Disclaimer: Les personnages appartiennent à JKR. Ou au moins leurs noms parce que ceci est clairement un gros UA avec sûrement pas mal d'OOC.
NdA: Je sais que je suis censée avoir une autre fic longue en cours (Hype). Mais je bloque complet sur le chapitre 2 et je présente mes excuses à toutes celles qui la suivent. Ce soir subitement j'ai eu une envie, que dis-je, un BESOIN irrépressible d'écrire. Je ne voulais pas poster ce texte au départ parce que c'est beaucoup trop inspiré de ma propre vie, mais après relecture, c'est la première fois que je suis satisfaite d'un écrit pondu en si peu de temps. Alors allons y. Après tout on ne se connaît pas, je ne risque rien. Si?
Bonne lecture!
"There's something inside you
It's hard to explain"
Je ne sais pas ce qui m'a pris.
Je crois que cette phrase résume toute notre histoire. Je ne sais pas ce qui m'a pris le jour où j'ai accepté de passer cette première nuit à l'hôtel avec lui. Et avant ça, je ne sais pas ce qui m'a pris le soir où je l'ai embrassé pendant une heure entière, à en perdre le souffle, dans sa voiture hors de prix. Et encore avant ça, je ne sais pas ce qui m'a pris quand j'ai décidé de répondre à son premier SMS, puis à tous ceux qui ont suivi, insidieusement, au point un beau jour d'en avoir mal au ventre quand il ne donnait pas de nouvelles pendant plus de vingt-quatre heures. En fait je ne sais même pas ce qui m'a pris quand j'ai accepté de lui donner mon numéro de téléphone. Quelle connerie.
Je ne sais pas ce qui m'a pris.
Si je voulais me justifier et trouver des excuses, je dirais peut-être qu'il m'a eue à l'usure. C'est vrai, un mec plutôt agréable à regarder qui vous fait du rentre-dedans tous les jours, sans relâche, sur votre lieu de travail, n'importe qui finirait par céder, non? Non.
Je n'ai pas d'excuse. Je cherche toujours les raisons qui ont fait qu'avec lui j'ai fini par craquer, contrairement aux 150 autres fois où un bellâtre de client persévérait à me faire les yeux doux. Je cherche toujours les raisons qui ont fait que pour lui, après des années d'une relation idéale, pleine d'amour et de confiance, comme celles qu'on nous vend dans les films à l'eau de rose que je déteste, j'ai fini malgré tout par tromper Ron.
Et vraiment j'ai du mal à trouver une raison valable. Parce que, sincèrement, à part son héritage gigantesque qu'il dilapidait sans vergogne et un certain charisme (même si selon moi ce n'est qu'un euphémisme pour décrire son arrogance crasse), il n'avait rien de spécial. Ce n'était pas, et de loin, le plus beau mec du monde. Athlétique, certes mais plutôt banal. D'ailleurs, rétrospectivement il me semble même l'avoir trouvé moche la première fois que je l'ai vu. La nature l'a peut-être doté d'une blondeur irréelle et d'yeux d'un gris limpide, mais tout ce que j'ai remarqué au départ, c'est que sa bouche n'allait pas avec le reste de son visage. Et surtout, il m'agaçait prodigieusement. Il débarquait au club entouré de son troupeau de potes et de sa meute de groupies, avec son attitude de conquérant, comme s'il était chez lui. Il arborait un air hautain et satisfait en permanence, et quand il doublait les gens qui attendaient au bar, personne ne mouftait. Alors quand il venait commander de mon côté du bar, contrairement à mes collègues je faisais exprès de m'occuper de tous les autres clients, même ceux qui étaient arrivés après lui, l'ignorant royalement jusqu'à ce que je n'aie plus d'autre option que de le servir. Et pendant longtemps il ne s'est absolument pas intéressé à moi non plus.
Mais un jour, après deux ans à nous voir au moins un soir par semaine au Slytherin Club, sans jamais avoir échangé autre chose que des commandes de boissons et les montants exhorbitants que je débitais de sa Black Card, il est passé à l'attaque. Avec un plan drague cliché et minable au possible.
Je ne sais pas ce qui m'a pris de tomber dans le panneau.
J'avais fini mon service et je fumais une clope bien méritée sur la terrasse du Slytherin, en compagnie de Théo, un de ses rares amis que j'appréciais. Je discutais tranquillement de musique avec Théo, quand il a débarqué, bras dessus bras dessous avec Blaise, son éternel partenaire de frasques, tous les deux galvanisés par l'orgueil et la vodka. Evidemment ils se sont incrustés sans vergogne dans la conversation. Je ne sais plus bien ce qu'on s'est racontés tous les quatre pendant dix minutes, et au fond ce n'était pas d'un grand intérêt. Mais je me souviens du moment où il m'a attrapée par les épaules et m'a entraînée à l'écart, en titubant légèrement.
« Hermione Hermione Hermione. Tu es vraiment trop belle. J'aimerais vraiment mieux te connaître. Tu veux bien qu'on aille prendre un verre un jour ? En tout bien tout honneur ».
C'était tellement risible. Je savais que par « mieux te connaître » il voulait dire « te voir nue ». Et je ne me suis pas privée de lui faire la remarque. Ni de lui dire que les mecs comme lui ne faisaient rien « en tout bien tout honneur ». Et lui au lieu de me contredire, il a ri aux éclats puis m'a proposé une gorgée de sa vodka Redbull. J'ai passé le reste de la soirée à boire dans ses verres.
Je ne lui ai pas donné mon numéro ce soir-là. Je n'ai pas accepté son invitation à prendre un verre.
Mais bordel si j'avais su que d'aller fumer sur cette foutue terrasse avec Théo m'aurait menée où j'en suis aujourd'hui…
J'aurais arrêté la clope.
