encore à faire.
Pour elle comme pour lui.
A suivre.
