Le charme des serpents
Rating : PG à cause du passé des chimères.
Disclaimer : Fullmetal Alchemist appartient à Arakawa Hiromu et au studio Bones en ce qui concerne l'anime (qui, contrairement à beaucoup d'autres, mérite d'être mentionné).
Notes :
J'ai écrit deux versions de ce drabble. La première fait une centaine de mots, la seconde trois cent.
Je poste les deux en un chapitre parce que vraiment, ça ne ressemblerait à rien de les mettre chacune sur une page différente.
Première version
En tant que seule femme de leur groupe, Martel a toujours été précieuse à leurs yeux.
Aucun d'entre eux n'osait lui faire d'avances avant, quand ils avaient encore le temps de penser à autre chose que la survie.
Maintenant, c'est trop tard, pour ça comme pour tout le reste. Ils ne sont plus assez humains pour oser s'attacher de cette manière, mais ils le sont encore trop pour chercher du réconfort dans la chaleur de leurs corps.
Le regard de Dorchet glisse parfois le long de son corps trop souple, et malgré les regrets, savoir qu'elle au moins reste aussi agréable à regarder est un soulagement.
Deuxième version
En tant que seule femme de leur groupe, Martel a toujours été précieuse à leurs yeux. Plus encore maintenant que leur nombre a cruellement diminué. D'autres l'auraient trouvée trop musclée, trop sèche et aggressive, mais les marques laissées par son entraînement militaire ne font qu'ajouter au charme qu'elle peut exercer sur ses collègues.
Aucun d'entre eux n'osait lui faire d'avances avant, quand ils avaient encore le temps de penser à autre chose que la survie. La plupart d'entre eux ne l'aimaient pas vraiment, et Martel n'était pas le genre de femme à qui on aurait fait des propositions salaces. Dorchet était le plus proche d'elle parmi leur groupe, puisqu'ils étaient les seuls à utiliser des armes blanches, en plus de l'équipement règlementaire. La proximité physique impliquée par leurs entraînements quotidiens a causé quelques situations embarrassantes, mais elle n'a jamais paru s'en formaliser.
Parfois, il se demande s'il n'aurait pas dû tenter sa chance dans l'un de ces moments. Maintenant c'est trop tard, pour ça comme pour tout le reste. Il ne demandera pas : il ne supporterait pas l'incertitude. Il ne pourrait pas affirmer qu'il est certain de l'aimer comme un homme aime une femme, et Martel ne mérite pas une monstruosité pareille. Et au delà de ses problèmes de réthorique, Dorchet ne sait que trop bien à quel point il ressemble à un canidé. Pas tant dans le physique - le calvaire de Bydo lui a été épargné - mais dans son comportement. Son instinct trop sûr, son odorat et son besoin de l'utiliser, ses goûts, la façon dont il perçoit la hierarchie au sein de leur groupe...
Quand son regard glisse le long de ce corps trop souple qu'elle étire selon des angles improbables, quand la tentation devient douloureusement palpable, malgré les regrets, penser que son charme à elle n'a jamais été entamé par sa transformation est un soulagement.
