Auteure: Vanilly
Titre: Les hommes endormis.
Rating: M
Paring: HP/ DM (oui, oui une deuxième, mais où vais-je m'arrêter ?)
Warning: Romance/Drama. Cette histoire est un slash, ce qui implique des relations homosexuelles masculines. Si cette idée vous choque ou vous rebute, passez votre chemin, Homophobes, s'abstenir !
Disclaimer: Rien n'est à nous, tout à JKR…
Note de l'auteure : Et oui, me revoilà pour un nouvel OS Donc voilà un song-fic, d'après une chanson de Calogéro : « les hommes endormis ».
Les hommes endormis
Le vent soufflait sur la lande. Pas par rafale, non, mais assez fort tout de même pour faire onduler les robes noires de la cinquantaine de personnes qui faisaient face au sinistre cimetière de la falaise.
Voldemort, enveloppé d'une chaude cape noire, ourlée d'argent se tenait face à une petite tombe de marbre noir lisse. Un nom et une date étaient inscrits sur le dessus, en pierres précieuses. Des émeraudes plus exactement. Trois hommes étaient en train d'achever l'inscription.
-Bien, très bien mes fidèles susurra t il d'une voix tranchante.
Cette voix envoya des frissons de terreur au proche mangemort qui se tenait derrière lui. Une bourrasque de vent plus forte que les autres fit un peu reculer son capuchon sans pour autant laisser voir son visage. Seule une mèche de cheveux soyeuse couleur de lune s'échappa de la capuche.
Avant que l'homme puisse faire un mouvement pour la cacher, des doigts squelettiques d'une couleur grisâtre l'emprisonnèrent pour en tester la douceur. Le mangemort eu un mouvement de recul, mais le noir sorcier n'était pas de cet avis et tira la mèche, jusqu'à ce que l'homme se rapproche au maximum de lui.
-Petit mangemort, tu vas me faire plaisir n'est ce pas lui demanda t il d'une voix douce tout en caressant la mèche de lune.
L'homme baissa simplement la tête en signe de soumission.
-Bien, bien ….
Délicatement, il coinça la mèche derrière l'oreille du mangemort. Ce dernier frissonna de dégoût, quand les doigts décharnés frôlèrent sa peau avec langueur.
En s'apercevant du frisson de sa nouvelle arme, il demanda :
-Tu as froid petit mangemort
Ce n'était pas une question, il n'attendait pas de réponse, le mangemort le savait et s'en garda bien. Les deux fentes rouges le dardaient, une impression malsaine s'emparant de lui. Il baissa encore la tête, et rapprocha les pans de sa cape sur son corps tremblant.
Tu vas rentrer, je ne voudrais pas que mon petit pantin prenne froid dit il en caressant le crâne de l'homme.
Le mangemort pouvait sentir la magie du sorcier l'envelopper, une sensation de froid s'insinua dans ses veines. Son cœur battait la chamade, mais malheureusement pour lui il remontait aussi dangereusement vers ses lèvres.
-Draco reprit Voldemort. N'oublie pas « fourchelang » siffla t il. Et fait aussi vite que tu peux, je serais fier de toi petit mangemort.
Le seigneur des ténèbres lui tendit un portoloin et quelques secondes plus tard, ses pieds touchèrent le sol de pré au lard, ses genoux lâchèrent et il s'effondra au sol. Son estomac qui se tordait toujours n'apprécia pas cette dernière secousse et il vomit une bile aigre et acide qui l'avait rongé toute la soirée.
Il inspira deux grandes goulées d'air frais pour faire passer son étourdissement. Chose qui fit juste remonter un goût acre dans sa bouche.
-Berk berk berk et reberk s'énerva le jeune homme en enlevant brusquement sa cape noire de mangemort. Il la jeta au sol et la trépigna en grognant de rage, de frustration et Merlin seul sait quoi encore !
Après quelques minutes il arriva à se calmer et à reprendre son légendaire sang froid. Du moins en apparence, car il murmura :
Putain de merde ! Mais quel con je suis ! Mais comment je vais m'en sortir sur ce coup là ?
Il souffla et se prit la tête à deux mains. Puis comme résigné, il les enfonça dans ses poches et se mit en marche en pestant.
Il ne lui fallut qu'une demi heure de marche extrêmement lente pour arriver au château. Là, il poussa le plus discrètement possible le lourd portail de bois. Puis il avança sur la pointe des pieds pour traverser le grand hall. Malgré son statut de préfet en chef, il n'avait pas envie de faire face à Rusard.
A l'embranchement des couloirs, il ne prit pas la direction des cachots pour aller dans sa chambre. A la place, il se dirigea vers les escaliers joueurs en espérant qu'ils se tiennent tranquilles.
Il gravit les marches quatre par quatre, sa tête menaçait d'exploser et ses yeux étaient tellement lourds qu'il ne pouvait les empêcher de se fermer par intermittence.
Au troisième pallier, il s'engagea dans le premier couloir. Les torches envoyaient des ombres sinistres sur le mur de pierres brunes. Draco posa sa paume sur l'étendue froide et laissa glisser ses doigts au fil de ses pas.
Les rares tableaux ronflaient allégrement. Les pas légers du préfet ne les dérangeaient pas le moins du monde. Finalement il arriva devant une tapisserie de taille moyenne. En son centre se dressait un gros serpent aux écailles vertes bronze luisantes. Une grosse collerette ourlait le pourtour de sa tête triangulaire. Au centre de cette étendue de peau froide et visqueuse un losange rouge éblouissant. Ses yeux d'un noir profond hypnotisèrent le jeune homme. Il revint sur terre quand le serpent siffla mécontent en dardant sa langue à deux pointes toute aussi noire et brillante que ses deux pupilles.
D'une voix gentille, presque enfantine que personne ne devait lui connaître il murmura :
fourchelang
Le serpent s'abaissa et la tapisserie se mit à luire avant de se fondre dans le mur. Une porte massive en bois brun verni apparut dans le mur. Elle s'entrouvrit avec douceur ne laissant entendre qu'un léger grincement. Draco tiqua mais l'ouvrit un peu plus, juste pour pouvoir se glisser entre elle et le mur.
La pièce était sombre, mais sans plus, un bon feu de cheminée diffusait une lumière dorée dans la chambre. Elle n'était pas très grande, voire même petite ce qui le surprit. Dans un coin, il y avait deux gros fauteuils moelleux dont le cuir reflétait la lueur hypnotique des flammes. A l'opposé une petite table carrée qui devait servir de bureau puisqu'il y avait des livres, des parchemins et des plumes éparpillés sur la surface plane. Et bien évidemment un lit à baldaquin, le même que dans les dortoirs. Draco se surprit à penser que le sien était plus grand.
Mais son regard acéré s'accrocha à la forme endormie blottie au creux des draps. Le dormeur était allongé sur le ventre, les couvertures remontées bien au dessus de la nuque, laissant à la vue des yeux métal des mèches ébène qui partaient dans tous les sens. Reposant sur un écrin de soie que composait l'oreiller.
La nuit répercutant la respiration régulière du garçon endormit dans la pièce. D'un coup de baguette négligeant Draco approcha un fauteuil au pied du lit. Il s'y laissa tomber, un sourire désabusé aux lèvres.
Et puisque les hommes endormis
Ne font pas de mal à leurs ennemis
Vienne, oh que vienne la nuit
Draco glissa une main à l'intérieur de son pull, puis en sortit une montre gousset épaisse en argent. Il soupira en constatant qu'il était deux heures du matin. Cette nuit encore il ne dormirait pas.
Son regard vagabonda sur la silhouette endormie. Ce corps, cela faisait maintenant presque sept ans qu'il l'observait quotidiennement.
Il le savait un peu plus petit que lui. Avant il était chétif, mais plus maintenant. Pas qu'il soit gros, ni très musclé. Non, Harry Potter n'avait plus rien de vulnérable pour Draco, mais plutôt une force fragile.
Le jeune mangemort laissa la fatigue le submerger et s'autorisa à baisser ses paupières quelques instants. Même si ça l'embêtait grandement, il devait bien l'admettre, quand il était non loin d'Harry, il se sentait apaisé.
Et là, après cette soirée d'horreur, la présence tranquille d'Harry le sécurisait. Draco dut se mordre l'intérieur des joues pour ne pas rire. En effet c'était vraiment risible. Lui Draco Malfoy se sentait sécurisé par la présence endormie d'Harry Potter. Alors que, s'il était là, dans cette chambre c'était pour accomplir la mission qui lui avait confié son maître. A savoir zigouiller le dit Potter.
-Comment se fait il que je me sente tellement bien avec toi à proximité alors que je dois te tuer (si j'ai de la chance) ou du moins d'estropier. Chuchota t il.
Un soupir bruyant, suivit d'un mouvement brusque du dormeur le fit sortir de ses pensées. Il étouffa un énième bâillements avant d'étirer ses longues jambes. Son dos le faisait souffrir et des frissons le parcouraient. Voldemort avait raison, il avait attrapé froid !
Son regard fut attiré par sa montre encore sur ses genoux. Il s'en saisit.
-Trois heures quinze.
Alors lentement, il se leva, retourna le fauteuil et se dirigea vers la sortie. Avant de refermer la porte, il jeta un dernier coup d'œil à l'homme allongé.
Et puisque les hommes allongés
Ne lèvent ni le poing, ni l'armée
Vienne, oh que vienne la nuit
La nuit suivante Draco s'était promis de ne pas revenir dans cette chambre. C'était son souhait le plus cher. Il se coucha donc de bonne heure dans son pyjama bleu gris perle. Et s'endormit sitôt que sa tête eut touché l'oreiller. Pourtant quand trois heures sonnèrent, il était devant la tapisserie de son ennemi et prononçait le mot de passe.
A peine fut il rentré qu'une impression de bien être s'emparait de lui. Harry dormait pelotonné en boule au centre du lit, sa tête ne reposait pas sur l'oreiller. Comme la veille Draco approcha le fauteuil.
Mais au moment où il allait s'asseoir, il fut attiré par le dormeur. Alors lentement il s'approcha de lui, avec une infinie précaution il posa un genou sur le matelas essayant de faire reposer tout son poids sur son autre jambe. Et il se mit à l'observer.
Sa mâchoire bien dessinée, ses joues qui portaient encore la trace de l'enfance, mais dont la barbe naissante donnait une ombre mystérieuse à son visage si doux. Il tendit sa main pour caresser les cheveux sombres qui formaient une flaque noire sur l'étendue blanche des draps de coton. Mais se reprit de justesse. Alors, il revint à son fauteuil, car oui il se l'était approprié instinctivement.
Il secoua la tête avec un sourire amer :
-Tellement beau et tellement fort susurra t il rompant ainsi le silence.
Dans un miaulement Harry se retourna sur le dos, entraînant les couvertures à dévoiler une partie de son torse. Draco sourit presque tendrement en voyant le pyjama en coton rouge où voyageaient des éclairs de feu et des vifs d'or.
-Typiquement toi….
Tout était tellement calme dans cette pièce que Draco se sentait rasséréné. Décidément, il lui tardait que la nuit revienne pour que lui aussi revienne.
Vienne la nuit des temps
Vienne le temps des nuits
Vienne enfin le camp
Des hommes endormis
Il prit une grande inspiration dans le but peut être d'emporter avec lui un peu de cette quiétude avant de se lever de manière énergique. Puis comme la veille, il rangea le fauteuil. D'un geste de baguette il raviva le feu.
Puis s'approcha de la cheminée, son regard se perdait dans l'éclat des flammes orangées. Il posa ses mains à plat sur la grosse poutre de marbre tiède puis dans un soupir il appuya aussi son front sur l'étendue de pierre.
-Je me sens tellement seul, si largué, s'il te plait supplia t il dans le vide.
Il étouffa un sanglot, ses épaules furent prises de tremblement faisant briller la soie de son vêtement.
Inconscient des deux émeraudes éblouissantes fixés sur lui. Les sourcils fronçés, le front plissé et la main sous l'oreiller qui tenait fermement sa baguette Harry était en attente. La nuit dernière déjà, il avait eu la sensation que quelqu'un l'observait. Mais cette nuit, il avait ressenti les picotements caractéristiques de quelqu'un qui vous fixe. Sa conscience avait alors émergée du sommeil et ses oreilles avaient été aux aguets. Et il n'avait pas été déçu.
En effet quelqu'un était dans sa chambre assis dans un de ses confortables fauteuils. Et qu'elle ne fut pas sa surprise en reconnaissant son ennemi, Draco Malfoy, et surtout en entendant les paroles du blond.
Quelque chose ne tournait pas rond, il décida d'attendre. Il referma donc les yeux. Quelques secondes plus tard le préfet se retourna, s'approcha du lit se pencha avec prudence sur le dormeur, ne résistant pas à effleurer le bout du nez du brun de la pulpe de ses doigts blancs.
Puis comme monté sur ressort, il s'éloigna.
-J'espère qu'au moins pour toi les rêves sont doux.
Puis il partit sans un autre regard.
Et puisque les hommes dans leurs rêves
Font de l'amour un soleil qui se lève
Vienne, oh que vienne la nuit
Dés que la porte se fut refermée, Harry ouvrit grand ses yeux. Automatiquement il porta sa main sur le bout de son nez avant de la porter à sa bouche. Il mordit violemment sa lèvre inférieure jusqu'à ce qu'elle blanchisse. Puis il passa une main tremblante dans ses cheveux couleur corbeau.
-Mais qu'est ce qu'est c'est encore que ça ?
Cette nuit là, il ne put se rendormir, il réfléchit donc à la situation, mais pour lui tout était flou, voire nébuleux même. Il décida donc d'attendre Draco de pied ferme. Car il sentait que le blond allait revenir, oui il en était sûr.
Donc contrairement à ses habitudes, il quitta tôt ses amis prétextant une légère fatigue et se coucha tôt. A une heure quarante cinq son vif d'or ensorcelé lui voleta dans le cou pour le réveiller. Dés cet instant il se tint aux aguets.
Il ne s'était pas trompé, une demi heure plus tard, il entendit une voix prononcer le mot de passe et la porte s'ouvrir pour laisser passer le prince des serpentards en personne.
Les yeux mi-clos protégés par ses cils fournis, Harry surveillait les faits et gestes du préfet. Draco inconscient de cette surveillance s'approcha du lit en traînant derrière lui son fauteuil. Il se pencha pour regarder le brun et ne put détacher son regard du bel endormi.
Cette observation minutieuse dont il faisait preuve commençait à sérieusement chauffer les oreilles du brun. Alors qu'il se demandait si oui ou non il devait signaler au jeune homme qu'il était réveillé. Il l'a vit, seule, unique, brillante et parfaite. Une larme. D'abord elle fut retenue par les fins cils lunaires, puis un clin d'œil distingué la fit rouler le long de la joue pâle. Les lèvres qui ressemblaient à deux pétales de rose nacrées se mirent à trembler.
Draco recula brusquement, il ne voulait pas prendre le risque de réveiller le brun. Il bascula dans le fauteuil sa tête entre ses mains, il prit plusieurs grandes inspirations pour refouler le sanglot qui menaçait d'exploser. Il fallait à tout prix qu'il se reprenne ce n'était pas le moment de se laisser aller et de se faire choper par Potter.
Cette pensée lui arracha un gloussement, parfois il était trop drôle. D'un ton résigné, il murmura :
-J'ai vendu mon âme au diable, je ne veux pas mourir à ses pieds. Il faut que je sauve ma peau mais pas comme ça. Plutôt moi que toi.
Sa voix cassée redevint dure et coupante et tout en se rapprochant à nouveau du lit, il s'allongea rivant délicatement son corps à celui d'Harry.
-Immortalise le présent Harry car je t'attends. Et s'ils se mettent en travers de ton chemin, ils me trouveront.
Et puisque les hommes qui sommeillent
Sont tous un peu frêle
Un peu tous pareil
Vienne, oh que vienne ma nuit
Et c'est ainsi que chaque nuit pendant trois semaines, Harry attendait patiemment que Draco vienne dans sa chambre et se confie à lui.
Celui-ci inconscient d'être écouté, se confiait sur sa vie. C'est ainsi qu'il apprit que le blond était tiraillé entre son amour pour ses parents et sa propre idéologie. Il apprit aussi que le blond était mangemort malgré lui et qu'il avait pour mission de le tuer. Mais si le jeune homme avait jusqu'à présent tout accepté sans broncher, autant cela il s'y refusait farouchement. Ce qui avait grandement soulagé le brun.
Harry découvrait le blond grâce à ses confidences involontaires. Petit à petit les visites du préfet étaient devenues une drogue, sa drogue. Il mourrait d'envie de lui répondre parfois. Mais le plus dur pour lui était de ne pas se faire prendre en plein délit de « matage de serpentard bond » dans sa chambre. A vrai dire, il était terrorisé. Endormi, il était l'exutoire de Draco, mais comment ce dernier réagirait s'il venait à apprendre qu'il avait tout entendu. Et surtout comment réagirait il s'il savait que ces moments d'intimité avaient changé la perception qu'il avait de lui. Comment réagirait il s'il savait que même ses sentiments s'étaient transformés.
Pour Draco, la situation n'avait jamais été aussi claire, ses sentiments il les connaissait depuis longtemps, mais ses visites nocturnes lui avaient permis d'en connaître l'étendue. A moment donné, il avait essayé de réduire le nombre de ses visites de peur de se faire prendre par Harry où même par quelqu'un d'autre. Mais de voir Harry aussi paisible lui donnait une paix intérieure et le rassurer sur ses décisions.
Un soir, il se laissa aller à avouer ses sentiments au dormeur :
-Harry, sous ces draps tu te dessines et je peux deviner des histoires défendues.
Assis en tailleur aux côtés d'Harry, les mains tendues vers le brun. Une caressant les doux cheveux de soie et l'autre la clavicule gauche apparaissant sous le pyjama bleu azur.
Tellement homme, je t'aime tellement fort …
Durant ses quelques mots, il n'avait pas lâché du regard son index qui parcourait la douce peau dorée recouvrant le sternum du brun.
Quand il releva les yeux, se fut pour plonger dans deux lacs verts qui étincelaient de surprise et d'incrédulité. Les yeux de Draco s'ouvrirent en grand comme des soucoupes, ce qui donna à Harry une formidable envie de rire. Mais il se retint, en effet il pensait que cela ne serait sans doute pas du meilleur effet.
-Oups boulette s'exclama le préfet en essayant de sortir du lit. Ses mouvements étaient au ralenti. Un sentiment de honte peint sur son visage.
-Je te le fait pas dire blondinet lui répondit le brun.
Et sans lui laisser le temps de recommencer à bouger, il enroula sa main sur le poignet de Draco et tira énergiquement. Le blond perdit l'équilibre et se vautra sur le torse du survivant. Harry extirpa sa baguette de sous son oreiller. Draco prit peur et ferma les yeux attendant avec soumission les sorts qui allaient fuser. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand il sentit les couvertures bouger sous lui. Il ouvrit les yeux pour voir Harry les recouvrir. Puis le brun se blottit contre lui, son visage enfonçait dans son haut de pyjama, des bras encerclant fermement son torse.
Draco se raidit peu habitué à être tenu de cette façon. Mais Harry ne relâcha pas son étreinte, au contraire il l'affermit et soupira de bien être. Pour le blond, il n'y avait qu'une seule explication possible, Harry ne s'était pas réellement réveillé et le prenait pour un nounours.
-Un nounours s'exclama t il un peu plus fort que prévu.
Mouis, c'est ça tu es un nounours, mon nounours répondit Harry en baillant à s'en décrocher la mâchoire, le visage toujours enfoui dans le haut du blond.
Draco ouvrit la bouche dans une plainte muette, que pouvait t il répondre à ça. Petit à petit il sentait Harry se détendre contre lui, le sommeil le gagnant. Il essaya de se défaire de l'étreinte du brun, mais à chaque mouvement les bras se resserraient. Alors, il s'installa le plus confortablement possible et rejoint Harry au pays des rêves.
Vienne la nuit des temps
Vienne le temps des nuits
Vienne enfin le camp
Des hommes endormis
Le lendemain matin, une voix câline lui parlait, mais il était encore trop dans les nuages pour saisir ce qu'elle lui disait. Puis il était trop occupé à profiter de la main joueuse qui parcourait ses cheveux. Quand tout à coup des paroles lui rappelèrent où il se trouvait.
-Aller nounours lève toi le suppliait une voix moqueuse.
Alors, il se redressa rudement sur le lit en position assise. Ecarquillant les yeux pour voir un Harry Potter douché et habillé, qui se passait une main dans ses cheveux, un air perdu et anxieux sur le visage.
Comme le blond ne réagissait pas et restait planté assis sur le lit, Harry prit la parole :
-Tu sais, ça va être l'heure, tu ferais mieux d'aller prendre une douche et d'aller déjeuner. Bye !
Et sans laisser le temps au préfet de dire quoi que ce soit il sortit en trombe de sa chambre. Il courut aussi vite que possible vers la tour Gryffondor. Il fallait à tout prix qu'il voit Hermione.
La jeune femme vit son ami arriver à la vitesse de l'éclair, quand elle vit son air préoccupé elle le mitrailla de questions pour savoir ce qui le perturbait. Sans se faire prier, il lui compta toute l'histoire. D'habitude Harry aurait tout donné pour qu'au moins une fois dans sa vie Hermione ne sache pas quoi dire ou répondre. Mais ce fut le cas. Elle était passée par beaucoup de sentiments ; elle avait d'abord était outrée, puis en colère, elle avait eu peur, la pitié était passée dans ses yeux noisette et enfin la curiosité.
Les deux jeunes gens décidèrent de ne rien dire à leur ami roux pour le moment et de donner une chance à Draco de montrer son vrai visage au moins à Harry. Sur ce, ils arrivèrent à la grande salle où Ron avait déjà commencé son petit déjeuner.
Ils s'assirent et la conversation s'engagea sur le Quiddich le sport préféré des garçons. Sous le regard agacé de la brunette. Harry et Hermione avaient échangé un regard discret à l'arrivée du préfet blond. Mais ce fut le rouquin qui les surprit grandement quand vers la fin du repas, il se mordilla la lèvre et regarda Harry et Draco en biais.
Le brun remarqua vite de son ami et lui demanda ce qu'il avait.
-Harry, je sais que ça va peut être te paraître bizarre mais …. Il s'interrompit peu sûr de lui.
-Mais, insista Harry.
-C'est au sujet de Malfoy.
-Malfoy ? Questionna Hermione
-Et bien je sais pas si vous avez remarqué, mais ça fait trois semaines qu'il ne nous cherche plus. Et …
-Et ?
Et, il arrête pas de te regarder Harry. Jecroisqu'ilenpincepourtoi.
-Quoi ! S'écria le brun.
-Qu'est ce que tu as dit lui demanda la petite brune en posant une main sur le bras du roux et l'autre sur le bras du brun.
-Ok ok on se calme dit le rouquin en levant les mains en signe de paix.
-Non Ron, c'est très important le supplia Hermione.
-Vous êtes bizarre répondit Ron dans une grimace. Et bien je sais que -et bien que…- tu en as pincé pour lui à moment donné. Ce serait peut être le moment de le ramener dans notre camp.
Les deux bruns le regardaient la bouche grande ouverte
-Ben quoi ça serait génial. Tu l'aimes n'est ce pas Harry demanda t il tout d'un coup peu sûr de lui.
-Oh Ron ! S'écria le survivant en se jetant sur son ami. Merci, merci !
-Hey mec, content que çà te fasse plaisir. Mais tu sais je ne l'aime pas pour autant et il a intérêt à faire de gros efforts….
-Harry, je crois que c'est ta journée cadeaux de Merlin !
Le jeune homme renvoya un sourire éclatant à ses deux amis.
Le soir venu, Harry avait l'estomac noué. Est-ce que Draco aller revenir maintenant qu'il s'était fait découvrir ? Il ne l'avait plus recroisé depuis le petit déjeuner. Il se coucha comme à son habitude, et malgré son envie d'attendre, il s'endormit sur les couvertures. Il fut réveillé par une douce odeur de fruits rouges.
-Hermione, c'est pas vrai, je t'ai déjà dit de ne pas allumer toutes les bougies parfumées en même temps. Dit il sans ouvrir les yeux et il se tourna sur le côté.
Un gloussement le fit se retourner. Devant son lit se tenait le préfet blond, un sourire lumineux aux lèvres. Le haut des pommettes rosées. Harry essaya de s'exprimer mais il ne put que bégayer.
-nouno…. euh…. Dra….Malfoy !
L'état du brun fit rire Draco.
-Bonsoir. Dit il d'une voix que Harry ne lui connaissait pas.
-Euh, oui, oui. Bonsoir. Tu veux t'asseoir lui demanda t il en se poussant pour faire de la place au blond.
Celui-ci acquiesça et s'installa timidement à côté d'Harry. Le vif d'or d'Harry voleta devant lui ce qui lui permis de voir l'heure.
-Tu es venu tôt ce soir.
-Oui.
-C'est bien.
Puis les minutes de silence s'égrainèrent lentement. Laissant les jeunes hommes se plonger dans leurs propres pensées. Ce fut Draco qui prit la parole en premier.
-Tu sais n'est ce pas, tu m'as entendu ?
Harry hocha la tête trop peu sûr de sa voix. Ce moment là, il se l'était imaginé des centaines de fois. Sauf que tout était différent dans ses songes il était face à un Draco Malfoy mordant qu'il devait convaincre de ses sentiments. Il prit la main de Draco et la serra très fort.
-Harry chuchota t il.
Le brun tourna vers lui son regard vert magnifique, attendant que Draco continue. Mais celui-ci avait baissé la tête. Harry se déplaça pour venir s'agenouiller près du blond. D'une main vacillante il lui releva la tête. Il se trouva face à un océan en pleine tempête où le ciel déchiré entrait en collision avec la mer déchaînée. Il pouvait voir ses deux admirables yeux remplis de larmes. Il fronça les sourcils. Sa main se déplaça sur l'étendue blanche mais chaude de sa joue.
-Harry je veux un happy end supplia d'il d'une voix chevrotante.
Tu l'auras Draco, je te le promets tu l'auras !
Il attrapa vivement le blond et l'amena à lui pour le serrer fort contre son corps. Il continua à lui murmurer des mots affectueux, lui caressant le dos et les cheveux.
Vienne la nuit devant
Vienne devant la nuit
Vienne enfin le temps
Des hommes endormis
Harry lui embrassa le haut du crâne, puis il inspira profondément l'odeur douce et sucrée qui émanait des cheveux couleur de lune. Draco releva un peu la tête pour regarder le garçon brun pour qui il changeait sa vie. Dans son regard, il pouvait voir de l'affection, de la compréhension mais aussi et surtout de l'amour et même du désir.
Les pouces d'Harry traçaient des cercles rassurant sur les joues bouillantes et rosées du blond. Sa main droite remonta vers l'oreille, elle en traça délicatement le contour pour se perdre dans l'étendue lunaire. Ses doigts dorés courrant et glissant à travers les fils de soie argent.
-Sourit moi s'il te plait demanda t il au préfet comme une faveur.
Le blond lui fit un simulacre de sourire.
-Non, pas celui-là chuchota le brun comme s'il avait peur de rompre ce moment magique.
Le blond posa une main sur celle d'Harry et pressa sa joue contre cette étendue dorée.
-Aller nounours insista Harry.
Draco prit un air outré et s'éloigna du brun. Harry se mit à glousser bêtement.
-Je voulais un sourire rayonnant et j'ai droit à un regard Malfoyen typique. C'est pas grave dit il en lui prenant la main. Ca aussi, ça me fait de l'effet ajouta il sur le ton de la confidence.
Draco écarquilla les yeux. Non. Harry n'avait pas pu dire ça. Ou peut être que si, vu les joues rondes qui prenaient une teinte rouge vif et le regard vert fuyant. Le blond ferma les yeux pour graver le visage d'Harry à cet instant précis.
-Draco appela une voix inquiète.
Le préfet ouvrit les yeux sur un Harry anxieux de ses dernières paroles. Pour le rassurer, Draco lui offrit un sourire éblouissant de vérité et de sincérité qui illuminait son visage et faisait pétiller des yeux bleus-gris en fusion.
Incapable de résister plus longtemps le brun s'approcha posément vers le blond. Au passage il s'humecta les lèvres avec lenteur lui laissant le temps de deviner ce qu'il allait faire et lui laissant ainsi le choix de refuser.
Bien au contraire, Draco tendit ses lèvres et Harry s'empressa de les capturer dans un baiser fait à la fois de timidité de tendresse et de passion. Les lèvres du blond étaient tellement douces, tellement tendres. Le brun pouvait goûter la saveur salée laissée par les larmes. Ses lèvres vénérant cette bouche rosée légèrement gonflée et délicatement ourlée.
Puis affectueusement sa langue en dessina le contour s'autorisant à lécher quelques millimètres de cette peau lisse au goût de miel. Draco tendait ses lèvres avec volupté pour recevoir celles du brun, il avait passé son bras droit autour de la taille fine d'Harry et par spasmes réguliers ses doigts se crispaient sur la chemise de pyjama de son compagnon. Son bras gauche passait à travers les épaules du brun remontant vers sa nuque, sa main se perdant dans l'épaisse chevelure brune frottant avec vigueur le cuir chevelu.
Savamment la langue d'Harry s'insinua avec douceur entre les deux pétales de chair qui s'entrouvrirent quémandeurs. Il en profita pour pincer la lèvre inférieure du préfet entre les siennes et la sucer durement jusqu'à ce qu'elle durcisse. Alors il s'amusa à la mordiller légèrement, Draco ouvrit un peu plus sa bouche. Harry put passer la barrière formée par les dents blanches et parfaite du jeune homme.
Là, Draco le prit de vitesse, sa langue s'échappa dans la bouche du brun pour une visite guidée. Harry agréablement surpris, raffermit sa prise sur le corps tant désiré. D'abord joueuse, la langue du blond darda le bout de celle du brun et repartit aussitôt. Elle refit ce manége plusieurs fois. Frustrant au plus haut point Harry qui laissa échapper un grognement énervé. Reprenant les opérations en mains, il emprisonna cette langue taquine en l'encerclant de la sienne. Il la cajola gentiment, laissant sa langue humide parcourir sa jumelle pour la découvrir exerçant des pressions de ci delà pour le plus grand plaisir du préfet.
Draco lui se délectait de la saveur suave du brun, un goût d'interdit et d'infini.
Et puisque les hommes endormis
Ne font pas de mal à leurs ennemis
Vienne, oh que vienne la nuit
Pour Draco, ce baiser était la promesse éternelle qu'Harry avait pour lui les mêmes sentiments. La promesse éternelle que tout se passerait bien dorénavant. La promesse éternelle d'être ensemble. La promesse éternelle du happy end tant souhaité.
Mais la passion et l'énergie que mettait le brun, faisaient ressortir que tout cela ne se passerait pas sans heurt. Que ce serait dur, qu'il y aurait des moments de souffrances intenses, mais suivis de moments de bonheurs infinis.
Par ce baiser chacun scellait le destin de l'autre. Maintenant ils étaient ensemble pour le meilleur et pour le pire. L'un et l'autre était conscient qu'il y aurait beaucoup de douleur et qu'aucun d'eux ne serait épargné. Mais ils étaient deux, ensemble ils tendraient vers le meilleur indéniablement.
Draco sourit, c'était la première fois qu'il était sûr de vouloir se battre pour quelqu'un, il serait prêt à mourir pour quelqu'un. Et il était vraiment dingue de ce petit brun, et aussi dingue de ce que ce dit petit brun était en train de lui faire.
Malgré le fait qu'ils soient des sorciers puissants, sans branchiflore l'apnée prolongée est impossible. Ils durent donc petit à petit cesser leur baiser. Oh, pas complètement, les lèvres se joignant régulièrement, leurs souffles saccadés se mêlaient et l'étendue de peau de leurs fronts se reposait l'une sur l'autre.
Finalement Harry réussit à ouvrir ses yeux avec difficulté. Ce qu'il vit le fit sourire. Oui, oui c'est lui qui avait mit le rigide Draco Malfoy dans cet état. Cheveux emmêlés, joues brûlantes, une respiration difficile.
-Wouah ! S'exclama le brun. Tu crois que toutes nos premières fois ressembleront à ça ?
Sans ouvrir les yeux le blond arqua un de ses sourcils et un petit rictus satisfait étira ses lèvres. Harry rougit fortement. Même les yeux fermés, il avait l'impression que le blond était en train de le sonder. Enfin, il ouvrit ses yeux clairs mais à la grande surprise du brun, il se pencha sur son corps encore entremêlé dans les couvertures, et dit d'une voix embêtée :
-Je sais pas, tu sais je ne vois pas trop l'effet que ce baiser –aussi époustouflant fut il pour moi- a eu sur toi, tu es trop couvert.
-Oh … oui, en effet c'est embêtant répondit le brun, une moue contrite sur le visage. Et comment comptes tu faire pour vérifier mes dires ? Interrogea t il avec candeur ?
-Harry ?
-Humm
-Tu es conscient que tu me provoques là ?
-Vi
-Tu sais que j'abandonne Voldemort pour toi ?
-Oui je sais
-Mais c'est pas pour ça que je suis devenu un foutu Griffondor.
-Je sais
-Je suis toujours méchant et très sadique.
-Je sais.
-Je suis un vrai serpentard ajouta le blond en bombant le torse.
Le brun leva la tête au plafond et roula des yeux.
-C'est bien joli ces promesses, mais si tu me montrais à quel point tu es un vil serpent….
A peine eut il prononcé ces quelques mots que Draco se jeta sur lui dans un feulement et le plaqua contre les oreillers blancs du lit.
Et puisque les hommes allongés
Ne lèveront ni le poing ni l'armée
Vienne, oh que vienne la nuit
Harry lui sourit et se suréleva un peu pour monter son visage à la hauteur du blond pour y déposer ses lèvres dans un baiser fougueux auquel répondit le préfet sans se faire prier le moins du monde.
Draco déplaça ses mains sur les côtes du brun et les caressa de façon appuyée descendant vers les hanches étroites qui montaient à la recherche de leurs homologues. Harry, lui se concentrait sur le visage du blond alternant baisers torrides et baisers légers sur le visage de Draco, ses bras soigneusement enroulés autour du cou élancé et blanc.
Après quelques minutes, Harry commençait à se tortiller sous les mains curieuses, alors, ces dernières passèrent le tissu de la veste pour découvrir le torse puissant. En même temps, il éloigna son visage de celui d'Harry pour le faire descendre vers la gorge brune. Mais au grand désarrois du brun, il descendit encore jusqu'au col, pour défaire avec ses dents les boutons rigides qui retenaient les pans du tissu. Au fur et à mesure que sa bouche descendait, ses mains remontaient en flattant, caressant et parfois même en griffant. Arrachant des rires, des gémissements et parfois des cris de la part du brun qui se laissait faire avec envie.
Finalement la veste termina sa course au sol, dévoilant un torse brun doré, aux formes avantageuses, mais sans trop. Des épaules rondes, un thorax musclé finement par la pratique annuelle du Quiddich. Ce qui aimanta le regard du blond furent deux larges mamelons brun foncés dont les pointes se dressaient résolument vers le blond, le plaisir leur donnant la chair de poule.
Alors, il se baissa lentement sur un, y passa un coup de langue curieux avant d'entrouvrir les lèvres pour le recouvrir. Il le lécha et le suça, consciencieusement jusqu'à ce qu'il soit très dur et jusqu'à ce qu'il sente Harry se rétracter de douleur sous lui. Pendant ce temps, il fit rouler le second entre son pouce et son index. Ce qui eut pour effet qu'Harry se soulève du matelas, psalmodiant son prénom sans fin.
Il arrêta ce traitement de choc quand les mains du brun se perdirent dans sa chevelure. Il se mit alors à embrasser le torse, dessinant de sa langue le contour des muscles discrets. Du bout de ses doigts, il traça le pourtour des fins abdominaux qui se contractaient régulièrement.
Puis, il fit entrer et sortir sa langue du nombril creux, mimant ainsi l'acte sexuel d'une manière délicieusement érotique.
-Dracooo se plaignit Harry.
Ce dernier lui fit un clin d'œil accompagné d'un petit sourire lubrique se passant la langue sur les lèvres gonflées des précédant baisers et sucions.
-Bon … ok ….ok…. j'abdique. Tu es un méchant…. Très méchant serpentard. Haleta le brun, les yeux rivés à ceux du préfet.
Comme si Draco attendait ces paroles pour se remettre au travail, dés qu'Harry eut terminé sa reddition sa langue se remit en mode découverte. Elle lissa la ligne de poils sombres qui fléchait « la chasse au désir » du brun.
Vienne la nuit des temps
Vienne le temps des nuits
Vienne enfin le camp
Des hommes endormis
Consciencieusement, il refit la manœuvre plusieurs fois jusqu'à ce que les poils bruns soient collés à la peau. Le blond se perdit dans la contemplation de cette ligne, il ne remarqua pas le sourire machiavélique de son compagnon.
Harry se redressa rapidement, ses bras encerclant le torse du préfet, ses jambes se croissant dans son dos. Il riva son corps au blond. Il lui sourit innocemment. Draco haussa un sourcil interrogateur avant d'écarquiller les yeux. Harry venait de les faire rouler sur le lit. Le brun se retrouvant maintenant assit sur le bas ventre de Draco.
Avec un regard lubrique, il donna un coup de bassin assez appuyé. Le blond laissa échapper un gémissement rauque. Avant de rougir fortement et de se laisser aller.
-Et maintenant laisse moi te montrer ce que j'aurais donné en serpentard vicieux, mesquin et cruel.
-Mais …
Draco ne put terminer sa phrase car deux lèvres pourpres se posèrent avec gourmandise sur les siennes. Puis il se redressa, sa main vint se poser délicatement contre la gorge blanche. Draco déglutit péniblement. Il était envoûté par les faits et gestes de son compagnon.
La main descendit le long du cou et se faufila à l'intérieur du vêtement du blond. Puis subitement, il le déchira sur toute la longueur dévoilant un torse parfait, imberbe des muscles fermes mais fins et déliés. Draco voulut envoyer un regard noir au brun, mais les expressions qui passaient sur le visage aimé l'en dissuadèrent et il préféra le laisser faire à sa guise. Ce dernier était fasciné par la peau de Draco. Certes, elle était laiteuse, mais plus que pâle, elle avait des reflets bleutés, du aux petites veines bleus qui parcouraient son épiderme. Ses mamelons avaient la même couleur pastel tendre que ses lèvres.
Une chaleur fulgurante montait dans les reins d'Harry. Le blond était plus que sublime.
Harry saisit le fin menton du préfet et l'immobilisa, il observa attentivement l'homme qu'il aimait avant de descendre son visage vers lui pour l'embrasser. Sa langue s'insinua entre ses lèvres pour les caresser. Draco répondit en approfondissant le baiser, Harry trouva cela adorale.
Ses mains se mirent à parcourir frénétiquement le long du corps alangui sous lui. Explorant chaque millimètre de peau douce. Eveillant un brasier dans les reins du blond qui se cambrait à qui mieux-mieux. Il voulait sentir un peu plus de ce corps dur et viril qui se pressait contre le sein. Il était temps de reprendre le dessus. Aussitôt dit, aussitôt fait, d'un coup de rein vigoureux qui fit rugir le brun, il retourna la situation. Faisant un sourire mutin au brun, il descendit frôlant du bout de son nez ce torse tant convoité. Avec ses dents il agrippa l'élastique du pyjama du brun et tira pour le faire descendre, révélant aux yeux du monde que le survivant ne portait pas de sous vêtements pour dormir !
Mais surtout révélant son sexe fièrement dressé qui avait été pris de frisson au contact de l'air moite de la pièce. Avec toute la douceur dont il était capable Draco se pencha sur l'objet de sa convoitise, arrachant au brun un gémissement d'anticipation. Il darda presque timidement sa langue faisant soupirer d'impatience Harry. Enfin, sa langue vint frôler le gland sensible du membre tendu, et Harry tressaillit, un gémissement de plaisir s'échappa cette fois de ses lèvres.
Draco le lécha sur toute sa longueur, recueillant les premières gouttes de plaisir qui s'en échappaient, avant de remonter lentement vers les bourses pleines. Harry lui ne savaient plus où donner de la tête, ses bras relevaient, il agrippait frénétiquement son traversin. Son souffle irrégulier, ses lèvres entrouvertes, il ne savait comment arrêter les petits cris plus ou moins stridents et plus ou moins masculins qu'il poussait sans savoir comment.
Vienne la nuit devant
Vienne devant la nuit
Vienne enfin le temps
Des hommes endormis
Finalement Draco prit le sexe dressé entièrement en bouche. La sensation fut si extraordinaire qu'Harry dut faire appel à toute sa puissance magique pour ne pas jouir. Il gloussa, jamais il n'aurait cru s'en servir pour ça !
Draco lui, passa à la vitesse supérieure. Il lécha et suça durement, sa langue frottant et s'enroulant sur la peau sensible. Harry ne put en supporter d'avantage et en hurlant le prénom du blond, il se déversa, terrassé.
Il ne sentit même pas Draco remonter sur lui répartissant son poids de façon équilibrée pour ne pas être trop lourd. Harry était complètement perdu dans les limbes du plaisir, les yeux vagues et le visage hagard.
Le blond s'inquiéta un peu de cette réaction.
-Harry … Harry. Appela t il en caressant le front moite du brun.
Finalement ce dernier se tourna vers lui, des étoiles plein les yeux et un sourire repu éclairait son visage. Il était radieux.
-Wouah ! S'extasia t il heureux d'une voix enrouée.
Draco se mit à rire le bonheur de son compagnon était contagieux. Et puis tout au fond de son cœur, il était fier d'avoir fait ressentir ça à Harry. Car cela voulait dire que le brun s'était livré à lui sans aucune limite, et lui avait accordé toute sa confiance.
-Draco susurra le brun d'une voix sensuelle
-Oui demanda t il en léchant ses lèvres un peu sèches.
-Je trouve que la situation n'est pas du tout équitable lui répondit Harry fixant le pantalon du blond.
-En effet ….
-Enlève le ordonna le brun
Nom de Merlin comment résister à ces paroles certes un peu directives, mais dites avec cette voix si particulière à la fois chaude et envoûtante. Alors sans se faire prier, Draco se leva et face au brun, il se déshabilla, rangeant soigneusement ce qu'il restait de ses vêtements. Une fois nu, il avança félinement vers le lit. Harry le dévorait du regard, ses yeux se promenaient sur le corps fantomatique mais pourtant tellement réel de son amant. Draco sourit d'un air vainqueur avant de grimper sur le lit.
Il attrapa les chevilles du brun et lui écarta doucement les jambes pour venir s'agenouiller entre elles. Ses yeux clairs et brillants ne quittaient pas des yeux le sexe du brun qui se gonflait peu à peu de plaisir.
-Draco geint le brun, si tu continue comme ça je vais venir de suite ça serait un peu embêtant.
Toujours en souriant, les yeux du blond remontèrent vers le visage d'Harry. Celui-ci arborait une jolie couleur carmin, mais portait sans pudeur un regard lubrique sur son compagnon.
-Je dois dire que j'apprécie l'idée que tu te répandes juste à ma vue. Mais avant, je veux un peu profiter de toi.
Et puisque les hommes dans leurs rêves
Font de l'amour un soleil qui se lève
Vienne, oh que vienne la nuit
Le blond tendit la main vers le membre tendu, mais le délaissa, à la place ses doigts vinrent s'enfouir dans la toison brune. Harry gémit et son pouls s'accéléra quand Draco se mit à masser franchement son désir. C'était une caresse délicieusement douloureuse pour le brun. Le blond se pencha sur le corps abandonné pour déposer des baisers qui laissaient une trace humide sur la peau bouillante du brun. Harry passait ses mains sur le dos blanc, avant de les descendre jusqu'aux fesses fuselés, qu'il se mit à pétrir violemment.
Draco arrêta comprenant que le Gryffondor ne tiendrait pas longtemps. Quoi que cela ne l'aurait pas déranger de jouer encore un peu, mais lui aussi était dans le même état, peut être même pire, étant donné qu'Harry s'était déjà libéré une fois. La vie est vraiment injuste pensa t il ironiquement !
Harry grogna la perte de contact quand le blond retira sa main, mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit le préfet l'embrassa possessivement. Leurs langues se mêlaient alors que la main de Draco descendait le long du corps doré. Harry l'entendit murmurer quelque chose contre ses lèvres, mais son esprit était trop embrumé pour comprendre de quoi il retournait.
Puis, il sentit un doigt frais s'insinuait entre ses cuisses pour frotter contre son entrée étroite. Le blond lubrifia comme il faut l'anneau de chair avant de s'y introduire. Les muscles du brun se resserrèrent sous la douce intrusion. Le blond lança un regard qu'il espérait rassurant à Harry, celui-ci hocha la tête en prenant une grande inspiration. Il s'enfonça le plus qu'il put dans le lit pour se détendre.
Draco l'embrassa fougueusement tout en mouvant son doigt tout doucement. Il lécha la mâchoire carrée du brun, puis remonta vers son oreille, où il s'empressa de mordiller le lobe. C'est à ce moment qu'Harry se mit à mouvoir ses hanches vers la main qui le taquinait. Alors le blond en profita pour introduire un second doigt, tout en donnant des coups de dents un peu plus prononcés pour faire oublier à Harry l'incommodité que cela représentait.
Pour Harry la sensation était étrange, un peu douloureuse mais loin d'être désagréable. Draco faisait lentement bouger ses doigts en lui, faisant des mouvements de ciseaux ou circulaires. Harry sourit, le blond essayait aussi de le distraire par des baisers, des mordillements et il lui en était reconnaissant. Un troisième doigt se glissa, faisant pousser un hoquet de surprise au brun. Il siffla de douleur, Draco fit jouer sa main libre sur le torse couleur de miel puis s'attarda sur un mamelon, pendant que son autre main essayer d'élargir au maximum l'entrée étroite de son amour.
Bien que la douleur fût bel et bien présente le corps du brun s'habituait peu à peu des doigts blancs en lui. Quand il fut secoué par un frisson de plaisir inattendu Harry hurla en ferma les yeux voulant à tout prix retenir cette sensation puissance dix de bien être. L'index de Draco venait de trouver le point sensible du brun, en souriant vicieusement il l'effleura à nouveau plusieurs fois en essayant divers angles. Harry s'accrochait désespérément aux épaules pâles ne pensant pas pouvoir survivre à un tel traitement. Après un long moment le blond retira sa main sous un grognement enroué du brun.
-Harry me fais tu confiance ?
-Je te fais confiance oui haleta le brun ne comprenant pas le pourquoi d'une telle question.
-Alors retourne toi s'il te plait.
Harry se redressa prit le visage de son aimé à deux mains, déposa un simple baiser sur son front. Il prit une grande inspiration et sans rien dire il se retourna son dos faisant face au torse du blond. Il était à genoux, avant de se baisser il murmura :
-J'ai confiance en toi, mais j'aurais aimé te voir.
-Tu me verra mon amour, fais moi confiance je t'en supplie. Moi aussi je veux voir tes yeux quand tu jouiras.
Et puisque les hommes qui sommeillent
Sont tous un peu frêle, un peu tous pareil
Vienne, oh que vienne la nuit
Draco caressa le dos offert du brun, il se pencha vers lui collant son bassin aux fesses rebondies. Puis il embrassa la nuque gracile en ébouriffant du bout des doigts les petits cheveux bruns. Lentement, il suréleva le fessier du brun et le fit écarter un peu plus les jambes. Il s'insinua entre elles.
Harry sentit alors le membre dur et chaud pénétrer en lui, provoquant une douleur lancinante et déchirante, un peu comme une brûlure à vif. Tous les muscles de son corps se crispèrent sous l'intrusion. De fines larmes transparentes perlèrent aux coins de ses yeux.
Draco, passa ses bras autour de la taille du brun. Une main alla se perdre sur le bas ventre du brun pour se saisir de son pénis que la douleur faisait se dégonflait. Il entreprit de le masturber avec amour, faisant fit se son propre désir, il se tiendrait immobile jusqu'à ce qu'Harry lui fasse signe. Il lui embrassa le cou lui murmurant des paroles rassurantes.
Petit à petit Harry s'habitua à cette imposante présence en lui et le traitement de Draco y était sans doute pour quelque chose. Pour faire comprendre au blond, qu'il était prêt, il ondula généreusement des hanches. Tout en léchant les épaules couvertes de sueur, Draco sortit presque totalement pour réentrer totalement en Harry, il refit la manœuvre deux fois. Le corps du brun se soulevant pour retomber durement sur le matelas.
Harry était trop bouleversé par les nouvelles sensations qui le submergeaient pour se plaindre du traitement un peu brutal que lui infligeait le blond. Et puis de toute façon il avait confiance, Draco ne lui ferait pas de mal, plus maintenant.
Vienne la nuit des temps
Vienne le temps des nuits
Vienne enfin le camp
Des hommes endormis
Le blond se coucha complètement sur le brun pour accompagner le mouvement de son bassin. Mais quand il se redressa, il fit de même avec Harry dont il avait emprisonné la taille dans ses bras. Il lui donna une petite claque affectueuse sue les fesses.
-Hey s'écria outré le brun
-Prêt questionna le blond en guise réponse
Et sans laisser à Harry le temps de réagir, il se retira du corps doré, le fit tourner sur lui-même jusqu'a ce qu'il lui fasse face. Harry poussa un petit cri et s'agrippa à Draco. Celui-ci loin de répondre au regard interrogateur et au front plissé du brun lui prit les lèvres dans un baiser fougueux qui fit perdre toutes ces questions au brun.
Il rallongea le brun et se repositionna entre ses cuisses, il entra avec lenteur dans son intimité et il imprima sensuellement des coups de reins amples et doux. A chaque va et vient les deux jeunes hommes gémissaient. Il aurait été impossible de dire à qui appartenait tel ou tel cri.
Harry saisit les draps pour les tirer vers lui et les serrer aussi fort qu'il pouvait, il criait le prénom du blond sans discontinuer. Draco se saoulait de la voix de son compagnon, il le sentait perdre pied et il n'allait pas tarder à l'accompagner. Alors il imprima à ses hanches des mouvements plus profonds touchant la prostate du brun à chaque fois. Des mouvements plus forts, plus rapides.
Tous les deux atteignaient un degré supérieur du plaisir, leur corps partait dans un tourbillon de sensations, ils se mouvaient de plus en plus vite leurs corps glissant l'un sur l'autre luisant de sueur.
Vienne la nuit devant
Vienne devant la nuit
Vienne enfin le temps
Des hommes endormis
En deux coups de bassin plus puissant que les autres, Draco se laissa submerger par un orgasme en criant son amour au petit brun qu'il possédait étroitement. Il s'arrêta de bouger anéanti par le plaisir. Un voile blanc passa devant les yeux verts d'Harry et lui aussi se laissa aspirer par la jouissance serrant intimement son amant contre lui.
Il leur fallut quelque minutes pour calmer les tremblements qui les secouaient, toujours haletant Draco réussit péniblement à se pousser sur le côté car il ne pouvait plus se soutenir et ne souhaitait pas étouffer Harry. Il s'allongea sur le dos épuisé. Quelques secondes plus tard, il sentit le regard appuyé d'Harry sur lui.
Qu'est ce qu'il y a demanda t il tendrement au brun
Celui-ci se tordit les doigts de la main droite et se mordit la lèvre visiblement indécis à poser la question qui lui taraudait les lèvres. Il fixait avidement les bras puissant de l'attrapeur. Draco leva les yeux au plafond et soupira comme une tragédienne comprenant ce que voulait son compagnon. Alors il tendit les bras.
-Aller, viens là.
Le brun ne se le fit pas dire deux fois et se précipita pour se réfugier au creux des bras de son amant qui les referma amoureusement autour du corps encore tremblant d'Harry.
-C'était wouah commenta le brun
-Je te le fais pas dire approuva le blond en déposant un baiser doux sur le cheveux humides du brun.
-Draco rouspéta Harry en lui donnant une petite claque affectueuse sur le crâne avant que ses doigts ne se remettent à tracer des cercles invisibles sur l'abdomen lunaire. Nous commençons une nouvelle vie ….
Epuissés, ils laissèrent le sommeil les envahir et protéger leur amour, en sécurité l'un contre l'autre. Mais pour combien de temps encore.
Vienne enfin le temps des hommes
Des hommes endormis
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