Bonjour à tous :) Je commence seulement sur ce site de fictions. J'ai auparavant publié sur hpf et j'ai décidé de tester ici :)

Les personnages de notre très chère J. K. Rowling ne sont que remodelés par mon clavier.

Cette fiction est celle dans laquelle je prends le plus de plaisir à écrire, je vous souhaite donc bonne lecture et n'hésitez surtout pas à me laisser un petit commentaire pour me donner votre avis. Toute critique est la bienvenue si elle est construite, mais là-dessus je ne m'inquiète pas :)

Je répondrai aux reviews de manière personnelle, par message, si vous êtes inscrits tandis que ceux qui ne sont que de passage auront leur réponse au début de chaque chapitre qu'ils ont commenté. Bisous!

Stefenkie


Réponses aux reviews

Review de Narnia:
"Bonjour,
J'adore, j'adhère complètement super début... Ron est d'un débile mais sème le doute chez Hermione. Vivement la suite"

Merci beaucoup Narnia, pour ton commentaire c'est gentil :) Oui j'ai bien voulu mettre en avant le côté débile de Ron x) La suite arrive ;) Bisous


Chapitre 1

Très chère Hermione, nous ne voudrions pas te froisser, mais Rogui…

NE L'APPELLE PAS AINSI !

Ron m'agace. J'ai envie de prendre sa tête et de la cogner autant de fois qu'il le faudra dans son pudding jusqu'à ce qu'il comprenne que j'en ai marre d'être affublée, indirectement, par ce surnom stupide. Depuis une semaine, c'est comme qui dirait, un enfer.

Heureusement que la salle commune est remplie, dit Harry blasé. Sinon je ne vous dit pas le spectacle…

Donc tu le défends, insiste Ron avec un air de vainqueur.

Tu m'énerves ! Ca fait une semaine, et je dis bien UNE SEMAINE que tu m'agaces avec lui, avec ses cheveux, avec son nez, avec son teint, avec TOUT, que je vais finir par exploser, Ron, dis-je sur un ton menaçant en tripotant nerveusement le pied de mon verre de jus de citrouille.

Écoute Hermione, reprend-t-il avec un faux ton sérieux. Nous ne sommes point responsables de l'attirance dont fait preuve notre Rogue à ton égard.

Puis il éclate d'un rire gras et stupide, comme il sait bien le faire, qui le rend encore plus idiot, comme si son air niais ne lui suffisait pas et qui a le don extraordinaire de faire perdre patience à quiconque.

Ron, je vais te tuer, dis-je simplement en me contenant de mes émotions.

Je regarde ailleurs pour m'occuper une minute l'esprit, tourne la tête vers les autres tables, tente de me changer les idées. J'aperçois au loin Luna Lovegood, mon amie à la chevelure blonde en cascade à qui je fais un geste amical et un grand sourire. Cette fille est celle à qui je peux tout dire, tout raconter. Puis je passe à la table des professeurs. Ils sont tous concentrés sur leur assiette quand je croise brusquement le regard du Professeur Rogue. Comme un fait exprès, ceci dit. C'est évidemment le seul qui ne mange pas come les autres en cet instant précis ! Regard glacial et pénétrant, je m'empourpre et baisse très vite la tête sous les rires niais de Ron.

Hehehehe ...

Ni une, ni deux, quitte à attirer l'attention sur moi, autant le faire complétement et proprement. Surtout proprement. Je prends mon verre et lui balance à la figure. Ses railleries se stoppent net. Hébété. Le jus orangé assorti à ses cheveux dégouline sur son visage tandis que je me lève et sors de la grande salle à grands pas sous tous les regards braqués sur nous. Intéressés et amusés. Quelques applaudissements se font entendre.

Je t'avais dit de ne pas la mettre en colère, dit Harry qui se mord la lèvre inférieure pour ne pas rire et vexer son ami rouquin.

Tel une furie, je marche à pas longs dans le couloir de pierre, chaussures claquant sur le sol, poings serrés, regard droit devant moi, lointain. Je rumine et me parle intérieurement. C'est quoi cette histoire ? Qu'est-ce que c'est que cette mode de vouloir me convaincre que Rogue puisse… Bref. C'est du pur délire. C'est du Ron tout craché. Il brille encore par sa maturité. Je ne sais pas s'il cherche à pourrir mes vacances de Noël mais c'est rudement bien imité !

Je m'arrête en plein milieu de la cour. Et si c'était vrai ? Une vague glacée me parcours le corps entier. M'imaginer ne serait-ce qu'une seconde…
Je reprends mon rythme de plus belle, m'interrompant dans mes pensées. Logiquement et statistiquement faux.
Je m'arrête à nouveau, grelotante. Ce n'est pas possible. Je suis une Griffondor, c'est un Serpentard. Nous avons 20 ans d'écart. Et… ET bref ce n'est pas possible !

Je saisis doucement mon écharpe or et pourpre au travers de mes mitaines et la blottie dans mon cou.

Affaire classée ! dis-je abruptement en faisant demi-tour.

Et qui vois-je débouler devant moi ? Ma colère accroît. Il en redemande.

Qu'est-ce que tu veux ? je l'agresse.

Hermione, proteste Ron, une serviette à la main essuyant le restant de jus de citrouille dans ses cheveux. Pourquoi tu…

POURQUOI ? Il me demande pourquoi ?

Je ne lui laisse pas le temps de finir. Outrée. Ce n'est peut-être rien pour lui, mais j'en ai assez de cette histoire et de ces gamineries incessantes. Un blanc s'installe, pas pour longtemps, puisque, d'instinct, je ramasse de la neige à mes pieds et le bombarde, délestant toute ma frustration accumulée.

Arrête ! se plaint-il en se protégeant comme il peut sous ma frénésie.

J'arrêterai quand tu disparaitras sous ce tas de neige !

Mais… Aïe, pas les yeux ! Hermione !

Je m'arrête enfin, essoufflée et, entre deux inspirations :

Qu'est-ce que… Ça t'apporte… De m'envahir comme ça ?

Je constate juste que…

Eh bien tu constates mal ! je le coupe. Alors je ne sais pas. Fais-toi opérer des yeux.

Il me regarde simplement, sans expression. Tel un âne. Puis je termine :

Ou demande à Harry qu'il te prête ses lunettes !

Je me retourne brusquement, le laissant là, trempé. Et là… Pitié…

Je sursaute et laisse échapper un petit cri aigu quand, typique des films d'amour récurrents et banals, je m'écrase dans le préposé concerné, en partie, de ma colère.
Écharpe devant ma bouche. Yeux ronds. C'est moi, maintenant, qui aimerais être enterrée sous un tas de neige glacée qui pourrait sûrement effacer ses joues écarlates de mon visage.

Ce qui doit être amusant puisque le Maître des Cachots affiche un rictus méprisant, qu'il ne sort que pour les grandes occasions. Son regard est noir et me recouvre entièrement. Le climat neigeux rend sa peau d'une pâleur encore plus contrastée qu'à l'ordinaire. Et lui tout seul est un contraste dans cette neige.

Miss Granger, susurre le professeur. Vous faire remarquer devant la moitié de l'école n'est donc pas suffisant, il faut encore que vous traîniez dans mes capes.

Excusez-m…

20 points pour Griffondor.

P-Pardon ?

Vous m'avez compris, Granger, dit-il avec dédain en me contournant et s'éloignant. Je déteste les rouquins du nom de Weasley. Et j'aime encore mieux quand ils se font ridiculiser sans que je n'aie besoin de me fatiguer.

La cloche sonne. Potions. NON !
Je n'ai terriblement pas envie d'aller en cours de Potions si je dois encore, en plus du caractère imperturbable du professeur, supporter Ron et ses regards en coin puisqu'il est déterminé à croire que la chauve-souris est capable d'éprouver des sentiments.
Je descends dans les cachots et rejoins le groupe. Les Serpentards et Griffondors ont cours en même temps. Je passe rejoindre les autres devant, en passant devant le groupe j'entends les remarques désagréables des serpentards. Je m'efforce de passer outre et de m'enfermer dans ma bulle jusqu'à ce qu'elle éclate devant Ron.

Ron, je prononce avec amertume.

Pour me répondre, il m'adresse un regard de travers.

Il te reste de la citrouille dans le coin du nez, dis-je en éclatant de rire.

TRES DROLE ! hurle Ron.

30 points de moins pour Griffondor, prononce une voix plus forte que les autres qui laisse de marbre chaque élève.

Personne ne s'attendait à le voir sortir de sa salle à ce moment précis. Je peux entendre les serpentards derrière, dans un murmure : « Danse de la joie ! », et tous se mettent à gigoter comme des vers. Pathétique. C'est devenu un rituel à chaque retrait de points pour notre maison.

Entendre votre voix pendant mon cours est amplement suffisant sans que l'on se paie en plus le luxe de vous entendre hurler dans les couloirs.

Chacun se tait et en entrant dans le cachot, celui-ci tonne :

Entrez.

Harry et Ron se mettent à une table à deux devant moi, je me place derrière toute seule. Et je le fait bien comprendre. Quiconque voudrait s'assoir se verrait gêné par un tas de livres tous plus anciens que les autres sur le tabouret. Mes livres sont mes compagnons de route. Le Professeur Rogue entame son cours pendant plus d'un quart d'heure. Puis il déclare sur un ton glacial le contenu de la potion que nous allons devoir préparer. Ceci fait, tout le monde se tait et s'attelle à sa préparation.

Malgré mon air buté quand Ron me soutient que le professeur Rogue me regarde, j'essaie de « surveiller », de voir si ce qu'il dit peut s'avérer vrai. Bien que je doute fortement de ses dires, je relève la tête de mon livre pour rechercher la masse noire sur l'estrade, yeux plissés. Personne.

Mon œil dévie et je vois juste sur le rebord gauche de ma table une main particulièrement blanchâtre appuyée, suivi d'un avant-bras recouvert d'une chemise noire, une cape tombant légèrement. Une odeur légèrement parfumée d'épices et de plantes. Je sursaute et me décale d'une dizaine de centimètres avec mon tabouret ce qui manque de me faire tomber sur le sol de pierre dur et froid.

Le professeur Rogue me regarde de haut, appuyé sur ma table, yeux de faucons. Je crois percevoir comme un sourire. Stupide Ron avec ses suggestions à la noix ! Maintenant je me fais des films et je viens même à penser qu'il sent bon. Mais il sent bon…

Mon esprit se déconnecte soudainement, je suis ailleurs. Les yeux du professeur plantés dans les miens, je sens mon corps défaillir. Je me tiens à la table. Je sens que je glisse. Et pourtant je ne tombe pas. Je vois noir. Totalement noir. Pourtant j'ai les yeux ouverts. Je lutte. Je lutte tellement.

Les autres sont submergés par leur potion, comme si nous étions tous les deux dans une bulle.

Je ne supporte pas la chaleur qui m'envoûte à chaque centimètre que parcourt ce frisson glacial dans chacun de mes membres. J'étouffe presque. Je tente de m'accrocher au rebord de la table mais je glisse lentement de tout mon long et me retrouve sur le sol, à la limite de l'inconscience.

SORTEZ-TOUS ! je peux entendre d'une voix sourde, faible et lointaine comme si j'étais sous l'eau.

Je baigne dans un bain de coton. Je ne sens plus mes jambes. Je ne vois plus. Je n'entends plus. Mes oreilles bourdonnent et mon corps brûle malgré la pierre glacée sous moi.