Qui aurait pu croire ce que je voyais ? Ce que j'avais faits? Je croyais juste que c'était une personne, qu'elle se noyait. Et j'ai plongé, je me suis dit au début que c'était un simple réflexe, puis je me suis dit que j'étais inconsciente, ou tout simplement folle. L'eau en rage m'a haï sa chaleur glaciale tétanisant tous mes muscles. Mes poumons ne voulaient plus obéir et j'avais beau me répéter intérieurement qu'il fallait que je me calme je n'en était pas capable.

Une première vague sombre vient s'abattre sur moi. C'était un mur froid et opaque m'entraînant dans un autre monde, un monde tellement plus calme, une nuit magnifique.
Engloutie et entouré par une nouvelle atmosphère je contemplait les nuages de ce ciel et cette faible lumière dansante. Comme ceci peut être apaisant, ce monde d'apparence sauvage et de nature si cruelle.

Je me demande encore comment j'aivait pu voir quelqu'un si loin au large dans un océan noir et déchaîner avec pour seule lumière la lune. Je ne saurais peut-être jamais pourquoi je l'apprécie temps lui qui m'effraies plus que tout. J'ai expiré calmement et regardaient les bulles d'air s'élever et déformer se monde si tendre. Le courant m'a bercé menaçant, pourtant je l'ai dompté glissant au travers. J'ai sorti ma tête de l'eau, ouvert mes yeux, la nouvelle vague arrivée plus violente. Je l'ai traversé et j'ai nagé sous la surface. Je savais ou j'allais. Cette impression étrange d'çetre chez moi dans ce monde qui voulait m'avait quasiment tué a plusieurs reprise.

J'avançais les yeux ouvert sachant exactement ou je me situé dans cette noirceur absolue, faisant corps avec elle et laissant mes sens les plus primaires me guider. L'eau avait ce goût ferreux alors que je me rapprochais de la sombre silhouette immobile. Je n'avait donc pas rêvé.

Sa peau était épaisse et lisse quand on le touchait, il m'a laissé de la poussière d'écailles bleutées sur les doigts quand je l'ai effleuré. Si son corps était un mystère, ses expressions étaient elles humaines. Je pouvait deviner facilement qu'il souffrait mais il restait magnifique dans sa grimace.

Pourtant quand il ouvrait la bouche on pouvait voir ses dents saillantes et pointues. Une multitude d'aiguilles dignes d'un grand prédateur, son torse était élancé et de longues entailles suivaient ses cotes rentrant en lui, je fus effrayaient par ces blessures. Elles étaient profondes et je pouvais glissait ma main à l'intérieur de son corps sentir le peut de vie qui lui restait.
Il me saisit fortement s'appuyant sur moi came à une bouée me faisant en partie couler. Ses mains étaient palmées avec de longs ongles comme des griffes. Il m'a regardé avec cette expression que je ne saurais décrire, j'avais peur et je me noyais dans ses yeux noir encore plus profonds que ces eaux. J'avais l'impression qu'il avait peur de moi et en même temps il avait besoin d'aide, mais il était trop fier pour demander.

Il me dominait de tout son corps et me plaquer contre lui, j'étais réellement sa bouée. Il se hissait hors de l'eau en s'appuyant sur moi alors qu'il appartenait plus à ce monde que moi. Sa main vient se glisser sur mon cou et il me sera avec force m'étouffant de plus en plus. Sa queue de poisson s'appuyer sur mes jambes et je ne pouvais empêcher mes mains de toucher son corps afin de le voir malgré le sel qui me faisait pleurer, il est incroyable et je n'ai que faire de mourir. J'étais fasciné peut-être bien plus que lui qui ne me lâchait pas.

Il était blessé, le harpon qui traversait son corps était long et l'eau était parfumée par son sang j'aurais pu en voir la couleur avec plus de lumière. Il me maintenait fermement sous l'eau et malgré la fatigue et le liquide épais qui entrait en moi je ne voulais pas me défendre ou même essayer de survivre.

Il m'a laissé respirer et je ne sais comment nous avons nagé ensemble vers le rivage. Les vagues nous ont fracassées contre les rochers je l'ai tiré sur la plage. Je me suis dit que je pouvais l'ignorer pourtant j'étais intrigué. Je lui ai ramené des choses à manger et des pansements. Sa blessure régénérée très rapidement même lui était surprise par sa nouvelle capacité il était perdu et moi je voulait me perdre avec lui.

Nous ne parlions pas mais je le comprenais et il sembler me comprendre, nous étions intrigués l'un pars l'autre. Je le cachais, de toute manière personnes ne me croiraient, et je voulais le protéger. Je l'estimais en danger, après tout ce qui l'avait blessé était humain et il y avait ces hommes "d'affaires", arrivés en ville. Je ne les aimais pas. Non pas que je n'ai jamais réellement apprécie la compagnie humaine. J'avais toujours été distante avec les autres puis à chaque fois que je m'attache à quelqu'un je me rend compte que l'on me manipule peu de temps après.

Lui il était différent c'était comme s'il me partager directement ses émotions, ses pensées. Il était direct et à ses yeux j'avais beau être un être inférieur, qui en savait beaucoup trop et qui représentait une menace. J'étais également la créature interdite et passionnante, qui l'avait sauvé. J'étais faible et il estimait certainement que j'étais une sorte d'animal de compagnie qu'il devait protéger. Peu m'importait j'appréciais sa compagnie et je faisait en sorte de le voir plusieurs heures par jour.