Chapitre 1

Drago était rentré de Poudlard depuis une semaine et il ne comptait plus les doloris que son géniteur lui avait déjà envoyé. Le deuxième jour des vacances, Lucius avait trouvé son fils dans la forêt qui entourait le manoir en train de soigner un animal qui était blessé. D'un avada kedavra, il avait achevé l'animal qui essayait de s'enfuir et avait lancé le premier doloris des vacances sur Drago qui n'avait pas hurlé - ça ferait trop plaisir à son père.

Ce jour-là, il l'avait convoqué dans son bureau pour lui donner la date de la pose de sa marque des ténèbres par le maître, mais Lucius ne s'attendait sûrement pas à ce que Drago se rebelle :

-tu recevras ta marque le 1er juillet et tu pourras alors te consacrer aux missions que le maître te confiera…

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Drago s'écria :

-NON ! Jamais je recevrai cette marque. Je ne l'ai jamais voulu même si j'ai toujours fait croire le contraire à Poudlard.

Mais Lucius ne l'entendait pas de cette oreille.

-ENDOLORIS ! hurla-t-il.

Le sort était tellement puissant que Drago s'évanoui sous la douleur.

-Viaxe ! appela-t-il toujours hors de lui.

Un vieil elfe apparut et se courba jusqu'à ce que son nez touche le sol.

-oui Maître !

-ramène ce traître à son sang dans sa chambre. Jette le par terre. Il ne mérite pas d'avoir un lit.

-oui, maître !

L'elfe accompagna Drago jusqu'à sa chambre et désobéit en l'allongeant dans son lit. Avant de sortir, l'elfe entendis un faible :

-merci, Viaxe !

Puis plus rien.

-de rien, maître Drago et l'elfe s'éclipsa.

Drago finit par s'endormir malgré la douleur qui habitait tout son corps.

Loin de là au 4, privet drive, un jeune homme de bientôt seize ans était allongé sur son lit. Il réfléchissait aux derniers événements qui s'étaient passés. Au ministère, il avait failli perdre Sirius. Ginny, Hermione, Ron et Neville avait été blesser mais s'en étaient tirés sans trop de conséquences malgré tout, mais Harry s'en voulait terriblement. «Et apparemment eux aussi m'en veulent, songea-t-il tristement. en une semaine, je n'ai reçu aucun courrier de leur part, même Sirius n'a pas pris de mes nouvelles ».

Il était seize heure et Harry s'ennuyait ferme lorsqu'il entendit des cris et des exclamations. Baguette en main, il dévala les escaliers et atterrit dans une étreinte étouffante, il faut le dire.

-Mme Weas… commença-t-il en relevant la tête bouche bée de voir la personne qui se tenait devant lui.

-Alors maintenant tu me confonds avec Molly ? Demanda Sirius

-Disons que vous avez tous les deux la même manie de m'étouffer quand vous me voyez… Mais qu'est-ce que tu fais là ? Et en plus, à découvert ?

-C'est Patmol qui était à découvert, je voulais venir te chercher en personne pour une fois.

Harry le regardait, bouche bée.

-Bon tu vas faire tes bagages ou tu préfères rester ici avec ta charmante famille !

Il jeta un regard noir aux Dursley. L'oncle Vernon grogna mais se tut devant le regard de tueur de Sirius. De son côté, Harry n'avait pas attendu plus longtemps pour aller chercher ses affaires.

En bas, Sirius avait décidé de dire leur quatre vérité aux Dursley et en particulier à la tante Pétunia.

-Je comprends pourquoi Lily vous détestait tant. Comment peut-on faire vivre à un enfant ce que Harry a vécu ? Il est le fils de votre propre sœur. Si j'étais partisan de Voldemort, je vous donnerais à lui sur un plateau d'argent et…

-Laisse, Sirius, l'interrompit Harry qui était de retour. Ils n'en valent pas la peine.

-Tu as raison. Allons-y !

Alors que Sirius fermait la porte de la maison, un grand fracas se fit entendre et le parrain de Harry éclata d'un grand rire qui ressemblait à un aboiement.

-Mais qu'à tu fait ? demanda Harry, interloqué.

-Rien, je pense que le vaisselier ne devait pas être très solide !

Et ils rirent tous les deux de bon cœur.

Quand ils furent enfin calmés, Sirius expliqua à Harry que Ron ainsi que les jumeaux les attendaient chez Mme Figgs.

A peine avait-il effleuré la sonnette que la voisine ouvrit, embrassa Harry et les fit entrer.

Quand elle s'aperçut que Sirius avait repris forme humaine, elle le tira par l'oreille et lui passa un savon digne de Mme Weasley. Les quatre garçons étaient morts de rire en voyant le parrain de Harry aussi penaud.

-Sinon comment ça va, vous trois ? demanda Harry

-très bien, répondirent-ils en chœur

-Vous savez où on va ?

-oui, au QG de l'ordre.

-ok !

Quand ils arrivèrent un quart d'heure plus tard au Square Grimmaurd, Molly prit Harry dans une étouffante étreinte et l'examina sous toutes les coutures sous le sourire goguenard des autres. Harry tentait désespérément de lui faire comprendre qu'il allait bien, mais Molly ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter Pour lui.

Au bout de dix minutes, elle finit par les envoyer dans leur chambre où les filles les attendaient. Après le temps des retrouvailles, ils parlèrent des quelques nouvelles qu'ils avaient de l'ordre. Trente minutes plus tard, Molly les appela pour venir dîner.

Dans la cuisine, plusieurs membres de l'ordre étaient présents et Harry remarqua immédiatement la mine maussade qu'affichaient Tonks et Lupin.

-il y a eu une attaque au ministère de la magie ! leur expliqua Sirius.

Il y eu des exclamations.

-des blessés ?

-par Merlin !

-pas possible !

Sirius regarda Harry qui avait le nez dans son assiette et continua en serrant les poings de rage:

-laissez-moi finir, il y a quatre aurors morts et deux mangemorts

-qui sont-ils ? Demanda Hermione

-Maugrey, Diggle, Legard et Smith et pour les mangemorts, il s'agit de Malefoy et de Crabbe senior.

Sirius se rassit et regarda Harry partir en courant dans sa chambre. Ginny le suivit et retrouva recroquevillé dans son lit. Elle s'approcha doucement et le prit dans ses bras.

Lorsqu'elle crut qu'il s'était endormi, elle lui fit une bise et avant de sortir, elle lui dit :

-on sera tous là pour toi, grand frère, ne l'oublie pas, ne nous met pas à l'écart. On t'aime !

Harry, qui ne dormait pas, se retourna et lui dit avec un léger sourire :

-je sais, petite peste, je vous aime aussi mais c'est tellement dur.

-dors, la nuit porte conseil. Tu y verras plus clair demain.

-bonne nuit, Ginny !

-bonne nuit Harry !

Alors qu'elle sortait de la chambre elle rencontra Hermione qui venait prendre des nouvelles d'Harry. Ginny lui raconta la brève conversation qu'ils avaient eu. Hermione acquiesça et dit :

-tu as bien fait de lui dire ça ! Espérons que sa rentre dans sa tête de piaf !

Elles rirent toutes les deux et partirent se coucher.

Dans son lit, Hermione eut une pensée pour les aurores morts ce soir-là et se dit qu'elle ferait part de l'idée qu'elle avait eu le lendemain matin après le petit déjeuner.

Le lendemain après un petit déjeuner copieux préparé par Molly, Hermione demanda à

Ginny, Ron et Harry de monter dans leur chambre. Ron grogna, mais après un regard noir de sa Mione, il décida de la suivre sans plus rien dire.

Une fois la porte refermée, Hermione leur expliqua son idée qui était de s'entraîner.

-on pourrait s'entraîner aux sortilèges de défenses et d'attaque, et il nous faut un entraînement physique pour améliorer notre endurance …

-moi je suis d'accord, on ne peut pas compter tout le temps sur l'ordre, dit Ginny.

-oui, ils ne seront pas toujours là ! affirma Ron.

-pas de problème pour moi, acquiesça Harry. Mais avant il faut que je vous explique pour la prophétie et la convocation dans le bureau de Dumbledor à la fin de l'année.

Il leur raconta tout et termina en disant :

-si je n'en ai pas parlé avant, c'est parce que j'étais en colère, perdu et je ne savais plus quoi faire.

Après un long moment de silence, Ron se leva pour regarder par la fenêtre, puis il revint poser sa main sur l'épaule d'Harry et dit :

-Je ne vais pas te dire que je sais ce que tu ressens car ce serait un mensonge, mais ce que je sais, c'est que tu es mon sixième frère et jamais je te laisserai tomber, je serai toujours là, tu ne pourras rien faire sans nous.

-qu'est-ce que je ferais sans mon meilleur ami, mon frère ?

Sur ces mots, ils se prirent dans une étreinte fraternelle, interrompue par Hermione qui s'exclama, les larmes aux yeux :

-Vous ne croyez pas vous battre sans moi quand même ?

-jamais de la vie, sans toi on est rien ! répondit Harry en la prenant dans ses bras.

-ça, c'est vrai ! dit Ron tout rouge, alors que Harry regardait Ginny qui avait la tête baissée. Quand il vit une larme atterrir par terre, il lui releva le menton avec son doigts:

-et toi petite peste, c'est toi qui décides, même si je préfère que tu restes à l'abri. Tu n'es plus une petite fille, maintenant. C'est à toi de décider !

-je serai présente pour mon septième grand frère, je me battrai avec vous ! lui répondit Ginny, avec conviction.

-merci petite étoile, ma petite sœur.

Après que chacun ait séché ses larmes, Ron demanda à Hermione s'il pouvait lui parler en privé. La jeune fille sentit son cœur bondir en se demandant si enfin Ron allait lui dire ce qu'elle attendait depuis leur troisième année.

Une fois dans la chambre, elle rejoignit sur le lit un Ron qui semblait très anxieux.

-tu voulais me dire quelque chose ?

-euh…. Oui… je voulais que…..tu saches ….que j'ai grandi …et que je me suis aperçu que je…

-oui ?

-je t'aime. Voilà tu n'es pas….

Hermione l'embrassa alors avec amour et passion. A la fin du baiser, elle mit son front contre le sien et lui dit :

-je t'aime Ronald Weasley !

-c'est vrai ?

Elle éclata de rire et l'embrassa une nouvelle fois.

Dans le salon du Square Grimmaurd, Sirius ainsi que Harry, Ginny, les jumeaux et Lupin pariaient sur ce qui ce passait dans la chambre :

-moi je vous dis qu'ils sortent ensemble. Ca y est ! dit Ginny

-moi je dis qu'il n'a pas eu le courage ! dit Harry

-on est d'accord avec Harry, dirent les jumeaux en chœur.

-avec Remus, on dit qu'il a commencé mais que …

Sirius s'interrompit quand il aperçut les amoureux main dans la main. Tout le monde était bouche bée, sauf Ginny qui réclamait ses gallions et sauta dans les bras de son frère en lui disant :

-merci de l'avoir choisie comme belle sœur !

Et elle partit annoncer la bonne nouvelle a sa mère qui sauta sur Ron et Hermione.

-mon petit Ronie avec celle que je considère comme ma seconde fille ! Quand je vais dire ça à Arthur, dit-elle en pleurant.

Le soir-même, tout le monde était au courant et ils avaient été félicités par toutes les personnes présentes, excepté Rogue qui leur adressa un regard glacé. Ron contre toute attente lui servit un de ses plus beaux sourires ce qui fit enrager Rogue encore un peu plus et il partit non sans claquer toutes les portes par lesquelles il était passé.

Voilà fin de ce premier chapitre. J'espère que ça vous plaira.