Attention : les personnages de Arthur, Georgie et Abel Junior appartiennent à leurs auteurs respectifs : Man Izawa et Yumiko Igarashi.

Les phrases entre guillemets sont issus de la traduction en version française du manga de Georgie.


Eien Ni

" Moi aussi, dès fois, j'ai envie de la garder pour moi "

Assis dans l'obscurité, j'ai une entrevue avec ma destinée.
Je ne regrette pas de devoir affronter les flammes de l'Enfer.
J'ai menti du plus profond de mon âme pour garder mon adorée.
Pour l'amour de l'ange blond, j'ai connu un combat fratricide.
Je me souviens encore de sa peau nue contre la mienne.

"Votre absence pèse lourd... Tellement lourd..."

J'ai mis ma mère en terre, seul... Tout mon être s'est brisé.
Après avoir tout perdu, je n'avais qu'un espoir vous revoir toi et elle.
Moi Caïn, je t'ai retrouvé pour te perdre comme dans la Bible.
Abel tu m'a offert ta vie en sacrifice sur l'autel de Dieu.
A moi l'éternel second, je t'ai tant envié mon frère...

" Moi, je te vois plus comme une femme... Mais toi Georgie par contre..."

Je la vois me rejoindre en compagnie de mon neveu, mon fils.
Elle a le sourire aux lèvres, elle ignore ma détresse, je l'aime...
Je regarde ses yeux, sa bouche, ses cheveux, une déesse.
Elle est l'instrument de la destruction total de ma famille.
Je lui caresse le visage du bout des doigts et lui dit pardon.

"Oubliez-moi pour toujours... Je vous aimerai éternellement."

Il est temps maintenant... Je sors ma mort du tiroir de la table.
Mes yeux saphir fixe le pistolet, je le dirige vers moi lentement.
L'arme l'effraie, elle se lève brusquement, recule et attrape son fils.
Elle tient son enfant serré contre elle, elle panique, je me lève.
Je suis droit devant elle, le pistolet sur ma tempe, elle tend la main.

" Je l'aime désespérément ! Je l'aime, est-ce que tu comprends ? ! Il m'importe si je ne vais pas au paradis "

J'appuie, le coup de la violente détonation retentit dans toute la pièce.
Surgit le cri long et profond de la femme et l'enfant.
Je m'écroule sur la table, je persiste à garder les yeux ouverts.
Je veux encore contempler le visage de la déesse destructrice.
Je lutte avant que ne m'emporte le sommeil éternel...

Fin.