Voilà j'ai enfin daigné reprendre mes traductions pour commencer l'année ! (Comme si j'avais pas aut' choses à faire, enfin…) Merci à vous lectrices et bonne lecture *câlin viril*
Disclaimer : Hetalia et tous ses personnages appartiennent à Hima-papa (Hidekaz Himaruya), et cet OS à aruyo qui a eu la super gentillesse de m'autoriser à le traduire en français, gros Big Up pour toi ~
Il y a un son dans les oreilles de Russie qui ne part pas.
Comme un locataire hostile dans un hôtel, il reste, constant. Il ne peut pas l'expulser. Il ne peut raisonner avec lui. Il continue juste de battre, comme des coups de poings.
C'est son cœur.
Russie n'est pas comme toute personne banale et non plus très romantique. Il n'est d'ailleurs même pas sûr de pouvoir être capable d'aimer. Mais détester est peut être assez proche de l'adoration. La haine peut-elle faire battre son cœur comme l'amour ?
Amérique lui souriait à l'autre bout de la table, son sourire faisait s'arrêter ses battements persistants sur le moment. Il parlait d'une certaine comédie romantique se déroulant dans les théâtres de chez lui tout en essayant de faire l'indifférant. Mauvais menteur. Ou peut-être voulait-il faire comme si...
« Donc, fit-il. Tu veux le voir avec moi ? Je veux dire, j'ai pas trop envie d'y aller mais j'ai cette amie et elle veut que je lui dise si c'est bien ou pas... Ne me souris pas comme ça, you damn Ruski ! Tu fais peur ! »
Le russe ne souriait pas vraiment. Il n'y avait aucun sentiment derrière ce sourire mais le son était revenu.
« J'irai avec toi Amérique, en espérant juste que tu ne te cacheras pas sur mon épaule comme tu l'avais fait avec le dernier film d'horreur qu'on avait vu ensemble. J'ai dû brûler mon manteau. »
L'américain vira au rouge, rouge comme sang sur neige ou même comme le beau cramoisi accompagné de la faucille et du marteau or. Et cette émotion dans ses yeux ? De l'embarras ? Russie pensait voir quelque chose. Ce ne serait certainement pas la première fois.
« Ça ne s'est passé qu'une seule fois! Et crois-moi si j'avais pu brûler mon visage, je l'aurais déjà fait. »
Le plus grand glousse de son rire habituel, mais il n'avouerait jamais qu'il était amusé de la situation du blond et aussi peut-être un peu amoureux de lui.
Amour ..? Haine. Il déteste Amérique et Amérique le déteste. Ils vont voir des films, s'embrassent et font d'autres choses pas très catholiques parce qu'ils se détestent, et qu'il est important de garder ses ennemis près de soi. C'est ça.
« De toute façon je pense que ce sera drôle, et sûrement un peu triste aussi. C'est pas mon genre de pleurer ou quoi que ce soit. Par contre toi je pense que tu en serais capable.
-Alors je m'assurerai d'utiliser ta veste comme tu as fait la dernière fois, répond Russie d'un ton joyeux. »
L'américain parut médusé tirant sa précieuse veste contre ses épaules, la nation russe était un peu jalouse de cette veste sachant aussi que c'était un peu beaucoup stupide de l'être.
«The fuck you will, you commie bastard! J'ai déjà pris une éternité pour enlever une tache de soda hier, alors tes larmes… Même l'enfer ne pourrait les nettoyer. D'façon tu dois sûrement pleurer de la vodka. »
Russie haussa un sourcil.
« Ah, je suis sûr que mes larmes seront la chose la plus propre à toucher ta veste après bien des années, Amérique. »
La conversation continua ainsi. C'était souvent comme ça entre eux...
Angleterre appellait ça l'ennui, France appellait ça l'amour, Italie appellait ça la douceur et Japon de nouvelles photos. Mais c'était une habitude et le russe ne voulait pas que ça s'arrête.
Peu après le blond leva ses mains en l'air comme s'il se rendait aux autorités et se jeta sur lui pour l'embrasser.
« Tais-toi et dit que tu viendras. »
Son cœur s'arrêta à nouveau, il lui sourit pour de vrai cette fois-ci.
« -D'accord, Da. »
Traductrice : Scotty-Chwan
