Bonjour à toutes et à tous :)

Après avoir traduit bon nombres d'OS, je me lance enfin dans la traduction d'une fic longue sur le fandom HP. Il s'agit d'un Remus/Sirius, totalement UA, l'histoire fait dix-neufs chapitres et l'auteur original a fini son histoire.

L'univers et les personnages d'Harry Patter ne m'appartiennent pas, tout est à JK Rowling, l'histoire est de remuslives23, je n'ai fait que la traduction.

Bonne lecture ! (en espérant que vous allez aimer cet avant-goût ^^!)


Muse

OoOoOoO

Résumé : Remus Lupin, artiste en difficulté, perd toute confiance en lui après un accident de voiture. Il décide alors de se reprendre et de retrouver son talent. Un jour, il rencontre un homme qui va l'inspirer à la fois professionnellement et surtout personnellement. UA slash RL/SB (Traduction).


Prologue.

« Je peux regarder ? »

« Pas encore. »

Il y eut un bref silence dans la pièce à haut plafond, tout juste troublé par le chant des oiseaux qui virevoltaient dehors.

« J'ai une crampe à la jambe. »

« Ne bougez pas. Vous êtes parfaite comme ça. »

Un rire léger résonna dans la salle, suivi d'un petit soupir.

« J'ai presque fini. Soyez patiente. Ça en vaut la peine. »

La jeune femme lutta pour conserver la pose qui faisait incliner son corps depuis trois heures. Remus leva les yeux de sa toile et, d'un œil exercé, mesura le niveau réel de son malaise. Il pouvait voir les muscles saillir sous la peau pâle, mais ils n'étaient pas encore tendus. Elle pouvait tenir la pause encore un petit moment, décida-t-il ce serait suffisant pour qu'il puisse terminer le tableau commandé.

Remus expira profondément, écartant la frange brun clair qui lui tombait sur le front. Alors qu'il se penchait en avant et posait son pinceau sur la toile, ses cheveux glissèrent à nouveau devant ses yeux. Il ne se dérangea pas à les recoiffer il avait gardé l'habitude de regarder à travers ses mèches alors il les ignora et rapidement, mais minutieusement, réussit à mettre en valeur les reflets qui dansaient dans les cheveux de son modèle.

Dix minutes plus tard, il y eut un plaintif...

Mr Lupin... »

« C'est Remus, et je viens de terminer » dit-il en se redressant sur son tabouret. « Vous pouvez vous étirer, maintenant. »

Elle avait déjà bougé avant même que le mot « étirer » n'ait franchi ses lèvres, s'étirant avec un soupir de soulagement à peine exagéré. Remus esquissa un sourire devant cette comédie et se leva, soulageant ses muscles raides avec un peu plus de discrétion. Avec la grâce et l'agilité liés à son passé de danseuse, la jeune femme d'une quarantaine d'année au corps ferme et quasiment parfait se mouva et franchit en un rien de temps la distance qui la séparait de Remus, s'arrêtant près du jeune homme grand et svelte et observant la peinture achevée.

« Oh mon Dieu » souffla-t-elle, portant la main à sa bouche.

« Vous êtes un merveilleux modèle »la complimenta doucement Remus, se décalant un peu pour lui permettre de mieux contempler la peinture.

« Je...j'ai l'air... »

« Belle » termina-t-il, se rendant compte qu'elle était sur le point de pleurer. « Bien sûr. Je ne peins que de belles choses.

Remus sourit en voyant son visage s'illuminer sous l'émotion qui la submergeait. Il avait fait beaucoup de portraits de femmes nues et plus âgées qui voulaient, et pas avaient besoin, se sentir de nouveau attirantes après que leurs grands enfants n'aient quitté la maison ou bien parce que leurs maris, moins matures, ne les aient quittés pour une jeune secrétaire. Le plus souvent, après avoir vu son image sur la toile, la femme finissait soit par sangloter sur ses épaules devant tant d'années perdues, soit par le draguer.

Sonia Harper se tourna vers lui, enfouissant son visage contre son torse. Il plaça un bras autour de ses épaules encore nues pour la réconforter, puis se figea quand il sentit sa main glissa dans son dos vers la courbe de ses fesses.

Et parfois, elles faisaient les deux.

Remus tapota doucement son épaule et se retira de son étreinte. « Je peux vous recommander un merveilleux encadreur... » dit-il, essayant de détourner son attention.

« Remus... »

« Mme Harper...Sonia...soupira-t-il, détestant de plus en plus ce genre de choses à chaque fois que cela arrivait. Ces femmes ne se renseignaient-elles donc jamais sur sa vie avant de l'embaucher. « Ce n'est pas...que je pense que vous n'êtes pas à mon goût...mais je...si vous étiez un homme, je serais certainement très intéressé... »

Ses lèvres, probablement retouchées par chirurgie esthétique, se relevèrent en une expression de surprise. « Vous êtes gay ? »

« On ne peut plus gay » confirma-t-il et son visage se peignit de déception.

« Oh. »

Elle jeta un regard en direction du chevalet et Remus se pencha pour attraper sa robe et la lui remettre. Elle s'en empara, mais ne s'en revêtit pas, pendant que le jeune homme nettoyait ses pinceaux, espérant partir bientôt.

« Comment...comment pouvez-vous peindre des femmes comme ça si vous ne voulez pas ? » lança tranquillement Sonia, et il s'arrêta, la regardant. « Il y a une telle passion...et vous avez capturé... »

« Votre cœur » compléta Remus en lui souriant. « C'est une représentation physique qui est certainement très belle, mais c'est votre cœur qui brille à travers cette toile, Sonia. Sans doute parce que je ne suis pas distrait par vos courbes et que je peux vous voir de cette façon, tandis qu'un homme hétéro ne verrait peut-être que la beauté extérieur.

Un sourire se dessina lentement sur ses lèvres et elle glissa sa robe de soie verte sur ses épaules dans un mouvement gracieux et tout à fait séducteur.

« Voulez-vous un verre, Remus ? »

Remus remarqua nettement la lueur calculatrice au fond de ses yeux avant qu'elle ne batte coquettement des cils, et il ne fut pas dupe le moins du monde. Il se doutait qu'elle faisait parti de celles qui tentent de le faire changer de bord, de le retourner, et lui, tout ce qu'il voulait c'était ficher le camps d'ici.

« Non, non merci » dit-il poliment. « Je...j'ai un rendez-vous. Je vais tout ranger pendant que vous vous habillerez et ensuite je pourrais récupérer mon paiement, je vais vous laisser profiter de votre journée. »

La déception et la colère qui étincelèrent dans ses yeux bruns le fit détourner les yeux, et il essaya de paraître nonchalant tandis qu'il remballait ses pinceaux. Cela l'agaçait que les femmes qu'il peignait semblaient penser que sa préférence sexuelle était un choix, quelque chose qu'il pouvait ouvrir et fermer comme un robinet. En général, elles prenaient son homosexualité comme un défi plutôt que d'être rebutées par l'idée qu'il ne les trouvait pas attirantes.

Ses effets personnels furent rapidement entassés dans son sac et il trouva Sonia Harper, assez mécontente, dans le hall d'entrée du manoir qu'elle avait gagné au cours du règlement de son divorce. Elle déchira un chèque du carnet qu'elle avait dans les mains et l'agita, taquine, hors de sa portée.

« Êtes-vous sûr que vous ne voulez pas un verre ? » cajola-t-elle.

Remus sourit, mais rétorqua un ferme : « Non, merci. Il faut vraiment que j'y aille. »

Sonia soupira de déception, mais lui remit le chèque, Remus vérifia discrètement le montant avant de le plier et de le ranger soigneusement dans sa poche. Ce chèque lui fournirait un toit sur la tête et de la nourriture pendant encore deux mois.

« Ça en vaut la peine » se dit-il, acceptant son baiser inapproprié en guise d'au revoir et descendant les marches du perron.

Il posa son sac sur la banquette arrière de sa voiture et démarra rapidement. Il s'éloigna de la maison (enfin, du manoir plutôt. Un putain de manoir!) dans un crissement de pneus et soupira de soulagement. Il n'y avait pas d'autres rendez-vous, il se dirigea vers son appartement, qui devait probablement mesurer la taille de la salle de bain de Sonia Harper.

Sa peinture l'aidait à tenir à jour ses factures et ses commandes qu'il allait d'ailleurs chercher dès maintenant mais la vie de Remus était loin d'être confortable. Il vivait de jour en jour, chèque après chèque, subventionnant ses commandes d'art avec des emplois dans des cafés ou des restaurants. Cela signifiait moins de temps libre pour sa peinture et le dessin, mais au moins conservait-il ses factures payées, un ventre raisonnablement rempli, et une voiture en état de marche, même si elle avait vraiment besoin d'être remplacé...

Comme si elle l'avait entendu, sa petite voiture toussa, mais heureusement continua.

« Allez, bébé » murmura Remus, caressant le volant. « Essaye de continuer, au moins jusqu'à ce que j'ai du succès. Ensuite, tu pourras poser tes roues et prendre ta retraite. »

Il allait en effet préparer une exposition dans une grosse galerie d'art de Londres et Remus essayait désespérément de ne pas se faire trop d'espoirs tant que les contrats ne seraient pas signés. Pour un homme âgé de vint-cinq ans, avoir mis en place sa propre exposition aux côtés d'artistes de talent serait une merveilleuse opportunité pour lui et lui apporterait beaucoup de reconnaissance, mais la chance n'avait joué aucun rôle dans son succès. Il avait travaillé longtemps et durement depuis ses quatorze ans, et avait connu beaucoup de déceptions en cours de route. Il avait appris il y a plusieurs années qu'il ne fallait vendre la peau de l'ourse avant de l'avoir tué, mais quand même...

S'il vous plaît, s'il vous plaît, laissez-moi vivre.

Remus se trouvait à quelques mètres de son appartement miteux à présent et il ralentit à un feu rouge. Le feu passa au vert avant que Remus ne s'arrête complètement et il appuya son pied sur l'accélérateur, la voiture eut un sursaut et bondit en avant. Il traversait une intersection lorsqu'il entendit le bruit aiguë d'une voiture qui freine brusquement. Remus tourna la tête juste à temps pour voir une berline rouge déraper vers lui et vite, beaucoup trop vite, et il lui fallu une seconde pour réaliser ce qui allait se produire avant qu'un crissement, suivi d'un fracas métallique mêlé à du verre brisé n'éclate dans ses oreilles. Une douleur sans nom le submergea et Remus hurla avant que tout ne devienne noir.


Le prochain chapitre sera plus long.

Vous y retrouverez Remus, Sirius et aussi un peu de James ! :p

N'hésitez pas à poster vos avis, ça ne peut que m'aider ^^

A bientôt ! Tchouss tchouss