Bonsoir ! :D

Ce soir, je vous poste le premier chapitre d'une fiction que j'ai FINI d'écrire - contrairement à "Liens" qui est toujours en cours d'écriture...hum...xD. J'espère que cette fiction vous plaira, c'est la deuxième "longue" fiction que je termine, je suis fière de moi, étant plutôt du genre tête en l'air avec beaucoup d'idées. J'aime beaucoup cette fiction, le personnage que j'y ai créé et ce qu'elle représente.

Je vous laisse lire avant de vous en dévoiler plus. Je vous souhaite une très bonne lecture et à bientôt pour le chapitre deux! :D

Millama.


Introduction :

Il pleuvait à verse cette nuit d'octobre. Une ombre traversait la rue en courant, les bras chargés d'un paquet poussant des petits cris. Soudain, l'ombre se figea et déposa le paquet sur le pas d'une porte. L'ombre contempla quelques minutes le visage de l'enfant enroulé dans des draps chauds, puis avec vitesse, comme pour s'empêcher de changer d'avis, elle sonna à la porte et transplana aussi sec. Elle ne devait pas être vue. Ne voulait pas être vue. Cet enfant vivrait mieux sans elle, l'ombre de la nuit, plus sombre que quiconque.

Une femme d'une trentaine d'année ouvrit la porte, regardant à droite et à gauche pour trouver qui avait pu sonner à une heure si tardive et alors qu'elle allait refermer la porte, ses yeux se posèrent sur l'enfant sur le pas de sa porte. L'enfant se mit à pleurer et elle se pencha pour le prendre dans ses bras. A peine l'eût-t-elle pressée contre son cœur que l'enfant ouvrit grand les yeux. Des yeux verts émeraude comme elle n'en avait jamais vu. Elle fût captivée. Malgré la curiosité de la situation, une larme roula sur sa joue. Elle attendait depuis tant d'année d'avoir un enfant…

Vingt ans plus tard :

_ Mélisande ! Arrêtez de rêvasser et allez prodiguer vos cours ! La housta la directrice de Poudlard.

_ Mais…professeur…aujourd'hui, c'est une date spéciale. Répliqua la jeune fille avec un charmant sourire.

La vieille femme poussa un soupir vaincu. Personne ne pouvait rien refuser à cette petite. Elle était ce qu'il y avait de plus divin sur cette Terre. Ses grands yeux verts prolongés par d'immenses cils étaient protégés par des lunettes fines et rondes. Elle avait la peau claire, rosée sur les joues, les cheveux longs et blonds platines qu'elle retenait en un chignon lâche, elle devait faire dans les un mètre soixante et avait de bonnes formes. Son regard était jovial mais fier.

_ Quelle est cette date si spéciale ? Demanda enfin la directrice.

La bouche en cœur aux couleurs des roses rouges articula :

_ C'est votre anniversaire voyons !

Elle écarquilla les yeux innocemment et la vieille femme leva les yeux au ciel.

_ C'est pour cela que vous rêvassiez ? Vos élèves vous attendent !

_ J'étais en train de compter vos années.

La directrice resta sans mots devant l'audace de la jeune fille, puis elle vit le regard malicieux de cette dernière et elle grommela. La jeune femme rigola et s'échappa en courant avant de subir le courroux de son aînée. La vieille dame secoua la tête et se tourna. Sa nouvelle professeure de métamorphose était sa protégée depuis son arrivée à Poudlard. Le choixpeau l'avait placée à Serdaigle mais tous savaient qu'il l'avait fait par obligation de choisir une maison, car en vérité il n'aurait pas su dire quelle maison lui convenait le mieux. Elle était à la fois humble, ouverte d'esprit, créative, courageuse, fière, ambitieuse, rusée et travailleuse. Personne n'aurait su dire si ce mélange faisait un tout parfait ou si elle avait réussi à faire de ses défauts des qualités.

_ Minerva ! La héla une voix.

_ Neville. Fit-elle en se stoppant.

_ Le ministre de la magie vient d'envoyer un hibou express. Ron Weasley est une véritable plaie au ministère. Rigola le garçon aux joues anciennement rebondies.

_ Ça ne m'étonne pas de lui. J'imagine que Potter est dans la combine ? Souffla-t-elle en se pinçant l'arête du nez.

_ Tout juste, professeure. Répondit-il amusé. En vérité, le ministre allait déclarer Ron comme inapte à travailler dans n'importe quel endroit quand Harry lui a murmuré l'idée que peut-être il y avait à Poudlard une place pour lui…comme concierge…ou tout autre poste…

Minerva Mc Gonagall leva les yeux au ciel avant de sourire.

_ Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose.

_ Peut-être un peu des deux, Minerva, peut-être un peu des deux. Rigola à nouveau Neville. Voulez-vous que je leur réponde ou le ferez-vous ?

_ Vous êtes bien brave Neville, mais je vais m'en charger. Il me semble que votre cours commence dans…

La cloche de l'école résonna sur tout le domaine et Minerva sourit.

_ Maintenant. Et je crois qu'en vingt-cinq ans de carrière à Poudlard vous n'avez jamais été en retard à un de vos cours. S'il vous plaît, ne m'obligez pas à vous rappeler à l'ordre. Fit-elle gentiment, les yeux pétillants.

_ Très bien professeur, répondit Neville. Juste une chose cependant…que ferons-nous pour…Mélisande ?

_ …bien vue, Neville. Eh bien, vous connaissez bien mieux que moi ses parents biologiques. Et son histoire depuis le début. Alors…essayez de contacter ce soir le…directeur du département des mystères.

_ Je m'en charge, mais professeur…ils arrivent demain.

_ Alors faîtes-vous bien comprendre.

L'homme aux cheveux bruns hocha la tête. Ça allait être difficile mais il devrait pouvoir s'en sortir. Il se détourna et partit en direction de sa salle de cours. Le Neville Londubas de ses douze ans avait disparu. Il était toujours aussi gentil, honnête et courageux mais il avait pris confiance en lui. Il y avait été forcé lors de sa septième année, mais lorsqu'il avait appris la vérité sur la petite (dès sa naissance), il avait dû faire des choix qui l'avaient amené à devoir être encore plus confiant.

Il avait alors veillé de loin sur la petite. Elle avait été déposée chez une moldue qui s'occupait plus que bien d'elle. Il avait aidé la femme quand elle en avait besoin tout en restant discret et il s'était personnellement chargé d'envoyer la lettre d'intégration à Poudlard. Minerva l'avait aidé un peu mais leurs rôles s'étaient développés lorsqu'elle avait franchi les escaliers de Poudlard.

Le soir venait de tomber et Neville se laissa choir sur son fauteuil. Il sourit en voyant une boîte de chocogrenouilles posée sur sa petite table.

« J'espère que ça vous plaira, merci pour tout professeur Londubas. Teddy Lupin. »

Le filleul de Harry avait gardé contact avec lui et avait été le seul à voir que quelque chose clochait autour de Mélisande. Ils avaient dû falsifier ses souvenirs même si c'était interdit. Neville grimaça en repensant à la tâche qui lui était incombée. Il soupira en se redressant. Il attrapa un des chocolats et prit deux parchemins.

« Merci pour les chocolats Teddy, je suis heureux que ta place au ministère de la magie en tant que botanicien spécialisé te convienne. Professeur Londubas. »

D'un geste souple du poignet il fit disparaître le mot et il entama l'écriture sur le deuxième parchemin en grognant. Jamais il n'avait autant détesté écrire qu'en ce jour. Car il savait que le destinataire allait sûrement apparaître rapidement dans sa cheminée. Et il avait raison de s'en inquiéter car à peine eût-il fait disparaître la lettre qu'une tête apparue dans sa cheminée.

_ Londubas. J'espère que tu as de bonnes raisons de me contacter.

_ Ravie de te revoir moi aussi, Malefoy.

Le dit Malefoy sursauta devant la dureté de la voix de Neville, celui qui avait été le plus faible de leur génération, avait-il toujours cru.

_ Qu'est-ce que tu me veux ? Attaqua-t-il pour cacher sa surprise.

_ Demain Harry vient à Poudlard.

_ Et alors ? Cracha presque le blond.

_ Il s'avère que ta fille est aussi à Poudlard.

La nouvelle tomba comme un rocher sur la tête de Draco Malefoy. Neville le vit presque blanchir au travers les flammes.

_ Je n'ai pas de fille. Marmonna froidement Draco.

_ Je sais que si. Et je sais aussi que lorsque tu as accouché tu n'en as rien dit à Harry pour ne pas qu'il panique, d'ailleurs tu avais coupé les ponts avec lui dès…le troisième mois de grossesse si je ne me trompe pas.

_ C-co…comment es-tu au courant de ça ?

_ Il s'avère que j'ai dû me renseigner le soir où je t'ai vue jeter la petite dehors. Je ne comprends toujours pas pourquoi tu n'en voulais pas et pourquoi tu l'as gardée. C'est le seul détail qui m'ait toujours intrigué.

_ Je voulais la garder…murmura alors Draco en se laissant vraisemblablement tomber sur le sol d'après le bruit sourd. Je voulais qu'elle soit mon enfant…mais je savais que Potter était toujours avec Ginny, je ne souhaitais pas faire plus de bêtises alors j'ai cessé de lui parler. Mais j'avais la ferme intention de la garder. J'avais même déménagé comme ça Potter ne risquait pas de la croiser par hasard lors de son développement, mais le jour de mon accouchement…si tu savais Neville…mes parents ont transplané. Ils n'étaient au courant de rien. Je ne voulais pas qu'ils le sachent. Ça a été une apocalypse. Mon père a littéralement pété les plombs, tout volait dans la pièce et…ils m'ont fait accoucher de force et m'ont imposé un choix : soit je laissais le bébé sur le bas-côté sans laisser de trace et la laissait mourir, soit ils la tuaient de leur main. J'ai essayé de la protéger…mais au moment où je m'interposais, ils m'ont immobilisé et m'ont dit que si je ne le faisais pas ils s'occuperaient personnellement de prévenir Harry…

Neville observa le visage tordu de douleur du blond. Il était plein de haine, de tristesse, de souffrance. Il soupira mais laissa le blond continuer.

_ Je ne voulais pas que Harry soit au courant. Il aimait Ginny, Ginny l'aimait. Ce que nous faisions…ce n'était pas bien et je cherchais depuis quelques temps à arrêter ça. Je savais que s'il apprenait que j'étais enceint de lui il ferait du mal à la fille Weasley…je ne voulais plus faire de mal. ET je ne voulais pas voir mon enfant mourir sous mes yeux alors que j'avais eu pendant neuf mois l'espoir de l'élever. Je savais…que si je la laissais quelque part dans la rue…quelqu'un finirait par la trouver et l'élever…

LE Draco Malefoy était en train de pleurer en se tenant le cœur à deux mains. Neville soupira en se tenant le nez. Pourquoi fallait-il que ces deux crétins n'aient jamais su se dire qu'ils s'aimaient ? Ils avaient gâché leurs vies plus celle de la petite. Enfin…elle peut-être un peu moins.

_ C'est moi qui l'aie retrouvée Draco. Je l'ai trouvée et je savais ce que tu avais fait mais pas pourquoi. Je me suis dit que c'était peut-être une cracmolle…

_ JAMAIS JE NE L'AURAIS LAISSEE POUR CA ! Hurla soudain le brun, la voix étranglée par les larmes. Je l'aimais déjà beaucoup trop…

_ N'ayant pas les moyens de l'élever moi-même, je l'ai laissée à des moldus, continua Neville comme si Draco n'avait rien dit. Je me suis dit que si elle n'avait pas de pouvoirs magiques, c'est là qu'elle serait la plus heureuse. Malheureusement…je l'adorais déjà quand je l'ai prise dans mes bras alors je n'ai pas pu m'empêcher de veiller sur elle…jusqu'à ce qu'elle entre à Poudlard.

Un silence s'installa. Les traits de Draco étaient tirés par la colère.

_ Pourquoi n'as-tu pas voulu la retrouver ?

_ Mes parents ont continué de me surveiller malgré tout ce que j'ai pu faire pour tenter de les déjouer. La magie noire…cracha-t-il.

_ Tu sais…elle…c'est vraiment quelque chose ta fille.

_ Dis-moi comment est-elle…, supplia le blond.

Neville eut un sourire tendre en pensant à la jeune fille et alors il se lança dans une description complète.

_ Elle est vraiment étonnante, termina Neville après dix longues minutes.

_ Si tu savais comme je m'en veux…, lâcha Draco.

_ Le problème Draco, c'est qu'on ne peut pas revenir en arrière, déclara Neville en allant se chercher un verre de whisky pur feu pour se réhydrater le gosier. Tu sais, tu devrais commencer par peut-être le dire à Harry.

_ Et qu'il me trucide ? Ginny va le tuer aussi.

_ Ça fait dix ans que Ginny est morte, Draco.

L'homme de feu se figea sur place. Neville le vit ouvrir et fermer plusieurs fois la bouche.

_ Tu ne le savais pas ? Demanda Neville.

_ Non…je…je me suis enfermé dans mon travail depuis que j'ai perdu Mélisande. Je ne prenais plus de nouvelles du monde.

_ Ils s'étaient déjà séparés depuis cinq ans environ, ils ont eu trois enfant : Albus Severus, James Sirius, et Lily…en plus de Teddy dont ils se sont occupés comme s'il était le leur. Ils ne s'entendaient plus vraiment et ne s'aimaient plus. Tu sais il ne t'a jamais vraiment oublié je pense. Ils se sont séparés en plus ou moins bon terme mais…elle est partie aider un jour son frère aîné pour la chasse aux dragons et elle n'ait jamais revenu. Harry lui avait dit de ne pas y aller si elle aimait ses enfants mais apparemment Bill avait vraiment besoin d'elle et…voilà. Un accident arrive vite.

_ Oui…, souffla Draco.

Un moment, il n'y eut plus que le bruit du feu qui crépite. Neville laissa Draco réfléchir. Il ne connaissait pas très bien le blond, ne l'avait jamais vraiment apprécié d'ailleurs, mais il savait que cet homme avait besoin d'aide. C'était tout ce qui lui importait. D'autant plus que Harry n'était pas dans ses grands jours non plus.

_ Qui d'autre est au courant ? Demanda enfin Draco en se redressant un peu.

_ Simplement Minerva. Teddy a failli découvrir la vérité mais nous avons changé un peu sa mémoire.

_ C'est illégal, fit remarquer Draco en haussant le sourcil.

_ Je sais. Mais la petite sait simplement qu'elle a été adoptée, Harry n'est au courant de rien et nous n'avions pas de nouvelles de toi.

_ Je vois…c'est un vrai méli-mélo.

_ Je n'aurai pas su dire mieux, sourit enfin Neville pour la première fois depuis le début de la discussion.

_ Que vais-je faire ?

_Je ne sais pas, répondit franchement Neville. Tu sais, tu as eu beaucoup de chance que Hermione n'enseigne pas à Poudlard et que les enfants de Harry n'aient pas remarqué la ressemblance.

_ Je sais.

_ Contacte Harry. Je crois qu'il est grand temps que vous ayez une discussion tous les deux. Il vient demain et je ne crois pas que ce soit une bonne idée qu'il la rencontre sans être au courant. Si tu as besoin d'aide, tu sais où me trouver.

Il ne laissa pas le temps à Draco de répondre, il lança un sort qui fit s'éteindre le feu dans l'âtre. Il s'assit et sirota son whisky pur feu en fermant les yeux. Les jours allaient être longs et difficiles, il le pressentait.