Lancé d'abréviations : Ficlet, OS, portrait descriptif, K, OC, Univers que vous voulez mais plutôt alternatif. Si on se penche sur mon choix du personnage, Castiel, alors c'est un peu OOC.

Disclaimer : Rien à dire, car à la base je ne me suis inspirée d'aucun personnage d'AS et il n'y a aucun prénom de cité. Donc ces deux personnes ci-dessous seront miennes, haha.

Note à savoir : C'est le texte que j'ai écrit pour le concours organisé par Erowine de création d'un texte à partir d'une image, il est donc retrouvable sur ce topic. Le sujet était « portrait » à partir d'une peinture, sans doute, d'Amy Winehouse mais je n'ai pas pensé à elle quand j'ai écrit ce portrait ! Pour voir l'image vous pouvez vous rendre dans le topic d'Erowine !


Un homme, jeune d'une vingtaine d'années, à la crinière capillaire aussi rouge que ses yeux étaient noirs, entra dans une boulangerie. Non pas que le pain ou les pâtisseries l'intéressaient, mais depuis une semaine il avait trouvé, enfin, une nouvelle source d'inspiration pour ses tableaux. Pas âme qui vive n'était présente dans ce commerce aux allures repoussantes. En effet, la peinture délavée de la façade et les déchirements de la tapisserie intérieure n'avaient rien de chaleureux.

A la caisse se trouvait une femme aux longs cheveux noirs crépus et ondulés, relevés en une coiffure compliquée mettant en avant des reflets colorés. Ses yeux tombants prouvaient l'ennui des journées routinières et monotones accumulées au fil des berges de travail.

Le garçon troussa sur elle des yeux lassés et éleva sa voix insipide.

- Quelle est la couleur de vos reflets ?

La caissière leva ses orbes.

- Quelque chose comme framboise, je suppose.

Un grognement pour réponse et le client ressortit, corrigeant dans sa tête que la teinture était certainement de l'amarante.

Après sa visite, il poussa la porte grinçante de son atelier et s'assit face à sa toile colorée. Etait représentée une femme, physiquement la même que celle de la boulangerie. Un fond bleu et simple pour prouver le vide de sa vie, et au centre le buste. La femme avait ses cheveux éternellement coiffés de façon singulière et noirs, très sombres. Une fois les retouches des chatoiements apportées, le tableau serait enfin parfait. Les sourcils étaient fins et élégants de façon plutôt sobre. Ils surplombaient des yeux à la couleur puce, à la paupière lourde. Le regard semblait lancer des émotions que la boulangère serait inapte à reproduire, telle que la passion émouvante presque désespérante. Sa bouche était déformée par des jaillissements de mots que le peintre imaginait profonds et qui reflétaient une réalité triste ; les lèvres étaient peintes d'un rose dragée opposant avec la future nuance des cheveux. Sur son épaule droite, deux cœurs avaient été conçus, pour l'amour qu'elle portait à sa passion. Gracieusement témoin à celle-ci, face à elle, un micro était élevé comme un digne porte-parole.

Une heure passa et l'artiste déposa ses pinceaux dans un énorme seau rempli d'eau. Elle était troublée de pourpre transparente. Il releva ses yeux sur son œuvre et esquissa l'ombre d'un sourire satisfait. Avec cette touche de couleur apportée, son tableau était enfin terminé, parfaitement terminé.


Merci à vous d'avoir lu ce mini-texte ! Je posterai la semaine prochaine un autre one-shot beaucouuuup plus long (enfin bon il ne sera pas extra-long non plus ^^).