Cette histoire m'a été intégralement inspirée par l'imagination que j'ai découvert dans une histoire qui s'appelles Ladybug et écrite par Aigie-san. Je vous invite à aller la lire aussi. Elle est très différente de ce que j'ai écrit en m'inspirant simplement de l'ambiance et du contexte général. Un grand merci à Aigie-san pour m'avoir permit de m'inspirer d'elle.


Marin se regardait dans la glace avec consternation. L'être millénaire qui était apparue dans sa chambre et qui lui avait dit qu'il était le seul à pouvoir stopper Yvan dans sa destruction de la ville ne lui avait jamais mentionné qu'il devrait le faire sous cet aspect. Non seulement il était en pyjama mais surtout, dans le corps d'une fille!

Lui qui était plutôt grand avait considérablement rétrécie. Ses cheveux marine qu'il portait plutôt court à l'arrière avaient rallongés et était coiffés en deux couettes bien propres. Et sous la combinaison, on voyait clairement deux protubérances sur sa poitrine, des courbes appétissantes sur les hanches et une absence très claire dans cet uniforme de quelque chose entre ses jambes qu'il avait toujours pris pour acquis.

Il appela la petite Tikki, pas question qu'il se montre ainsi devant qui que ce soit!

C'est alors qu'il vit aux informations la petite brune, Alya, qui l'avait défendu contre Chloé plus tôt dans la journée. Elle était en danger! Il ne pouvait pas la laisser comme ça!

Apparence de fille ou pas, lorsque sa mère remonta à sa chambre, il se cacha sur le balcon.

Tikki avait bien entendu les protestations de Marin face à sa nouvelle apparence mais elle ne démordrait pas de sa condition.

Lorsque Waizz avait sentie le réveil de Nooroo et son aura teintée d'un côté sombre, Maître Fu avait réveillé Tikki pour lui présenter le candidat qu'il avait trouvé pour être le porteur de la coccinelle.

Mais voilà, en plus de 5000 ans, Tikki n'avait jamais prit que des femmes comme porteuse. Si Plagg, qui choisissait habituellement des hommes, avait parfois fait entorse à sa règle et choisit quelques porteuses féminines, Tikki ne voulait rien savoir. Ce sont les femmes qui donnent la vie, ce sont des femmes qui portent son miraculous de la création. Mais voilà, le candidat que Maître Fu lui avait proposé avait tellement de potentiel, il promettait de faire une excellente Dame Chance. Ne manquait que sa touche personnelle.

Marin incarnait le personnage de Ladybug depuis 1 an et ne s'était toujours pas fait à cette idée. En ce triste jour anniversaire des 1 ans depuis la première apparition d'un akuma, il sentait que coucher quelques émotions sur papier serait un soulagement.

C'est ChatNoir, son partenaire qui avait choisit le nom de Ladybug ou plutôt, il l'avait suggérer et Marin le tolérait mieux que 'Coccinelle girl.'

ChatNoir. Voilà un bon début où commencer son défoulement littéraire. ChatNoir flirtait avec Ladybug. C'était une des deux choses que Marin détestait de cette histoire. Ne se rendait-il pas compte qu'il n'était pas intéressé. Enfin, ChatNoir était un très joli et très charmant jeune homme. Marin avait des yeux et pouvait donc voir cela mais lui-même était un garçon avec un intérêt pour les FILLES. Alors, ChatNoir pouvait flirter tant qu'il voulait et soupirer après Ladybug, il courrait après une illusion.

Et ça s'était vraiment triste. Marin était triste pour ChatNoir. Il était facile de comprendre que ChatNoir était vraiment en amour avec Ladybug. Marin l'encourageait-il d'une quelquonque façon? Il se le demandait souvent.

Mais voilà. ChatNoir était réellement le meilleur ami de Marin. Lorsque son partenaire prenait un coup pour lui, le super-héros habillé de rouge n'aimait vraiment pas ça, tactique de combat ou non. Déjà, c'était assez humiliant pour un gars. D'autre part, s'il y avait un sentiment que Marin éprouvait pour son ami, c'était de l'empathie.

Le jeune homme n'arrivait pas à ce défaire de ce sentiment. Quand ChatNoir était heureux, Marin ou plutôt Ladybug l'était aussi et de la même façon si Ladybug ou quelqu'un d'autre blessait le chaton elle se sentait blessée aussi et Marin du même coup. Heureusement, il arrivait encore à séparer ses deux vies.

Parlant de garçon qui ne voulait pas prendre un non pour un non, il y avait aussi Nathaniel.

Marin et Nathaniel c'était une histoire qui avait commencé il y a très longtemps. Ils avaient été meilleurs amis depuis leurs premières années à l'école. Avaient appris à dessiner ensemble et était devenus inséparables. À un point où, hormis leurs physiques diamétralement opposés, ils étaient pareils.

Ils aimaient les mêmes choses pour les mêmes raisons, finissaient les paroles de l'autre, subissaient la méchanceté de Chloé ensemble, s'opposaient pour les mêmes classements scolaires ou concours de talents et recherchaient même la compagnie exclusive des mêmes autres personnes…Trop p-a-r-e-i-l-s.

L'été de leur 13 ans, ils l'avaient presque entièrement passée ensemble, à l'exception des deux semaines précédants la rentrée scolaire. Ce soir-là, ils campaient dans la cour arrière de Nathaniel et celui-ci avait dit quelque chose. Marin ne savait plus quoi exactement mais ça parlait de Chloé et de lui tendre un piège.

Une dispute avait éclaté. D'abord à propos de ce que Nath avait dit puis ça avait dégénéré vers la situation de compétition qui avait grandit entre eux au fil des années pour atteindre un sommet durant l'été qui se terminait.

C'est alors que Marin avait frappé Nathaniel. La seule fois de sa vie où il avait frappé quelqu'un et cela en comptant les aventures de Ladybug qui avaient suivies.

Nathaniel s'était retrouvé au sol avant même que Marin remarque ce qu'il avait fait. En fait, avant que Marin le réalise pleinement, Nathaniel s'était relevé, s'était approché de lui et l'avait embrassé. Il s'était arrêter tout près de Marin qui mesurait bien une demi-tête de plus que lui. Il avait posé ses lèvres sur sa joue pour ensuite les déplacer. Marin l'avait laissé parcourir son visage avec ses lèvres sans répondre pour ou contre.

Nathaniel avait pris un gros risque en embrassant pour la première fois quelqu'un qui venait de le frapper pour la première fois.

Marin n'eu aucune réaction, ni bonne, ni mauvaise. Mais après un certain temps Nathaniel voulu prendre ses lèvres et Marin dit simplement «Arrête! Non, je ne veux pas. Nathaniel, si j'avais voulu continuer à être ton ami, je t'aurais laissé m'embrasser peu importe mes désirs ou mes préférences. Mais, cette dispute ce soir… c'est pour moi le signe que nous devons prendre nos distances l'un de l'autre. Je vais rentrer chez moi.»

À la rentrée scolaire, Marin était allé s'assoir au troisième rang avec la nouvelle élève, Alya. Nino avait le deuxième rang puisque Marin avait prit sa place et il partageait le banc avec Adrien, un autre élève nouvellement arrivé et Nathaniel s'était retrouvé seul au premier, tout comme Yvan qui était seul au quatrième.

Alya était quelqu'un d'exceptionnelle. Elle était forte, fonçeuse, des qualités que Marin n'avait pas et qu'il aurait voulu. Ils se lièrent rapidement d'amitié. Alya le faisait rire et le décoinçait. Elle aimait aussi jouer à la mère poule avec Marin, pensait celui-ci.

Peu importe, grâce à son amitié et sa bonne humeur, Marin avait oublié les événements de l'été. Jusqu'à l'anniversaire de Nathaniel.

Marin avait repensé aux goûts personnels de Nathaniel durant les deux semaines précédents la rentrée scolaire. Il y avait eut des tas d'indices, des commentaires, des préférences, des allusions qu'il n'avait pas vu plus tôt mais par lesquels Nathaniel avait dû essayer de lui faire entendre qu'il avait une préférence pour le genre masculin.

Quand à lui, le jeune homme à la chevelure noire était pratiquement certain de préférer les filles. C'était vrai qu'il n'avait jamais été amoureux, ni n'avait jamais connu d'expérience mais les courbes féminines l'excitaient plus que les corps des hommes. Celles d'Alya y compris. Même s'il n'avait pas de sentiment pour Alya. Il devait admettre qu'elle avait de jolies fesses.

Donc, lorsque Chloé avait trouvé la page de carnet où le personnage de Nathaniel donnait l'accolade à celui de Marin toutes sortes de rumeurs avaient courus parmi les élèves mais comme il y en avait déjà qui courraient sur Alya et Marin, que personne en-dehors de Chloé et Sabrina n'avait vu la page que Marin avait récupérer et que peu de personnes aimaient Chloé et ses médisances, personne n'avait été sur de rien.

Lorsque Le Dessinateur était entré dans la chambre au-dessus de la boulangerie par contre, il avait été fixé sur le fait que Nathaniel n'en avait pas terminé avec lui.

ChatNoir avait été bien content de le rencontrer en fin d'après-midi. Il était ouvert et souriant mais lorsqu'il s'était aperçue que Nathaniel et lui étaient si liés et qu'il devait intervenir entre les deux, il était devenu tout timide, réservé et perdu. Marin avait heureusement pris les choses en mains. Et après avoir délivrer son ancien ami. Il lui avait longuement répéter la raison pour laquelle il l'avait rejeté. Non pas parce qu'il ne voulait pas avoir une relation intime mais parce qu'il ne voulait plus garder de lien avec lui dans ces conditions. Tout pareils qu'ils avaient été, ils avaient prit chacun leur chemin.

Et il y avait Adrien. Marin savait qu'il aimait les femmes. Il aimait les corps féminins. Il aimait des dessinés, les habillés, les regardés et il aurait aimé les touchés. Enfin, pas ceux des filles de sa classe. Elles étaient ses amies. Mais il ne se privait pas de regarder les autres filles de l'école.

Et il y avait Adrien. Adrien venait vraiment brouiller les cartes. Il était hypnotisé par lui. Et pas seulement par son physique de rêve. Il était,…Il avait,… il était juste parfait. Il avait toutes les qualités sans être dérangeant avec ces qualités. Il était gentil, humble, souriant, positif, amicale, bienveillant, charismatique. Marin pouvait faire toute l'alphabet avec ses qualités.

Marin aimait les femmes… et Adrien. Et il n'avait pas envie de choisir. Il n'y avait qu'Alya qui était au courant de cette attirance, du moins, il l'espérait. Il préférait que les rêves où il se promenait main dans la main avec Adrien restent un secret. Surtout ceux où c'était la main de Ladybug qui enserrait celle d'Adrien. Avec ces rêves en particulier on atteignait un autre niveau de perturbation.

Comme pour marquer ce triste anniversaire, Marin dû interrompre son écriture pour foncer affronter un akuma qui s'était réveillé à une certaine distance de son quartier. Ayant, de plus, utilisé son lucky charme bien avant la fin du combat, il dû filer en vitesse et faire disparaître Ladybug dans une ruelle très près du combat. Tikki pris cinq bonnes minutes pour dévorer le cookie que le garçon lui offrit. Puis, Ladybug repartie allègrement vers chez elle sans remarquer que son trousseau de clés était tombé de la poche de son jean.

Adrien se promenait sur les toits de Paris bien camouflé sous son masque de ChatNoir. Depuis, l'attaque akuma de la veille, il n'avait pas eu une seconde pour respirer. Séance photo, essayage, devoirs, repas sous l'œil attentif de Nathanie et du diététiste, école avec tous les fans qui l'attendaient dans la cour.

Ce soir, il pouvait enfin cesser d'être un objet et redevenir une personne libérée de sa cage vide et solitaire. Solitaire en effet. En dehors des heures de court personne ne parlait à Adrien. Il était constamment entouré de gens qui se demandaient pourquoi cette chose leur parlait. Et lorsqu'ils en avaient finit avec leur travail, ils rangeaient simplement Adrien dans sa grande cage vide pour l'y oublier jusqu'à ce que leurs heures de boulot recommencent.

Il passait tout près de l'école lorsqu'il vit Ladybug sortir de la chambre de Marin. Instantanément, une aiguille de jalousie s'enfonça dans son côté. Est-ce que le timide Marin avait quelque chose avec sa Lady?

Comment un garçon aussi réservé avait bien pu attirer l'attention de l'héroïne de Paris? Peut-être l'avait-elle remarqué par hasard et préféré la maladresse de Marin à l'exubérance de ChatNoir? Elle repoussait ChatNoir en permanence, peut-être aurait-il plus de chance en étant le calme et réservé Adrien?

À la condition, qu'elle ne soit pas déjà avec le camarade de classe de celui-ci. Il n'y avait pas des millions de façons de le savoir.

Elle se laissa tomber dans une allée et il l'imita dans celle d'à côté. Lorsqu'il arriva près d'elle, elle venait de ramasser quelque chose entre deux poubelles et s'apprêtait à repartir.

«Bonsoir» la retint-il.

«Quoi?...à Chat. Hahaha! Tu m'as fait sursauter!»

«Je t'ai vu atterrir et je voulais juste te saluer. Je te vois si rarement en-dehors des combats. Je me demandais ce que tu faisais par ici.» expliqua ChatNoir.

«J'avais égaré mes clés, lors de la dernière alerte. Je suis seulement venu les retrouver. Et toi? Toujours à jouer les matous errants? As-tu croisé beaucoup de femelle?»

«Une seule et ça me suffit. Je, je me demandais cependant, ce que tu pensais de cette question. Tu sais, on peut dire qu'on risque nos vies, en quelques sortes dans cette histoire. Est-ce que ça t'empêcherait, éventuellement de sortir avec quelqu'un?»

«C'est évident que, de sortir avec une personne implique beaucoup de chose.» L'héroïne s'appuya sur le mur derrière elle, croisa les bars sur sa poitrine et passa une cheville devant l'autre. «Il faudrait mentirsur nos identités et disparaître sans explication, être absent quand elle est effrayée et aussi, ça peut devenir dangereux pour elle comme ça l'est présentement pour nos familles. Pour ma part, je crois que j'aime mieux les f… personnes plus fortes de caractère. Quelqu'un qui ne paniquera pas s'il y a un akuma.»

«Euh, oui. Et euh, sinon, ce serait quoi ton genre de garçon? Plutôt introvertie, romantique, sportif, intello?»

Ladybug partie d'un grand rire franc qui la fit frapper sur sa cuisse tellement elle trouvait ça drôle. «Alors là, aucune idée. Je rentre, moi. Bonne nuit.» Elle continua de rire mais redevint sérieuse en sortant son yoyo. «Adrien Agreste.» avoua-t-elle très sérieuse. «Oui, si j'avais un genre, ce serait lui.» Et elle partie en silence sans remarquer la danse triomphale que ChatNoir effectuait seul dans sa ruelle sombre.

Il n'y avait pas eu d'attaque akuma depuis quelques jours alors, Adrien s'attendait à ce qu'il y en ait une bientôt. Il y avait de fortes probabilités que ce soit, ce jour-là.

Adrien enfila sa plus belle chemise blanche et vérifia que tout était bien en place dans son petit sac de dépannage.

Il se disait qu'il avait plus de chance de parler avec Ladybug si elle n'avait pas d'urgence à disparaitre. Donc, moins de lucky charme nécessitait d'avoir des objets pratiques sous la main. Il avait mis des ustensils, du papier collant, des billes, un miroir de poche, toutes sortes de petits objets incongrus dans un sac qu'il pouvait glisser à sa ceinture de costume.

Finalement, l'alerte akuma ne fut donnée qu'à l'heure du souper et il ne l'apprit qu'en remontant à sa chambre.

Il fonça à toute vitesse vers le combat à la rescousse de sa Lady. Maladresse heureuse, il arriva par une petite ruelle et tomba directement sur l'akuma, une dame sophistiquée, la clouant au sol.

Ladybug, la première des trois personnes à revenir de sa surprise, cria : «Le collier de perle, ChatNoir.» Avant même que sa phrase ne soit terminer, le super-héros était debout devant Ladybug et caraclysmait la rangée de perle.

Elle n'avait pas eu à utiliser son luckycharme! Ils avaient cinq bonnes minutes devant eux et elle avait encore plus de temps pour lui après qu'il aurait laisser tomber la transformation.

«Tu aurais un moment pour parler avec moi, ma Lady?»

«Qu'est-ce qu'il y a? Il se passe quelque chose?»

«Non, non rien de spécial, mais je voulais passer du temps avec toi.» la rassura-t-il

«Désolée, mais je dois rentrer, j'ai du travail qui m'attends.» Et elle s'éloigna de lui.

ChatNoir resta silencieux, fixant les pavés à ses pieds, déçu avant de repartir vers chez lui. Il passa par-dessus une ruelle et y vit une silhouette. Il tourna donc la tête et eut sous les yeux le spectacle auquel il s'attendait le moins en ce monde. Il resta figé à un point tel que du haut de son bâton, il s'écrasa au sol, dans la ruelle.

Emmelé dans des sacs à ordures noirs, il se retourna pour regarder nul autre que Marin. Son cerveau essaya de connecter le point A au point B sans voir le lien entre Ladybug se prèssant de partir chez elle et Marin se tenant à sa place, les bras chargés de sacs d'emplettes.

Après un moment de stupeur, Marin s'enfuit de la ruelle en laissant sur place, un dernier sac entrouvert.

Il s'était caché sous son bureau de travail malgré le peu d'espace qu'il y retrouvait depuis que son corps avait eu une nouvelle poussée de croissance. Il se trouvait ridicule de s'être enfuit devant ChatNoir mais il ne voyait pas comment lui faire face. Les larmes coulaient sur ses joues sans que les gestes rageurs qu'il faisait pour les essuyés ne parviennent à les en empêcher.

Tikki le regardait depuis sa position à plat ventre sur la chaise d'ordinateur du bureau ramenée devant celui-ci. Même si elle se questionnait parfois sur sa décision d'avoir imposé cette apparence féminine à son porteur, il était trop tard maintenant pour en changer. La population perdrait confiance envers ceux qui travaillaient à les sauver devant un si grand changement. Si seulement elle comprenait pourquoi Marin avait tellement de mal à accepter toute cette histoire.

Elle aurait voulu que le garçon sorte au moins de sa cachette et qu'il profite de la soirée de couture qu'ils avaient prévu en l'absence de ses parents. Cela aurait ramener un peu de couleur et d'espoir dans sa vie et écarter le chagrin.

Répondant au vœu silencieux de Tikki, trois petits coups furent frappés à la trappe menant au toit. Marin les ignora délibérément sachant de qu'il s'agissait et attendit en silence. Quelques minutes plus tard, les coups se répétèrent mais le silence ne revint pas parce que ChatNoir entrouvrit légèrement la trappe lorsqu'il vit que son appel n'avait pas de succès.

«Tu es là, Marin? Je t'ai rapporté le sac resté dans la ruelle. Écoute, je ne veux pas t'embêter.» poursuivit ChatNoir mais je voulais m'excuser d'avoir découvert ton identité.»

De petites plaintes s'échappèrent des lèvres de Marin et ChatNoir poursuivie encore sur le même ton peiné.

«Je ne voulais vraiment pas. Je n'ai simplement pas regardé de quel côté tu étais partie. Si tu… si tu veux, je suis prêt à te dire qui je suis. Je trouve que ce serait légitime de ta part de me le demander. Et surtout, quoi que tu décides… Tu resteras mon ami. J'aimerais juste pouvoir rester le tien. C'est ce qui est le plus important pour moi.»

ChatNoir déposa la trappe qu'il avait soulevée pour pouvoir parler et s'assit sur la terrasse ne sachant que faire, que dire de plus.

Marin pensa qu'il devait au moins une explication à ChatNoir. Il alla soulever le bâttant et le laissa ouvert sur le coucher du soleil qui venait de disparaitre pour permettre à son partenaire d'entrer.

«Toutes les porteuses de miraculous de la coccinelle avant moi ont été des femmes, des filles. C'est parce que c'est le symbole de la création de la vie.»

Le grand corps de Marin tournait le dos à ChatNoir qui parcourait la chambre rose du regard, rapidement.

«Je n'ai pas fais ça, délibérément pour me moquer des gens.» poursuivie le garçon. «Je sais à quoi ressemble ce corps et ce que tu éprouves…éprouvais pour lui. Je ne l'ai jamais voulu. Je suis désolé, je n'aime pas cette situation plus que toi, crois-moi!»

«Tu n'aimes pas ton corps?» l'interrompit son partenaire.

«Le corps de Ladybug n'est pas le mien. C'est un corps de fille. Mais à la vérité, j'ai tellement grandit l'été dernier que je suis encore très maladroit depuis. Et toujours pas très à l'aise dans mon propre corps.»

Il y avait un grand miroir sur pied dans un coin de la chambre. ChatNoir y capta le reflet du visage défait de Marin. Il plaça une main sur l'épaule de son ami. «Peux-tu m'expliquer pourquoi tu pleures, s'il-te-plaît? Je n'aime pas te voir triste.»

Les larmes recommencèrent à couvrir le visage que ChatNoir regardait dans le miroir, l'épaule sous sa main était affaissée et défaite.

«Je ne suis pas débile, tu sais.» expliqua Marin «Je sais que tu aimes Ladybug. Je ne voulais pas te faire de peine. Je voulais te cacher qu'elle n'existe pas vraiment. Et surtout, je ne peux pas te retourner tes sentiments.»

Ces larmes…elles étaient pour lui? Marin pleurait par peur qu'il ne soit blessé? ChatNoir ne l'avait jamais vu personne être si doux, prévenant et… mignon. Il prit dans ses bras, du mieux qu'il le pu, le grand corps délié devant lui. Pour la première fois, il découvrit les muscles sous la veste que Marin portait en permanence. Sa silhouette restait étroite mais les muscles devait être bien visible sous la peau.

«Je ne suis pas triste. Ladybug est une des personnes les plus importantes de ma vie, avec mon père et… mon meilleur ami. Et tu es là, dans mes bras. TU existes. Et même si je ne voulais pas découvrir ton identité, je suis si heureux que ce soit arrivé tout de même! Parce que, parce que, pour moi, tu es encore plus réelle sous cette identité.»

«ChatNoir» objecta Marin en se dégageant pour lui faire face. «Je ne suis pas une fille! C'est cette identité qui est réelle, c'est Marin. Ladybug est un personnage. Un costume! En-dehors des combats je me sens si mal dans sa peau que je n'ai qu'une envie, c'est de partir me cacher pour m'en débarrasser au plus vite. Tu comprends maintenant pourquoi je ne supportes pas que tu flirt avec Ladybug : Ladybug, ce n'est pas moi!»

Il y eu un lourd silence dans la pièce après lequel ChatNoir lâcha stupéfait : «Tu es... jaloux de Ladybug!?»

«Hein? Quoi, comment, pfft! Comment ce serait possible? Et d'abord, tu n'es pas celui qui m'intéresse.»

ChatNoir fit un large sourire retords et victorieux «Justement, je pensais que tu t'intéressais à Adrien… Marin, Adrien, c'est moi!»

«Qu-» s'étrangla Marin. Puis, il regarda au fond des yeux de ChatNoir. Il y vit de la douceur, du charme, de la solitude, toutes ce qu'il voyait chez Adrien.

«Sort d'ici!» cria Marin épouvanté. Il repoussa ChatNoir vers les escaliers du balcon. «Sort de chez moi. Je veux être seul.»

«Euh, d'accord» accepta ChatNoir en trébuchant vers le toit.

Le lendemain, à l'école, Marin évita Adrien. Il ne croyait qu'a moitié ce que lui avait dit ChatNoir mais, il ne voulait surtout pas savoir. Ils ne se parlèrent pas du tout malgré tout les regards qu'ils se lancèrent. Marin surpris souvent Adrien à le regarder tristement avant de détourner le regard, résigné.

De son côté, Adrien se demandait comment rallumer l'étincelle qui s'était éteinte entre eux. Il se sentait si seul depuis que ses espoirs de se rapprocher de Ladybug lui avaient été retirés. Il y avait bien Nino mais ce n'était pas pareil. Il ne pouvait pas tout dire à Nino.

Avec Marin qui était aussi Ladybug il pourrait avoir une vraie relation profonde. Tout ce qu'il voulait c'était reprendre cet être plein de passion dans ses bras et il ne comprenait pas pourquoi Marin ne voyait pas les choses du même point de vue que lui.

Il n'avait pourtant pas rêvé : Ladybug lui avait clairement dit que le seul garçon qu'elle trouvait de son goût était lui-même mais Marin l'avait rejeté.

Au départ, ChatNoir avait pensé que Marin ressentait le besoin d'être seul pour absorber le choc. Mais comme le garçon continuait de l'ignorer, il craignait que la situation ne reste la même.

Le vrai problème leur sauta au visage lors de l'attaque akuma suivante. Ils étaient tout des deux sur place mais Ladybug ne voulait pas travailler en équipe et séparément, ils n'arrivaient à rien. Elle dû se résoudre à faire une trève.

À partir de là, tout fut très vite terminé. Ils se séparèrent encore très vite mais elle lui sourit en partant.

Comme ce jour-là était de nouveau le dimanche, Marin était encore une fois seul à la boulangerie lorsqu'il entendit les coups résonner sur la trappe du toit.

Le blondinet avait décidé de mettre toutes les chances de son côté et de se présenter à Marin sans son masque, même s'il trouvait sa situation un peu déloyale.

«On peut parler, s'il-te-plaît?»demanda-t-il aux grands yeux surprit de son ami. Sans un mot, Marin s'écarta pour le laisser entrer.

«Est-ce que je te dérange? Tu es peut-être trop occupé pour parler ce soir?» demanda Adrien.

«Non» répondit sobrement Marin. «Mes parents sont sortis et j'étais en train de dessiner.» Le plus grand des deux garçons se rassit contre ses coussins et posa sa tablette sur ses genoux repliés pour que l'invité ne voit pas son travail. Mais Adrien avait fait tomber des cahiers de dessin en descendant l'escalier et ils s'étaient ouverts.

«Et si tu, tu m'expliquais tes secrets? Ça pourrait être un bon point de départ pour mettre les cartes sur la table.» proposa le blond.

«Je te l'ai dit : C'est Tikki qui a décidé qu'il était préférable que j'ai l'apparence d'une fille pour les combats.»

«Non, je veux dire…» s'expliqua timidement Adrien «Toi, ta chambre rose, mon portrait dans ce coin là-bas, la façon dont tu regardes les filles à l'école, celles qui ne sont pas dans la classe, pourquoi tu n'aimes pas être Ladybug et… ta passion pour les sous-vêtements féminins.»

Il y avait en effet de petites pièces de satin sur le bureau de travail, une culotte en chantier sur le moulin à coudre et des esquisses de magnifiques corsets dans les cahiers qui étaient tombés ainsi que des pièces complètes rangées sur une tablette.

«Bravo, tu as tout découvert. Je suis un tordu. (soupir) Qu'est-ce que les gens penseraient s'ils découvraient que non seulement Ladybug est un gars mais qu'en plus, ce gars est un pervers qui aime les sous-vêtements féminin. J'ai honte, tu sais, que tu me vois comme ça. Mais mes parents m'ont élevé de façon peu conformisme et ne m'ont pas imposé de stéréotype alors oui, ma couleur préférée est le rose et je n'en ai pas honte.»

Adrien s'avança et s'assit près de Marin qui triturait cruellement son crayon à dessin. «Tu as honte souvent où juste devant moi?» demanda-t-il doucement.

«Je ne voulais pas que tu apprennes tout ça sur moi. J'aurais voulu que tu crois que j'étais quelqu'un de bien.»

«Mais, je le crois vraiment, et je penses que je suis dans le vrai. L'apparence de Ladybug n'est peut-être pas celle que tu aurais voulue mais son grand cœur et son intelligence, je suis certain qu'ils ne viennent pas de Tikki. Toute sa créativité, elle vient de toi. Toute ta tendresse, ton écoute, ton empathie. Je les adore encore plus que son corps. Mais je pense toujours que tu devrais faire la paix avec lui. Cesser de lui en vouloir. Après tout, ce n'est finalement qu'un masque très efficace.»

Marin regarda intensément Adrien jaugeant ce qu'il venait de dire.

«Je peux t'aider si tu veux.» offrit Adrien «À accepter ton corps et ton image.»

«Comment pourrais-tu faire ça?» interrogea Marin timidement.

«Je suis un professionnel de l'image corporelle et si j'en crois mes fans, j'ai l'habitude d'utiliser un corps qui affole les foules autant que le tiens.»

«Qu'est-ce que tu proposes?» accepta le garçon aux cheveux de nuit. En détournant le regard.

«Transforme-toi. Tu t'es déjà regarder dans un miroir et observer longtemps?» Adrien se releva et se dirigea vers la table de couture où il trouva effectivement des projets terminés. Il choisit un ensemble soutien-gorge-culotte en satin rouge avec une bordure de dentelle crème mais dont la ligne restait plutôt sobre.

«Est-ce que tu les a fait pour toi?» demanda Adrien à Ladybug qui venait d'apparaitre.

«Je ne les ait jamais portés. Je ne les ait pas fait dans ce but» répondit-elle. «En fait, je dessine et je confectionne toutes sortes de projets mais j'aimerais travailler dans la réalisation de dessous féminins plus tard, avoir ma propre ligne. Mais je les ai fais d'après mes mensurations de fille c'étaient les seuls que j'avais sous la main.»

«Cet ensemble est magnifique. On voit que tu as à la fois le soucis du confort et celui du look. Et les coutures sont si délicates! Tu les as fait main? Tu as une vraie dextérité! Tu veux bien l'enfiler?»

«Tu ne ferais pas tout ça uniquement pour pouvoir me regarder en petite tenue?»

«Je te jure que je fais tout ça pour toi et pour t'aider.» Il lui remit les sous-vêtements et sortie vers la cuisine. Lorsqu'il remonta, il trouva une créature de rêve au milieu de la pièce. La tentation faite femme. Elle n'avait conservé que son masque et ses couettes et enfilé la magnifique lingerie.

«Te rends-tu compte à quel point ce corps est magnifique? Il est si parfait! De la couleur de la peau à la forme des… orteils.» Il plaça Ladybug devant le miroir. «Tikki t'a fait un vrai cadeau en te dotant d'un corps que toute les filles voudraient avoir. Il est musclé, souple, il te permet de te battre, de me séduire. Il n'a pas de défaut. Tu es d'accord avec moi?»

«Oui, je vois où tu veux en venir. Tant qu'à avoir un corps qui n'est pas l'original, autant en avoir un beau.»

«Il te fait honte?»

«Non» Elle se sentait belle et chaude sous son regard.

«J'aimerais savoir si tu te sens belle dedans. Si tu aimes que je t'admire.»

Marin ne répondit pas mais sa poitrine accéléra sensiblement son mouvement de respiration. Adrien approcha sa bouche et en pressa l'épaule de porcelaine sous son visage. Le frisson qui parcouru Ladybug l'encouragea à continuer. Il se redressa et ajusta le soutien-gorge comme il avait vu les professionnels le faire. Passant un doigt sous les bretelles puis sous les bordures. Comme il en retirait toujours plus de frissons parcourant le corps de la demoiselle, il repartie à l'assaut de sa gorge avec ses lèvres cherchant des endroits sensibles avec des baisers caressant.

Une de ses mains la serrait contre lui à la taille et l'autre aventurait ses doigts sur le sein. Lorsque celle après qui il soupirait depuis si longtemps se mit à soupirer à cause de lui, il sut qu'il était dans la bonne direction.

«Est-ce que tu trouves ça agréable?» Sa main glissa sous le satin et il trouva la pointe du mamelon. Ladybug avala une grande gorgée d'air et ferma son regard masqué de rouge. Lorsque sa tête bascula vers l'arrière pour s'appuyer sur son épaule, il reprit ses baisers dans son cou depuis l'épaule jusque sous l'oreille.

Le bouton qu'il touchait était maintenant dur sous la caresse du bout de ses doigts.

«Dis-moi, est-ce que tu ressens du plaisir? Est-ce que ton corps apprécie mes caresses?»

«Oui» La main qui retenait la taille de ce corps délicat amorça une caresse vers les cuisses pour terminer en se positionnant sur l'entre-jambe.

«Ressens-tu du désir? Si je te touchais, ma main se couvrirait-elle de ton humidité?»

«Oui»

«Ce plaisir est le tien, Marin. C'est celui de ton corps de femme. Il t'est propre à toi. Ce n'est pas un masque ou une fausseté. Un jour, si tu me le permets, je te ferai jouir et vibrer de tout ton corps de femme. Mais là, il y a autre chose que nous devons régler. Peux-tu laisser la transformation?»

Adrien retourna Ladybug dans ses bras et prit ses lèvres. Alors que le corps devant lui devenait autre et malgré cela, il poursuivit le baiser.

Marin continua de répondre au baiser d'Adrien avec une égale passion et autant de douceur pendant un moment puis, il y mit fin mais resta tout contre le blond. Celui-ci garda ses mains sur les joues du plus grand qui acceptait de poursuivre le contact de leur tête.

«Adrien, je, je… suis désolé mais, je, je ne suis pas gay. J'aime les femmes.»

«Mais, que penses-tu de moi? Est-ce que tu m'aimes? Tu m'as dit l'autre jour que j'étais le seul garçon qui te plaisait. Pour moi, ça signifie beaucoup.»

Une furieuse rougeur s'empara du visage de Marin au souvenir de sa déclaration d'amour qui n'aurait pas dû en être une. Mais ce qu'il dit ensuite en était vraiment une : «C'est vrai. J'aime les femmes… Et je t'aime toi. Pas juste ton physique. C'est d'abord ton caractère qui m'a plus. Et tes qualités. Tes manières, ton sourire.»

«Je suis dans le même cas tu sais. Moi aussi, les femmes m'excitent. Tu es le seul garçon que j'ai eu envie de toucher de toute ma vie. Je t'aime. J'aime Marin et j'aime Ladybug. C'est pour ça que c'est important pour moi que tu les aimes aussi. Et je voudrais que tu me laisses t'aimer. Je voudrais être avec toi. En couple.»

«Co-co-comment? À l'école… et ici et… ton image publique.»

«Le comment m'importe peu. Ce qui est important pour moi c'est de t'embrasser. Et que tu me serres dans tes bras. Je me sens seul en permanence mais depuis que je suis avec toi, ce soir, ce sentiments à complètement disparu pour faire place au bien-être. Laisse-moi t'aimer autant que j'en ai envie, je t'en pris.»

«Oui, je t'aime aussi Adrien.»