Bonjour à tous, me revoilà! Je sais que j'ai laissé mes autres histoires un peu en plan, mais j'avais 15 ans quand j'ai commencé à écrire des fictions, et quand je les relis, je me sens honorée d'avoir eu tant de si gentilles reviews à l'époque. Je ne sais pas encore si je les achèverai un jour... J'ai à présent 23 ans, et cette histoire a été bien plus mûrement réfléchie avant d'être postée que les autres. J'ai déjà écrit un certain nombre de chapitres et j'espère vraiment aller au bout de cette fiction, car elle me tient à cœur.

Disclaimer: Les personnages et l'univers ne m'appartiennent évidemment pas, ainsi qu'un passage repris du tome 6 que les adeptes d'Harry Potter reconnaitront sans difficulté!

Sur ce, bonne lecture ;)

C'était le jour de la rentrée des classes. Drago Malefoy, un jeune garçon au visage pâle et aux cheveux blonds presque blancs, se tenait devant la locomotive rouge reluisante qui le mènerait une fois de plus à Poudlard, l'école de sorcellerie. Il plissa les yeux et se détourna de l'engin pour regarder sa mère. Celle-ci jaugeait sombrement l'énorme nuage de fumée qui envahissait déjà le quai et qui annonçait le départ imminent. Le jeune homme posa brièvement ses lèvres sur sa joue et se détourna. Elle le retint par le bras.

-Drago, souffla-t-elle. Sois prudent, je t'en prie.

-Oui, ne t'inquiète pas, répondit-il platoniquement.

Il se détacha d'elle et entra dans le train. Il ne pouvait en vouloir à sa mère. Son père avait été enfermé à Azkaban après l'attaque au Ministère de cet été et le grand mage noir, Voldemort, lui vouait depuis une haine absolue. Et comment faire payer plus à Lucius que de s'en prendre à son fils unique ? Il soupira et entreprit de retrouver ses amis. Il entra finalement dans un wagon où l'attendaient déjà Grégory Goyle, Vincent Crabbe et Pansy Parkinson. Celle-ci tapa des mains sur ses genoux pour l'inviter à y installer sa tête, ce qu'il accepta, sachant qu'elle prendrait un très grand soin à lui caresser les cheveux. Un massage crânien, rien de mieux pour commencer l'année selon son avis.

-Au fait, où est Blaise ? demanda Drago au bout d'un quart d'heure.

-Il a été invité par le professeur Slughorn pour une petite réunion, répondit Goyle platement.

A cet instant précis, la porte du compartiment s'ouvrit et le dénommé Blaise Zabini fit son apparition.

-Alors, Zabini, dit Drago, qu'est-ce que voulait Slughorn ?

-Il essayait simplement de se faire bien voir par les fils de bonne famille, répondit Zabini. Mais il n'a pas réussi à en trouver beaucoup.

-Qui étaient les autres invités ?

-McLaggen, de Gryffondor.

-Ah ouais, son oncle est une huile du ministère, commenta le blond.

- … un autre qui s'appelle Belby, de Serdaigle…

-Ah non, pas lui, c'est un abruti ! s'exclama Pansy.

- … et aussi Londubat, Potter et la fille Weasley, acheva Zabini.

Drago se redressa brusquement, écartant d'un coup sec la main de Pansy.

- Il a invité Londubat ?

-J'imagine, puisqu'il était là, dit Zabini d'un air indifférent.

-En quoi Londubat peut-il bien intéresser Slughorn ?

Zabini haussa les épaules.

-Potter, le précieux petit Potter, ça évidemment, il voulait voir à quoi ressemble l'Elu, poursuivit Drago avec un rictus méprisant, mais la petite Weasley ! Qu'est-ce qu'elle a de spécial, celle-là ?

-Il y a pleins de garçons qui l'aiment bien, assura Pansy en jetant un regard vers Drago pour voir sa réaction. Même toi Blaise, tu dis qu'elle est jolie et tout le monde sait à quel point il est difficile de te plaire !

-Je ne toucherai jamais à une fille qui a ignoblement trahi son sang, même si elle est jolie, affirma Zabini avec froideur, et Pansy parut satisfaite.

-Et pourquoi pas ?

Les mots avaient échappés au jeune homme avant qu'il ait pu les retenir. Tous les regards se tournèrent vers lui, surpris, horrifiés.

-Eh bien, marmonna-t-il mal à l'aise, admettons que nous ne restions qu'entre sangs purs, si l'on exclut également ceux qui ont trahi leur sang, le groupe se retrouve forcément réduit. Et à moins que vous n'ayez envie que vos enfants soient tous trisomiques, ou pire, cracmols, par la faute de trop nombreux mariages interfamiliaux, il vaudrait mieux élargir notre champ de recherche, non ?

Pendant un instant, ce fut comme s'ils avaient tous été soumis au sortilège silencio.

- On voit que Monsieur a déjà son avenir tout tracé avec Pansy, ricana alors Zabini, bientôt imité par les deux autres acolytes.

Quant à Pansy, elle émit un petit rire joyeux, ce qui mit Drago hors de lui. Il acceptait tous les massages, tous les compliments, qu'elle le vénère et l'adore, mais jamais, ô grand jamais, il n'avait voulu de ce mariage arrangé par leurs parents depuis leurs naissances. Il est vrai que la jeune fille avait été d'une agréable compagnie lorsqu'ils étaient gamins et qu'ils passaient leurs après-midi à jouer ensemble. Mais cette époque était pour lui révolue, ce qui malheureusement ne semblait pas être le cas de la jeune fille qui devait sans doute déjà s'imaginer la robe et la lune de miel. Drago se redressa alors d'un coup, et jaugea ses amis d'un regard noir, ce qui eut l'effet escompté : les faire taire.

-Et si j'étais contre ?

Pansy parut l'air choquée mais il n'y prêta pas attention.

-Je vais faire un pari avec toi Blaise, reprit-il, pointant celui-ci du doigt. Je vais séduire la petite Weasley !

-Tu rigoles ? questionna Zabini, ses expressions allant de l'abasourdissement à l'écœurement.

-Non. Et d'ailleurs, j'y vais de ce pas.

Drago entreprit de se relever, repoussa le bras de Pansy qui tentait vainement de le retenir et quitta le compartiment, sans oublier de claquer la porte.

Après avoir couru quinze minutes sans interruption, il finit par découvrir le compartiment de la rouquine.

-Ah ! Je te trouve enfin, maugréa-t-il, essoufflé, alors que tous les regards ébahis s'étaient tournés vers lui.

En effet, que pouvait bien rechercher Drago Malefoy, le pur Serpentard, dans un compartiment rempli de Gryffondors et de Serdaigles ?

-Je crois que tu t'es trompé de wagon, siffla Harry, tout en glissant lentement sa main dans sa poche, prêt à dégainer sa baguette.

-T'ais-je demandé quelque chose Potter ? Je suis juste venu parler à Weasley… en privé bien sûr, dit-il en se tournant vers la rouquine.

Ginny parut un instant stupéfaite, puis plissant les yeux, si bien qu'on ne voyait plus que deux fentes, elle répliqua d'un ton cinglant :

-Et qu'est-ce qui te fait croire que j'ai envie de parler avec une sale vipère dans ton genre ?

-Et qui te dit que je n'y suis pas obligé par la force des choses ? rétorqua le blond.

Drago attrapa alors sans lui demander son avis la manche de la jeune fille, l'obligeant à se lever. Potter lui aussi s'était levé, prêt à dégainer sa baguette, mais Ginny interrompit son geste.

-C'est bon. Je me débrouillerai seule.

Drago rigolait intérieurement. Il savait que Potter était fou amoureux de la rouquine, depuis quelques temps déjà. D'ailleurs, qui n'était pas au courant ? C'était tellement flagrant. Une bonne raison de gagner ce petit pari : faire enrager Potter. Il ferait d'une pierre deux coups !

-Bon Malefoy… j'ai pas que ça à faire. Et lâche immédiatement mon bras !

Au contraire, il resserra sa prise et la mena jusqu'aux toilettes les plus proches, tandis que la jeune fille proférait un nombre incalculable d'injures à son encontre. Drago repoussa Ginny contre le mur et tapant du plat de la main juste à côté de la tête de la rousse, il déclara :

-Je sais que ma requête va sans doute te paraître un peu étrange… voire carrément ridicule, mais…

Il avait rapproché sa tête.

-Sors avec moi.

Il se rapprocha encore un peu, tentant tant bien que mal de cacher son dégoût. Puis fermant les yeux, il s'apprêta à poser à contre cœur ses lèvres glacées contre celles rosées de Ginny. Mais celle-ci ne mit guère de temps à retrouver ses esprits et sa main alla claquer dans la figure du Serpentard. Il poussa un petit cri de douleur et Ginny en profita pour s'échapper.

-Que voulait-il ? demanda Harry, à peine la jeune fille réapparue.

-Rien de bien important, répondit posément Ginny.

-Ah bon ?

-Mais je crois qu'il ne m'importunera plus, ajouta-t-elle tout en frottant sa main rougie.

La porte avait claqué encore plus fort que lorsqu'il avait quitté la pièce.

-Dois-je en conclure que c'est un échec ? Demanda Blaise avec un petit sourire en coin.

Bougon, Drago ne répondit pas et se laissa juste tomber sur son siège.

-Et elle t'a pas loupé à ce que je vois, commenta l'autre lorsqu'il aperçut la marque rouge sur sa joue. Il me semble que tu as perdu, Drago.

Celui-ci se redressa brusquement.

-Sur la tête de mon père et au nom de Merlin, je te le jure, je te le promets, j'y arriverai !

Blaise cessa de rire et se pencha vers Drago.

-Une année... je te donne une année. Pas un jour de plus, pas un jour de moins, les vacances scolaires ne comptant évidemment pas. Si tu perds ce pari, je ferai courir la rumeur que tu aimes vraiment cette petite dinde de Weasley.

-Ne t'en fais pas Blaise. Tu n'auras pas à le faire !

En espérant que ça vous ait plu ;)

Milune