LE VIDE QUE TU AS LAISSE.
Il fixait la scène horrifié. Comment avait-il pu en arriver la ? Il ne bougeait plus, les rivés sur ce corps sans âme. Mort. Ce n'était pas un cauchemar. Non. Il était bien réveillé. Et son monde venait, en une seconde a peine, de s'écrouler. S'écrouler par la mort de son amant.
Pourtant Marco Bodt ne méritait pas ça. Il était de loin la personne la plus douce, gentil, prévenant, et bien d'autre, que Jean avait connu. Et personne ne pouvais lui vouloir du mal. D'ailleurs cette voiture ne le visait pas. Non. Elle ne visait définitivement pas Marco. Elle le visait lui. Jean Kirschtein. Mais voilà, Jean est vivant, Marco est mort. Marco venait de sauver Jean, qui n'avait pas compris la situation. Et la voilà maintenant, intérieurement mort. Effondré devant le corps sans vie de son compagnon.
On l'avait toujours prit pour un voyou, un vaurien, un minable. Tout ça a cause de son style vestimentaire et de son sale caractère. Pourtant il n'était rien de cela. Il était faible. Il pleurait devant des, obéissait comme un pauvre enfant face a ses parents, aimait les câlins, les pâtisseries et les fleures. Oui, Jean aimait les fleures ! Il était différent, tellement différent de ce que tout le monde pensaient de lui. Il jouait au dur mais cachait en réalité un être faible, souvent en manque d'affection. Il a longtemps voulu 'exiler. Ou plus radicale : mourir. Sans rien dire, jamais, il subissait les insultes de tous. Jean n'était pas comme on le voyait. Jean était dépressif.
Et puis Marco. Ce petit bout d'homme est arrivé un jour, et est entré dans sa vie. Marco Bodt. Le seul homme a l'avoir aimé pour ce qu'il était vraiment. Il le comprenais. Mieux, il a appris a le connaître. Marco a réussi a redonner a Jean son sourire perdu depuis bien se sentait tellement bien avec Marco. Il était tout simplement heureux.
Mais Marco est mort.
Ils avaient prévu de fêter leur diplôme en allant dans un petit restaurant pas très cher, et puis au cinéma. C'était sans compter sur une voiture. Une simple voiture. La voiture qui allait percuter Jean. Lui ne l'avai pas vu. Marco oui. Marco l'avait poussé. Marco s'était fait percuter. Marco était mort sur le coup. Voila comment Jean en était arrivé la...
Quelques années avaient passées depuis l'accident. Jean avait arrêté ses étude mais il était vivant. Il vivait dans un petit appartement avec un colocataire. Il avait un petit travail misérable mais suffisant pour survivre. Il se rendait régulièrement sur la tombe de Marco. Il était de nouveau seul, il pleurait dans le noir en pensant a Marco. Il n'était plus insulté. Il était plus calme, moins violent, moins vulgaire. Il allait vivre. Il allait vivre pour Marco. Il devait vivre pour Marco !
Depuis le paradis, Marco veillait sur Jean, en souhaitant qu'il le rejoigne le plus tard possible.
