"Quand on ne sait pas où l'on va, il faut y aller !!

…Et le plus vite possible"

Devise Shadock

Disclaimers : Et non, gundam wing ne m'appartient pas. *Soupir* Pas plus que la chanson "Me and Julio down by the schoolyard", écrite par Paul Simon.*re-soupir*. Dommage…

Notes de l'auteur : On me surnomme 'le juke-box ambulant' parce que quand j'entends une belle mélodie, je la retiens immédiatement et ne l'oublie jamais. Ça doit avoir un rapport avec le fait que j'ai l'oreille absolue (faculté de reconnaître et de reproduire parfaitement les sons). Résultat des courses : je me retrouve souvent à passer des journées avec une chanson dans la tête… (my own personal curse !) Ecrire un fic est une bonne occasion d'exorciser ça. Les chansons de Paul Simon sont particulièrement excellentes et le rythme sautillant de celle là m'a fait penser à Duo…

Ce fic est une sorte de parodie de tous ces fics où Heero et Duo se retrouvent dans une école et finissent ensemble… Pour ne rien vous cacher, c'est un fic assez expérimental alors soyez prévenus : vous lisez à vos risques et périls.

Au programme donc : massacre à la tronçonneuse d'une chanson de Paul Simon pas si innocente que ça, 2x1 en veux tu en voilà, petits mots en anglais et en japonais par ci par là parce que ça fait plaisir à l'auteur et machiavélisme made in Maxwell.

Erszebeth

Me and Heero down by the schoolyard

Chapitre 1 : Quand on ne sait pas où l'on va…

Duo balaya un nouveau Mobile Suit d'Oz d'un revers négligent de sa faux au son de sa stéréo, toujours réglée à plein volume pendant un combat. Ses réflexes étaient instinctifs, son entraînement complet, de sorte qu'il pouvait annihiler l'ennemi sans même se concentrer pleinement sur les explosions autour de lui. Il faut dire qu'il avait d'autres sujets de préoccupation en tête que d'exterminer les hommes assez fous pour vouloir mourir de la main même de Shinigami.

A ses côtés se battait le silencieux "soldat parfait". Ça n'était pas la première fois que Duo était partenaire avec lui et le mutisme du japonais tapait sur les nerfs de l'américain ; il avait beau être d'un naturel bavard et facétieux,  il n'aimait pas pour autant parler à un mur et c'est très exactement l'impression que lui donnait le pilote du Wing Gundam.

C'était dommage pourtant, parce que Heero Yuy était tout à fait au goût de Duo, au point que celui-ci avait décidé de briser la façade de marbre glacée que Yuy maintenait en permanence. La seule question était : comment ?

Pour une fois, leur mission commune lui laisserait peut-être la latitude nécessaire pour tester les limites de son silencieux compagnon. Après ce combat, ils étaient censés intégrer une école, couverture parfaite pour leurs prochaines missions dans la zone. Une occasion parfaite, pensait Duo, pour mettre le japonais dans un milieu où il devrait interagir socialement. Il savait déjà, bien sûr, que ce n'était pas le fort du pilote 01 mais cela lui importait peu.

Il souhaitait mieux connaître le "vrai" Heero Yuy même si il est vrai qu'il souhaitait surtout le connaître… dans le sens biblique du terme.

Il aurait fallu être un fou ou un aveugle pour ne pas remarquer le pilote du Wing au milieu d'une foule et l'américain n'était ni l'un ni l'autre. Il avait cette aura particulière aux meneurs d'hommes, le regard dangereux d'un fauve en chasse et surtout, ce qui avait la faveur de Duo, un corps à tomber.

Duo lui-même se l'avouait parfois devant un miroir : il n'était pas mal non plus. Des cheveux d'une longueur inhabituelle jugulés dans une tresse châtain, un corps mince cachant une musculature fine mais puissante et surtout ses ensorcelants yeux améthyste le rendait irrésistible aux yeux des femmes comme des hommes.

Le morceau de rock qu'il écoutait céda la place à un rythme plus bondissant d'un simple grattement de guitare sèche et Duo se retrouva en train de se trémousser en synchro parfaite avec la musique… Il ne réalisa même pas qu'il chantait le refrain :

Well I'm on my way

I don't know where I'm going

But I'm on my way

I'm taking my time but I don't know where

Goodbye to Rosie the queen of Corona

See you, me and Julio down by the schoolyard

Il fut brutalement interrompu par la voix coupante de son coéquipier :

- Maxwell ?

- Oï, Heero ?

- La ferme. Et coupe moi cette musique, le combat est déjà assez bruyant comme ça !

- C'est toi le chef Hee-chan !

Et joignant le geste à la parole, il arrêta sa stéréo avec un sourire légèrement machiavélique sur les bords et en pensant :

Quand on ne sait pas où l'on va, il faut y aller et le plus vite possible… Heero, tu vas danser au son de ma musique, que ça te plaise où non. Yeah, baby !

Et déjà les engrenages de son cerveau se mirent à réfléchir au moyen de faire tomber le japonais dans ses bras.

***********

Heero se  regarda dans la glace avec un léger froncement de sourcils. Comme toutes les écoles qui leur avaient servi de couverture, celle-ci nécessitait le port de l'uniforme. Malheureusement, l'aspect et surtout l'attitude de Heero Yuy le rendaient distinctif ; il aurait fallut beaucoup plus qu'un simple uniforme pour cacher sa vraie nature. Ses yeux étaient trop perçants, trop pleins de volonté pour appartenir à un simple étudiant, de même que ses cheveux perpétuellement rebellés contre l'idée même d'être disciplinés.

Il fallait le reconnaître, l'uniforme de cette école privée était plutôt seyant, dans des tons de noir et de gris éclairés par quelques touches de bleu. Les méditations du japonais furent interrompues par le pétulant américain avec lequel il partageait sa chambre :

- Miroir au mon beau miroir, dis moi qui est la plus belle en ce pays !

Heero haussa un sourcil courroucé à la déclamation quelque peu théâtrale de son compagnon :

- Baka !

Duo sourit et se rapprocha de son ami ; avant que celui-ci ait le temps de réagir, Duo réajustait la cravate de Heero comme l'aurait fait une parfaite petite femme d'intérieur. Heero ne broncha pas ; même si les tentatives de Duo pour l'approcher et le toucher le rendaient quelque part un peu mal à l'aise, il devait bien s'avouer qu'il les trouvait aussi plutôt agréables.

Il lui avait fallu du temps pour s'habituer à la nature gaie de son compagnon. Il n'avait pas compris et ne comprenait toujours pas d'ailleurs comment quelqu'un comme Duo pouvait être un pilote de Gundam, un spécialiste en explosifs et en discrétion. Il ne lui avait tout d'abord pas fait vraiment confiance jusqu'à ce qu'il finisse par s'avouer à lui même que Duo était un sacré bon pilote.

Duo lui avait offert son amitié sans rien lui demander en échange et Heero s'était peu à peu habitué à la chaleur humaine que son coéquipier lui dispensait sans parcimonie. Il n'avait pas le souvenir que quiconque n'ait jamais essayé de le considérer comme autre chose qu'une froide machine de guerre et les attentions de Duo éveillaient quelque chose en lui. Parfois, lorsque Duo posait la main sur son épaule ou s'appuyait sur lui, il sentait comme une vague chaude dans sa poitrine, une vague dirigée vers l'américain.

Si une toute autre personne avait initié un contact aussi intime avec lui, il ne l'aurait certainement pas laissé faire mais c'est comme si un simple geste avait une autre signification, une autre dimension et cela seulement parce qu'il venait de Duo.

Il est fort dommage que le soldat parfait ne sache pas coller de nom sur ses émotions car il se serait sinon aperçu que ce qu'il ressentait dépassait le cadre normal de l'amitié.

Duo lui s'était bien rendu compte qu'il était le seul à qui le taciturne pilote du Wing permettait un tel privilège et cela n'avait fait que renforcer la possessivité qu'il éprouvait envers lui. Il avait souvent envie d'aller plus loin que de simple effleurements et lorsqu'il se plongeait dans le regard cobalt de Heero, il avait toutes les peines du monde à ne pas le prendre dans ses bras et ne plus le lâcher.

La situation avait en quelque sorte atteint un palier : Duo savait que Heero ne chercherait jamais à le dépasser. C'était à lui de continuer à percer les protections naturelles que le japonais avait établi entre lui et ses émotions. C'était un peu comme peler un oignon et Duo espérait vraiment parvenir rapidement au vrai Heero.

**********

Notes de l'auteur : Voilà donc le premier chapitre. Par rapport au reste (qu'il me reste encore à fignoler) c'est assez sage. Ne vous y fiez pas. Le deuxième chapitre (très bientôt sur vos écrans) est limite hystérique.

Plus vite vous reviewez et plus vite vous aurez le deuxième chapitre. Ja ne !