Après avoir trouvé un fichier contenant des débuts de fic perdu au fin fond de mon pc, je me suis dit "Allez pourquoi pas la reprendre." Ce chapitre était à l'origine beaucoup plus long mais a été redécoupé pour avoir plusieurs chapitres à poster (avant de me retrouver sans rien) et ainsi avoir le temps d'avancer (d'essayer). Voyez ça comme une longue introduction.


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Le nom de l'entreprise s'étalait en larges lettres stylisés le long de la paroi de verre et de chrome. Le laboratoire de recherche Fuji était célèbre au japon et de par le monde. Il avait développé ses trente dernières années une vaste gamme de médicaments révolutionnaires dont certains attendaient encore les autorisations de mise sur le marché pour éradiquer jusqu'à l'existence même de certaines maladies et douleurs. Établis au pied du Mont Fuji, le laboratoire ne possédait pas seulement le nom de la montagne mais aussi une bonne partie des terres escarpées que des touristes du monde entier venaient visiter. Ou du moins les touristes venaient visiter le Mont Fuji le long des chemins balisés et des sentiers d'escalades et de randonnés autorisés, car les terres du laboratoire étaient interdites, délimités par de hauts grillages barbelés et des gardiens accompagnés de molosses.

Plus d'un s'interrogeait sur l'utilité de si vastes terrains, les plus médisants avançaient l'existence de laboratoires top secret -pas si secret si cela était effectivement le cas- et d'autres plus modérés affirmaient qu'aux pieds du Mont Fuji, sur le versent nord que possédait l'entreprise, devait pousser des plantes uniques dont les propriétés -sans aucun doute médicinales- permettaient au laboratoire de créer l'ensemble de ses médicaments révolutionnaires. Les biologistes n'excluaient pas cette possibilité évidemment, mais l'entreprise avait toujours maintenu que la possession de ces terres ne faisaient que suivre l'éternelle slogan qu'affichait le laboratoire Fuji: « Pour un avenir meilleur ». Et n'offrait-il pas un avenir meilleur pour la génération de demain en ne s'arrêtant pas uniquement à guérir les maladies mais en utilisant leurs énormes bénéfices dans l'achat de lieux d'exception dans le but d'en faire des domaines protégés de la négligence humaine?

Certains voulaient bien croire en effet que ces terres étaient achetées dans un but de préservation mais en ce cas, ils semblaient évident que l'entreprise cherchait à se faire bien voir. De la même manière qu'on versait de l'argent aux enfants défavorisés ou à l'aide humanitaire, ce qu'il faisait d'ailleurs: ils fournissaient une quantité non négligeable de médicaments en tout genre pour les pays défavorisés. Sous tout rapport, le laboratoire Fuji était donc irréprochable.

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Et pour y avoir travaillé ces six derniers mois, Natsuki Kuga jeune neurobiologiste, ne pouvait certainement rien y redire.

A peine diplômée major de sa promotion, sa lettre de candidature, son CV et ses lettres de recommandations lui avaient valu un entretien avec l'un des meilleurs laboratoires de recherches du monde et, à sa grande joie, elle avait été engagée. Elle n'était évidemment qu'assistante d'un éminent professeur dans la recherche contre la maladie d'Alzheimer mais elle avait pu par elle-même se rendre compte de la compétence de chacun et du suivi méticuleux de toutes les consignes de sécurités. Il n'y avait qu'une règle qui de prime abord l'avait un peu étonné, on ne posait aucune question sur le travail des autres à moins d'être le chef de recherche ou d'avoir été assigné sur un projet commun. De fait elle testait les derniers échantillons du professeur et observait avec incrédulité les neurones détruits par la maladie se reconstituer comme si elle avait simplement rembobiné une cassette. C'était un phénomène miraculeux, annonciateurs de futures découvertes impressionnantes. Elle ne savait pas le moins du monde à partir de quoi avait été obtenu l'échantillon et n'avait pas le droit de poser de questions sur cela, seulement d'observer et de faire un compte rendu des effets de ce produit. Et si le professeur -le chef d'équipe du projet FUJI.N54- décidait qu'elle était prête à être plus au fait de ces recherches alors seulement elle le serait. Et Natsuki n'aurait su dire son impatience à être mise dans la confidence.

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Il n'y avait évidemment aucun laboratoire secret quel qu'il soit, elle s'en était tout de même assuré après tous les drames qu'elle avait pu subir avec la SEARRS et le FIRST DISTRICT durant son lycée. Mais Natsuki par instinct ne pouvait pas s'empêcher d'en chercher du regard: un laboratoire ou une incohérence dans cette entreprise trop parfaite. Elle connaissait pourtant le bâtiment par cœur.

Une fois passé le premier bâtiment purement administratif de verre et de chrome annonçant le nom du laboratoire, on débouchait sur une cour intérieure si vaste qu'elle ressemblait plus à un parc qu'autre chose. Extrêmement symétrique et modernes, les deux longues ailes latérales qui encadraient le dit parc, comportaient les différents laboratoires de recherches. Sur sa gauche toutes les laboratoires impaires allaient être annoté FUJI.N01, 03, etc, jusqu'au laboratoire 99. La dizaine indiquait l'étage et l'unité la salle dudit étage. A sa droite les laboratoires paire, où Natsuki allait devoir se diriger, affichait là aussi 9 étages de recherches. Et à l'autre bout du parc, faisant face au bâtiment administratif se tenait la cafétéria, un véritable restaurant, une piscine et plusieurs dizaines de chambres. Autant dire que certains avait carrément élu domicile sur leur lieu de travail, alors que de prime abord la piscine n'était censé être utilisé que lors de pause pour se détendre et les chambres pour des travailleurs acharnés qui n'avait pas vu l'heure et se trouvait trop épuisé pour se risquer à rentrer chez eux.

Natsuki n'avait d'ailleurs utilisé l'une de ces chambres qu'une fois à la suite de tests importants qui s'étaient terminés bien plus tard que prévu. Elle préférait de loin son studio à une vingtaine de minutes en moto, d'autant plus que sa moto ne risquait rien une fois garé en sécurité dans le parking souterrain de l'entreprise.

Mais ce qui laissait Natsuki si sidérée par son site de travail, c'était l'immensité du Mont Fuji au pied duquel l'entreprise s'était créée. Le fait de savoir que la dense verdure qui s'étendait la cafétéria passée était vierge de la présence des hommes depuis trente ans.

Officiellement du moins, puisqu'elle s'était assurée -un an plus tôt avant de postuler dans cette entreprise- qu'il n'y avait effectivement aucun laboratoire secret. Et après y avoir crapahuté pendant près d'une semaine, elle n'avait trouvé que ce qu'affirmait l'entreprise: une nature préservée, foisonnante de vie.


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Natsuki inspira profondément, vivifiée par l'air frais de ce début de janvier. Une couche de givre avait blanchi le parc et fait fuir la plupart des scientifiques qui flânaient habituellement en discutant ou fumant sur leur pause de 10h30. Pour avoir travaillé tard la veille, Natsuki s'était permis d'arriver près de 3 heures plus tard ce matin-là. Elle n'aimait guère se lever avant le soleil et préférait de loin décaler ses horaires de travail. Le professeur Iroshi qu'elle assistait était certes de ceux qui finissait par vivre au Laboratoire FUJI (aussi ne l'avait-elle jamais vu partir avant elle ou pire arriver après elle) mais il avait au moins le mérite d'être de ses scientifiques qui savaient -même s'il n'en profitait guère- l'existence d'une vie autre que le travail. Ainsi acceptait-il avec une pointe de paternalisme que sa jeune assistante gère ses horaires de la manière qu'elle le souhaitât tant qu'elle faisait ce qu'on attendait d'elle et se présentait à l'heure lors d'expériences nécessitant une certaine durée ou ponctualité.

Cette liberté dans son travail avait été une vraie bénédiction pour Natsuki qui profita en cette matinée d'un timide rayon de soleil sur un des bancs glacés et désertés du parc. Un café chaud qu'elle avait pris à l'un des distributeurs du parc finissait de compléter son tranquille rituel matinal.

Elle préférait de loin ces jours froids et secs à ceux chauds et humides qu'avaient été ses premiers jours de travail. Le parc avait alors été constamment occupé par des scientifiques et laborantins, qui attendant les résultats d'expériences, qui prenant une pause mérité, qui fuyant durant quelques minutes leur tyrannique patron. Mais dans les jours d'hiver, le parc se vidait, on lui préférait la cafétéria plus chaude et agréable avec ces fauteuils moelleux. Natsuki aimait la nature et aimait la solitude, le parc en hiver lui convenait donc de loin. D'autant plus que son élément était la glace, s'il fallait se souvenir de son temps en tant qu'Hime.

Le café finit Natsuki jeta son gobelet avec adresse dans une poubelle à 5 mètres de là avant d'épousseter les petits cristaux de glaces pris dans ses vêtements. Elle prit tranquillement la direction de l'aile droite où elle emprunta l'escalier pour atteindre le 5ème étage. A défaut de ne plus avoir le temps pour faire du sport, elle préférait garder la forme en évitant les ascenseurs, escalators et autres.

Cela lui prit à peine 5 minutes avant de déboucher dans un vaste couloir qu'elle parcourut rapidement pour atteindre une paroi chromé où était gravé FUJI.N54 Au-dessus d'un digicode et d'un détecteur d'empreinte était fixé un petit écriteau où étaient annotés les recherches menés et les chefs d'équipes qui y travaillaient. Quelques laboratoire travaillant sur des recherches ne méritant pas d'être connu de l'extérieur -sans pour autant que le laboratoire soit secret et illégal- ne portait mention ni des recherches ni de ceux qui y travaillait, seul un écriteau noir affichait « recherche de niveau S ». Son laboratoire cependant était entièrement occupé par la recherche contre la maladie d'Alzheimer, seule cette information et le nom du Pr. Iroshi y étaient donc notés.

Un jour, se dit Natsuki alors qu'elle tapait le code et apposait sa main sur le pad de reconnaissance digital, son nom serait marqué sur une de ses pancartes. Et son nom serait connu comme celui d'une éminente scientifique, comme l'aurait été sa mère si elle n'avait pas travaillé pour des gens comme le FIRST DISTRICT.

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Elle n'avait jamais su finalement si les allégations de Smith sur sa mère étaient véridiques. Elle avait donc préféré -décidé plus précisément- que Smith n'était pas un homme digne de confiance et que tous ce qu'il avait pu dire avaient pour seul objectif de l'ébranler. Certains auraient indiqué que rien ne l'empêchait de se servir de la vérité pour l'ébranler mais quand un homme était aussi perfide que créer et se servir d'enfant, tout ce qui sortait alors de sa bouche était forcément mensonger et trompeur. Le fait même que ce fut lui qui lui annonça que sa mère est tenté de la vendre rendait caduque l'information. Elle préférait de loin garder de sa mère l'image d'une femme aimante et travailleuse qui avait perdu la vie en tentant de protéger la sienne.

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L'épaisse porte d'acier coulissa dans un doux murmure et ouvrit sur un laboratoire lumineux et bien équipé. Avisant la présence de tous les autres membres de l'équipe de recherche, Natsuki s'empara de sa blouse et se mit au travail.

Une journée puis elle allait pouvoir profiter de son week end.


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Une journée puis elle allait pouvoir profiter de son week end.

Elle se rendait compte que cela lui arrivait de plus en plus rarement. Mais Mai et les autres avaient définitivement adopté Fuuka malgré tout ce qui s'y était produit. Ils n'avaient pas senti comme Natsuki le besoin impérieux de s'éloigner de cet amas d'île. Dans les premiers temps, durant ces études à l'Université, elle était régulièrement retourné à Fuuka: deux heures de moto et 1 heure de Ferry et elle pouvait passer le week-end à la plage ou à la montagne en compagnie de ses amis. Les choses s'étaient compliquées quand Mai avait commencé à vivre avec Tate. Il était alors plus difficile de passer ses week-ends dans le petit appartement de Mai qu'elle partageait alors avec Tate et Mikoto, son éternel colocataire. Mais en alternant les squats chez ses différents amis notamment Nao, elle avait continué -moins fréquemment cependant- ces voyages à Fuuka. Du moins jusqu'à la fin de ses études. Depuis qu'elle avait obtenu son poste aux laboratoires de Fuji, la chose était devenue encore plus malaisé. En moto, elle en avait pour plus de quatre heure à l'allé et plus encore au retour avec la quantité incroyable d'embouteillage que générait la fin de week-end. Elle avait fait l'essai une seule fois depuis ses six derniers mois et n'avait pas réitéré l'expérience depuis. Mais cela faisait presque 5 mois qu'elle n'avait vu aucun de ses amis -et elle ne s'en était guère fait d'autre. Elle avait besoin de faire une pause et elle s'était dit pourquoi pas. Elle avait appelé Mai qui avait été heureuse de pouvoir la revoir et s'était alors mis d'accord sur le week-end convenant au mieux à leur emploi du temps respectif. Natsuki avait pris un billet de train aller-retour pour arriver à l'heure pour le premier Ferry le samedi matin.

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Et elle se trouvait là sur les quais à fulminer parce que son merveilleux plan ne pouvait être mené dans les horaires prévus. Le train avait en effet pris du retard, la faisait arriver aux quais alors que le bac comme pour la narguer sortait tout juste du port. Huit ans plus tôt, il lui aurait suffi de prendre un taxi ou louer une moto, emprunter le pont qui menait jusqu'à l'île et le problème aurait été conclu en moins d'une heure, mais huit ans auparavant le Carnaval n'avait pas encore eu lieu et Alyssa n'avait pas encore isolé l'île en détruisant l'unique pont qui y menait. Depuis de nombreuses discussions avaient eu lieu, les insulaires exprimant leur joie d'être enfin coupé du japon et de retrouver le calme propre à une île. D'autres avaient exprimé la baisse économique et touristique et réclamait la construction d'un nouveau pont. Il était en effet plus facile de partir sur un coup de tête à Fuuka avec un pont qu'avec un Ferry. La différence étant qu'on ne risquait pas d'être bloqué d'un côté ou de l'autre pour être arrivé quelques minutes en retard.

Natsuki envoya un texto d'excuse à Mai pour son retard imprévu et, après avoir pris note de l'horaire du prochain Ferry, se dirigea vers un café face à la mer.

Seules quelques tables avaient été sorties en terrasse par ce temps et aucune n'était occupée. Les fumeurs eux même préféraient fumer rapidement à la porte de l'établissement avant de retourner dans la chaleur bienvenue de l'intérieur plutôt que risquer leur santé sur une table extérieur par ce froid.

Mais la glace, le froid, était son élément.

Elle se laissa tomber sur une chaise lui offrant un bon point de vue du port. Elle ne comptait pas louper le prochain Ferry, le week end était suffisamment court pour ne pas perdre plus de temps. Elle chercha un serveur du regard, mais s'ils l'avaient repéré, ils n'étaient pas pressés de la servir.

Natsuki fouilla la poche intérieur de sa veste jusqu'à attraper son paquet de cigarette presque plein. Elle était un fumeur occasionnel. Certains matins, elle aimait bien 'en griller une' comme on disait, en buvant une tasse de café sur une terrasse tranquille. C'était un truc avec les terrasses de café, cela ne lui prenait que dans ces cas-là. Peut-être qu'elle avait fini par voir ça comme un petit rituel, lié à un vrai moment de pause, où elle n'avait rien à se soucier: pas d'horaire de travail, de dossier à finir, de rendez-vous à prendre ou à ne pas oublier.

Le briquet fut plus difficile à localiser mais le temps qu'elle lui mette la main dessus, le serveur était enfin arrivé. La commande à peine passé, le serveur revint presque immédiatement pour repartir et ne plus ressortir de l'intérieur. Elle gouta son café noir, serré, comme elle l'avait demandé. Elle s'était couchée tard et levée tôt, si elle voulait profiter de sa journée elle allait en avoir besoin. Mais rien à manger cependant, elle connaissait suffisamment Mai pour savoir qu'un petit déjeuné gargantuesque l'attendait.

Son café lui fit finalement deux cigarettes après quoi, elle se décida à déambuler sur les quais pour se réchauffer. Elle avait heureusement déjà payé le serveur ce qui ne l'obligea pas à devoir attendre qu'il se résolve à ressortir.

En pleine hiver bien des boutiques étaient fermées et Natsuki dut se résoudre à trouver refuge dans un tabac lorsque la pluie commença à tomber. Elle acheta un journal et se força à répondre poliment à la vendeuse qui avait pensé trouver en elle un interlocuteur intéressé. Grosse erreur évidemment, puisque Natsuki n'était pas du genre sociable encore moins quand la demoiselle pérorait sur le mauvais temps. La conversation tourna heureusement vite court et coïncida parfaitement avec le retour du Ferry. Natsuki glissa de nouveau la lanière de son sac en travers des épaules et utilisant le journal à peine ouvert pour s'abriter de la pluie s'élança vers la zone d'embarquement. Elle dut patienter une bonne vingtaine de minutes le temps de décharger les véhicules et passants qui avaient emprunté le bateau en sens inverse avant qu'elle ne puisse à son tour y monter. Cela prit presqu'autant de temps de charger leur remplaçant. Les quelques minutes de retard du train lui avait finalement couté presque deux heures de retard et lui valut de finir totalement trempé. Elle profita de l'heure nécessaire à la traversée pour se changer avec les vêtements amener pour le week-end avant de finalement passer le reste du temps à survoler les quelques pages du journal ayant échappées à l'averse.

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À peine accostée, Natsuki fut la première à descendre du bac et repéra immédiatement son amie à son appel vocalement impressionnant et à sa chevelure flamboyante qu'elle avait décidée -pour une étrange raison- de laisser pousser.

« Natsuki, s'exclama Mai avec un immense sourire, j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vu. »

Natsuki lui offrit un sourire timide avant d'être attirée dans une étreinte à broyer les os. Il était certain que Mai avait conservé une partie de sa force d'HiME. Un raclement de gorge lui permit de retrouver son souffle sans avoir besoin de demander à son amie de la lâcher. Yuuichi Tate n'avait guère changé au court de ses 8 dernières années et Natsuki ne put que se demander une nouvelle fois ce que Mai ainsi que Shiro avaient pu lui trouver.

« Kuga, salua-t-il.

-Yuuichi, répondit-elle avec un hochement de tête polie. »

Elle avait d'instinct classé le jeune homme dans la même catégorie que Masashi Takeda : un crétin doublé d'un pervers et s'il fallait en croire quelques anecdotes de Mai elle-même, Natsuki ne l'avait pas méjugé.

Alors qu'ils se dirigeaient vers le véhicule de Tate, Natsuki n'arrivait pas à ignorer le sentiment qu'il manquait quelques choses. Une chose qui l'obligeait à rester sur ses gardes, une chose bondissante, envahissante… où était Mikoto?

Elle se demandait parfois si Mai n'avait pas la possibilité de lire dans les pensées car la jeune femme sembla percevoir ce qui dérangeait Natsuki.

« Si tu cherches Mikoto, tu ne la trouveras pas. Elle était vraiment déçue de ne pas pouvoir t'accueillir mais Reito est revenu d'un voyage d'Europe et est passé à l'improviste à Fuuka avant de rejoindre le siège de sa société à Tokyo.

-Oh, sourit Natsuki, ce n'est pas grave, j'étais juste surprise de ne pas la voir pendue à ton cou. »

Mai se mit à rire, alors que Tate se renfrognait en arrière-plan.

« On la verra ce soir je pense. Mikoto avait l'air de dire que Reito allait nous inviter à dîner ou quelques choses du genre. »

Natsuki acquiesça. Pour elle Reito resterait le gars possédé par Lord Obsidian et même s'il ne lui avait personnellement rien fais, elle ne portait pas une grande confiance au jeune homme qui avait semblé être un manipulateur né. Mikoto ne tenait de lui que ces cheveux noirs et ses yeux d'or. Mais ce n'était pas comme si elle allait le dire à voix haute. D'une manière ou d'une autre, le jeune homme faisait partie de son groupe d'ami.