Bonjour à tous ! Je vous propose une nouvelle fic, située entre les saisons 4 et 5 de la série. J'espère que ça vous plaira !
Chapitre 1
Arthur s'était endormi épuisé. Il avait passé la journée à débattre de toutes sortes de sujets avec ses conseillers, et il n'y avait eu que très peu de progrès. Lorsqu'il avait finalement pu rejoindre son lit, Gwen dormait déjà, et il prit soin de ne pas la réveiller.
Lorsqu'il se réveilla, il était encore plus fatigué-si c'était possible-, et il passa machinalement la main sur l'autre côté du lit, mais n'y trouva rien de plus que les draps.
- Gwen ?
Un léger fracas lui répondit, et Arthur se leva d'un bond pour voir ce qu'il se passait. Il trouva Merlin près de l'armoire, qui se tenait la main et semblait avoir fait tomber un objet en verre, se coupant au passage. Mais ce qui perturba le plus le roi était le fait que son serviteur ne portait de toute évidence qu'un pantalon.
- Merlin ? Je peux savoir ce que tu fais ?
- Oh, je vais bien, merci de t'en inquiéter ! Tu n'as qu'à aller retrouver Gwen !
Merlin lui lança un regard dédaigneux et le contourna pour quitter la pièce d'un pas décidé, laissant Arthur sans voix. Depuis quand son serviteur crachait-il de la sorte sur le nom de Gwen, et depuis quand tutoyait-il son roi ?
Arthur secoua la tête et entreprit de s'habiller seul, puisqu'il y avait peu de chances pour que Merlin revienne gentiment l'aider. Une fois plus ou moins prêt, il sortit de sa chambre pour aller entrainer ses chevaliers. Avant d'avoir pu quitter ne serait-ce que le couloir, Gwaine lui tomba dessus.
- On peut savoir ce que c'est votre problème ?
- Pardon ?
- Je vous préviens, princesse, ce que j'ai dit le jour de votre mariage, ce n'était pas une blague. Si vous lui brisez le cœur, je briserai votre vie entière !
- Mais enfin Gwaine, de quoi parlez-vous ?
- De quoi je parle ? Oh, je ne sais pas, peut-être du fait que vous vous réveillez en appelant Gwen !
- Ca suffit, Gwaine ! Vous n'avez aucun droit de me parler de la sorte, et si j'ai envie de me réveiller en appelant ma femme, je ne vois pas en quoi ça vous regarde !
- Votre femme ? Wow, vous avez de la chance que Merlin n'ait pas entendu ça. On peut savoir ce qui vous prend ? Vous voulez vraiment détruire votre couple après avoir passé autant de temps à le convaincre que vous pouviez être ensemble ? Vous savez quoi, je crois que vous feriez mieux de retourner vous coucher avant de dire quelque chose que vous regretterez vraiment !
Gwaine tenta de le pousser vers sa chambre, et Arthur mit plusieurs secondes à réagir, étant abasourdi par ce qu'il se passait. Il reprit finalement ses esprits et se dégagea.
- Mais bon sang, c'est quoi votre problème ! Quel est le rapport entre Merlin et mon mariage avec Guenièvre, hein ?
- Votre mariage avec… Oh mon Dieu ! C'est aujourd'hui, n'est-ce pas ?
- Mais de quoi vous parlez ?!
- Sire, quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez ?
- D'être allé me coucher avec ma femme, Gwaine ! Je peux savoir où vous voulez en venir, maintenant ?
- D'accord, écoutez-moi. Il y a sept ans, vous êtes venu me voir, et vous m'avez dit que vous reveniez d'un petit voyage dans le futur, eh bien je crois que c'est maintenant !
Arthur lui lança un regard chargé d'incompréhension, et Gwaine leva les yeux au ciel.
- Vous êtes dans le futur, Arthur. Sept ans, pour être exact.
- C'est ridicule, comment est-ce que je serai arrivé dans le futur ?
- Ca, j'en sais rien. Ce que je sais, c'est que notre Arthur, celui dont vous avez pris la place, a fait lui-même un voyage dans le futur il y a sept ans. Et quand il est revenu, il a dit qu'un jour vous arriveriez et prendrez sa place quelques temps, et il m'a demandé de vous aider.
- D'accord, vous êtes complètement dingue ! Je veux bien croire à cette histoire de futur, mais jamais je ne vous demanderai de m'aider !
- Non, vous demanderiez à Merlin. Mais vous avez insisté sur le fait que votre double ne devait jamais dire à Merlin qu'il venait du passé, alors…
Arthur se passa une main sur le visage. Il commençait à avoir un mal de tête carabiné.
- Et cette histoire de mariage, qu'est-ce que c'est ?
- Oh, eh bien… Disons que si vous n'êtes plus avec Gwen, c'est parce que vous avez fini par réaliser vos sentiments, princesse. Vous avez épousé Merlin.
- J'ai…. Quoi ?
- Eh bien... Quand le vrai Arthur…
- Eh ! Je suis le vrai Arthur !
- Bon très bien, quand l'autre Arthur est revenu du futur, il avait changé. Il a déclaré qu'il avait réalisé qu'il se mentait depuis des années, et qu'il voulait être avec Merlin.
- Donc vous êtes en train de dire que je vais tomber amoureux de Merlin d'ici peu ? De mieux en mieux !
- Non, je dis que c'est ce qui lui est arrivé. Ecoutez, je ne vous demande pas la lune, je veux juste que vous me promettiez de ne rien dire.
- Et qu'est-ce que je fais, je fais emblant de l'aimer ? Merveilleuse idée, Gwaine, comme toujours !
- C'est votre idée, je vous signale ! Si vous ne le faites pas pour moi, ni pour lui, alors faites-le pour vous-même ! C'est votre futur qui voulait préserver Merlin, après tout !
Sur ce, Gwaine tourna les talons, laissant Arthur bouche-bée. Il se retrouvait dans le futur, marié à Merlin, et avec Gwaine pour seul allié. Il hésita longuement à ne pas écouter le chevalier et à dire la vérité à Merlin, mais finit par capituler. Il ne voulait pas blesser son ami. Et, après tout, si son double avait jugé préférable de ne rien dire, Arthur avait sans doute tout intérêt à suivre son avis. Il décida alors de retourner dans sa chambre, afin de décider la marche à suivre. Seulement lorsqu'il pénétra dans la pièce, il y trouva Merlin, désormais totalement habillé.
- Merlin !
Arthur commença à paniquer, n'ayant absolument pas prévu de se retrouver si tôt face à son nouveau –ou peut-être pas si nouveau, il n'en savait rien après tout – consort.
- Ah, Arthur. Ecoutes, je suis désolé pour tout à l'heure, je n'aurais pas dû réagir ainsi.
- Non, Merlin, je… C'est moi qui suis désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris de… D'appeler Gwen.
Merlin lui sourit, et Arthur décida qu'il ne lui dirait définitivement rien. Il était toujours son ami, et il était hors de question qu'il lui fasse du mal s'il pouvait l'éviter. Et si cela voulait dire jouer les maris, eh bien soit. Il le ferait.
- Merci. Je n'avais pas envie de me disputer, surtout pas aujourd'hui.
Arthur fronça les sourcils.
- Pourquoi surtout pas aujourd'hui ?
Merlin se tourna vers lui, visiblement blessé, et Arthur ne savait même pas ce qu'il avait fait de mal.
- Je vais faire comme si tu n'avais rien dit, je n'ai pas envie de m'énerver.
- Tu dis ça, mais tu es déjà énervé, Merlin.
- Oui, d'accord ! Oui, je suis énervé, parce que n'es même pas capable de te souvenir du jour où ma mère est morte !
Merlin passa en trombe devant lui et quitta à nouveau la chambre. Arthur soupira et se passa une main sur le visage. Il était vraiment stupide. Quelques minutes plus tard, Gwaine arrivait à son tour.
- Eh bien bravo, princesse ! A peine deux heures et vous avez déjà réussi faire du mal à Merlin !
- Ce n'est pas ce que je voulais, d'accord ! Je ne pouvais pas deviner que c'était l'anniversaire de la mort de sa mère ! Mais vous, vous le saviez, vous auriez pu me prévenir !
- Ca n'aurait pas été drôle.
- Wow. Vous dites que vous vous souciez de Merlin, mais vous ne faites rien pour l'empêcher de souffrir !
- Non, parce que ça, c'est votre rôle ! J'essaie de vous faire prendre conscience que vous ne pouvez pas balancer tout ce que vous voulez à la figure des gens, que vous devriez faire attention à ceux que vous aimez !
- Eh bien arrêtez ! Vous savez quoi, n'essayez plus de m'aider ! Je me débrouillerai bien mieux sans vous.
- Très bien, mais ne venez pas pleurer quand vous aurez tout foutu en l'air !
Arthur leva les yeux au ciel et tourna les talons. Il fallait qu'il retrouve Merlin et qu'il arrange les choses. Ensuite seulement il pourrait essayer de trouver un moyen de retrouver son époque. Il tomba rapidement sur Léon au détour d'un couloir, qui le salua d'un sourire.
- Ah, Léon ! Vous n'auriez pas vu Merlin, par hasard ?
- Si, il a emmené William au marché. Il avait assez remonté, si je puis me permettre.
- J'ai oublié l'anniversaire de la mort de sa mère, avoua Arthur en se retenant de demander qui était William.
- Oh, je vois. Eh bien, vous devriez vous excuser, et lui faire plaisir.
- Et comment est-ce que je suis sensé lui faire plaisir ?
- C'est vous qui l'avez épousé, Arthur, vous devriez le savoir mieux que moi !
Arthur sourit avant de lever les yeux en se retournant. L'autre Arthur savait certainement comment se faire pardonner, mais ce n'était pas son cas ! Quoi qu'il en soit, Arthur pris la direction du marché.
Il n'eut pas de mal à repérer Merlin, et se dirigeait d'un pas décidé vers lui lorsqu'il se stoppa en le voyant se baisser pour prendre un enfant dans ses bras. Le fameux William devait être cet enfant. Le petit n'avait pas plus de quatre ou cinq ans, et, vu comment il s'accrochait au cou de Merlin, il devait bien le connaître. Arthur ne put s'empêcher de sourire en voyant Merlin acheter une peluche à l'enfant en souriant.
Voulant savoir qui était le petit garçon, Arthur s'avança vers eux. Merlin ouvrit la bouche pour parler, mais William fut plus rapide et descendit de ses bras pour se jeter contre la jambe d'Arthur.
- Papa !
Le roi ouvrit de grands yeux, sous le choc. Cet enfant était son fils. En voyant Merlin approcher, il tenta de reprendre un air normal, et attrapa son fils pour le prendre dans ses bras.
- Merlin, écoutes, je… Je n'ai pas d'excuses. Je ne sais pas comment j'ai pu oublier la mort de ta mère, elle comptait beaucoup pour moi, et je… Je ne veux pas que tu croies que je m'en fiche, parce que ce n'est pas le cas.
Merlin soupira et se passa une main dans les cheveux avant de lever les yeux vers lui.
- Je sais que tu l'aimais, Arthur. C'est… Laissons tomber, d'accord ?
Arthur sourit et hocha la tête, resserrant sans y faire attention l'étreinte autour de son fils. Merlin se pencha vers lui et l'embrassa brièvement, laissant Arthur sans voix. Il ne s'était pas attendu à ce baiser, même si, tout bien réfléchi, il aurait dû.
- Bon allez viens, William veut qu'on l'emmène voir Gwaine.
Arthur saisit la main que lui tendait Merlin, et le suivit. Il était perdu. Son baiser avec Merlin, bien que bref, le perturbait. Il aurait pensé être dégoûté, mais ce n'était pas le cas. Il n'avait rien ressenti de négatif face à ce baiser. Il n'avait même pas eu l'impression de tromper Gwen. Arthur mit ces pensées de côté et se concentra sur le présent. Ils avaient atteint les marches du palais, et William gigotait pour descendre tandis que Gwaine leur faisait de grands signes. Arthur laissa l'enfant descendre et le regarda courir vers Gwaine.
- Je n'arrive pas à croire que mon fils puisse autant aimer cet abruti de Gwaine.
- Oui, il doit tenir ça de moi, déclara Merlin en lui offrant un sourire sarcastique.
Arthur lui lança un regard mauvais, et Merlin l'embrassa sur la joue en déclarant qu'il avait promis à Gaius de venir l'aider. Une fois son consort loin, Arthur avança rapidement jusqu'à Gwaine, qui jouait avec William.
- Gwaine !
- Oui Sire ?
- Pourquoi vous ne m'avez rien dit ?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez, Sire.
- Arrêtez de faire l'idiot !
- Vous m'avez dit de vous laisser tranquille et d'arrêter de vouloir vous aider, c'est ce que j'ai fait.
- Je vais le tuer, oh oui je vais vous tuer !
Gwaine lui offrit son plus beau sourire pour seule réponse.
- Et d'ailleurs, comment Merlin et moi avons pu… Enfin…
- Ne soyez pas stupide, Sire, ce n'est génétiquement pas le votre !
- Mais alors d'où est-ce qu'il sort ?
- Ne comptez pas sur moi pour vous le dire.
- Pardon ?
- Vous ne le saviez pas ! Enfin, l'autre vous, il ne savait pas quand ou comment il l'aurait. Alors je ne vous dirai rien.
- Je vous hais. Oh, je vous hais.
Arthur récupéra son fils, lança un regard noir à Gwaine, et retourna à l'intérieur du palais. Il se retrouvait dans un futur où il était marié à Merlin, ils avaient un fils, et il n'avait aucune idée de ce qui était arrivé à Gwen, ou à Morgana, ni de ce qu'il allait encore découvrir. Arthur priait pour vite rentrer chez lui, mais s'il était totalement honnête avec lui-même, il aurait pu tomber sur bien pire.
