Question de point de vue
Auteur : junon2/Calli attha
Paring : pas de couple mais centré sur Brian, et un peu Dom
Genre : philosophie (si ça en est)
Rating : K
Disclaimer : Tous les personnages et les lieux appartiennent aux créateurs et réalisateur de Fast and Furious (Rob Cohen) sauf l'intrigue qui elle est à moi en partie puisque c'est ma vision des choses.
Résumé : il y a certaine chose qu'on comprend parce qu'on les vit … (je ne vois pas comment résumé ce que j'ai écrit en fait)
Note de l'auteur : série d'one-shoots et j'espère ne pas être trop OCC et ne rien massacrer du tout. Oui, en théorie il y en aura au moins un second. Attention que je risque de ne pas poster dans un ordre chronologique par rapport aux films. Ce sont des idées de fic qui me viennent par rapport à des phrases ou scénes des films, majoritairement les films 1, 2 et 4.
Avertissement : aucun.
POV externe, mais on peut se dire que c'est vu via le regard de Brian.
Sinon, je remercie Jo' qui m'a, à l'usure, convaincue de regarder ce film et rendue accroc ! Comme quoi les amis n'ont pas toujours une bonne influence. Et accessoirement le premier OS lui est dédicacé en remerciement.
Voilà, bonne lecture.
Liberté
La liberté, la définition en est différente pour chaque personne.
Pour certains, c'est être libre de ses gestes et déplacements. C'est sûrement la définition la plus commune et habituelle de ce mot d'ailleurs. Limite celle à laquelle on est adhère le plus facilement. C'est tellement logique. Et c'est évident quand on côtoie quotidiennement des personnes arrêtées, enfermées ou condamnée à la prison. Alors oui, se sentir libre en sortant du commissariat et en marchant dans la rue, Brian en avait l'habitude. Il se sentait chanceux d'être passé de l'autre côté, après une adolescence assez compliquée et où il avait été délinquant. L'enfermement il connaissait, alors être dehors était signe de liberté. Il s'en était sorti, il était devenu flic. Il avait une famille, d'une certaine manière, et il avait une vie bien rangée en apparence, mais vide de sensations fortes et d'adrénaline, hormis quand il coursait un suspect bien sur. Était-ce pour cela qu'il avait accepté cette mission d'infiltration ? Il savait qu'on lui avait proposé parce qu'il se fondrait facilement dans la masse. Avec sa démarche et son passé, on se méfierait moins de lui que d'un mec ayant un casier totalement vide. Et puis, il aimait les voitures, s'y connaissait et savait conduire rapidement et dangereusement sans s'inquiéter. Une tête brûlée ? Sûrement plus qu'on ne l'imaginait… Alors quand on lui avait proposé cette mission, avec en récompense, à ses yeux, le fait de conduire une bagnole modifiée et rapide… Comment aurait-il pu dire non ? Il allait sortir de son schéma trop strict et gagner un peu plus de liberté. Parce que oui, il aimait son métier, bien sûr, mais parfois les règles étaient lourdes pour lui. Il aurait aimé pouvoir vraiment vivre comme il le désirait et au jour le jour… Alors oui, il avait sauté sur l'occasion de faire monter l'excitation en lui et puis mentir n'était pas un problème. Il avait l'âge, le physique et le passé logique pour le rôle sur mesure. Le reste, il s'adapterait sur place …
Évidemment, ce ne fut pas facile d'entrer dans la bande de Dominic Toretto. Même en s'asseyant tous les jours dans ce mini magasin, à bouffer des sandwiches au thon pas terrible tout en faisant un petit numéro de séduction à la sœur cadette, Mia. Oh, il pouvait s'avouer que draguer Mia n'était pas une corvée, mais plutôt un plaisir. Il avait sûrement craqué avant même de comprendre qu'il s'investissait de trop avec elle, qu'il risquait de foirer royalement sa mission… Mais c'était si agréable de la voir lui sourire, de plaisanter avec elle. Et puis dans ces moments-là aussi il se sentait libre. Il occultait l'obligation de lier des contacts avec les proches de Toretto pour l'approcher lui et infiltrer son gang, et savourer juste leur conversation. Sa liberté il l'a puisée dans les yeux charmants et les sourires de la jeune femme en imaginant qu'il pouvait vraiment y avoir quelque chose entre eux. Il oubliait qu'elle le détesterait le jour où elle saurait qu'il l'avait utilisée pour atteindre son frère. Il cherchait à se rapprocher du chef de la bande, c'était cela sa mission, et laisser trainer ses magazines de voitures était comme une première accroche. Mais les choses ne furent pas si faciles que cela. Dom ne s'intéressait pas à lui, hormis une fois alors que Vince lui avait sauté dessus et qu'ils se battaient. Mais ce fut juste une menace… Il faisait pire que bien, alors qu'il ne voulait que réussir et faisait de son mieux… Et plus le temps passé, plus ses collègues du FBI le pressaient d'avoir des informations.
Et puis, il y eu la première course.
S'il avait testé sa bagnole et avait déjà fait des courses poursuites, c'était sa première vraie course de rue. Mais il n'avait guère le choix, provoquer Toretto cette nuit-là s'était peut-être sa seule chance de réussir sa mission et d'enfin intégrer le gang après quelques semaines à leur tourner autour. Sa voiture était assez intéressante pour attirer les regards et lui valoir quelques contacts rapides avec les fans de Tuning du coin. Et puis il s'était proposé pour courir, mettant sa caisse en jeu et provoquant Toretto… Étrangement, le groupe avait d'abord vérifié la voiture avant d'accepter sa proposition, histoire d'être sûr que le pari valait le coup. Il avait gagné un peu de l'intérêt de Dom, il avançait de son point de vue. Mais courir il n'avait jamais fait. Aussi était-il nerveux, il ne devait pas se planter et gagner… Surtout que bon la voiture c'était un investissement du FBI mais cela au moment du départ il l'avait oublié. Ne restait à son esprit que la course et le fait de la remporter. Et puis, ce fut l'adrénaline et l'impression de puissance, c'était ce qui dominait en lui pendant toute la ligne droite, même s'il surveillait les autres. Il n'avait pas l'habitude lui, malgré son bon matériel, aussi ses chances étaient-elles minces. Pourtant il ressentait les vibrations de l'engin et sa nervosité se dissipait faisant place à une excitation sans limite … Il la perdit cette course, finissant lamentablement dernier. Mais c'est en riant qu'il sortit de sa voiture sous le regard surpris des autres. Il se marrait alors qu'il venait de perdre sa caisse… Bien sûr il eut droit à la morale de la part de Toretto mais ça n'enlevait pas son sourire ni sa joie. Il avait aimé ça, il en redemanderait même. Il ne savait pas définir ce qu'il avait ressenti sur le moment même, mais ça valait bien tout le reste. Trop grisant, trop fort, trop addictif au final.
Par jeu de circonstance, cette nuit-là il gagna le droit d'entrée dans le groupe, la famille comme disait Dom. Et peu à peu il perdit la notion des limites de sa mission, parce qu'il avait l'impression d'avoir une famille et que leurs idéaux se rapprochaient des siens. Et puis il y avait Mia… Et ce fut Dom qui lui offrit la compréhension de ce qu'il adorait dans la course par pur hasard. Une simple phrase, alors qu'il lui racontait l'histoire de son père. Quelques mots mais qui firent écho en Brian avec force et lui permirent de comprendre certaine choses.
« Je ne vie que durant les 400m d'une course, tout le reste m'est égal, les pré-engagé, la gestion des stocks, la belle équipe d'irresponsable qui m'entoure... parce que pendant ces 10 secondes ou moins... je suis libre »
Oui ces mots résonnaient en lui, prenaient sens et il comprenait Dom. Et il savait aussi maintenant qu'elle était la vraie définition de la liberté. Parce que oui, il partageait celle de son ami. C'était cela qui rendait la course si attractive pour lui, cette impression de liberté totale quand il était au volant et ce plaisir non dissimulé de pousser ses limites à lui et à la machine au maximum. Anticiper la route et les actions des autres coureurs, maitriser son véhicule de telle manière à repousser ses propres limites. Mais surtout avoir l'impression que rien n'entrave et que rien ne pourra stopper le tout que sa propre volonté. Alors oui, ce qu'il avait découvert lors de sa première course s'était qu'au volant il était libre et son propre maitre plus qu'à n'importe quel autre moment. Ce qu'il avait compris dans ce garage en écoutant Dom c'était qu'il allait tout perdre pour eux. Parce que en cet instant il se sentait plus proche de Toretto que de n'importe qui d'autre, parce qu'il avait un respect illimité pour ce mec qui vivait à fond. Parce que Dom et les autres étaient devenus sa famille. Et pour eux, il était près à tout perdre, même si quand ils sauraient tout, ils le considéreraient comme un traitre et le bannirait.
Être libre c'était aussi faire ses propres choix en son âme et conscience, et ce n'était pas évident pour Brian de trahir la police, de tout laisser tomber pour sauver d'autres personnes. C'était après tout les méchants de l'histoire, quand on simplifiait le tout. Son camp, c'était la police, c'était son rôle de les arrêter. Pourtant, ce fut en homme totalement libre qu'il avait choisi le contraire, évitant au maximum de donner trop de preuves, menant vers de fausses pistes, qu'à sa décharge il avait cru bonnes. On ne détruit pas sa famille et puis il avait le droit d'avoir ses propres opinions. Et sa liberté, il l'avait acquise au volant d'une bagnole trafiquée et lors d'une course de rue totalement illégale, il l'avait entretenu par le temps qu'il avait passé dans ce garage avec Dom, Letty, Vince et Jesse mais aussi par les moments volés avec Mia. Il était libre parce qu'il s'était trouvé, qu'il savait enfin comment définir ce petit mot et qu'il avait une famille.
Et même s'il allait tout perdre : ses amis, Mia et son job, il n'eut aucun regret quand il décida d'empêcher Dom et les autres d'avoir l'action de trop… Et il en eut encore moins quand il refila les clés à Dom pour le laisser partir. Il ne rachetait pas sa trahison, il n'effaçait pas l'ardoise, il le savait. Ils lui en voudraient longtemps et il ne les reverrait sûrement jamais, il avait perdu Mia qu'il aimait aussi. Il n'avait plus rien, tandis qu'il tendait ses clés à son ami et l'encourageait à filer. Rien de ce en quoi il croyait et tenait… Il avait fait ses choix de vie et il ne regrettait rien.
Mais il était enfin totalement libre. Et cela finalement ça n'avait pas de prix comparé à tout le reste.
Fin
