Voilà ma première fic sur Harry Potter. J'espère qu'elle plaira. Je suis globalement la trame de l'histoire, en mélangeant le sixième et le septième tome.

Les persos ne m'appartiennent pas, sauf la Faucheuse et un Mangemort. Bonne lecture !

Banlieue de Londres, campagne.

« Que de vieilleries ! C'est fou ce que l'on peut amasser d'objets.» fit une voix masculine.

Elle appartenait à un sorcier du nom de Davis Sawyer, d'une trentaine d'années tout au plus. L'homme se trouvait dans le grenier d'une grande maison, en train de remuer le contenu de vieilles malles, de placards poussiéreux. Malgré le récent retour du plus puissant mage noir de tous les temps, Voldemort de son petit nom, l'argent ne tombait pas du ciel. Ainsi, ce sorcier avait décidé de vendre certains artefacts magiques afin de s'assurer une petite rentrée de Gallions, la monnaie des sorciers.

Sa famille, une lignée de sorciers au sang pur possédait des objets devenus rares et par conséquent de valeur. Davis triait, mettant à gauche ce qu'il allait vendre et à droite ce qu'il conserverait. Nul doute qu'il trouverait sur le Chemin de Traverse un commerçant qui les lui rachèterait un bon prix. Cette fameuse allée où l'on accédait depuis un pub contenait diverses boutiques toutes tenues par des sorciers ou sorcières, vendant les objets du quotidien, ou dans certains cas des artefacts frisant l'illégalité.

Davis termina de fouiller dans une malle, et passa à une autre. Des vêtements, sans intérêt, et … ah, un grimoire. Le sorcier le prit. Epais, grand et avec des couvertures en cuir, il avait été écrit par un mage et paraissait très ancien. Davis l'ouvrit. Il remarqua une date en haut de la première page.

« Ce grimoire date du treizième siècle ! Incroyable. Voyons un peu s'il contient des formules intéressantes.» dit-il.

Les pages étaient ornées d'enluminures, avec la première du début du livre écrite en gros et ornée de motifs. Evidemment, les textes étaient écrits en latin. Davis pesta : il ne connaissait pas cette langue. Il tourna les pages : certaines gravures représentaient des cercles, d'autres certaines effets de potions.

« Ca m'a l'air intéressant … il faudrait que je puisse traduire ce grimoire. Voyons : traducto !» dit-il en pointant sa baguette magique sur le grimoire.

Le texte sur la page où il s'était arrêté changea, et le latin céda la place à la langue de Shakespeare. Davis sourit : voilà qui était mieux. Et du coup, la trouvaille prit un autre aspect, bien plus intéressant. Le grimoire contenait de puissants sortilèges. Il écarquilla les yeux en lisant les titres : arrêter le temps, créer des marionnettes vivantes, ensorceler une personne de manière irréversible etc. Ce grimoire paraissait regorger de formules défiant l'imagination.

« Impressionnant ! Comment ce grimoire a-t-il pu tomber dans l'oubli ? Avec de telles formules, on peut devenir le sorcier le plus fort qui soit.» continua Davis.

Le sorcier arriva à un rituel qui éveilla tout particulièrement son attention. Son titre : Mortem Incarcerem, ou … comment enfermer la Mort. Il parcourut le texte explicatif du rituel.

« C'est … voilà quelque chose qui plairait très certainement à mon maître. » sourit-il.

Ses yeux noirs se portèrent sur un tatouage qu'il portait sur un avant-bras : une tête de mort avec un serpent lui sortant de la bouche. Le signe des Mangemorts, des sorciers partisans de Voldemort. Tous de sang-pur, ils prônaient la domination des sorciers sur les moldus, les gens sans pouvoirs, les gens ordinaires. Les Mangemorts avaient la fâcheuse tendance de se croire supérieurs au commun des mortels, parce qu'il n'y avait que des sorciers dans leur famille. Adeptes de la magie noire, les Mangemorts inspiraient la crainte aux autres sorciers. Bien souvent leur magie n'était utilisée que pour nuire, et répandre la souffrance.

Depuis que Lord Voldemort, prétendu disparu depuis plus d'une décennie était de retour dans le pays, la situation dans le monde des sorciers était très tendue. Tous se souvenaient de la peur connue lors du règne de Lord Voldemort, des meurtres commis, du chagrin et du désespoir. Et aujourd'hui, tout recommençait.

« Enfermer la Mort … le Seigneur des Ténèbres me récompensera comme jamais si je lui rends ce service.» reprit Davis.

Le rêve de Lord Voldemort était effectivement de devenir immortel. Jusque là il y avait plutôt bien réussi. Alors que tout le monde le croyait mort, il avait en fait survécu à l'état de fantôme, mais un fantôme très faible. De nombreuses fois il avait tenté de revenir au pouvoir, mais un jeune sorcier du nom de Harry Potter, celui-là même qui selon la légende l'avait vaincu alors qu'il n'avait qu'un an, lui avait mis des bâtons dans les roues.

Cependant, alors qu'il était en quatrième année à Poudlard, l'école des sorciers, Lord Voldemort avait enfin pu retrouver un corps. Grâce à l'infiltration d'un Mangemort qui avait piégé Harry, le mage noir avait pu prélever le sang du garçon et accomplir son rituel de renaissance.

Le grimoire en main, Davis quitta son grenier. La vente attendrait. Le Mangemort était impatient d'essayer le rituel d'enfermement de la Mort. Et également de recevoir les honneurs de son maître. Il se rendit dans son salon. Suivant les indications du grimoire, le sorcier commença à réunir les ingrédients.

« Six bougies noires, à disposer aux pointes du pentacle que vous aurez dessiné à la craie dorée. Y inscrire les runes à la craie rouge. Prendre ensuite quatre corbeaux et les diviser par le milieu.» lisait-il.

Il dessina le pentacles, y ajouta les runes, les moitiés de corbeaux, plus trois rats. Enfin, les six bougies furent allumées. Davis disposa l'objet dans lequel il souhait enfermer la Faucheuse : un miroir rectangulaire. Tout était fin prêt pour commencer le rituel. Le sorcier commença donc à réciter l'incantation. Les runes sur le sol s'éclairèrent. Ensuite, depuis chaque pointe une lueur rouge partit, pour illuminer le cercle. Des rayons jaillirent ensuite, éclairant toute la pièce.

Juste à ce moment-là, la porte d'entrée de la maison s'ouvrit.

« M. Sawyer ? C'est votre voisine !» clama une voix.

Occupé par son rituel, le sorcier ne l'entendit pas. D'ailleurs, l'homme était connu pour n'avoir aucun contact avec ses voisins. Seule Mrs Mc Farman osait s'aventurer dans sa propriété. Cela entraînait souvent la colère du sorcier, mais curieusement ce dernier ne l'avait jamais attaquée. La veuve marcha dans le hall d'entrée, en continuant d'appeler son voisin.

« La voilà ! » fit Sawyer.

Dans le salon venait d'apparaître une forme spectrale, entièrement noire et tenant une faux argentée. La Mort à n'en pas douter. Le sorcier renouvela sa formule. La lumière devint alors aveuglante, et Davis dut détourner la tête. Sa voisine remarqua soudain les éclats rouges en dessous de la porte du salon. Pensant qu'il était là, et intriguée par ce qu'elle voyait Mrs Mac Farman s'y dirigea. Soudain, une espèce de chose noire encapuchonnée lui fonça dessus.

La veuve sentit un froid intense l'envahir, puis elle tomba en arrière.

Au salon, la lumière disparut. Seul le miroir posé au centre luit encore un instant, avant de redevenir normal. Sawyer dardait ses yeux sombres dessus. Le rituel était accompli.

« Ca y est … j'ai enfermé la Mort. »

Il se leva et approcha précautionneusement du miroir. Dedans, une sorte de reflet ondulant. Davis le ramassa. Il observa le phénomène un instant, puis éclata de rire, ravi de sa victoire. Le Seigneur des Ténèbres saurait le récompenser dignement pour son acte. De l'autre côté de la porte, la voisine ouvrit les yeux, et se redressa. Puis elle baissa les yeux.

« C'est pas vrai ! » fit-elle avec une voix étrange.

Elle se releva, et sortit de la maison en titubant. Sawyer pendant ce temps, décida d'aller rencontrer son maître sur-le-champ. Il enveloppa le miroir, puis alluma un feu dans sa cheminée. Prenant ensuite une poudre dans un sac au-dessus, il la lança dans les flammes. Celles-ci prirent une teinte émeraude. Le sorcier entra alors dans sa cheminée.

« Chez le maître ! » s'exclama-t-il.

Le feu l'enveloppa, et il disparut dans un tourbillon. Quelques instants après, il atterrit dans une pièce sombre. Deux autres Mangemorts s'y trouvaient. Ils regardèrent leur camarade sortir en portant un paquet.

« Je demande audience au maître. C'est important.» annonça Davis.

Un Mangemort acquiesça, et sortit de l'endroit. Il se rendit dans une autre salle, éclairée cette fois. Au bout, un fauteuil dans lequel se tenait un homme au crâne dégarni, et à la peau très pâle. A côté sur un tapis, un énorme serpent lové qui leva la tête à son approche. Le Mangemort s'agenouilla.

« Maître, Sawyer demande à vous voir. Il dit que c'est important. »

« Qu'il entre. » fit une voix glacée.

Le serviteur se releva, et alla chercher Sawyer. Ce denier entra à son tour dans la pièce, et comme son camarade posa un genou à terre.

« Maître, j'ai ici un cadeau pour vous. » annonça le sorcier.

« Un cadeau ? » s'étonna Lord Voldemort.

Il se leva et fit face à son serviteur. Grand, le mage noir affichait un visage reptilien. Ses yeux étaient rouges et ornés d'une pupille fendue. Ses narines également, évoquaient celles d'un serpent : deux simples fentes. Sa peau était translucide, si bien qu'on avait l'impression de parler à un cadavre. Il se leva, et approcha de son serviteur. Il remarqua le miroir emballé près de lui.

« Et quel genre de cadeau as-tu à m'offrir, Sawyer ? » questionna le mage.

« Maître, j'ai retrouvé un grimoire contenant une formule pour enfermer la mort. »

Voldemort afficha un air surpris. Voilà en effet une nouvelle capable de l'intéresser hautement. L'immortalité était le but suprême de ce mage noir. A ce titre, il avait tenté quelques expériences qui avaient jusque là porté leurs fruits. Lorsque Lord Voldemort avait tenté de tuer Harry Potter quand il n'avait que un an, son sort s'était retourné contre lui. Le sorcier avait alors perdu son corps, mais pas la vie.

Ce n'est que bien des années plus tard, quand Harry eut quatorze ans que Voldemort put retrouver un corps. Ceci grâce à l'infiltration d'un de ses Mangemort à Poudlard, l'école des sorciers, et du piège tendu à Harry. Le mage noir avait alors accompli un rituel pour retrouver forme humaine.

« Comment t'y es-tu donc pris ? L'as-tu scellée ? » questionna Voldemort.

« Oui maître, dans ce miroir. Regardez. » reprit Davis.

Il sortit le grimoire, l'ouvrit à la page de l'incantation et le tendit à son maître. Le mage noir le prit et parcourut le texte des yeux. Davis lui expliqua qu'il l'avait fait chez lui, et récita la formule.

« Ce n'est pas ça, tu t'es trompé ! » fit soudain Voldemort.

Sawyer venait en effet de prononcer un mot de la formule de travers. Refermant le livre, Voldemort se pencha vers le miroir dont il arracha la couverture. Le reflet dedans continuait d'onduler. Mais soudain, une forme se dessina. Celle d'une faux. Et rien d'autre.

« Elle n'est pas là-dedans ! La Mort n'a pas été enfermée, imbécile.» siffla Voldemort.

Davis pâlit. Il avait donc mal exécuté le rituel ? C'était catastrophique.

« Mais pourtant je l'ai vu ! Le spectre de la Mort.» dit-il.

Quelque part, ça avait donc fonctionné. Voldemort darda ses yeux rouges sur son serviteur, cherchant ce qui avait cloché.

« Alors, elle s'est certainement incarné dans autre chose. Tu as juste emprisonné son outil. La Mort est sur terre, parmi les vivants … à cause de toi. »

Sawyer se mit à trembler. Lui qui avait rêvé de tous les honneurs, il risquait à présent de subir un châtiment exemplaire. Comment avait-il pu se tromper ? Ce n'était pourtant pas difficile de lire une formule.

« Je te conseille vivement de la retrouver Sawyer, autrement … tu aura affaire à moi. » avertit le sorcier.

« B-bien m-maître.»

Davis se releva, salua et sortit. Il rentra aussitôt chez lui. Se mesurer à la Mort ou à Voldemort, vous parlez d'un choix. Il ne voulait pas mourir. Où diable la Mort avait-elle bien pu passer ? S'était-elle incarnée dans un autre objet ? Davis décida d'utiliser son grimoire pour le savoir. Il devait y avoir un sort pour ça.

Le Mangemort feuilleta les pages, revenant au rituel et cherchant une explication.

N'en trouvant pas, il continua à chercher. Quelques minutes plus tard, il trouva un sort permettant de détecter tout ce que l'on voulait. Davis retrouva un peu d'espoir. Sortant sa baguette, il prononça la formule. Il lui fallait ensuite pointer sa baguette à la manière d'un détecteur de métal. Si ce qu'il cherchait se trouvait là, son instrument le lui signalerait par une lueur violette. Le Mangemort fit le tour de son salon, puis de sa maison de la cave au grenier.

« Rien. Ca veut dire qu'elle n'est pas dans un objet. Donc … qu'elle s'est incarnée dans quelque chose de vivant.» déduisit-il.

Ce qui n'était pas pour arranger ses affaires. La Mort pouvait être n'importe où …