Le journal devant moi, je réfléchissais, en effet c'était pas tous les jours que l'on tombait sur le journal de Tom Riddle lui même, un carnet tout simple, une simple couverture en cuir. Et je n'arrivais pas à l'ouvrir, geste simple, justement trop simple, découvrir la vie de mon ennemi juré était si dur ? Je l'avais trouvé dans les toilettes, ceux célèbres de Mimi Geignarde. Rien qu'en le touchant j'avais senti la présence de cet être détesté, moi je ne savais pas ce que je devais pensé de lui, il avait certes tué mes parents mais on me forçait à le combattre mais moi, je voulais juste connaître ses raisons, pourquoi avoir fait ça ? Mes parents n'avaient rien fait, peut-être seulement s'étaient-ils alliés avec Dumbledore mais c'est tout. Quelle raison aussi avait-il de tuer un bambin de seulement deux ou trois ans ? Moi personnellement je n'en voyais aucun de plus lors de nos visions communes je ne voyais qu'un être comme les autres, certes plus sombre que nous mais voilà tout.

Mon pauvre Harry, la solitude te montait à la tête mais Ron et Hermione ne remarquait rien en ce qui me concernait, la solitude commençait à me gagner et je ne savais plus à qui je devais faire confiance, on aurait dit que les Weasley s'intéressaient à ma popularité et que les professeurs ne me soutiendraient autrement qu'en voulant que je tue Voldy. Je soupirais avant de regarder autour de moi, sans lunettes, j'étais dans mon lit, en cette nuit de pleine lune, tous les autres dormaient mais moi j'étais là, assis en ce dortoir or et rouge.

Ron ronflait, je me demandais comment les autres le supportait.

Avec ma baguette je consultais l'heure, seulement 2 heures du matin, j'avais dormi un moment cette nuit mais plus cela avançait, plus le moment où j'allais devoir tuer de mes propres mains, car je sentais ce moment se rapprocher de plus en plus, et plus je sentais que le sommeil me quittait, mes amis ne le remarquaient pas, en rien ils ne semblaient voir un peu de ma détresse et parfois j'en revenais même à me demander si je n'aurais pas été mieux à Serpentard mais bien vite je rayais cette pensée de ma tête, je ne devais pas pensé à ça, j'étais bien à Griffondors, mes parents y ont étés, Sirius y a été alors j'y était aussi. Je me levais silencieusement, laissant un moment ma baguette et le journal sur mon lit, je m'habillais rapidement puis je mis mes lunettes ainsi que ma cape d'invisibilité je prenais ma baguette et le journal puis je sortis de mon dortoir sans un bruit.

Les couloirs étaient déserts à cette heure tardive de la nuit, ou cette heure très avancée de la journée, au choix. Je prenais la direction de la tour d'astronomie où je savais que je serais en paix sans avoir à supporter qui que ce soit et que peut-être que le sommeil viendrait à moi, dans un cas hypothétique du moins.

J'arrivais rapidement au lieu que je voulais, il était désert à mon grand soulagement car certaines rumeurs parlaient de couples qui recherchaient une intimité que ne pouvait leur offrir leurs dortoirs. Du coup à chaque fois que je venais, la nuit, je vérifiais avant d'entrer et tomber sur un tableau que je regretterais sûrement d'avoir vu. Je soupirais puis enlevant ma cape que je posais dans un coin, je fermais la porte à clé, on ne sait jamais et puis je jetais un sort d'insonorisation au cas où puis j'ouvris la fenêtre qui donnait à un spectacle magnifique, la lune dominait dans le ciel accompagné d'étoile toute aussi brillantes les une que les autres et puis en contrebas on voyais le magnifique lac, sa surface reflétait la lune et les lumières des étoiles. Je m'assis à même la fenêtre, sans avoir peur du vide, mes jambes balançaient contre le mur du château, le vent me caressait doucement le visage, mes cheveux volaient doucement, je me sentais bien. Mais j'étais venu pour une chose.

Je pris le journal de Tom Riddle et je l'ouvris, une page remplie d'encre m'attendait. Une écriture fine et élégante. Je ne m'attendait pas à une telle écriture mais je commençais ma lecture.

Ceci est le journal de Tom Marvolo Riddle,

Prière de le rendre à son propriétaire s'il est retrouvé, de même une lecture de ce qui suit entraînera ma vengeance.

Je souris face à cette mise en garde, digne d'un futur meurtrier ? Je n'en étais pas vraiment sûr, après tout moi aussi pour mon journal, quand j'en avais eu un, il y a longtemps, j'avais mis une phrase dans le même genre.

Je tournais la page.

Cher journal,

Je viens de t'acheter, je suis heureux, enfin « quelqu'un » a qui parler, ou du moins un endroit où je puisse exprimer mes sentiments. Sache que j'ai 14 ans, et que je suis en 3ème année, à Poudlard, école magique, où les sorciers viennent apprendre. Diverses choses y sont enseignés, comment faire des potions, comment s'occuper d'animaux magiques, comment se défendre des créatures malveillantes ou gens malveillants, on appelle ça « Défense contre les forces du mal », c'est l'un de mes cours préférés après celui de métamorphose, j'apprécie changer les choses en d'autres choses, c'était drôle. Et puis, heureusement que personne ne le sait, mais je suis un animagus, un sorcier capable de se transformer en un animal à sa volonté, comme le professeur Mc Gonagall, elle est capable de se transformer en chat tigré.

Je n'aurais pas fais pire, moi aussi c'est un félin, plus gros, il faut dire que lorsque je me suis transformé j'ai été surpris, je ne m'y attendais pas, j'aurais plutôt pensé à un reptile étant donné ma maison où un animal disgracieux mais non, un bel animal comme une panthère noire.

Depuis, je me promène tous les soirs dans la forêt Interdite, certes au début j'avais été effrayé mais rapidement j'avais oublié, oublier car au bout d'un moment la forêt c'était révélé ma compagne, de solitude car tout le monde avait peur d'elle alors qu'en réalité elle n'était qu'un cœur solitaire, tous les animaux, les monstres que l'ont contaient à son sujet était faux, bien au contraire, tout était si pur là bas, je ne comprends pas pourquoi tous les élèves croient en ces idioties de plus les serpents sont d'une rare sympathie, écoutant les problèmes sans broncher, d'ailleurs je m'y suis faites une précieuse amie, Nagini. Celle ci est d'une écoute superbe et ses conseils sont toujours précieux, je l'aime beaucoup, d'ailleurs il m'arrive de retomber en enfance à cause d'elle, on joue ensemble lorsque je me change en panthère, d'ailleurs je n'aurais pas crûs ça possible jusqu'à il n'y a pas longtemps.

Cher journal, je vais maintenant te laisser, Nagini doit m'attendre. Bien qu'elle ne soit pas humaine je la considère plus comme une amie que comme ces autres idiots se disant ma cours et moi leur prince des Serpentards, personnellement ça ne m'intéresse pas, la popularité, c'est pour les idiots.

À demain.

Je n'imaginais pas la vie de Lord Voldemort ainsi, je l'aurais pensé accompagné d'amis qui auraient été ensuite ses Mangemorts. Je restais surpris devant ce constat, il était seul, comme moi, ça je l'avais remarqué à la première page. Lire ce moment de la vie de mon ennemi m'avait en quelque sorte rassuré, je n'étais le seul de qui on attendait quelque chose et Voldemort rêvait, parlait aux serpents et traitaient les humains d'idiots sans que cela ne lui cause de soucis, vraiment, à ce moment, je me reconnaissais à lui.

La fatigue commençait à faire son œuvre sur moi, mes yeux se firent de plus en plus lourds.

Je décidais de rentrer dans la pièce, de fermer la fenêtre puis grâce à ma baguette je fis apparaître des couvertures à même le sol, puis je retirais mes lunettes et m'allongeais. Tant pis pour mes amis, je resterais seul ce soir. Je jetais rapidement un tempus pour avoir l'heure et les chiffres de lumière m'indiquèrent 4 heures.

Je fis disparaître cela et je fermais les yeux, rapidement je trouvais le chemin du sommeil.

Pourtant Harry ne vit pas une ombre apparaître, un sourire se dessiner sur les lèvres de cet homme aux cheveux de jais.

-Alors c'est donc lui.

Celui ci se baissa et caressa la joue du bel endormi qui ne bougea même pas contre la main de ce fantôme du passé. Le sourire disparût de ces belles lèvres rosées.

-J'espère que tu auras une belle lecture, j'ai eu de beaux moments quand j'ai écrit ce journal. J'espère aussi qu'on pourra se comprendre, Harry, le Survivant, mon ennemi, ma Némésis.

Ensuite l'ombre ria puis disparu comme il était apparu, grâce au journal qui gisait au sol, proche de Harry, qui ne se doutait aucunement de ce qui venait de se passer.