Réconfort

Auteur : junon2/ ennostiel/ Calli Attha
Genre : confort/ romance/ inceste

Rating : T

Paring : Dean et Samuel Winchester

Disclaimer : L'œuvre de base ne m'appartient pas, elle est la propriété de du producteur de la série : McG et écrite par Eric Kripke et Robert Singer. Seule l'histoire ici racontée est de moi.

Résumé : Dean essaie de réconforter son frère mais les choses prennent une tournure inattendue pour lui…

Avertissement : Ceci est un INCESTE ce qui signifie une relation amoureuse consentie, dans ce cas-ci, entre membre d'une même fratrie, et un SLASH donc relation homosexuelle. Donnez votre avis il sera le bienvenue, mais pas la peine d'entrer dans des débats moraux ou autre. L'inceste et le slash vous gênent ? Et bien, retournez à la page précédente et sélectionner une autre histoire.

Je remercie d'avance ceux et celles qui liront et laisseront leur impression.

Note de l'auteur : poly-shoot basée sur mon drabble « Réconfort » et écrit à la demande de Jubei-Kazuki. Pas de lemon, c'est surtout une conversation entre les deux frères. Le rating T juste pour être sure. A situer dans la saison 2 après l'épisode 17 (Les loups-garous).

Petit défis, parce que j'avoue que je n'aurais jamais imaginer un inceste sur eux deux….

Merci à Élise pour la correction

Cette petite histoire est un cadeau à ma chère Jubei-Kazuki pour ton soutient sur ce fandom, tes nombreux review et surtout te faire plaisir avec un genre que tu aimes.

POV Dean et Samuel Winchester

Bonne lecture.

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Première nuit

POV Dean Winchester

Je me réveille légèrement suite à un bruit étouffé. Instinctivement ma main glisse sous mon oreiller et mes doigts se referment sur la garde de mon couteau. Je bloque ma respiration quelques instants, concentré sur les bruits de la pièce. Le silence s'installe et je reprends un peu plus pied dans la réalité, desserrant ma prise sur le couteau. Je suis étendu sur le ventre, dans une chambre de motel que nous avons pris pour la nuit, assez tardivement. Nous sommes en sécurité. Je lâche l'arme que je tiens en main et me retourne sur le dos pour fixer dans la pénombre le plafond gris. Super, pour une fois que je peux dormir une nuit complète, je me réveille à … quelle heure est-il au fait ? Ma main droite se porte vers la petite table de nuit jouxtant à mon lit et se saisit de mon téléphone portable. Un rapide coup d'œil à l'écran… et donc pour une fois que je peux dormir une nuit complète je me réveille à 1 heure 30 du matin ! Oh, maudite vie va ! Je repose l'appareil à sa place initiale et referme les yeux, bien décidé à me rendormir et à profiter à fond de ce temps de repos…

Un gémissement en partie étouffé brise le silence de la chambre…

Je rouvre les yeux, comprenant que ce qui m'a éveillé plus tôt c'était ces petits bruits. Je retiens mon souffle et ne bouge pas d'un millimètre, attendant de savoir s'il y en aura d'autres ou non. Et mon immobilisme est payant, puisque de l'autre lit me parvient des sanglots étouffés. Il ne m'en faut pas plus pour deviner que Sam pleure, encore, la tête enfouie dans son oreiller pour limiter le bruit et me laisser dormir. Je reteins difficilement un soupir de franchir mes lèvres et me tourne lentement et sans bruit sur le côté, tournant le dos à la fenêtre dont les trop fines tentures sont fermées. J'essaie de respirer très calmement pour donner l'impression que je dors, sinon je sais très bien qu'il fera tout pour stopper ses pleurs et faire comme s'il dormait.

Je fronce un peu les yeux pour distinguer mon frère dans la pénombre. Il me faut quelques minutes pour pouvoir le distinguer suffisamment. Il est allongé sur le ventre, au-dessus des couvertures, une main sous l'oreiller et l'autre crispée sur le drap, la tête posée sur le coussin de manière à diminuer les bruits de ses pleurs. Mon cœur se serre un peu de le voir ainsi, j'ai mal pour lui même si je ne peux pas comprendre ce qu'il vit et ressent. Mais c'est mon frère, et l'entendre pleurer comme cela est une souffrance… J'ai l'impression de rater mon rôle de protecteur dans ces cas-là… Oh, il faut reconnaitre que Sammy ne m'aide pas beaucoup, têtu comme un Winchester peut l'être, il fait comme si tout allait bien et évite le sujet de jour, ne se laissant aller que quand il pense que je ne remarquerai rien… c'est-à-dire la nuit quand je suis sensé dormir. Et naïf comme il est, il pense que je n'ai rien vu de sa détresse…

Mais je sais tout, parce que je veille sur lui, même si je n'interviens pas directement. C'est juste que j'ignore quoi dire ou faire pour le soulager, pour l'aider. Ce n'est pas une situation, comparé à lui, que j'ai déjà vécue ni à laquelle je m'étais préparé. Au début, j'ai cru que cela passerait vite, mais après une semaine force m'est de reconnaitre que Sam souffre toujours et que je n'ai rien fait pour l'apaiser. Mais qu'aurais-je pu faire ? Parler avec lui ? Les sentiments ne sont pas mon fort et j'ignore ce que j'aurais pu lui raconter d'ailleurs qui aurait réussi à minimiser sa douleur… Non, tout cela n'est pas mon truc.

Et pourtant, c'est la seconde fois que Sam perd la femme qu'il aime… Quoique je crois que la souffrance fut pire pour Jess' avec qui il avait vécu une relation de quelques années, surtout qu'ils envisageaient tous les deux le mariage. Elle avait l'air d'être quelqu'un de génial et Sam en était réellement amoureux. Il lui a fallu un an pour surmonter sa peine… Au début il dormait peu, pleurait la nuit, faisait des cauchemars et moi je restais impuissant à l'écouter et à prier qu'il trouve un jour le repos. Je savais qu'il se considérait responsable de sa mort, et que cela augmentait sa douleur. Tout ce que j'ai pu faire pour lui, fut de le pousser vers Sarah, par qui il était attiré. Leur relation n'a pas été très loin, même si j'ai essayé de l'encourager, mais cela lui avait fait du bien. Et puis, il y a eu Madison, ils ont tout de suite été attirés l'un par l'autre. Et je me suis dit, en les voyant s'entendre si bien, que Sam avait peut-être une chance de revivre, d'oublier Jess' et sa souffrance. J'aurais vraiment aimé que cela marche entre eux, j'ai vraiment cru qu'on l'avait sauvée de sa malédiction… Mais non, elle est restée un loup-garou… Et elle a demandé à Sammy de la tuer. J'aurais voulu le faire moi-même, épargné cela à mon frère de toute mes forces… Il a tenu à le faire, malgré les larmes qui cascadaient sur ses joues, malgré la souffrance… Et comme à chaque fois, j'ai cédé à Sam tout en me maudissant de ma faiblesse envers lui….

Et maintenant, depuis une semaine, chaque nuit il la pleure, il s'en veut de ne pas l'avoir sauvée… Je pense qu'il aurait pu réellement en tomber amoureux. J'avais vaguement espéré que le peu de temps qu'avait duré leur relation rendrait le tout plus facile et rapide, c'était sans compter sur le fait qu'il avait lui même mis fin à sa vie. Je suis persuadé qu'il pense être maudit et qu'aucune femme en pourra jamais partager son existence sans que lui la mette en danger… Des fois, il pense vraiment de trop !

De nouveaux sanglots étouffés se font entendre et Sam bouge un peu, se recroquevillant sur lui-même.

Bon trop c'est trop…. Je ne vais pas non plus le laisser culpabiliser et pleurer dans son coin indéfiniment.

Lentement je m'assieds sur mon lit et j'attends quelques secondes pour voir s'il a remarqué que j'étais éveillé. Mais pour une fois Sam semble trop plongé dans son mal-être pour faire attention à ce qui se passe autour de lui. Toujours silencieusement je me mets debout et je stoppe net. Que vais-je lui dire ou faire ? Les sentiments ne sont pas mon fort, ni ma spécialités du tout… En fait, je passe ma vie à éviter les discussions portant sur le ressenti et là je vais le consoler ? Super Dean, tu ne réfléchis toujours pas on dirait ! Alors quoi, sous prétexte que je suis incapable de verbaliser mes émotions, je le laisse s'enfoncer dans sa déprime ? Pas une bonne idée du tout… Surtout qu'il est tout ce qui me reste … Et si pour une fois, je ne réfléchissais pas, tout simplement ? Agir par instinct, comme pendant une chasse…

Je m'approche de l'autre lit, incertain et j'observe la forme de mon petit frère. J'ai de plus en plus de mal à supporter sa souffrance, qui me semble devenir palpable au fur et à mesure que le temps passe ; je ne veux plus voir son regard triste et coupable, ni cet air hagard dû à la fatigue et aux larmes. Sans vraiment réfléchir, je me laisse tomber assis à la tête du lit, près de lui. J'ignore toujours quoi faire, mais il est un peu tard pour y penser. Sammy relève lentement la tête, les joues mouillées et les yeux rougis, pour m'observer. Au-dessus de son air de souffrance se plaque un étonnement léger. Il pensait sûment être assez discret pour que je ne remarque rien. Instinctivement, sans réflexion ni un seul mot, je l'attire à moi et le sers contre mon flanc, les bras passés de manière protectrice et réconfortante autour de son corps.

Je crois que mon geste nous a surpris tous les deux sur le coup. Il faut dire que j'évite les contacts physiques au maximum, sauf dans certains cas où on ne peut pas faire autrement. Et là, je l'attire contre moi… Je me suis un peu tendu et j'ai senti Sam réagir de la même manière. Pourtant, au bout de quelques minutes je le sens se détendre contre moi, et même se blottir un peu plus, ce qui me met un peu mal à l'aise. Cependant, je ne peux pas le repousser maintenant et je m'estime heureux que lui n'a pas fait comme si tout allait bien. Je le sens passer un bras hésitant autour de ma taille, avant de venir se coller franchement à moi, quand il remarque que je ne le repousse pas ni ne m'éloigne de lui. J'ai décidé de le réconforter, et s'il faut en passer par une étreinte, je le ferais. Il n'y a pas mort d'homme, c'est juste mon frère contre moi comme quand on était enfant et qu'il avait fait un cauchemar. Tendrement, je passe une de mes mains dans ses cheveux un peu trop longs, dans un mouvement réconfortant et répétitif.

Le silence se prolonge, mais je constate que les pleurs de Sam diminuent et s'espacent. Cependant, il reste contre moi. Il ne semble pas décidé à s'éloigner en fait. Je regarde le mur en face de moi, tout en continuant de passer ma main dans ses cheveux. Sam ne bouge pas non plus. Je me concentre uniquement sur les bruits qu'il émet. De longues minutes passent et je constate que les pleurs ont cessé et que sa respiration redevient normale et régulière. Quelque part, j'ai réussi à le clamer, et peut-être à le consoler un peu, rien qu'en le gardant contre moi. Ma main quitte ses cheveux et j'essaie de me lever tout en me libérant de son étreinte, pas trop vite cependant pour ne pas lui donner l'impression de mal-être ni celle que je le fuie.

Mais à ma grande surprise, Sam resserre son emprise sur ma taille, m'empêchant de me relever. Surpris par son geste et par la force qu'il y a mise, je retombe sur le matelas à ma place. Sammy lui se rapproche encore de moi et affermit un peu plus son étreinte, m'empêchant maintenant de me relever. Bien, voilà autre chose… Il ne dort quand même pas ? Non, dans ce cas-là il aurait moins de force physique. Je me mordille la lèvre inférieure, un peu plus mal à l'aise à chaque minute qui passe. Mais je veux bien comprendre, du moins essayer parce que, moi, à sa place je me serais enfermé dans la salle de bain ou j'aurais roulé sans arrêt un très long moment pour me vider la tête, qu'il a besoin de chaleur humaine, d'une présence près de lui. J'abdique donc pour encore un petit moment, au moins jusqu'à ce qu'il commence à somnoler. Ensuite je me détacherais de lui doucement et je retournerais dans mon lit pour finir ma nuit.

« Merci… » Murmure Sam d'une à voix basse comme si il avait peur de briser le silence nous entourant.

« De rien, Sammy… vraiment de rien. » Je réponds en baissant un peu les yeux sur lui, toujours collé à moi.

« Non Dean, je sais que tu déteste ce genre de truc… » Me rétorque-t-il, toujours sans bouger.

« Ce que je déteste vraiment, tu sais, c'est te voir mal … et ne pouvoir rien faire. » J'avoue, en reportant mon regard sur le mur blanc en face de moi.

« Ouais… Je sais… Toujours là pour veiller sur moi, n'est-ce pas ? » Dit-il après quelques instants de silence.

« C'est mon rôle… » Je lâche, ne trouvant rien d'autre à répondre. Et puis c'est la vérité, c'est mon rôle de le protéger depuis ce jour où Père me l'a mis dans les bras en me disant de l'emmener dehors…

« Vraiment ?!? » M'interroge-t-il en se détachant un peu de moi. Il se couche sur le côté de manière à mieux me voir mais laisse son bras autour de ma taille, prévenant ainsi le moment où je vais m'éloigner. Je me demande à quoi il joue là ? Il ne peut pas simplement me laisser rejoindre mon lit et continuer cette conversation avec une distance entre nous ? Je me sentirais quand même mieux sans contact physique. Je ne réponds pas à sa question, de toute manière il le sait très bien que oui c'est mon rôle.

« Dis-moi Dean, tu le fais uniquement pour cela ? » Me demande-t-il après quelques instants. Je tourne la tête vers lui et le regarde droit dans les yeux, les sourcils froncés. C'est quoi cette question ?

« Non, je le fais aussi parce que je suis l'ainé et que tu es mon frère… Et je peux savoir où tu veux en venir avec tes questions ? » Je finis par lui dire, ma patience étant limée par la fatigue et la proximité de son corps. Et puis je ne vois pas l'utilité de cette discussion, de toute manière, à part peut-être le rassurer sur ma présence à ses côtés. Le silence seul me répond, aucun de nous ne brisant le contact visuel ou physique.

« Je les ai tuées…. » Murmure-t-il enfin en baisant les yeux, mettant fin à notre échange muet.

« Sammy, tu sais très bien que tu n'es pas responsable…. » Je l'interromps, peu enclin à le laisser s'auto-accuser.

« Je les ai tuées, et tu sais que j'ai raison. » Insiste-t-il « et peut-être qu'un jour, c'est toi qui mourra à cause de moi… »

Ok, voilà donc où il voulait en venir … Ce qu'il ne faut pas entendre quand même !

« Non, ça m'étonnerait franchement que je meurs à cause de toi… Si ma mémoire est bonne, corrige-moi si je me trompe, tu m'as sauvé la dernière fois, pas tué. » Je déclare d'une voix sure de moi, espérant ainsi calmer ses doutes. Sam réfléchit quelques instants.

« Tu as raison, tu es le seul à qui je ne peux pas faire de mal… C'est même plutôt le contraire, je peux te protéger grâce à mon « pouvoir » … Il y a surement une raison, non ? » Acquiesce-t-il en resserrant un peu plus son étreinte autour de ma taille et se collant à nouveau contre moi. Involontairement je sens mes muscles se contracter un peu. J'expire lentement pour me détendre, ce n'est que Sammy après tout et il veut juste se rassurer.

« Oui, Sam, nous sommes de la même famille… » Je réponds toujours sans le regarder.

« Tu crois que c'est la seule raison, la seule qui fait que je ne peux pas te faire de mal même involontairement ? » insiste-t-il. Ok, on va où avec cette conversation-là ? Je n'aime pas trop le tournant qu'elle prend et j'ignore où il veut en venir.

« Sammy, je ne vois pas d'autre raison… Et je pense qu'on devrait dormir tous les deux un peu… Tu es mort de fatigue, et j'aimerais être en forme pour conduire demain. » Je déclare, décidé à mettre un terme à la discussion. Je tente à nouveau de me relever, mais il me tient encore trop fortement. Je m'apprête à lui demander de me lâcher, quand il reprend la parole.

« Reste, s'il-te-plait »

Je m'immobilise instantanément, surpris par se demande inattendue. Euh, on n'a pas passé l'âge de partager un lit ? Il va mal à ce point-là. Je commets alors mon erreur habituelle, celle de regarder Sam droit dans les yeux. Et il m'offre son regard de chiot auquel je ne peux résister… en général. Je soupire légèrement.

« Sam, écoute… » Je commence.

« S'il te plait, reste… Je me sens mieux si tu es près de moi….. Juste cette nuit, Dean. Je te demande juste de dormir à mes côtés, j'en ai vraiment besoin… » Plaide-t-il d'une voix où perce la douleur et la panique. Je soutiens son regard encore un peu.

« Ok Sammy, si ça t'aide à te reposer un minimum… » J'abdique finalement.

Sam m'offre un petit sourire, avant de me lâcher et de reculer pour me laisser un peu plus de place. J'hésite encore et puis finalement, je m'allonge sur le lit. Sam attrape les couvertures et les place sur nous. Je ferme lentement les yeux, que ne ferait-on pas pour son petit frère, hein ? J'essaye de me détendre au maximum. Sam attend quelques minutes avant de venir de nouveau se blottir contre moi, un bras autour de ma taille. Je me tends un peu, mais ne fais aucune remarque. Il a toujours été plus tactile que moi de toute manière. Voyant que je ne le repousse pas, il se rapproche encore un peu et dépose son front contre mon épaule. Je maintiens mes yeux fermés et fais le vide dans ma tête, en désirant rien d'autre que dormir… j'en ai vraiment besoin…

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Fin du chapitre 1

Ok à la base ça devait être un OS mais c'est parti pour être plus long… Et oui c'est un inceste (enfin wincest pour reprendre le terme) je le jure… c'est juste qu'on en dirait pas au départ, enfin d'après moi…

Bon j'ai déjà écrit de l'inceste, mais ici ça reste un défi et le désir de faire plaisir à une amie. Soyez indulgents avec moi…

Merci d'avoir lu en tout cas. Et on se retrouve au chapitre 2…