Bonjour/Bonsoir à tous ! Comment allez-vous ?

Juste une petite mise au point par rapport à cette…fanfiction ? Je ne sais pas vraiment ce que c'est, en fait. Juste trois courtes histoires sur trois personnages différents, le tout étant lié d'une manière ou d'une autre.

Déjà, je tiens à préciser que ces textes sont à l'origine le fruit d'un travail pour mon projet d'arts plastiques. Ayant choisi le thème « Vision d'avenir », mon travail est axé sur un futur proche (2025) dans lequel j'ai imaginé un monde bouleversé, en continuité avec notre société actuelle. Donc, les idées principales étaient : un monde qui tourne autour de l'argent et dans lequel les métiers liés à l'économie priment, une avancée toujours plus grandissante dans le domaine des sciences et de la technologie, et les professions et matériaux liées à la littérature vus à la baisse – voire amenés à l'extinction. Assez négatif, un peu réaliste, mais peut-être un peu exagéré quand même. Je n'en sais trop rien.

Bref, en tout cas, c'est de là que me sont venues les idées, et ça explique aussi pourquoi les textes sont courts. Après, j'ai juste adapté aux personnages sorciers parce que je trouvais que leurs personnalités/physiques correspondaient plutôt bien. Les personnages sont repris, mais pas l'univers cependant.

Brefons encore; c'est la première fois que j'écris sur le fandom d'Harry Potter, et j'espère de tout cœur que ça tient la route. Je croise les doigts.

Bonne lecture ! ~


2025.

Astoria Greengrass.

Une trentenaire carriériste qui se dévoue entièrement à son emploi dans le commerce international.

Vêtue de son tailleur noir habituel, sa longue chevelure brune ramenée en un chignon strict, son smartphone collé à l'oreille et son sac à main à l'épaule, le menton levé, la mine sérieuse, elle marche d'un pas pressé, long et assuré malgré ses talons aiguilles de mise.

D'un regard extérieur, on pourrait la croire jeune, dynamique, diplômée d'une grande école, célibataire endurcie, indépendante ; ou juste brillante.

Et elle est un peu tout ça. Sauf une chose. Elle a déjà divorcé deux fois dans ce monde où on s'unie et se sépare dans un même souffle ; d'abord une déception cuisante avec le richissime mais trop intelligent Drago Malefoy, puis une lueur d'espoir avec le sauvage et rebelle Blaise Zabini qu'il s'est empressé de souffler sitôt qu'il l'a découverte enceinte, la laissant divorcée et mère à temps plein. Cette vie bien trop rangée ne lui avait pas sied. A la charge d'un petit garçon âgé de six ans depuis la matin-même, elle a parfois du mal à concilier vie professionnelle et vie privée.

Tandis qu'elle se trouve au téléphone avec un investisseur chinois sur le chemin de l'entreprise qu'elle dirige, elle vient tout juste de déposer son fils chez la baby-sitter. « Il y sera bien » pense-t-elle. « De toute façon, il est trop petit. Il ne comprend pas. Il s'amusera avec l'insouciance des enfants de son âge, comme d'habitude. » En réalité, il n'a pas décroché un mot depuis son arrivée. Assis sur le canapé, les genoux ramenés contre sa poitrine, il pleure encore et encore l'absence de sa maman. Inconsolable devant une nounou paniquée, il comprend qu'elle l'a laissé seul en ce jour si spécial.

Mais le travail, ça n'attend pas. Si le vieux chinois veut discuter chiffres, elle lui pondra tous les graphiques qu'il voudra. L'épanouissement professionnel, le succès, l'argent; c'est tout ce qui compte pour elle. C'est la clef d'une vie confortable pour son fils et pour elle-même. Elle en est convaincue. Tant pis si ses six ans l'empêchent de comprendre cela. Plus tard, il la remerciera de lui avoir offert une si belle vie.

Accélérant le pas tout en se concentrant sur son mandarin, elle longe la Tamise, bouscule quelques personnes, piétine à un passage clouté, traverse la rue, se fait bousculer à plusieurs reprises, emprunte une artère bondée en direction du Canary Wharf, son lieu de travail.

Chemin faisant, elle passe devant une petite échoppe un peu vieillotte – compétemment invisible et inexistante à son profil intransigeant. Pourtant, une violente bourrasque de vent vient fouetter son visage et, d'un mouvement naturel, sa tête pivote pour se protéger des forces de la nature. Alors, elle est bien obligée de rouvrir les yeux et de faire face à la boutique – une sorte de librairie. Si une moue méprisante vient assombrir son visage tandis qu'elle poursuit sa conversation téléphonique, c'était avant qu'elle ne se rende compte que ses pas se sont arrêtés, et ses yeux par la même occasion. Ils restent accrochés à un détail, comme happés par quelque force obscure qui empêche la jeune femme de reprendre sa route.

D'un bleu pâle aux lettres joliment dorées incrustées dans le cuir de la couverture, un petit livre de conte se démarque de tous les autres ouvrages exposés. « Les contes de Beedle le Barde », déchiffre Astoria tandis que ses jambes s'avancent prudemment l'une après l'autre vers l'étrange magasin.

Contrastant avec la devanture délabrée de la boutique, une jeune femme pour le moins extravagante nettoie consciencieusement la vitrine d'exposition à l'aide d'un vieux chiffon et d'un peu de produit ménager à l'odeur irritante.

S'excusant mille fois à son interlocuteur téléphonique, la femme d'affaires le met en attente avant de se tourner vers la vendeuse.

« Je peux vous aider ? » demande aussitôt cette dernière, un grand sourire aux lèvres.

« Pouvez-vous mettre ce livre de côté ? Je viendrais le chercher ce soir » répond Astoria.

Le ton impérieux qu'elle utilise et l'assurance qui s'en dégage ne laisse place à aucun refus. Sans attendre de réponse, elle tourne les talons et reprend sa route en même temps que son appel.

Repoussant la comptabilité et les chiffres de la bourse dans un coin de sa tête, c'est une toute autre machination qui se dessine à présent dans son esprit. Mettons qu'elle écourte sa pause déjeuner et expédie sa réunion de seize heures vite fait bien fait, elle aura le temps de chercher le livre, commander le dîner chez un traiteur – avec un gros gâteau au chocolat pour le dessert – et récupérer son fils dans la foulée.

Et alors, ils pourront passer une bonne soirée comme ça n'était pas arrivé depuis longtemps. Son fils pourra fêter son anniversaire, et elle pourra se reposer un peu auprès de son petit bonhomme. Juste eux deux, sans élément perturbateur.

Astoria s'engouffre dans la bouche de métro, direction l'île aux chiens*. Et pour une fois depuis bien longtemps, elle n'a qu'une seule hâte ; s'échapper de la meute.

Suivant le pas volontaire de son exigeante cliente du regard, un doux sourire fleurit sur les lèvres de la jeune libraire. Faisant volte-face afin de répondre à la demande formulée plus tôt, elle pénètre dans L'améthyste renaissant de ses cendres, la porte se refermant derrière elle comme pour l'avaler toute entière.


*L'île aux chiens : nom donné au lieu où se trouve le quartier d'affaires du Canary Wharf.


Voilà, voilà~

Je ne sais pas trop ce que vous en avez pensé, mais j'espère que ça n'était pas trop mauvais. Ça n'a sans doute l'air de rien comme ça, mais c'est lié aux deux autres textes qui vont arriver prochainement ^^ Si votre curiosité est un tant soit peu piquée, je vous demande juste un petit peu de patience.

Et pourquoi ne pas me laisser votre avis pendant ce temps ? ;-)

Bref, à la prochaine !