Bonjour à toutes et à tous !
Cette fanfiction me trottait dans la tête depuis que j'ai vu la fin de l'arc des Arrancars. Une véritable de torture de voir mes chouchous s'entretuer joyeusement, la fangirl en moi souffrait le martyr je vous le dit ! Alors sûrement pour exorciser tout ça, et aussi parce que je suis une indécrottable romantique, pouf ! Je me suis attelée à cette petite fic' sans prétention qui j'espère saura vous distraire un petit moment.
Titre : Vénération (vous comprendrez pourquoi un peu plus tard)
Couple : Starkk Coyote / OC, parce que le Primera est diablement sexy et attendrissant et aussi parce que j'avais envie de caser Hallibel avec quelqu'un d'autre que lui (j'ouvre les paris, avec qui Hallibel va-t-elle finir ?)
Genre : Romance/Aventure
Rating : M, je persiste et je signe, un petit lemon n'a jamais tué personne, encore que j'ai failli m'étouffer en l'écrivant celui-là ! Néanmoins il va falloir attendre les prochains chapitres pour ça ;)
Disclaimer : ils ne m'appartiennent pas et pourtant s'ils étaient en ma possession, j'en prendrais grand soin. Tite Kubo est vraiment un homme chanceux.
Note : A mes bimbos préférées, pour leur montrer que les "vieux" dans Bleach sont les plus séduisants !
Résumé : Un accident de voiture, l'acceptation de la mort. Et finalement une rencontre qui aboutira à un changement. (Comment ça c'est pas clair du tout ?)
A tous bonne lecture et à la prochaine, je vous prépare une petite fic humouristique mais surtout un grand défi pour moi, je n'en dis pas plus pour le moment.
Lorsqu'elle avait ouvert les yeux, elle s'était étonnée d'être encore entière. Le choc avec le véhicule aurait dû la tuer. Mais non, elle était encore en vie. Elle avait vu comme au ralenti cette voiture noire aux vitres teintées foncer sur elle et pas instant elle n'avait pensé à bouger. Elle s'était contentée de la regarder arriver vite, si vite et la percuter. Alors seulement elle avait fermé les yeux, avant même que la douleur redoutée et attendue ne la traverse. Pourtant maintenant, elle n'avait pas mal. Peut être qu'elle avait perdu connaissance, que la voiture l'avait évitée, que... Son regard se figea. Le décor avait changé. Elle n'était plus dans la rue, pas plus qu'une voiture n'était à côté d'elle. Les grands immeubles avaient disparu et à la place s'étendait une grande prairie dont elle ne parvenait pas à voir le bout.
Allongée dans l'herbe, elle tenta d'aborder la situation le plus calmement possible et surtout de manière rationnelle. Tout était flou et déjà l'image de la voiture s'effaçait. Non, impossible ! Elle devait absolument se rappeler, aligner minimum deux idées cohérentes au risque de sombrer dans l'hystérie la plus totale. Enfin l'idée se fraya un chemin jusqu'à son esprit. Elle était peut être morte après tout. Oui logiquement quand on se fait percuter par une voiture lancée à pleine vitesse, on est blessé dans le meilleur des cas. Ou bien on meurt. Logique. L'idée lui aurait parue insupportable de son vivant. Mais à présent elle le vivait plutôt bien. Son jeu de mot la fit même rire. Cette idée qu'elle était morte, qu'elle n'était plus corps mais âme s'imposait doucement à son esprit, comme une évidence. Doucement, elle écarta une mèche de cheveux de son visage et se redressa. C'était joli comme endroit, très calme et ensoleillé. Plutôt rassurant en un sens. Puisqu'elle n'avait plus l'impression que son coeur allait sortir de sa poitrine, elle se décida à se relever.
Déjà tout s'effaçait, même cette peur panique à l'idée de ne plus se rappeler. La seule chose encore claire dans son esprit était cette voiture qui la percutait. Quelqu'un allait il s'inquiéter pour elle ? C'était finalement la chose qui la préoccupait le plus, loin devant la constatation suivante : elle ne savait pas du tout qui elle était. Encore une fois, tenter de s'expliquer l'étrange phénomène avait le mérite de la calmer. Oh elle avait dû tomber sur la tête, avait perdu la mémoire et avait expiré. Ce qui expliquait certainement son incapacité à réciter sa date de naissance et numéro de sécurité sociale. Ou même son nom.
"Bon. Moi qui pensais que la mort était un néant total et l'annihilation de la conscience, on dirait que je me suis trompée.", déclara-t-elle en faisant les cent pas tout en faisant semblant de s'adresser à un auditoire certainement fasciné par son exposé. "Avant toute chose, la conscience est identité alors il me faut un nom ! Ça aura au moins le mérite de m'occuper un moment avant de sombrer définitivement dans la folie." ajouta-t-elle en marmonnant. "Manquerait plus que je me réveille mariée à un ananas..."
Ses pas la conduisirent à une flaque d'eau et elle eut tout le loisir de s'y mirer. Bon, point positif, elle n'avait pas un bout de cerveau qui coulait le long de sa joue. A vrai dire en se voyant, elle avait peine à croire qu'elle avait eu un accident. Elle se trouvait plutôt jolie, d'un point de vue objectif. Des cheveux bruns en bataille relevés en un chignon approximatif qui semblait ne tenir que par miracle, une frange un peu trop longue, un nez un peu retroussé et de grands yeux dont elle ne parvenait pas à définir la couleur, elle hésitait entre marron et vert, avec une pointe de jaune et décida que c'était la couleur "bizarre". Au moins elle avait une apparence humaine. Inspectant soigneusement chaque partie de son corps, dix doigts, dix orteils, deux bras, deux jambes, elle se réjouit de voir qu'elle était entière. Et remarqua qu'elle était complètement nue. Mais cela ne la perturba pas plus que cela. Elle aurait pourtant juré avoir été habillée quelques instants auparavant... lorsqu'elle était encore vivante. Mais apparemment la mort ne prenait pas en compte ces oripeaux terrestres.
Un nom. Oui il lui en fallait un, mais lequel ? Elle avait la vague intuition que c'était la clé qui ouvrirait les portes de sa mémoire, pourtant ce n'était pas sa motivation première. Et si on lui demandait son nom ? Il fallait bien qu'elle réponde quelque chose ! Si tant est que cet endroit soit habité... La clé de sa mémoire ? Très bien alors elle s'appellerait Key. Ou plutôt Kei. Bien, problème numéro un résolu, maintenant elle devait trouver quelque chose à faire. Un abri pour la nuit ? La nuit tombait-elle dans ce drôle d'endroit où tout semblait figé ? Pas un oiseau qui chantait, pas le moindre souffle de vent. Finalement c'était plutôt inquiétant comme endroit.
"Je veux partir d'ici."
Elle ne l'avait pas énoncé à haute voix, juste pensé fort, si fort que ses paroles avaient résonné en elle longuement, comme répercutées par chaque cellule de son corps. La volonté se faisait écho dans ses muscles, ses os, ses tendons et sa conscience. Et devant elle l'espace se déchira en un trou noir et comme grouillant de vie. Parfaitement effrayant et répugnant. Pourtant elle n'avait pas peur. Pas vraiment puisqu'elle avait souhaité quitter cet endroit. Une porte venait de s'ouvrir et après tout n'était elle pas une "clé" ? Souriant à son jeu de mot, Kei avança, pas après pas. Elle l'ignorait encore mais ce passage dont elle pensait dur comme fer en être l'origine s'appelait un Garganta. Un passage pour un monde autrement plus effrayant que celui qu'elle s'apprêtait à quitter, le Hueco Mundo.
La poussière, la nuit, la lune. Le sable était blanc, fin et ralentissait énormément sa progression mais elle avançait continuellement. Kei s'étonnait de ne pas subir la faim ou encore la soif, du moins pas comme de son vivant. Elle fatiguait un peu évidemment mais avançait toujours, cependant, peut être que vivante elle était déjà résistante, elle ne se souvenait plus de rien. A présent elle s'accrochait à son nouveau nom comme à une bouée de sauvetage et se parlait à haute voix pour occuper ce silence si pesant. Mais bientôt parler l'ennuya. Cet endroit était si triste, si mort qu'elle en vint bientôt à désespérer. Ses pieds butèrent contre un obstacle invisible et elle s'effondra sur le sol. Les grains de sable chatouillaient sa joue et elle ferma un instant les yeux. Pourquoi avancer, pourquoi marcher encore ? Que désirait-elle ? Sa main se posa sur sa bouche pour étouffer un début de sanglot. Cet endroit sans autre lumière que celle de la lune la rendait terriblement triste. Pourquoi n'y avait il personne ici ? Une mèche de cheveux vint chatouiller son nez, la faisant éternuer. Puis elle se releva et marcha à nouveau. Elle ne pouvait que marcher, encore et encore et espérer trouver quelque chose. Ou quelqu'un.
Avancer encore et toujours. Depuis combien de temps la jeune fille mettait un pied devant l'autre, impossible pour elle de s'en souvenir. Elle ne s'accrochait qu'à son nom, celui qu'elle s'était donné, comme s'il était le garant de son esprit. Kei refusait de se laisser abattre, ou bien ne ressentait-elle rien ? Elle s'était posé la question. Ne s'inventait-elle pas des sentiments, ne posait-elle pas sur ce qu'elle pensait ressentir de faux noms ? Elle avait décidé que non, tout était réel. Elle devait avancer, elle ignorait pourquoi, mais le faisait avec hargne. La petite brunette ne savait pas depuis combien de temps elle avançait mais cela lui était égal. Ses pas la conduisirent bientôt jusqu'à une dune du haut de laquelle elle aperçu un palais aussi blanc que l'était le sable qu'elle foulait. Un sourire étira ses lèvres et un rire jaillit de sa bouche, frais, spontané, comme des milliers de gouttes d'eau qui éclataient pour abreuver ce paysage désolé. Elle avait enfin un véritable but, rejoindre ce palais.
Comme il était loin ! Elle avait beau marcher, il semblait toujours aussi loin. Agacée, Kei se laissa tomber sur le sol et entoura ses genoux de ses bras. Etait-ce un mirage ? Pourtant elle n'avait pas connaissance que la lumière de la lune pouvait créer des mirages et il ne faisait pas assez chaud pour cela n'est-ce pas ? A moins qu'elle ne se trompe... Elle se rendit compte plus tard qu'il n'y avait aucun mirage. Simplement que le palais qui se trouvait si loin était absolument gigantesque. Enfin arrivée, elle effleura les murs de pierre, si hauts qu'elle n'en voyait pas le sommet. Mais aucune porte ne s'ouvrait devant elle. En désespoir de cause, elle décida de faire le tour de l'immense bâtisse. A quelques pas de là se trouvait un lac. Les yeux brillants, Kei se dépêcha de le rejoindre. Enfin un espoir, là où il y a de l'eau, il y a de la vie n'est ce pas ? Parvenue aux rives, elle glissa un pied dans l'eau en frissonnant puis s'immergea toute entière, souriant puis riant de se sentir si bien, de se laver de la poussière qui rendait sa peau plutôt pâle grisâtre.
Son chignon délicat s'effondra et une masse de boucles sombres cascada sur ses épaules, se collèrent sur sa peau lavée des souillures du voyage. Lorsqu'elle sortit de l'eau, elle vint s'étendre sur un rocher, démêlant ses cheveux de ses doigts fins avec plus ou moins de difficulté. De ses lèvres rosées s'échappa bientôt un murmure, une mélodie à peine audible qui se fit peu à peu plus sûr, plus fort et pourtant fragile, comme si le moindre bruit aurait pu le briser. C'était comme si une voix lui soufflait les notes et qu'elle se contentait de les répéter. Etait-ce cela se souvenir ? Elle ne savait plus mais elle était plutôt heureuse et étonnée d'être capable de cela. Elle avait oublié comment chanter mais son corps, ou du moins son semblant de corps s'en souvenait. Aucune parole, seulement une mélodie qui caressait les aigus avec timidité mais sans fausse note.
Non loin de là, à sa fenêtre, quelqu'un écoutait et observait.
"Gin.
-J'ai compris."
Kei avait décidé de rester ici. Ce lac lui plaisait. Elle aimait le reflet de la lune sur l'eau et appréciait de se mirer à loisir, de rire en se faisant une moustache avec une mèche de cheveux, de pouvoir nager. D'écouter sa voix rebondir sur la surface tout simplement. Plus le temps passait, minutes, heures ou plus, elle l'ignorait, plus sa voix s'enhardissait. Puis s'éteignit.
"Mais ne t'arrête pas enfin, c'était fort plaisant !"
Muette, Kei observait avec une crainte non dissimulée l'homme qui s'approchait d'elle. Un long frisson remonta le long de sa colonne vertébrale alors qu'elle se rappelait la pudeur et se recroquevillait sur elle même dans l'espoir de dérober au regard de l'intrus son innocente nudité. Elle ne voyait pas réellement ses yeux mais se sentait comme percée par sa vision si froide, ou plutôt, poignardée. L'homme aux cheveux argentés la regardait avec un sourire inquiétant et ses yeux plissés la faisaient trembler. Un serpent, il lui faisait penser à un serpent prêt à frapper à n'importe quel instant. Lorsqu'il tendit la main afin d'écarter une mèche de cheveux de son visage, elle fut surprise quand il effleura sa peau, de découvrir que sa main n'était pas gelée comme elle se l'était imaginée, mais douce et chaude.
"N'as tu pas un peu froid ?"
Elle hocha la tête après un instant d'hésitation et leva vers lui un regard interdit lorsqu'il déposa sur ses épaules son long manteau blanc. Ne tergiversant pas plus longtemps, la brunette déposa sa main fine dans celle aux longs doigts de l'homme qui se referma comme une prison autour de son poignet. Un instant Kei voulu se dégager, mais avant même qu'elle n'esquisse le moindre geste, l'homme l'avait serrée contre lui et un instant plus tard, elle ne savait comment, elle se retrouvait à l'intérieur de ce palais qu'elle avait tant voulu gagner. La jeune fille sursauta lorsqu'elle remarqua qu'un autre homme se trouvait là. Il était indéniablement beau et si ses traits inspirait la confiance, son regard la fit reculer bien qu'elle fut incapable de détacher ses yeux de sa personne. Ses cheveux bruns étaient coiffés en arrière et seule une mèche traversait son beau visage aux traits énergiques et virils. Ses yeux perçants d'un brun chaleureux étaient paradoxalement d'un froid polaire. Vêtu de blanc tout comme l'homme aux cheveux argentés, il dégageait quelque chose qui l'attirait et la révulsait à la fois. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire et il se rapprocha de la jeune fille qui resserra contre elle les pans du manteau, peut être d'un air trop craintif car l'homme laissa échapper un rire amusé.
"Qu'avons-nous là ? Une petite souris toute tremblante... allons n'aie pas peur. Je m'appelle Aizen Sosuke. Et toi petite souris ?"
La jeune fille ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit et elle se contenta de reculer à nouveau d'un pas. Si elle était une petite souris, l'homme face à elle était un chat, non, un tigre ou même un lion ! Elle le savait, il ne ferait qu'une bouchée d'elle si l'envie lui prenait de la croquer. Elle préférait presque la présence de l'homme aux cheveux argentés. Néanmoins elle trouva la force de murmurer un mot, d'une petite voix timide et anxieuse, comme si elle craignait de déplaire à son interlocuteur.
"Kei."
Aizen esquissa un sourire et tendit la main vers le petit visage apeuré pour écarter les mèches de cheveux qui le voilaient légèrement. Il découvrit deux yeux inquiets qui le dévisageaient sans retenue et son sourire s'agrandit.
"Et que fais-tu ici Kei ?
-Je ne sais pas. Je suis morte et un trou noir s'est ouvert. J'ai beaucoup marché et je suis arrivée ici. Je ne me souviens de rien d'autre."
Elle avait répondu d'une voix tremblante, jetant des coups d'oeil craintifs autour d'elle, comme si elle était à la recherche d'une échappatoire que de toute évidence, il n'était pas enclin à lui accorder. Néanmoins il n'avait décelé aucun mensonge dans ses paroles, seulement une profonde sincérité et pas la moindre dissimulation. C'était une âme au reiatsu commun, cependant il ne s'expliquait pas comment un garganta avait pu s'ouvrir devant elle. Lorsqu'il l'interrogea, elle répondit en se recroquevillant sur elle-même qu'elle voulait simplement s'en aller et qu'à ce moment-là le trou noir était apparu.
"Gin. Trouve lui des vêtements. Kei, veux-tu bien rester ici avec nous ? Tu as eu de la chance d'arriver là sans encombre. L'extérieur est dangereux."
Ce n'était qu'une question rhétorique et la petite brunette n'osait pas imaginer quel serait son sort si elle refusait. Effrayée, elle se contenta de hocher la tête et de prendre la main qu'il lui tendait.
"Chante pour moi ma jolie Kei. Ce que tu chantais au bord du lac."
Alors la voix cristalline et fragile de la jeune fille s'éleva, teintée de peur, elle n'en était que plus belle pour le tyran qui passait et repassait ses doigts dans les boucles brunes de sa nouvelle distraction avec une certaine satisfaction.
J'espère que ce premier chapitre vous a plu. Personnellement j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire même s'il y a peu de dialogues, ce qui -c'est vrai- me manque un peu. Je pense qu'on sent la fangirl en moi lorsque je parle d'Aizen et oui j'avoue que ce personnage me rend dingue, d'un côté je le trouve trèèèès séduisant et de l'autre il m'énerve prodigieusement avec son égoïsme. Ce n'est pas aujourd'hui que j'arriverais à le rendre un peu plus "humain" mais c'est en projet, dans une autre fic, dans longtemps quoi x)
J'attends avec impatience vos réactions à ce premier chapitre alors n'hésitez pas à poster une review ! Je vous annonce également que j'ai terminé cette fanfiction depuis peu mais que je ne posterais les autres chapitres que si j'ai au moins une review pour chaque (avouez que c'est bien peu non ? d'autant plus qu'elle n'en comptera pas plus de cinq je pense, et puis motivez moi chers lecteurs, sans vous je ne suis rieeeen !)
