Draco, Hermione et...

Résumé : Rowling se concentre particulièrement sur Ron et Harry ds le T6. Que ft Draco ou Hermione pdt ce tps ? Ou plutôt devrais je dire, que ft Draco et Hermione ? Missings moments de ma fic « s'ils en avaient décidé autrement ».

Rating : G

Couple : DM/HG

NOTE : Voila trois one shot, qui devaient normalement être dans ma fic mais que par manque de place (des chapitres de 15 pages sur word, ca aurait fait trop long) j'ai pas pu ajouter ! D'autres devraient normalement suivre, sans doute pr la même année puisque la 6ème est la plus interessante ! Chaque one shot aura son thème... Et on commence par la cuisine !

Dédicace : à Cory et Lola, les seules à m'avoir demandé de poster ces "missings moments" ! snifff... Merci à vs les filles :x


6ème année : Draco, Hermione et la cuisine

Hermione, dans une attitude de défi, se saisit du fond de whisky pur feu qui subsistait dans son verre. Elle adressa un regard supérieur à Draco, avant de le vider d'un trait.

Elle sentit la chaleur s'insinuer dans sa gorge pour descendre lentement dans tout son corps. Elle n'aurait pas du boire autant. Surtout avec lui. Et si un prof venait manger un casse croûte tardif ? Que dirait il en voyant Hermione Granger, préfète de Gryffondor et meilleure élève de sa promo, complètement ivre… En compagnie de Draco Malefoy ?

- Aloooors ! Ma question Malefoy… Parkinson t'intéresse ?

- Naaan !

- Pourquoi t'es avec elle alors ?

- Une seule question à la fois ! A mon tour !

- Bois d'abord !

Draco se versa un nouveau verre et le vida cul sec, comme s'il s'agissait d'eau et non de whisky.

- T'es amoureuse de la belette ?

Hermione rougit jusqu'à la pointe des cheveux, du moins si l'alcool ne s'en était pas chargé avant.

- Je… Je ne sais pas… Non, c'est mon meilleur ami.

- Allez Granger, ça se voit franchement !

Hermione détourna la tête. L'alcool lui faisait perdre ses moyens, elle le savait et n'avait aucune envie de se mettre à pleurer maintenant. Elle s'emmura dans un silence gêné.

- Ok, à toi ! soupira Draco pour passer à autre chose.

Il lui remplit un verre qu'Hermione vida presque mécaniquement.

- Si tu devais me définir, qu'est ce que tu dirais ?

Il y eu un long moment de silence et la Gryffondor eu peur que Malefoy se moque d'elle.

- Je dirais que tu es obstinée… Une vraie tête de mule. T'es chiante. Réponse à tout. Et tu te mêles de tout. T'as toujours raison d'ailleurs. T'es optimiste, courageuse, tu fais attention aux autres. Tu ne blesses jamais personne, alors qu'eux ne se gênent pas pour t'en foutre plein la figure. T'as un grand sens de l'amitié, tu es toujours prête à aider les autres. T'es une bosseuse et tu as tes principes que tu n'abandonneras pas.

Le cœur d'Hermione se serrait au fur et à mesure de son discours. Draco ne semblait même pas se rendre compte du flux de paroles qui sortaient de sa bouche. Elle le scruta avec intensité, ayant toujours la peur qu'il se moque d'elle. Il avait l'air sincère pourtant. C'était les choses les plus gentilles qu'on lui avait dites en ? ans d'existence. Et ces paroles venaient de Malefoy. Depuis quand leurs rapports avaient changé à ce point, sans qu'elle s'en rende compte ?

- Et tu es belle. Tu es de ces beautés qui sont amplifiées par le fait que tu t'en rends même pas compte.

Hermione crut que son cœur allait brusquement sortir de sa poitrine. Elle eu une fois de plus envie de pleurer. Mais de bonheur cette fois. Son émotion fut telle que des larmes encadrèrent le coin de ses yeux. Personne, à part ses amies et Krum, ne lui avait dit qu'elle était belle. Du moins pas de cette manière là.

Draco sortit de son espèce de transe alcoolique et vida un verre. Puis un deuxième. Et un troisième, devant les yeux exorbités d'Hermione.

- Et toi ? Qu'est ce que tu penses de moi ?

Hermione se sentit alors affreusement gênée en réalisant que sa question était plutôt ambiguë. Elle décida alors de se donner du courage… à la manière Serpentarde. Et vida également un verre.

- Tu es lâche. Et pas très courageux. Tu n'as pas le sens de l'amitié. Et des valeurs pour le moins étranges… Voir odieuses. Tu marches dans les pas de ton père. Et tu ne réfléchis pas par toi même. Mais comme on te l'a appris.

Mais… Tu sais me réconforter, tu es toujours sur mon chemin quand je vais mal. Tu es plus gentil que tu ne veux bien l'admettre et tu es le seul à me faire vraiment rire. Tu es franc, peut être trop parfois. Mais de cette franchise qui fait avancer. Et même si tu adoptes une attitude méprisante, je sais que tu es généreux, intelligent, doué, sensible… Je sais que tu cherches ta voie. Et je pense que tu peux être quelqu'un de bien…

C'est après ces deux monologues que les deux préfets décidèrent qu'il était temps d'aller se coucher. Draco raccompagna Hermione et se perdit pendant une bonne heure en tournant dans le château pour retrouver sa salle commune.

L'événement le plus regrettable de la soirée ne fut pas que la préfète de Gryffondor se soit honteusement soûlée ni que Draco Malefoy aie osé dire des choses indignes de son rang… Non, le plus décevant fut que le lendemain, tous les deux eurent trop la gueule de bois pour se souvenir de quoi que ce soit.


Draco regarda, méfiant, la jeune Gryffondor s'avancer en bondissant vers lui. Un large sourire aux lèvres et un sac à la main. Très méfiant.

- Regarde ce que je t'ai rapporté ! s'exclama Hermione.

- Un sac ? C'est trop, t'aurais pas du…

Hermione s'assit sur la table, s'installa en tailleur et plaça le gros sac entre ses jambes, avec l'air d'une gamine qui vient de recevoir son cadeau de Noël.

- Mais non bêta !

D'un geste sûr, elle renversa le sac et une multitude d'objets inconnus s'étalèrent sur la table, entre Draco et Hermione, dans un grondement sourd.

- Tu as rangé ta chambre ? ricana le Serpentard.

- Fais un effort, soupira Hermione en levant les yeux au ciel, mais sans se départir de son sourire.

Draco se demandait souvent pourquoi elle était si joyeuse. On avait l'impression que chaque minute de vie était un cadeau merveilleux. Et il ressentait ce pincement de jalousie. Sa vie à lui était loin d'être magnifique. Pourtant, quelque part, il se disait que celle d'Hermione n'était pas aussi chouette qu'elle le prétendait.

Hermione lui tendit un drôle de tube en plastique avec un gros fil de couleur bleu à l'intérieur.

Draco se recula, méfiant, comme si l'objet allait lui sauter à la figure.

- C'est un stylo ! déclara Hermione. Moldu… Ca remplace les plumes chez nous.

Et comme une présentatrice de télé matin, elle lui fit la démonstration en dessinant sur un morceau de parchemin tiré de sa poche.

Le regard de Draco alterna entre le parchemin et le stylo.

- Tu veux essayer ?

- Qu'est ce que tu as dessiné ?

- Lavande sur une potence.

- Ah. Très joli.

- Oui hein ? s'enthousiasma Hermione. Alors tu essaies ?

Draco s'empara du stylo et tenta d'écrire. Si au début l'exercice s'avérait difficile et surtout inhabituel, il apprécia ensuite la manière dont ça glissait sur le parchemin. Et le fait qu'il ne fallait pas le tremper dans l'encre toutes les trente secondes, comme lui avait fait remarquer Hermione. Alors que Draco semblait s'approprier l'objet, la Gryffondor choisit dans le tas hétéroclite une petite boîte plate à laquelle de longs fils étaient accrochés.

- Ca c'est un MP3. Tu aimes les Bizzar Sisters ?

- Ouais, ça passe, répondit Draco en abandonnant le stylo pour mieux observer la petite boîte.

- Il s'avère que j'ai trouvé qu'elles sur Internet, désolé.

- Sur quoi ?

- Heu… Peu importe. Mets ça dans ton oreille.

Hermione lui montra le bout du fil, qui se terminait par une sorte de boule. Elle le plaça habilement et tendit l'autre à Draco. Il n'y parvient qu'au bout de plusieurs tentatives, sous le regard amusé d'Hermione.

- Ca va Granger. Qu'est ce qu'on fait maintenant ?

A peine avait il prononcé ces paroles que de la musique, visiblement sortie de la boule, envahit son oreille. Draco s'empressa de retirer l'écouteur, presque effrayé.

- C'est un appareil pour écouter de la musique ! Tu mets les deux écouteurs dans tes oreilles et tu peux écouter où tu veux, quand tu veux la musique que tu aimes.

- Intéressant. Tu me le prêteras pour les cours d'Histoire ?

- T'es irrécupérable, soupira Hermione.

Elle lui montra tout de même les bases du fonctionnement d'un MP3 et Draco eu cette fois du mal à cacher son enthousiasme. Toutefois, dès qu'Hermione prit dans ses mains une lampe de poche, son attention se focalisa sur ce nouvel objet. Un vrai gamin songea la Gryffondor.

Elle lui fit une nouvelle démonstration.

- C'est une grosse baguette qui fait de la lumière quoi, dit Draco, en promenant le rayon lumineux sur les murs de la cuisine.

- Si tu veux, concéda Hermione, trop lasse pour batailler.

Elle lui présenta ensuite un caméscope que ses parents lui avaient spécialement prêté. Puis divers objets, choisis avec attention.

Et elle s'amusa de voir ses réactions. Hermione avait bien entendu une idée derrière la tête, à savoir lui prouver que les Moldus n'étaient pas des ignares qu'il fallait éliminer. Elle ne savait pas si ça allait avoir une incidence sur lui, mais elle aurait essayé après tout.

Quand Draco lui demanda, presque timidement, s'il pouvait garder le stylo, Hermione se dit que ça avait peut être mieux marché qu'elle ne l'espérait.


Hermione, trop fatiguée pour être encore furieuse, entra dans la cuisine. Elle demanda à elfe une tablette de chocolat, s'assit sur une table et commença à manger, l'air profondément blasé… Voir Ron avec sa pétasse lui ôtait toutes ses forces, déjà bien entamées par les cours et les révisions. Hermione ne se rendit même pas compte qu'on l'observait.

- Tu devrais pas t'empiffrer autant Granger, l'averti une voix amusée. Tu es très bien comme tu es, des kilos en trop ne t'iront pas je pense.

Hermione ne sursauta même pas. Si intérieurement, son cœur avait fait un bond, elle se contenta de tourner la tête vers Draco, sans avoir l'air surprise et avec un petit sourire triste accroché aux lèvres.

- Ca me donnerai peut être plus de poitrine, répliqua-t-elle en haussant les épaules.

Draco la regarda avec des yeux ronds, halluciné par une telle audace. Il se dit qu'Hermione devait vraiment être mal pour lui sortir des trucs pareils. Draco eu juste envie de la réconforter mais, comme souvent lorsqu'il était avec elle, ses pensées eurent le dessus sur ce qu'il avait initialement prévu de dire.

- Ta poitrine est très bien comme ça Granger. C'est juste qu'elle n'est pas assez mise en valeur sous tes pulls.

Hermione rougit jusqu'à la racine des cheveux. Elle avait volontairement choqué Draco en lui disant une chose pareille mais n'avait pas pensé qu'il entrerait dans son jeu… Et avec autant de conviction… On dirait qu'il n'avait même pas eu besoin de réfléchir pour lui donner cette réponse…

- Qu'est ce que tu en sais ? demanda-t-elle après un long moment de silence.

Elle s'aventurait sur un terrain dangereux. Seulement Hermione n'était pas le genre de fille à flirter effrontément. Elle connaissait autant de choses sur la magie qu'elle en ignorait sur les garçons. Même si cette discussion lui paraissait très étrange, voir surréaliste, la seule personne avec qui elle aurait volontairement flirté était Ron. Et la perspective qu'elle s'engageait à le faire avec Draco ne lui vint même pas à l'esprit.

- Le bal de Noël. Je me demande avec qui tu as choisi cette satanée robe… Mais si j'avais été tes parents, jamais je t'aurais laissé acheter un truc pareil !

Hermione rougit encore plus. C'est vrai que sa robe était plutôt décolletée. Elle l'avait choisie avec Ginny, dans un coup de folie qu'elle n'avait jamais regretté… Et encore moins maintenant.

- Tu étais très bien aussi, murmura la préfète en admirant son chocolat.

- Bof…

Il y eu un instant de silence gênant.

- Mieux que Weasley ?

Hermione éclata de rire.

- Hé bien… Oui… Mieux que Ron. Même s'il faut avouer que sa robe ne l'a pas aidé.

Ce constat insuffla plus de bonheur à Draco que n'importe quelle humiliation d'Harry.

- C'est vrai que c'est ce soir là qu'il s'était rendu compte que tu étais une fille, dit Draco, peut être plus pour lui même que pour Hermione.

- Comme ça il pourra m'inviter au prochain bal, relativisa Hermione en haussant les épaules.

Elle se leva pour aller jeter le papier d'emballage du chocolat mais en passant devant Draco, il la prit par la taille et la fit pivoter pour qu'elle soit face à lui.

- Sauf si je le fais avant lui, répliqua Draco

Il retira vivement ses mains de la taille d'Hermione, en songeant qu'il s'y était déjà trop attardé. Curieusement, la préfète fronça les sourcils à ce geste. Avait elle envie qu'il les laisse ou était elle intriguée par cette déclaration ?

- Tu ferais ça ?

- Si je n'étais pas persuadé que tu me répondrais non, pourquoi pas…

- Qu'est ce qui te fais dire que je refuserais ?

- Parce que ça ne serait pas le cas ?

Les yeux de Draco se plantèrent dans les siens, comme pour vérifier si elle allait dire la vérité.

Hermione rougit sans en comprendre la raison et fit quelques pas en arrière. Rester près de Draco la troublait. Il la regardait avec cet air indéfinissable qui lui procurait de drôle de choses dans le ventre. Elle vit qu'il fronçait les sourcils en raison de son recul et du coup, ne sut quoi répondre.

- Je m'en doutais.

- Hum… Disons que ça dépend. Si tu me proposais ça pour emmerder Harry et Ron, je dirais non. Mais si tu as vraiment envie que je sois ta cavalière…

- Allons Granger, soyons honnête. C'est avec Weasley que tu veux aller au bal. Pas avec moi.

Draco avait sauté sur le sol, comme s'il s'apprêtait à partir et que sa dernière phrase allait clore la discussion. Ce n'était pas ce que voulait Hermione.

- C'est faux ! Je refuse d'y aller avec lui !

- Tu as dit le contraire ya deux minutes.

- C'était avant ta proposition.

- Oh ! … Donc c'est officiel ? On ira ensemble au bal ?

Il fit un pas dans sa direction, la dominant de toute sa taille. Draco avait l'irrésistible envie de la serrer contre lui, de sentir sa joue chatouillée par ses boucles brunes, de respirer son parfum... De l'embrasser… Il était sur le point de chasser une mèche égarée devant les yeux d'Hermione quand elle se décida

- D'accord !

- Très bien !

Hermione baissa les yeux, soudainement intimidée par leur proximité. Pourquoi sa présence l'apaisait à ce point ? Pourquoi elle était dans un état proche de la dépression en entrant dans cette cuisine alors que maintenant son cœur était gonflé d'espoir ? Et surtout, pourquoi est ce qu'elle ne pouvait s'empêcher de penser à quel point Draco Malefoy était à craquer ?!

- Tu devrais rentrer, murmura alors le Serpentard. J'aime pas savoir que tu déambules seule dans les couloirs à une heure pas possible.

- Oui papa, ricana la jeune fille, en faisant une petite révérence.

En rentrant le soir là, Hermione s'étonna de se réjouir d'aller au bal avec Draco Malefoy. Toute peine s'était envolée, elle ne pensait même plus à Ron. Non, Hermione Granger pensait à la robe qu'elle allait mettre. Elle se baladait d'un pas allègre dans les couloirs, sourire aux lèvres, visiblement peu soucieuse de l'heure tardive. Une fille ordinaire aurait qualifié son état de « sur un petit nuage ». Mais Hermione n'était pas une fille ordinaire. Elle se disait simplement que le chocolat avait réellement des vertus apaisantes. Elle entra sans bruit dans le dortoir, se déshabilla et se glissa sous les couvertures. Que diraient Lavande, Parvati et Ginny si elles apprenaient qu'elle allait au bal avec Draco Malefoy ? La préfète sourit en imaginant leurs têtes… Avant de se souvenir qu'il n'y avait aucun bal de prévu. Non, décidément, Hermione Granger n'était pas une fille ordinaire… Et ses sentiments envers Draco Malefoy ne l'étaient pas non plus.


voila ! J'espère que ca vs a plut ! Considérez que c'est le cadeau de Noel, en attendant le prochain chapitre de "s'ils en avaient décidé autrement"

Bonne fêtes de fin d'année à toutes !

Poutouxxx, Morgane 2 toi