Bonjour, Bonsoir,
Je débute avec une fiction terminée que je vais revoir et corriger au fur-et-à mesure. J'espère qu'elle vous plaira. Bonne lectuuuure !
Tout appartient à J.K Rowling. Victoire Higgs et Henri Grant n'ont pas lieu d'être ailleurs qu'ici et sans cette auteur, ils n'existeraient pas. Merci à elle.
ATTENTION : Cette histoire peut choquer. Elle est crue, et dure pour les âmes sensibles. Mon but ici est de ramener le souvenir. Trop de jeunes oublis l'horreur des guerres. L'exemple de la 2nd Guerre mondiale est celle qui va le mieux avec l'histoire mais je tiens à préciser, car il le faut, que cette fanfiction est une histoire, il n'y aucun propos déplacé de ma part, aucune volonté de blesser. J'écris pour le plaisir pas pour juger ou quoi que ce soit d'autre. Je n'en ai ni le droit, ni le devoir.
Résumé: Hermione n'avait pas pensé, en emmenant ce carnet à la couverture d'ébène, qu'elle basculerait de l'autre côté du grillage, que sa vie ne serait plus que peur, désespoir et souffrance. Jamais, elle n'aurait songé que ce calepin deviendrait un échappatoire, un espoir et un moyen de chasser l'oubli, de rétablir la vérité. Pourtant, au fil des jours, il était devenu la seule chose auquel elle pouvait se raccrocher, son but ultime. En trente jours, elle y avait raconté sa vie.
Je vous laisse découvrir :) !
Une jeune fille aux longs cheveux noirs, secoués par le vent, avança entre les deux allées sombres et bordées de buissons taillés, qui constituaient ce cimetière. Le village était silencieux, les habitants moldus étant loin de se douter qu'une sorcière venait se recueillir sur une tombe. La tombe de sa mère. Celle-ci avait toujours voulu, aussi loin que s'en souvenaient ses amis, être enterrée dans la bourgade qui l'avait vu naître et devenir une sorcière aguerrie. Peut-être savait-elle que cette magie qu'elle aimait tant allait causer sa perte ? Quoi qu'il en soit, sa dernière demeure se trouvait à plus d'une centaine de kilomètres de Londres et obligeait sa fille unique à faire le déplacement chaque mois.
Victoire Higgs slaloma entre les stèles, parfois décorées de bouquets flétris par le temps, les pétales séchées formant un cercle tout autour du vase où subsistaient encore les tiges dénudées. C'était triste à en pleurer de voir ces sépultures abandonnées qui cachaient en leur sein une personne pleurée par sa famille. Elle arriva enfin au bout de l'allée, nez à nez avec la pierre tombale de la femme qui lui avait donnée la vie. Elle ne l'avait pas connu, arrachée à son sein par malheur. Les larmes refoulées jusqu'à maintenant, lui montèrent aux yeux. Elle avait si mal. Ses cheveux détachés lui chatouillaient les joues, humides des larmes amères qui fuyaient ses si beaux yeux chocolatés. Ils disaient tous qu'elle avait les mêmes que sa mère, mais elle ne le savait qu'à travers des photographies mouvantes. Son bouquet de roses blanches trembla dans ses mains, la jeune fille ravala un hoquet et écarta d'une main vacillante l'ancien bouquet pour le remplacer par les fleurs laiteuses. Ses pleurs troublèrent sa vue, Victoire tomba sur le sol, haletante. Dix sept ans que sa mère était décédée et jamais elle ne reviendrait…
La lune éclaira son visage barbouillé de larmes et ses lèvres humides révélant sa tristesse aux yeux du monde pour se moquer d'elle. Pourquoi était-elle triste ? Elle ne l'avait jamais connue. C'était donc ça, le manque. Des pas claquèrent contre le gravier du chemin et Victoire se redressa fièrement. Elle soupira, essuya ses joues avec le bout de sa manche en laine. Cela lui gratta la joue, mais peu lui importait. Une ombre approcha, elle ne bougea pas. Qu'elle se présente après tout. C'était elle qui s'insinuait dans son recueillement. Ses yeux lui piquaient, gonflés de chagrin mais elle restait immobile, respirant pour reprendre son calme d'apparence.
- Miss Higgs ? quémanda une voix grave et pourtant rassurante.
Un homme de petite taille se stoppa face à elle. Une grande veste l'enveloppait, son écharpe foutait son visage et bien qu'elle ne puisse le voir avec certitude, elle le trouva tassé. Il attendit quelques secondes qui lui apparurent des minutes, se racla la gorge, mal à l'aise face à la tristesse de cette jeune femme. Ses reniflements la trahissaient. Maudite vie, pauvre fille. Elle n'avait pas besoin de compassion mais il ne pouvait la contrôler.
- Je vous ai longuement cherché, Miss.
- Cette période m'est difficile. Ce mois est une horreur pour moi, Sir. Répondit-elle d'une voix douce, mélodieuse mais enrouée de sanglots. Jamais je ne donne signe de vie durant celle-ci.
L'homme acquiesça en silence et sortit d'un pli de sa veste un carnet à l'aspect vieillot même aux simples rayons de la lune.
- Je suis Mr Grant, notaire. Mr Potter m'a conseillé de vous chercher par ici. – il toussota et reprit- votre mère a spécifiée dans un testament joint à ce carnet qu'elle voulait qu'il soit en votre possession à vos dix sept ans, c'est pourquoi je suis venu à votre rencontre.
Victoire ne réagit pas aussitôt, encore dans son deuil qui ne finira probablement jamais. Le manque maternel la rongeait et lui rappelait durement qu'elle était orpheline. Il était rare qu'elle ne soit pas mélancolique en pensant à sa mère. Elle tendit son bras squelettique et pâle vers cet homme et prit le calepin. Sous ses doigts fins aux ongles rongés, les restes de terre collés sur le cuir griffé lui donnent un aspect crasseux et se détachent dans sa main. Victoire observa le cahier sous la demi-obscurité, les larmes affluèrent à nouveau. Il appartenait à sa mère… Le notaire s'écarta pour la laisser seule avec les souvenirs de la femme décédée. Victoire doit le lire mais n'en a pas la force. Elle avait peur de ce qu'elle pouvait découvrir, peur que l'image parfaite qu'elle s'était crée de sa maman ne la reflète pas du tout.
- Mr Grant, attendez…, dit –elle d'une voix presque suppliante.
Il se tourna, déclara :
- Ce qui est dans ce journal ne concerne que vous et votre mère. Je ne peux le lire pour vous, ma jeune enfant.
- Alors restez. Je le lirai pour nous deux, répondit-elle en s'approchant du petit homme. S'il-vous-plaît.
Henri Grant soupira. Pauvre enfant orpheline. Il lui devait bien ça.
- Venez. Allons dans un endroit plus approprié.
