En ces temps de guerres infâmes, un conflit opposait deux puissants royaumes : Eraklyon et Andros. Une première bataille avait éclaté entre les deux armées Andros avait lancé l'assaut le premier, prenant son ennemi par surprise. Il décima une grande partie de la population et dévasta presque entièrement le château où vivait la famille royale.
A l'occasion de cette première bataille lâchement lancée par l'ennemi, le roi Erendor d'Eraklyon perdit bien plus que de vaillants soldats et de loyaux sujets. Sa femme, Samara, souveraine par alliance du royaume, avait été sauvagement assassinée par une troupe de soldats venus ravager le château. Le roi avait retrouvé sa reine la gorge tranchée, gisant sur le sol glacé de leur chambre et le sang encore frais qui s'était échappé de sa trachée avait teinté les tissus décorant la pièce d'une horrifiante couleur carnée. La rage et la colère s'étaient alors emparées de lui ; il envoya ses troupes au combat afin de réduire en poussière tout les soldats d'Andros, il avait appelé au massacre total. Mais plus tard, durant cette tuerie, c'est sous le regard épouvanté de son père que le prince Sky d'Eraklyon périt à son tour, sauvagement abattu lors de son combat contre trois soldats qui l'avaient encerclé et prit de front. Deux lui avaient transpercé la poitrine avec leurs dagues de fer tandis que le troisième lui avait ôté la tête. Le roi perdit alors tout son univers en peu de temps. La haine avait envahit son cœur et sa soif de vengeance avait prit possession de son être. Andros allait subir sa furie.

Une fois les soldats ennemis repoussés, le roi rassembla immédiatement sa meilleure armée et demanda à ses alliés, les royaumes de Solaria et Zénith de lui prêter main fort. Le roi Radius de Solaria était réputé pour son sang chaud et son autorité légendaire, tous le craignaient. Il s'était porté garant envers la justice et ce qu'avait fait Andros à Eraklyon était selon lui impardonnable. Le roi Cryos, souverain de Zénith était un roi impitoyable, froid, son cœur était plus dur que le métal. Son plaisir suprême était d'anéantir toutes les armées qui oseraient se dresser contre Zénith ou ses alliés. Il adorait combattre et était lui-même un véritable génie de guerre ; son armée était la meilleure jamais érigées et ses soldats ingénieux. Erendor considérait les deux rois comme ses frères et ce sentiment fraternel était bel et bien réciproque, c'est pourquoi, afin de défendre Eraklyon, ils s'engagèrent immédiatement à ses côtés.

Quelques semaines plus tard, une seconde bataille éclata, mais cette fois, sur Andros, menée par Erendor, plus féroce que jamais. La perte de son fils unique et de sa femme l'avait complètement changé : il était devenu violant, glaciale et extrêmement cruel. Il avait multiplié des actes barbares et les exécutions simplement par caprice ou dans l'un de ses nombreux excès de rage.
La bataille qu'il mena ce jour-là fût la dernière et marqua la fin de ce conflit : Andros abdiqua, s'agenouillant devant le roi qui menaçait d'achever publiquement la reine Niobe. L'intention d'Erendor était bien d'emporter la tête de la reine d'Andros afin d'affliger le même mal qu'il avait ressentit en perdant sa famille. Le roi Teredor d'Andros s'était repentit mais n'avait pas réussit à convaincre le roi de ne pas achever sa femme c'est la jeune princesse Layla qui y parvint en le suppliant maintes fois, pleurant à chaude larme pour la vie de sa mère.
Suite à cela, le roi d'Andros voulu prouver sa bonne fois et son grand pardon en proposant à Erendor un traité de paix ainsi que son aide pour reconstruit son royaume dévasté. Dans un premier temps, il refusa, estimant que son offre était bien maigre pour combler le vide qu'il avait en lui à présent. C'est alors que Teredor lui offrit un présent inestimable en échange de cette alliance : sa fille unique et seule héritière du trône d'Andros, la princesse Layla.
Cette preuve de soumission fût assez moyenne. A l'époque, il était très courant de pratiquer de la sorte afin de conclure des alliances. Mais voyant le déchirement du roi et de la reine quant à la perte de leur bien-aimée fille, Erendor décida d'accepter le marché. « Tu as pris mon fils, alors je prendrais ta fille chérie. » pensa alors le roi d'Eraklyon. Cette preuve fût assez solide pour lui prouver qu'il ne trahirait jamais Eraklyon, mais à dire vrai, il n'était qu'à moitié satisfait rien ne pourrait reboucher le troue béant dans son cœur. Néanmoins, il pensa que la jeune princesse pourrait lui être utile pour combler ses quelques désirs et lui donner, par la même occasion un nouvel héritier. Elle était jeune et jolie : elle avait de grands yeux bleus céleste, clairs comme les océans, une bouche rose rebondie et pulpeuse, ainsi qu'une longue chevelure acajou velouteuse. Il pensa alors à faire d'elle sa chose, son jouet un simple objet qui comblerait ses envies, et nombreuses étaient-elles depuis bien des années.

Deux semaines s'écoulèrent depuis la signature du pacte entre Eraklyon et Andros. Le château impériale du roi Erendor fût de nouveau habitable, prêt à accueillir sa nouvelle captive.
Ce jour-là, des adieux déchirant eurent lieu entre la reine Niobe et sa fille unique Layla. La jeune princesse n'était âgée que de dix-huit ans et déjà son père l'avait-il promise à un homme, et pas n'importe lequel, elle le savait, Erendor était devenu un autre depuis la première bataille, mais elle ne soupçonnait pas à quel point il était cruel à présent. La princesse comprenait cependant cet acte. Malgré son jeune âge, elle avait acquis une grande maturité et le sens du devoir lui avait été transmit avec son éducation. Elle possédais une forte personnalité, c'était une jeune fille que bien des hommes aient tenté de conquérir en vain, jamais elle ne les laissaient s'approcher d'elle, tenant à son cœur et à son corps comme à la prunelle de ses yeux. Mais aujourd'hui, elle le savait, elle ne pourrait plus les épargner indéfiniment.

- Je vous hais père, avait-elle dit à Teredor avant de s'en aller pour Eraklyon, je vous hais du plus profond de mon être, si vous saviez. Je vous tiens pour entier responsable de mon sort mais je m'en vais accomplir ma tâche, pour le bien de mon royaume. Néanmoins, sachez-le père, même bien loin de vous, ma haine à votre égard ne cessera de grandir.

La princesse s'en alla, consciente de la bravoure de son sacrifice, mais anxieuse pour son avenir sur Eraklyon : elle était désormais prisonnière d'un roi impitoyable. Quel sort ce dernier lui réserverait-il ?

A son arrivé sur ses nouvelles terres, une femme aux trais sévères, vêtue d'une robe d'un sombre bleu l'accueillit et la conduisit au château. Elle était visiblement l'une des dame de compagnie de l'ancienne reine Samara. Elle lui fit prendre connaissance de sa nouvel demeure et lui informa que son mariage avec le roi aurait lieu le soir-même.
Une fois arrivée à la dernière pièce, la plus importante, avait préciser la femme, Layla découvrit sur le dossier d'une chaise, une grande robe d'un splendide bleu turquoise. La princesse la découvrit plus amplement : elle avait un large colle qui entourait sa nuque, un corsage saillant orné d'or et un long voile fin retombait sur ses épaules destinée à être dénudées et son dos. Elle décrocha enfin un sourire en la regardant. La femme lui informa que c'était un présent du roi pour sa future nouvelle reine. Surprise d'une telle attention, Layla reposa la robe qu'elle avait entre les mains et promis de la porter dès ce soir pour la cérémonie. La femme s'approcha ensuite d'elle et la dévisagea d'un air mécontent.

- Avez-vous déjà saigner ? lui demanda-t-elle sèchement
- Oui, lui répondit Layla, sans montrer la moindre expression.
- Fort bien, j'ose espérer que vous êtres encore pure !
- Je le suis, lui dit-elle.
- Sa majesté sera plus que ravi de le découvrir.

La jeune fille déglutie, la peur la traversa. Elle le savait, elle avait redouter ce moment plus que tout les autres : ce soir, elle perdrait sa virginité. Elle espéra cependant que la chose se ferait en douceur elle n'avait pas d'autre choix que de satisfaire son roi et surtout après son mariage avec ce dernier, c'était la tradition. Il n'était pourtant pas dans ses principes de se laisser ainsi manier, seulement, elle aurait eu envie d'arrêter le temps, car plus il passait, plus il empirait dans son cœur et en dehors. Elle rêvait simplement de paix et de sérénité évoquant deux utopies qui ne rimaient tout simplement plus avec ce monde et cette époque. Alors elle décida de simplement fermer sa grande gueule, au nom de la paix.

Le soir venu, les domestiques de la princesse l'avaient pomponner, elle portait sa plus belle toilette : ses paupières avaient été poudrées en accord avec la couleur de sa grande robe, sa bouche avait été peinte d'une douce couleur héliotrope et ses cheveux formaient une cascade, rabattue sur son épaule gauche, laissant apercevoir son oreille droite à laquelle elle portait une grosse perle blanche de nacre.
La cérémonie eut lieu et son couronnement également. Le roi avait bien évidemment convier le roi Radius de Solaria et le roi Cryos de Zenith qui l'avaient aidé à vaincre Andros. Erendor avait fait faire à Layla un diadème très différent que celui que sa première femme portait : ce dernier était fait de pierres opale vertes et non en or, il formait des branches qui décoraient son front au milieu duquel trônait une aigue-marine étincelante.
Une fois le sacre accomplit et le mariage officié, les convives fêtèrent l'événement comme il se devait. Erendor passa la soirée à boire en compagnie des deux roux, riant à gorge déployée. Radius et Cryos ne cessèrent de dévisager la jeune reine, la mettant fortement mal à l'aise. Erendor ne lui accorda pas la moindre attention, il ne la regarda pas une seule fois, elle restait alors très silencieuse tout le long du banquet – à moins que l'on ne lui pose des questions – évitant les regards des trois rois présents.

- Le roi Teredor a payé très cher sa défaite, fit Radius en désignant la jeune fille.
- Sa fille unique, rétorqua le roi Cryos, ce n'est que justice, j'espère au moins que cette putain baise bien !

Les trois rois éclatèrent un rire grave et perçant. Layla, elle se sentit véritablement blessée et effrayée à la suite de cette remarque et du rire sincère d'Erendor son seul souhait aurait été de s'enfuir en courant. Elle était prise à nouveau de dégoût, mais elle était impuissante, elle n'osait pas bouger, ni même finir son repas.

Le moment arriva, le roi se leva de table, laissant tout ses convives poursuivre la fête et ordonna à sa reine de le suivre. La gorge de la jeune fille se noua. La peur s'empara à nouveau d'elle, son corps entier tremblait mais doucement, elle se leva de sa chaise et d'un pas hésitant, suivit Erendor en silence. Ils montèrent un escalier en marbre puis entrèrent dans la suite nuptiale. Sur le chemin, Layla remarqua que le roi n'avait pas une démarche droite et linéaire, elle en conclus donc que ce dernier avait légèrement abusé de l'alcool. Elle pénétra dans la pièce, s'arrêtant en son plein centre tandis que le roi ferma la porte à clef. Il s'approcha d'elle en titubant et lui tourna autour comme pour l'inspecter, l'observant du haut de sa grande taille. Il s'arrêta en face d'elle. La jeune fille osa le regarder dans les yeux afin d'essayer de lire ses intentions. Sa grosse barbe brune épaisse masquait sa bouche et son regard était froid et vide. Impossible alors pour elle de connaître ses pensés. Layla ne bougea alors toujours pas. Soudain, Erendor agrippa la tignasse bouclée de la jeune reine, lui provoquant un sursaut de douleur, et d'une main ferme il l'amena jusque devant son lit. Layla sentit des larmes lui monter aux yeux, elle se força à les contenir en pressant ses paupières sur ses prunelles. A présent dos à lui, elle attendit sagement la honte venir à elle : le roi se rapprocha d'elle, elle pu alors sentir son puissant souffle dégageant une forte odeur de vin et de bière, traverser le voile sur ses épaules. Il ôta le voile puis passa ses main sur le corsage de la robe et d'un coup sec et violant, ouvrit en deux ce dernier, faisant sauter quelques attaches et dénudant alors le dos de la jeune fille et le haut de ses fesses. Il caressa ensuite sa chaste peau bronzée avant d'arracher complètement sa robe. Instinctivement, elle essaya de cacher son intimité avec ses mains, mais toujours dans une habituelle violence, Erendor les balaya d'un seul bras. Il attrapa ensuite sa frêle nuque et l'obligea à se pencher en avant sur le lit, à quatre pattes, dévoilant deux entrées au roi. La honte l'avait totalement recouverte à présent : elle était complètement nue et affichait là sa plus grande intimité. Elle entendit ensuite le tintement que faisait la ceinture en or du roi, indiquant que celui-ci venait de la retirer le frottement de ses vêtement signifia également qu'il avait ouvert un passage pour laisser apparent le membre avec lequel il allait prendre la pureté de la jeune reine. Son intention se porta sur les fesses fermes et bien en évidence de Layla. Il s'y agrippa, tâtant sa jeune chaire et faisant ainsi monter son excitation. Une fois celle-ci à son paroxysme, il empoigna ses cheveux une nouvelle fois et appuya sur sa tête, la forçant à la laisser bien basse de sorte à ce que le bas de son corps ce lève naturellement, facilitant l'acte pour le roi. Cette position de soumission totale était véritablement douloureuse pour elle, elle ne pouvait plus bouger, même si elle en avait envie, elle était entièrement submergée par sa force. Le roi plaça sa cuisse au niveau de la croupe de la brune puis il la pénétra violemment une première fois, sans pitié et sans un bruit. La douleur fût intense, alors elle laissa s'échapper un cris atroce, mais ce dernier n'entrava en aucun cas l'ardeur avec laquelle il exécutait ses mouvements de vas et viens. Elle avait l'impression qu'on lui déchiquetait l'intérieur du corps avec une lime. C'était comme s'il déversait toute la haine sur elle, elle avait beau hurler, rien n'y faisait et l'étroitesse du passage l'obligeait à y aller avec une grande force. Mais petit à petit, il pu en atteindre le fond, faisant ainsi éclater l'hymen de la jeune fille. Un filet de sang s'écoulait de son entre-jambe, souillant les draps immaculés de la litterie. Il exécuta cette sentence durant plusieurs longues minutes et les cris perçants de la brune s'échappaient de la chambre. Au bout d'un temps, il déversa sa semence en elle, marquant la fin de cet acte barbare. La sensation d'un liquide chaud s'infiltrant en elle lui parût étrange et désagréable mais enfin c'était fini. Elle n'en pouvait plus : ses cris avaient arraché sa gorge, le stresse qu'elle avait subit l'avait physiquement et psychologiquement dévaster, sans parler de la vive douleur qu'elle ressentait à présent entre ses cuises.
Erendor se retira, son visage était toujours aussi glaciale. Il donna une claque sur le fessier de sa jeune reine et la poussa de façon à ce qu'elle retombe sur le flanc droit. Il se rhabilla et sortit de la chambre, la laissant nue, ensanglantée et en pleurs.
Elle n'osa pas bouger, elle avait mal, son cœur était brisé et son corps avec. Elle se sentait souillée elle avait simplement eut le sentiment d'avoir été battue comme une vulgaire chienne et que l'on aurait ensuite abandonnée. Suite à cela, la haine qu'elle voua à son père s'accrût.
Elle fini par se relever avec peine puis elle prit un vêtement dans une armoire afin de couvrir sa honte. « Il ne m'a même pas embrassé... » se dit-elle. Elle ne s'attendait pas du tout à cela, il était clair qu'il n'y avait aucun amour entre eux, néanmoins, elle s'était laissée penser qu'il l'aurait au moins traiter avec un minimum de tendresse vu son nouveau statut et leur récent lien. Balivernes. Ces pensées là trahissait ses actes passés avec les hommes.
Elle marcha difficilement jusqu'à une coiffeuse et s'assit devant le grand miroir entouré d'or la composant. A chaque mouvement qu'elle faisait, la douleur se ravivait, alors elle grimaça en prenant place. Elle contempla son reflet : tout son maquillage avait coulé, dessinant des cernes sous ses yeux et ses cheveux étaient en bataille elle se trouvait affreusement laide. Des larmes s'écoulèrent une nouvelle fois de ses yeux perdus. Qu'allait-elle devenir ? Jamais elle ne pourrait supporter un tel traitement. N'avait-il donc vraiment aucune considération pour elle ? Si tel était le cas, alors jamais elle ne pourrait l'aimer et elle se condamnait ainsi elle-même à une vie malheureuse.

Le soir venu, Erendor ordonna que la jeune reine dorme dans une autre chambre. Il était fatigué et n'avait pas envie d'elle à ses côtés cette nuit. Lorsqu'elle l'apprit, elle en en fût dans un premier temps soulagée, mais aussitôt très vexée elle se demanda si elle avait été si mauvaise à son goût, est-ce qu'il voudrait encore d'elle, allait-il s'en débarrasser ? Elle avait forte connaissance de ses excès de colères qui le poussaient parfois à des réactions excessivement violentes, c'est pourquoi elle craignait désormais pour sa vie.

Le lendemain soir, le roi était décidé à recommencer, mais pas Layla : la partie d'elle qu'il avait défraîchit était toujours douloureuse et l'empêchait même de marcher normalement, il était alors tout bonnement hors de question pour elle qu'il lui octroi encore cette torture. Elle lui demanda – avec crainte de sa réponse – de l'épargner pour ce soir mais le roi refusa. Il n'avait même pas prit la peine de lui répondre qu'il reproduisit le même scénario à quelques exceptions près : ses vêtements lui furent nonchalamment arrachés, après quoi, la jeune brune se retrouvait de nouveau violemment plaquée sur leur lit à contre cœur, dans une position bestiale.
Que pouvait-elle faire ? Elle était piégée et impuissante, une fois de plus, obligée de subir sa sentence mais heureusement, elle n'était pas obligée de regarder son assaillant. Erendor s'apprêtait à entrer en elle. La jeune fille sentit alors sa chair commençant à l'effleurer et s'apprêtant à la pénétrer. Ce simple contact vivifia sa douleur et déclencha alors ses cris. Elle plaqua une main sur sa bouche pour atténuer ses propres hurlements stridents qui devaient sans doute alerter tout le château des activités pratiquées dans la pièce, mais c'était inutile. A l'écoute des sons abominables qu'elle laissait s'échapper, le roi s'arrêta net. Sans explications, il remit son pantalon et sortir de la chambre. Layla se redressa et constata avec stupéfaction qu'il avait une fois de plus disparût. Mais pourquoi n'avait-il pas été jusqu'au bout de son envie ? Avait-elle été si atroce ?
La brune se rhabilla, à la fois soulagée d'avoir été épargnée, mais en même temps très amère face au comportement du roi qui lui échappait totalement. Elle n'avait de cesse d'être fermée et silencieuse face à ce dernier, ne sachant quelle attitude adopter en sa présence. Elle n'arrivait tout simplement pas à être elle-même avec lui, ni même le comprendre ou lire en lui. Alors, comment devait-elle se comporter ? Jusqu'à maintenant elle n'avait jamais fait de grands efforts pour lui plaire, mais c'était plus fort qu'elle, comment se rabaisser à ce niveau de soumission qui lui faisant tant horreur et l'écœurait plus que tout ? Habituellement, elle n'aurai jamais laissé le roi la traiter ainsi, mais depuis son arrivé sur Eraklyon, la jeune fille s'était sentie dépossédée de toute sa hargne, de son envie de se lutter, comme si elle avait perdu son envie de vivre. A quoi bon, son destin n'était plus que d'être la "putain" du roi désormais. Elle avait l'infâme sentiment de n'être qu'une simple captive.
Il est clair que ce n'était pas l'idée de ce qu'elle se faisait d'une relation charnelle avec un homme, pour elle, les deux partenaires devaient être en parfaite fusion, tout devait se faire naturellement et personne ne devait être prit pour un défouloir. Cela la dégoûta alors d'avantage des hommes.
La jeune reine décida d'adopter une tenue plus confortable et se glissa silencieusement dans son grand lit vide, théâtre de sa maltraitance. Elle s'enroula dans sa couverture, recroquevillée sur elle-même elle arborait une petite mine fatiguée voir malade. Sa seule envie était de s'endormir paisiblement et de se réveiller reposée de toute cette agitation.

A l'aube, sans prévenir, on entra dans la chambre de Layla. Celle-ci sursauta aussitôt et ouvrit grand les yeux pour voir qui avait osé lui voler ses quelques heures de sommeil restantes dont elle avait tant besoin. Son cœur se souleva à l'idée de voir le roi venant l'arracher sans scrupule à ses rêves pour terminer ce qu'il avait commencé la veille. Mais Dieu du ciel, il n'en était rien. Il s'agissait de la femme au visage sévère qui avait accueilli Layla à son arrivé sur Eraklyon et qui s'était présentée à elle comme sa nouvelle dame de compagnie. Elle ne lui avait jamais demandé son nom, bien trop répugnée par ses airs constamment fâché et acariâtre ; elle lui avait, au lieu de ça, pourvu d'un surnom qui lui allait comme un gant : Kérberos. Kérberos signifiait Cerbère, le chien noir à trois têtes, gardien des enfers et tout cela était dû à plusieurs signes : elle était toujours vêtue de tissus sombres, son minois était sans cesse hargneux et disgracieux, complètement déformé par son autorité, sa chevelure était d'un noir corbeau intense et ses joues tombantes lui faisait penser à deux babines. Ce surnom n'était certes pas affectueux, mais Layla s'amusait à l'appeler ainsi pour elle-même de plus, elle ne portait pas spécialement cette femme dans son cœur. Elle avait la dérangeante impression que celle-ci la méprisait et elle en soupçonnait la raison.
A présent bien réveillée, Layla lui demanda enfin ce qu'elle faisait dans sa chambre à une pareille heure. Kérberos ouvrit sèchement les rideaux : il faisait à peine jour. Layla ne bougea pas, attendant sa réponse. La dame de compagnie se tourna ensuite vers la jeune reine, la dévisageant d'un regard assassin. D'habitude, elle la regardait simplement de haut en bas, d'un air supérieur et méprisant, souvent pour vérifier l'état de son accoutrement – étant à présent souveraine, elle se devait d'être parfaite – mais cette fois, la brune put lire en elle une telle colère, c'en était presque effrayant. Kérberos s'approcha à grand pas d'elle et lui attrapa violemment le bras, la sortant brutalement de sa couche. Layla couina de douleur, mais Kérberos l'ignora et approcha son visage près de la jeune reine, cherchant à l'intimider. Les rides autour de sa bouche étaient encore plus marquées et ses narines dilatées comme celles d'un taureau furieux.

- Hier soir encore, vous vous êtes mal comportée envers votre roi ! s'enquit alors Kérberos sur un ton sec et tranchant.
- Vous me faites mal, lâchez-moi, lui ordonna Layla.

Mais Kérberos ignora une fois de plus ses redondances et lui envoya une gifle. La tête de Layla fut propulsée par la force que Kérberos avait mit dans cette claque, faisant danser la chevelure acajou de la jeune femme puis elle poussa un cris suite à ce coup auquel elle ne s'attendait point.

- Combien de foi devrais-je vous le dire ? s'exclama la méchante femme.
- Vous avez osé... murmura Layla, profondément choquée.
- Vous devez être irréprochable pour sa majesté ! Vos caprices n'ont pas lieu d'être et bien que cela m'arrache les entrailles de le dire : vous êtes à présent sa reine. Mais croyez-le, jamais vous ne serez la mienne vous n'êtes qu'une gamine indisciplinée et odieuse. Le roi à peut-être envie de forniquer avec vous tout les soirs parce que vous êtes jeune et peut-être à son goût, mais cela ne fait pas de vous une grande souveraine comme l'était lady Samara.

Layla regardait son horrible dame de compagnie d'un regard perdu, confus et horrifié. Elle avait levé la main sur la reine, était-ce possible ? La jeune femme ne su comment réagir, elle avait été frappée, méprisée et insultée. Ce doute enfoui en elle concernant les sentiments que lui portait Kérberos n'avait fait que se confirmer : cette dernière, trop fidèle à son ancienne maîtresse ne pouvait supporter qu'on la remplaçât ainsi, surtout aux côtés du roi qu'elle avait tant aimé et avec qui elle avait bâtie toute sa vie, et quoi qu'elle puisse faire, elle ne pourrait jamais trouver grâce à ses yeux.