Disclaimer : Les personnages de Final Fantasy 7 appartiennent à leurs concepteurs, je ne fais que les emprunter le temps d'une fiction.
Liens ambigus
1) L'arrivée au village
Ce n'était qu'un petit village de campagne où tout le monde se connaissait, isolé dans la montagne. Il ne comptait que peu de maisons et pas beaucoup plus d'habitants, ce qui faisait qu'il était paisible et que les gens s'y sentaient en sécurité. Il n'y avait rien dans cette région qui puisse attirer du monde, c'est pourquoi lorsqu'un inconnu fit son apparition sur la route qui y conduisait la nouvelle fit très vite le tour de toutes les maisons.
Ils avaient déjà eu un premier sujet de conversation ce jour là, lorsque le chariot qui leur livrait des marchandises était passé alors que ce n'était pas la date habituelle pour sa venue et avait déchargé des caisses qui avaient aussitôt été menées dans une maison du village où elles étaient visiblement attendues puisqu'elles avaient été acceptées par l'occupante des lieux.
Plusieurs enfants curieux échappèrent à la garde de leurs parents et se risquèrent jusqu'aux abords du chemin afin de l'observer, cachés de leur mieux derrière une haie. Un bien fragile abri qui n'aurait pas su les protéger plus que quelques secondes, mais celui qui arrivait au village, marchant d'un pas tranquille, n'était pas animé de mauvaises intentions. Il remarqua bien les enfants en train de l'observer mais fit comme s'il ne s'apercevait de rien.
Il s'agissait d'un homme encore jeune, moins de trente ans, aux cheveux noirs et aux yeux rouges, dont le regard et la tenue sombre, des habits de cuir noir et une épaisse cape de la même teinte, que le foulard rouge qui couvrait sa gorge ne parvenait pas à égayer, firent fuir les enfants avec des cris, certains effrayés, d'autres seulement excités.
L'homme poursuivit sa route sans y prêter plus d'attention. Il avait hâte d'arriver enfin à destination, il avait marché une bonne partie de la journée et n'aspirait plus qu'à du repos.
Il tenait sa cape fermée, comme s'il y cachait quelque chose et semblait savoir précisément où il allait. Il s'arrêta finalement devant une maison un peu à l'écart du village, précisément celle où les caisses avaient été portées un peu plus tôt dans la journée. Les murmures allèrent bon train dans les autres logis. Tous savaient que vivaient là une jeune veuve et son fils de quatre ans. Elle était respectée, son fils Cassian était le bienvenu chez tous, mais qu'elle se refuse à prendre un nouvel époux, ne ce fut-ce que pour le bien de l'enfant, faisait quelque fois jaser, les caisses et maintenant cet étranger qui se rendait chez elle...
Ignorant tout cela le nouveau venu s'apprêtait à frapper à la porte et la femme qui attendait dans la pièce principale continuait à vaquer à ses occupations.
C'était une femme mince et fine, elle était séduisante mais ne cherchait pas à se mettre en valeur, ne voulant pas attirer l'attention sur elle. Pour l'heure, dans la robe simple qu'elle portait toujours lorsqu'elle était chez elle, elle n'avait rien de remarquable. Elle ne broncha pas lorsque des coups furent frappés à sa porte, se contentant d'inviter l'arrivant à entrer, ce qu'il fit sans tarder.
La femme tourna la tête vers la porte qui venait de s'ouvrir. Elle s'avança vers l'homme et le salua avec respect.
- Docteur Valentine, soyez le bienvenu chez moi. Votre chambre est prête.
- Merci madame Strife. Répondit l'homme en écartant sa cape d'une main, dévoilant le petit garçon endormi qu'il cachait en dessous. Mon fils et moi même avons bien besoin de repos après ce long voyage que nous avons fait. Mais avant de m'installer, je voudrai être certain que vous n'avez pas changé d'avis depuis notre conversation.
La jeune veuve posa un regard attendri sur l'enfant. Elle jugea aussitôt qu'il devait avoir l'âge de son Cassian et s'en réjouit. Lorsqu'elle avait été contactée par le docteur Valentine et que ce dernier lui avait demandé si elle accepterait de prendre soin de son petit garçon, elle avait dit oui sans hésiter. Elle aimait les enfants et s'occuper d'un garçon de plus ne serait pas un problème.
Elle n'avait pas demandé où était la mère du petit et n'avait aucune intention de le faire, estimant que cela ne se faisait pas et que si le docteur Valentine voulait s'en ouvrir à elle il saurait le faire de sa propre volonté.
- Par ici docteur. Ne vous en faites pas, je n'ai pas changé d'avis le moins du monde. Assura t'elle en se dirigeant vers l'escalier afin de lui montrer la chambre.
Elle avait proposé à l'homme de leur faire deux chambres séparées, mais il avait refusé, arguant qu'il préférait garder son fils auprès de lui tant qu'il serait présent.
Il déposa le petit garçon toujours profondément endormi dans le lit qu'elle lui ouvrait et la laissa le border avant de redescendre avec elle dans la salle du bas.
- Je dois vous prévenir que si Vincent n'est pas un enfant difficile, vous aurez peut être un peu de mal avec lui au début. Nous venons de traverser des moment douloureux. La région d'où nous venons est en guerre et sa mère est malheureusement morte en le protégeant, il est encore quelque peu perturbé par ce qu'il a vécu... déclara le docteur Valentine avec effort.
Même si les événements en question s'étaient produits quelques mois plus tôt, il avait encore du mal à en parler.
Il était à son travail, loin de sa maison lorsque le drame s'était produit, et il était arrivé trop tard pour sauver son épouse, seul Vincent était encore en vie, caché dans un coffre en bois où sa mère avait eu la présence d'esprit de le dissimuler avant que les assaillants ne fassent irruption chez eux.
Elle avait été tuée à quelques pas du coffre, c'était du moins la conclusion à laquelle était arrivé son époux d'après la position de son corps.
Depuis ce jour le petit garçon, traumatisé par le drame, n'avait plus dit un seul mot et le docteur Valentine ne savait pas trop comment présenter la chose.
Il redoutait que cela ne décourage la veuve, et il ne savait pas du tout ce qu'il pourrait bien faire si elle refusait au final de prendre en charge son fils. Il ne pouvait pas l'emmener avec lui sur son lieu de travail, cela était bien trop risqué.
- Vous pouvez tout me dire. Assura la veuve.
Le docteur Valentine hocha la tête et se lança.
- Vincent ne parle plus depuis que sa mère est morte, il n'a jamais été très bavard, mais il s'exprimait fort bien avant cela. Dit il très vite avant de perdre courage.
Le regard doux de la femme se teinta de chagrin, elle leva les yeux vers le plafond, songeant au petit garçon aux cheveux noirs qui avait déjà traversé une si terrible épreuve. Songeant qu'aucun enfant ne devrait vivre quelque chose d'aussi terrible.
- Je comprends, ce n'est rien docteur Valentine, qu'il parle ou non, Vincent est le bienvenu dans ma maison. Croyez moi, ce sera même reposant, Cassian parle pour deux.
Elle sourit en mentionnant son propre fils.
- Je veux bien vous croire. Sourit brièvement le docteur Valentine.
Comme s'il avait attendu ce moment précis pour apparaître le jeune Cassian fit une entrée assez remarquable dans la pièce, repoussant la porte avec la force et l'enthousiasme d'un enfant de son âge, il entra en trombe et se précipita vers sa mère.
Il semblait inquiet et l'examina avec attention.
- Maman ! Tu vas bien ? Mes amis m'ont dit qu'un homme étrange était allé vers chez nous...
Toute à son inquiétude il n'avait pas encore remarqué la présence du docteur Valentine et ce dernier sourit, amusé par les propos.
La jeune veuve s'empourpra, très embarrassée quand à elle.
- Je suis désolée docteur Valentine, dit elle en posant les mains sur les épaules de son fils, Cassian, excuse toi auprès de notre invité je te prie.
Cassian pivota pour faire face à celui à qui sa mère voulait qu'il fasse des excuses.
Il ouvrit des yeux ronds à sa vue. Le docteur Valentine lui sourit tout en l'étudiant rapidement.
Cassian était un solide garçonnet blond aux yeux d'un bleu pur, très différent de son petit Vincent qui était plus frêle que les enfants de son âge.
- Ce n'est pas nécessaire madame Strife. Bonjour Cassian, enchanté de faire ta connaissance. J'espère que tu t'entendras bien avec mon fils.
- Bonjour monsieur, vous êtes sacrément grand ! Vous avez une arme ?
- Je ne répondrai pas à cette question jeune homme. Dit simplement le docteur Valentine. Les armes ne sont pas l'affaire des enfants.
Cassian n'insista pas, malgré son jeune âge il savait lorsqu'il était plus prudent de ne pas le faire, mais il était désormais persuadé que l'homme en face de lui avait effectivement une arme sur lui et il espérait qu'il parviendrait à la voir un jour.
- Il est où votre fils ? Questionna t'il à la place.
La présence d'un autre enfant était bien plus intéressante après tout. Même s'il avait déjà pas mal d'amis dans le village, Cassian était d'un naturel sociable et curieux, il aimait la nouveauté et ce garçon encore inconnu était pour lui la plus belle source d'intérêt qui soit pour l'heure.
- Vincent dort déjà. Lui répondit le docteur Valentine.
Cassian soupira de déception. Il était encore tôt, ce Vincent était donc un bébé pour dormir à une heure pareille ?
- Il a quel âge ? Demanda t'il encore, mais d'un ton bien moins enthousiaste.
- Vincent a quatre ans. Répondit le docteur Valentine.
- Moi aussi j'ai quatre ans ! Annonça fièrement Cassian. Mais je ne me couche pas si tôt.
- Cassian ! S'indigna aussitôt sa mère.
Le docteur Valentine se mit à rire.
- Ce n'est rien madame Strife, il a raison. Vincent ne dort pas si tôt d'ordinaire, mais le voyage a été long et pénible, je voulais qu'il se repose, je lui ai donc lancé un sort de sommeil.
Il adressa un sourire amusé à Cassian.
- Tu auras tout le temps pour faire sa connaissance demain. Ajouta t'il.
A suivre
