Hello à tous! Je pointe de nouveau le bout de mon nez, timidement, pour partager ce nouveau (petit) projet... Je vais m'aventurer du côté d'autres pairings, de ce fandom... (mais don't worry, il y aura quand même du newtmas! :) )

En espérant que cela vous plaise! Pleins de bisous et bonne lecture.

OS n°1: MINHO/NEWT

Warnings: Rated T

Disclaimer: les personnages et lieux de cette fanfiction appartiennent à James Dashner


How was it before?

- Ça t'arrive de penser à ce que Thomas à dit?

La phrase de Minho vint briser le silence du jour déclinant, et ses mots se perdirent dans l'air frais, qui leur caressait la peau depuis la montagne sur laquelle ils étaient perchés, celle qui surplombait le campement. De là où ils étaient, ils apercevaient les autres autour d'un feu de fortune, discutant entre eux, mais leur emplacement n'était pas visible depuis en-bas. Le crépuscule s'annonçait déjà, et Thomas, Fry et les autres avaient préféré redescendre.

- Quoi? Lui répondit la voix de Newt, dont la main était posée sur ses lèvres de manière songeuse, en retour. Mais il savait pertinemment de quoi il parlait.

Les yeux de Minho étaient fixés droit devant lui, perdus quelque part entre le ciel et l'horizon où disparaissaient les dernières nuances de rose. Un paysage trop paisible, trop irréel sachant la violence qui les entourait maintenant.

- Comme quoi… comme quoi on se connaissait tous depuis longtemps avant le Labyrinthe.

Sans qu'il ne bouge, les yeux de Newt se posèrent sur le visage de l'asiatique. Il paraissait avoir quelque chose d'autre à dire, qu'il ne parvenait pas à prononcer.

- Pourquoi tu me demandes ça?

Minho se retourna vers lui.

- Ça t'arrive?

Newt le sonda du regard un instant, incertain de où le brun voulait en venir. Ses sourcils se froncèrent, alors que ses yeux croisèrent un peu plus longtemps ceux de Minho, puis son regard se radoucit lorsqu'il vit que Minho attendait réellement un réponse de sa part, et il finit par répondre:

- Tout le temps, tu le sais bien.

Ce n'était pas tant la perspective de s'être connus avant le Bloc et tout ce bordel qu'étaient leurs vies présentement, qui le travaillait, qui tournait dans sa tête lorsqu'il venait le temps de se reposer pour la nuit, et qu'étendu à même le sol ses yeux fixaient les étoiles (quand elles étaient visibles) sans qu'il ne parvienne à trouver le sommeil. C'était plutôt le fait que, d'après Thomas, ils avaient tous étés amis, depuis leur plus jeune âge, alors qu'ils n'étaient qu'aux prémisses des expérimentations que leurs faisaient subir le WICKED. S'imaginer plus jeune, avec ses mêmes amis mais ailleurs, dans ce qui semblait être une autre époque, partager des souvenirs sur lesquels ils n'avaient plus la main, avait quelque chose d'étourdissant. C'était comme si… comme s'il s'agissait d'un autre lui, dont l'existence s'était terminée il y a bien longtemps, et qu'aujourd'hui, il avait de nouveau conscience de l'existence de cet ancien lui sans pour autant le connaître. C'était lui, sans être lui. Est-ce que les autres ressentaient la même chose face à ses réminiscences qui n'en étaient pas vraiment?

- Newt…

La voix de Minho le sortit de ses entêtantes réflexions, et il remarqua en relevant les yeux qu'ils avaient posés sur le sol que son ami se tenait maintenant debout, face à lui. Plantés devant lui, avec le même air que tout à l'heure, comme si d'autres mots étaient au bord de ses lèvres et qu'il luttait pour oser les prononcer.

- Tu penses que… avant tout ça, toi et moi… toi et moi on était comme dans le Labyrinthe?

Le cœur de Newt se serra subitement aux paroles de Minho. A cette question implicite qui voulait dire tant de choses en réalité. Dans le Labyrinthe… tout ça semblait aussi remonter à tellement loin en arrière. Depuis qu'ils avaient quittés le Bloc, qu'ils s'étaient retrouvés de nouveau avec le WICKED, puis qu'ils s'étaient enfuis sur la Terre Brûlée pour finalement rejoindre les montagnes et la résistance… Les yeux de Newt s'ancrèrent de nouveau dans ceux de Minho, un peu trop brillants - indépendamment de sa volonté- et il y trouva la même chose que ce qu'il y avait en lui. La même nostalgie, la même appréhension, la même mélancolie.

-Je… Min, on… on était tellement jeunes…

- On avait presque 13 ans… Peut être qu'il y avait déjà... ça entre nous.

Ça. Cela faisait tellement longtemps… mais pourtant pas tant que ça. La bas, dans le Labyrinthe, ils avaient partagés tant de choses. Tellement, qu'il y avait maintenant ce lien entre eux qui ne pouvait se défaire. Tellement qu'il lui semblait que Minho était inscrit dans sa peau, et que finalement son cœur et le sien n'étaient qu'un seul et même organe, qui battait pour eux deux. Mais avec tout ce qu'ils avaient du traverser, la dernière fois qu'ils avaient partagés un de ces moments, la dernière fois qu'ils avaient été proches comme ça semblait bien trop lointaine, presque une illusion. Alors New avait presque envie de lui demander «Qu'est qu'il y a exactement entre nous?»; mais il le savait très bien, au fond de lui, et malgré les épreuves, malgré qu'il puisse essayer de se voiler la face, ou encore malgré ce qui pouvait tenter de les séparer, l'amour qu'il avait pour Minho était toujours là, toujours à vif, pulsant toujours dans ses veines, et il savait que rien au monde ne pourrait l'éteindre. Mais ses sentiments, ses émotions, plus rien ne semblait lui appartenir, parce que tout se mélangeait, parce que la douleur, la souffrance, l'horreur voulaient sans cesse prendre le dessus et que dans leur monde qui était prêt à tout instant à s'écrouler, il ne semblait plus y avoir de place pour quelconque sentiment agréable, pour ce genre de choses.

- Ça fait si longtemps Minho… sa voix n'avait été qu'un murmure, et ses yeux étaient restés plantés dans les siens, incapables de s'en défaire parce que s'il le faisait, il lui paraissait que son monde pouvait s'écrouler plus encore à tout instant.

«Je sais» lui répondirent les yeux de l'asiatique, dont la main se tendit pour venir se poser sur la joue de Newt, et son pouce la caresser. Newt ferma les yeux, et s'appuya sur cette main, vers cette bribe de chaleur. Il réalisa seulement maintenant à quel point cela lui manquait, à quel point son corps en avait besoin. Étrangement, c'était la première fois depuis qu'ils s'étaient évadés du Labyrinthe que lui et Minho se retrouvaient seuls tous les deux, rien que tous les deux. Et il en avait presque perdu l'habitude, que cette réalisation le frappa. Sa main s'agrippa au poignet du brun, comme pour se tenir, pour ne pas perdre pied et laisser de nouveau ce froid envahir son cœur.

Minho s'agenouilla alors devant lui, devant le rocher sur lequel le blond était assis, et son visage se retrouva au niveau du sien.

- Et si… et si on réessayait?

Minho ressentait la même chose que lui. Qu'après toute cette absence de chaleur, après ce temps écoulé, ces douleurs traversées, il ne serait pas chose facile que de recommencer à s'aimer physiquement. Que même si leurs sentiments, l'un pour l'autre, n'avaient pas faiblis en eux, c'était autre chose que de retrouver le contact du corps de l'autre, que de réapprendre à s'abandonner, à faire confiance, à laisser ces émotions les envahir. Mais il le voulait tellement, tellement que ça en faisait presque mal. Là, sous la paume de Minho, il se sentait de nouveau en sécurité, protégé comme il avait pu l'être par le coureur, et tout ça se mettait à le submerger. Alors dans un murmure, il lui répondit:

- Oui…

Les lèvres de Minho trouvèrent les siennes doucement, dans un souffle capturé par la bouche de l'autre, et Newt eu l'impression de respirer à nouveau. Son ventre se réchauffa, et ses bras entourèrent le cou de l'asiatique alors qu'il répondait à ce contact, que ses lèvres se mouvaient en miroir contre celles de Minho. Alors, tout sembla lui revenir d'un coup, même s'il ne l'avait jamais oublié. Il se souvint de toutes ses sensations, de nouveau: il revit les lèvres des Minho au creux de son cou dans la salle des cartes, il revit son corps contre le sien, transpirant dans la chaleur d'une nuit fiévreuse, il revit ses mains parcourir son flanc, se perdre sur lui. Son sourire chaleureux dans le noir alors que sa main se posait sur son cœur. Cette impression que tout irait toujours bien parce qu'il lui promettait en silence, dans la manière qu'il avait de lui faire l'amour. Avec tellement de tendresse, et d'autres fois avec abandon et ferveur, lorsque le désir s'emparait d'eux plus intensément et qu'il se faisait irrépressible, et qu'il se perdait dans la sensation de l'avoir en lui. Ces nuit là il leur arrivait de faire l'amour encore et encore, jusqu'au matin et jusque leurs corps en soient engourdis et que le sommeil les enveloppe d'une torpeur si douce. Parfois Minho le plaquait simplement contre un mur isolé et le prenait là, en lui murmurant qu'il l'aimait. Mais ils avaient toujours étais discrets, si discrets…. Il se demandait si quiconque avait pu être au courant. Peut être Alby, parce qu'il avait toujours été au courant de tout dans le Labyrinthe. La pensée de leur ancien meilleur ami lui vrilla le cœur, alors il chassa les souvenirs, et il se concentra sur le moment présent, sur ces sensations que les lèvres de Minho faisaient monter en lui à nouveau.

Bientôt, elles trouvèrent sa joue, puis sa mâchoire, son cou, et Newt soupira, ses mains prises dans les cheveux noirs de Minho. Il l'embrassait lentement, avec soin et retenue, parce qu'il ne voulait pas le brusquer, et parce que lui aussi avait besoin d'y aller doucement. Newt lui en fut reconnaissant. La bouche du brun quitta la jugulaire de l'ancien second du Bloc, et son visage vint se placer devant le sien une nouvelle fois. Leurs yeux se trouvèrent encore, et au travers de leur lumière il y eut toutes ses paroles silencieuses qui avaient toujours vibrées entre eux, tous ces sentiments plus forts que n'importe quelle sensation. Alors Minho vint embrasser le front de Newt, avant de poser le sien contre, et tous deux fermèrent les yeux pour simplement respirer l'air de l'autre. Une des mains de Newt était toujours dans les cheveux de l'asiatique, l'autre contre sa main quand à elle posée au creux de la joue du blond. Leur position était si intime, depuis des semaines sans avoir pu partager la chaleur de l'autre. Newt était dur, et il savait que Minho l'était aussi – parce qu'il y avait aussi ce courant électrique entre eux, et que tous ces souvenirs l'avaient rendu en proie au désir.

- Minho, est-ce que… sa voix n'était que murmure, et il ne savait pas vraiment comment formuler cela. Je…

- Je peux te toucher?

- Oui, s'il te plaît…

Les mains de l'asiatique trouvèrent le bouton du pantalon de Newt, qu'il détacha. Lorsqu'elles se glissèrent à l'intérieur, et que ses doigts s'enroulèrent autour de lui, il gémit doucement. Minho le caressa avec lenteur, en lui murmurant des paroles aimantes à l'oreille, et il sentit le plaisir se frayer un chemin au creux de son bas-ventre, les flammes y grandir. Ses jambes s'enroulèrent d'elles-même autour de la taille de Minho, toujours accroupi devant lui, et sa tête s'enfouit dans le cou de l'asiatique, pour respirer son odeur si réconfortante, alors qu'il se mordait les lèvres.

Minho le caressa encore et encore, avec tant d'amour, et d'envie, et Newt se sentit fondre sous son toucher. Il vint dans un gémissement étouffé, le nom de Minho sur les lèvres, juste avant que celles de l'asiatique capturent les siennes de nouveau.

Les étoiles avaient déjà envahi le ciel, et Minho laissa à Newt le temps de reprendre son souffle, avant de caresser sa joue et de lui murmurer:

- Je ne veux pas savoir comment c'était avant… tout ça. Je te veux toi maintenant, et je te voudrai toujours quoi qu'il arrive, quoi qu'il a été, peut importe le reste.

- Je t'aime.

Et rien que de prononcer ces paroles, il lui sembla que son cœur retrouvait sa véritable chaleur, et que même si il y avait encore tant à venir, que le monde était plus qu'incertain, il se sentait prêt à affronter tout ça tant qu'il avait Minho de nouveau à ses côtés, comme ça. Comme avant.


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Missfleurdelune