Avant de me lancer dans un Snape/Granger, je me suis décidée à reprendre cette fanfic parce que franchement elle prenait de la poussière. Alors je vais retoucher les 2 chapitres actuels et tenter de finir cette histoire dans le mois qui vient avant d'écrire quoi que ce soit d'autre. Les reviews sont SUPER APPRÉCIÉS ! (tant qu'ils sont constructifs et non venimeux évidemment )
CHAPITRE 1
Étourdit par la fièvre, Drago Malfoy se réveilla au travers d'un rêve brumeux, incapable de bouger un seul doigt de pied. Une sensation étrange lui étreignit la mâchoire, comme si elle se remettait d'une dure chute et ses poumons sifflaient à chaque inspiration. Tentant de se redresser, le jeune homme reteint à grande peine une lourde plainte. C'est d'une voix trainante qu'il appela sa mère, espérant la voir accourir à son chevet pour lui éponger le front. Sauf que Narcissa ne vint pas et c'est abattu que Draco se laissa choir sur le matelas déjà trempe de sueur. Tout à coup épuisé par ce mince effort, il garda les yeux ouverts quelques secondes puis papillonna légèrement des paupière pour finalement s'assoupir d'un sommeil remplit de cauchemars.
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Le lendemain pointait le bout de son nez et ce fut un des légers rayons de soleil qui, en glissant lentement sur le visage du jeune endormi, l'obligea à sortir de ses cauchemars. Hagard, Draco se senti de nouveau perdu, serré dans un étau imaginaire et incapable de bouger sa jambe gauche. La panique s'installa de plus en plus. À mesure qu'il tentait en vain de bouger son pied, sa respiration devenait erratique et lui tordait le fond des poumons comme l'on ferait avec un vieux sac ramollit. Suffoquant, il tremblotait de la tête, faisant virevolter des mèches de ses longs cheveux blonds blanchis. Tout son dos était tendu et il avait de la misère à tourner sa tête tant sa nuque s'était raidit sous l'effet de la panique. Appelant de nouveau sa mère, il se résolu à appeler à l'aide, peu lui importait qui. Cette fois, ses yeux ne lui laissèrent guère de délai avant de se refermer, mais il eu au moins la temps d'entrapercevoir le corps dodu d'une femme courant à son chevet.
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Il faisait nuit et lentement, Draco sortit du sommeil. Il prit un temps à s'accoutumer à l'absence de lumière puis, au prix de maints efforts, réussit à tourner sa nuque endolorie vers la forme humaine assise à son chevet. La vieille dame lui offrit un sourire franc mais assez rapide avant de continuer à tricoter un gros chandail de laine jaune et orange. Le cliquetis de ses aiguilles remplit rapidement le peu d'espace de la pièce et c'est avec agacement que Draco se mit à pianoter sur le rebord de son lit. Cette fois, il ne tenta pas le diable et oublia délibérément son pied, préférant se la jouer grand duc, bombant le torse et lorgnant de manière fort peu courtoise la dame assise à ses côtés.
Où suis-je, dit-il, pour ensuite enchainer sur des questions quant à l'entretient fort peu engageant de l'endroit, qu'il jugeait insalubre et mal aéré. J'ai grande peine à respirer ici, continua-t-il, ne recevant aucune réponse. Pianotant de plus en plus rapidement, martelant sauvagement le bois du lit au point d'en avoir mal, l'ancien aristocrate voulu crier sur la femme, la traiter de guenon et lui ordonner des vêtements propres et décents, un lit moins dur, des draps de soie et au moins trois verres d'eau claire et fraiche. Il ne se sentait toute fois pas en mesure de parler aussi longtemps et encore moins avec hargne nécessaire. Aussi, il décida de bouder sur son lit, son dos complètement endoloris et ses bras tendu à force de frapper le bois. Qui êtes-vous, que m'est-il arrivé ? Il tenta de parler avec classe et dédain, mais sa voix le trahit et se cassa en milieu de phrase, le laissant mortifié de honte. La dame ne sourcilla même pas, ou à peine et continua sa besogne, sans jeter ne serais-ce qu'un regard sur lui. Ainsi se déroula la nuit, Draco assit sur son lit de pierre, tentant en vain d'oublier son absence de douleur au pied, la vieille dame entamant à chaque fin de projet un nouveau chandail qu'elle achevait à la vitesse d'un vent de tornade. Puis, il entendit au loin le claquement d'une paire de talons. Il pensa aussitôt à Narcissa mais se décomposa aussitôt en apercevant la jeune femme qui ressemblait en tout points à la vieille femme mais une vingtaine d'années de moins. Sa fille ? Sûrement. En le voyant réveillé, elle eut un sursaut puis se ressaisit pour lui adresser un énorme sourire. Draco le remarqua à peine, préférant scruter sa longue jupe en tissu raide, réalisant par son accoutrement et son absence de baguette qu'il se retrouvait en terrain moldu. Parlant sorcier, il réalisa qu'il n'avait pas touché à sa baguette depuis son réveil et c'est tel un ours féroce qu'il grogna.
-Qu'avez-vous fait de mes effets personnels? M'avez-vous volé tous mes biens ? Je vois déjà le portrait : une femme et sa fille cherchent des gens de moindre force et les volent sans aucune merci. De vraies chiennes oui ! Hey ! Toi ! Je vous parle, la moche, hey la grosse moche, je vous parle par merlin !
La jeune femme resta un instant comme pétrifiée par le ton farouche de son visiteur. Délaissant le plateau de fruits qu'elle apportait pour Draco, elle s'installa devant le lit et répliqua aussi farouchement que son patient.
-Non mais ça ne va pas non ? On vous retrouve ensanglanté dans une ruelle et bien que voulant vous trainer de force à l'hôpital, MONSIEUR le tout puissant m'a supplié, oui, vous m'avez su-pli-é de ne pas l'y emmener et voilà le résultat ? Aussi bien vous lancer dans la rue, vous et votre morceau de bois de merde. Elle lui lança la fameuse baguette et pesta contre ces étrangers incapables de rester aimable sous l'effet de la douleur. De son côté, Draco n'en menait pas large. Il caressa le manche de sa baguette avec adoration et redevint tout à coup austère, essayant en vain de garder pour lui toutes les questions qui lui venaient en tête. Sa baguette était enfin accessible et il put retrouver un peu de force au travers de la magie. Il se sentait lus confiant malgré le milieu et l'inconfort. N'y tenant plus, il scruta la jeune femme, qui s'était mise à éplucher une pomme, lui jetant de temps en temps un coup d'œil peu avenant.
-Dites, commença Draco
-Vous voulez savoir ce qui vous est arrivé, n'est-ce pas ? Mathilde, comme il apprit plus tard que la jeune s'appelait, se tourna vers lui les mains tout en coupant le fruit pour l'étaler sur une assiette. Son ton était excédé mais doux et, prenant une longue respiration, elle lui expliqua qu'elle revenait du travail lorsqu'elle avait aperçu Draco avec un homme blond à l'allure digne, plus âgé, en train de se battre. Les deux se criaient méchamment dessus. Elle allait fuir le danger mais c'est en voyant Draco s'affaler au sol sous les coups de pieds de l'autre homme qu'elle comprit que quelque chose de grave se produisait. Figée par la peur, elle ne remarqua pas l'homme transplaner, n'ayant d'yeux que pour la masse pleine de plaies ouvertes qui gisait au fond de la rue.
-Vous alliez mourir, je me demande encore comment nous avons pu vous arracher à la mort en fait. Une chance, ma mère n'est pas seulement herboriste mais aussi infirmière alors on vous a cousu tout le restant de la nuit. Une vraie boucherie mais vous survivrez.
Le souffle court, Draco tentait de garder le fil de l'explication mais il ne put rien enregistrer de plus, retenant une seule information. Son père avait faillit le tuer, au point de le forcer à rester alité des jours durant, sans savoir si sa jambe fonctionnait. Son père, censé rester à Azkaban depuis les procès de lendemain de guerre. Son père, ce meurtrier.
