Les pupilles de sang

Résumé : Kurapika a disparu du manga quand il est allé chercher les pupilles de sang. Il en a récupéré quelques-unes mais pas toutes. Cette fois-ci il en a repéré un bon paquet dans le manoir enchanté d'un vieux déjanté... Kurapika part pour l'aventure, suivit à contrecœur de ses amis collants Gon, Kirua et Léolio !

Petit mot: Bon je suis partie pour une série ! Cette histoire se passe un peu hors contexte, on va dire après les kimera ants.

En espérant publier assez souvent... la régularité c'est pas mon truc… mais lisez quand même la suite ! + petite modif : réécrit et corrigé !

Chapitre 1 : Le manoir enchanté

Sous un soleil étouffant, un verre de cocktail glacé fondait littéralement sous la chaleur. Des cris d'enfants agités se faisaient entendre au loin couvrant le bruit des vagues s'écrasant sur les rochers et le sable doré. C'était le plus beau moment de l'été et les mouettes, qui virevoltaient au-dessus de la plage, semblaient se moquer des touristes qui cuisaient littéralement sous les rayons de soleil.

Une personne aux cheveux bruns, allongée sur un transat, sentait son front ruisseler et son corps se liquéfier. Il prit son verre qui était posé sur la table à côté de lui et goba le contenu en un trait. Cela eu juste l'effet de lui donner une brève sensation de rafraichissement. Il savait qu'ensuite cela lui donnerait plus chaud et lui ferait tourner la tête rapidement. Mais au fond peu lui importait, c'était même un peu l'effet recherché.

Il se rappela d'autre chose qui lui faisait tourner la tête : c'était les jeunes filles qui passaient en bikini se baigner.

Il commanda à nouveau un autre cocktail.

Il espérait sans doute qu'avec un peu plus d'alcool dans le sang, il aurait plus le courage d'aborder les jeunes filles, ou au moins de se sentir moins bête lorsqu'elles l'enverraient balader. Il réajusta ses lunettes de soleil et sourit. Il espérait ne pas rentrer seul à la fin de sa journée. Le jeune homme se leva et bomba son torse, il repéra une jeune fille face au vent, aux cheveux dorés. Exactement ce qu'il lui fallait! Les cheveux blonds étaient ses préférés depuis quelques années.

D'un pas assuré il partit en direction de la jeune fille, en évitant sur son chemin deux boules argentées qu'avaient lancé deux papis hilares, un groupe d'enfants bien agités et un chien tentant de rattraper un frisbee. Arrivé à son but, il murmura au cou de la jeune blonde:

- Salut, est-ce que nous nous sommes déjà rencontrés ?

Avant que la jeune fille ne se retourne, un torrent de sable lui brouilla la vue et soudain il sentit quelque chose de glacé le recouvrir des pieds à la tête. Quand il put enfin parvenir à distinguer à nouveau quelque chose, il se rendit compte qu'il était trempé des pieds à la tête et également qu'il avait du sable mouillé partout. Il se sentit totalement ridicule en entendant les rires bruyants aux alentours. Il se tourna vers les rires les plus proches et se rendit compte que deux gamins étaient hilares, les larmes aux yeux.

- Gon ! Kirua ! J'aurais dû me douter ! Il n'y a que vous qui pouvez faire ce genre de blagues ! s'exclama le jeune homme énervé.

Il chercha des yeux la fille bonde, mais elle était déjà partie.

- On t'a bien eu sur ce coup là, Léolio ! s'esclaffa Kirua. Tu rentreras tout seul ce soir !

- Ça c'est ce qu'on verra ! J'ai pas dit mon dernier mot ! répliqua celui-ci.

L'hôtel où séjournait Léolio était non loin de la plage, quelques rues plus loin. Son statut de Hunter lui avait permis d'accéder à un vrai palace. Des maîtres d'hôtel attentifs, une clientèle aisée et des petits chefs de travail traversaient les couloirs, les uns pressés, les autres relaxés par l'air marin. Léolio avait eu droit à une suite qui donnait vue sur la mer turquoise. Gon et Kirua prirent le temps de s'installer à leur aise pendant que Léolio commandait quelques boissons.

- Hé Léolio ! On ne boit toujours pas d'alcool ! avertit Kirua.

Le soupir de ce dernier indiqua qu'il aurait souhaité partager son ivresse.

- Commande trois Hunternade ! Deux pour moi et une pour Gon !

Léolio s'installa ensuite aux côtés de ses amis. Il était ravi ce que ces derniers lui rendent visite, bien qu'il garde une petite amertume quant à la blague de la plage.

- Alors, vous avez enfin pu vous libérer pour fêter la fin d'année à l'école de médecine qui a été réussie avec succès! s'exclama Léolio ravi.

- Oui! On est venu te soutenir pour que tu continues dans la même voie l'année prochaine! acquiesça Gon avec un sourire.

- Par contre je comprends pas pourquoi tu ne fais pas la fête avec tes camarades de classes? demanda Kirua.

- Ah ! C'est pas vraiment ça, on avait prévu de faire la fête, mais les premiers jours... je voulais, enfin vous voir quoi ! répondit l'interrogé maladroitement.

- Toi t'as eu des soucis avec une nana dans ta classe... lança Kirua avec perspicacité.

Léolio sentit ses joues s'embraser et de la sueur couler sur sa tempe.

- En plein dans le mille! fit Gon qui se sentait compatissant avec son ami, il s'était surement encore fait lamentablement jeter.

- De toutes façons je veux pas de copine maintenant… et puis je voulais vous voir ! Ça fait combien de temps qu'on ne s'est pas vus depuis la dernière aventure ? demanda Léolio pour changer de sujet.

- Tu as eu des nouvelles de Kurapika ? demanda Gon en guise de réponse.

À ce nom, Léolio se mordit les lèvres furieux. Il y avait décidément une raison pour laquelle Léolio était en colère avec son ami, mais les deux plus jeunes l'ignoraient.

- Il ne répond jamais quand je l'appelle ! répondit Léolio avec hargne après un moment de silence.

- Bah, il doit être occupé, fit simplement Kirua, mais il avait l'air inquiet.

- Il a peut-être une mission très difficile en ce moment, ajouta Gon prudemment.

Lui non plus ne savait pas pourquoi son ami ne donnait pas de signe de vie, mais il avait confiance en lui.

- Ouais... fit Léolio d'une voix faible en se levant.

Il se mit dos aux deux enfants, face à la fenêtre.

- Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à lui...

Léolio se tut. Kirua releva la tête surpris par la trop grande importance qu'il accordait à son ami.

- ... à lui casser la gueule! reprit plus fort Léolio en tapant du poing la vitre qui se brisa en mille morceaux.

Kirua tomba à la renverse sous la surprise et Gon ne sut pas quoi dire et regarda son ami faire les cents pas.

- Gon c'est toi qui devrait être le plus en colère après lui! signala Léolio.

- Bah euh... pourquoi? demanda Gon ne sachant plus trop où son ami voulait en venir.

- C'est lui qui t'as laissé tomber au moment où t'en avais le plus besoin! s'écria Léolio furieux. Il s'en fiche complètement de nous!

- Calme-toi Léolio, lança Kirua. On lui fait confiance, s'il n'était pas là c'est qu'il doit avoir une bonne raison, non?

Léolio s'assit, pas très convaincu.

Ils furent soudain interrompus par quelqu'un qui frappait à la porte. C'était une femme de ménage qui avait l'air vraiment très furieuse.

Le repas du soir fut vraiment très copieux. Les mets étaient à volonté et ils étaient succulents. Salade explosive du cuistot Kali, tarte aux œufs colorés, et fruits de toutes sortes et couleurs. Léolio était hilare et racontait maintenant tous les commérages qu'il y avait dans sa classe de médecine. Kirua parut intéressé par les histoires, tandis que Gon contemplait le ciel d'un air distrait.

- Qu'est-ce que t'as Gon? demanda Kirua.

- Je pensais à Gin, dit Gon pensif. Je me demandais ce qu'il était en train de chercher en ce moment. Un nouveau trésor?

- Bah les Hunters ont pleins d'objectifs non? Tu lui demanderas quand ton chemin croisera le sien! répondit Kirua d'un air détaché.

- Et toi tu vas faire quoi cette fin d'été? demanda Gon à Léolio pour penser à autre chose.

- Ah! Ouais fini la fête les amis! Faut que je travaille! J'ai justement trouvé un travail qui va me fournir pas mal d'argent les gars... ajouta-t-il à voix basse.

- Quoi donc?

- Garde du corps!

Gon et Kirua le regardèrent interrogatifs, ça avait été jadis le travail de leur ami Kurapika et ils doutaient que Léolio serait très apte à assumer un travail pareil.

- Mais enfin Léolio, tu ne vas quand même pas te lancer dans ça! Tu es trop feignant! railla Kirua.

- Attends! Tu ne sais pas qui je dois protéger! La plus belle femme que j'ai jamais vue de ma vie! annonça Léolio ravi.

Gon et Kirua échangèrent un regard. Il était sûr que la naïveté et le penchant de Léolio pour les femmes risquait de le perdre.

- C'est pour un type taré qui collectionne les femmes de tous les pays et de toutes les races, ajouta Léolio l'air légèrement admiratif.

Kirua se demanda subitement avec dégoût si son ami serait capable de lui aussi monter un harem plus tard.

- Il faut que j'escorte cette fille jusqu'au manoir du type...

La pièce était sombre, quelques vieux journaux traînaient parterre datant sûrement de quelques années. Sur l'un il y avait écrit en gros "Vol massif d'objet de valeurs lors de la grande vente aux enchères de York Shin City" En plus petit il était écrit "sous le nez de la mafia". Sur un autre bout de papier figurait "Monstres à l'origine d'hécatombes" et à côté on pouvait lire "Goturo Est, la source du mal". Un autre journal tenu par une personne à la peau ridé avait comme titre "Greed Island a une fin! La chronologie du jeu mythique".

Une femme aux cheveux violets ébouriffés entra dans la salle et balança un journal sur la table.

- Celui-là il est récent, lança-t-elle d'une voix criarde. Il vous apportera de quoi patienter!

La personne à qui avait parlé la femme prit le journal, ne la remercia pas et ne rajouta pas un mot. Cette dernière partit en claquant la porte. Dans le journal il y avait plusieurs inscriptions dont "Panique à la Confédération des Hunters" et un peu plus loin "Un geste déplacé porte un nouveau leader : chroniques des Hunters". La personne qui tenait le journal étouffa un rire. Décidément il y avait quelque chose de drôle là-dedans, certaines personnes ne changeraient jamais. Elle continua à lire le journal avant de le déposer sur la table d'un geste violent. Elle en avait marre d'attendre.

Elle prit le temps d'observer les autres personnes autour d'elle. Certaines assises sur les chaises, d'autres par terre. Quelques-unes lisant un livre, les autres regardant les mouches voler.

La femme aux cheveux violets revint et appela:

- Atukura!

La personne se sentit soulagée et suivit l'autre dans un couloir tout aussi sombre que la salle. Quand finalement ils arrivèrent jusqu'au bout, ils rentrèrent dans une vaste pièce avec une cheminée un bureau et un grand fauteuil pourpre où au milieu une petite fille aux yeux fermés était assise. Quand ils s'approchèrent, il fut cependant évident que ce n'était pas une petite fille, mais plutôt une femme sans âge, comme une poupée de cire. Elle avait un air mystique et quelque chose qui inspirait la sagesse.

- Vous savez pourquoi je suis venu, ô grande chamane, fit Atukura.

- Atukura... c'est ça? demanda la chamane en prenant l'autre personne par le bras.

Elle avait une voix rauque.

- Oui?

- Tu mens! annonça la chamane.

Elle fit signe à la femme aux cheveux violets de partir.

- Ton vrai prénom est Kurapika... dit la chamane après que la personne fut partie. Tu es le dernier survivant du clan Kuruta. Ton cœur est aussi noir que les ténèbres, mais tu as l'esprit vif et un bon fond.

Kurapika parut un peu agacé par ces énumérations mais n'osa pas interrompre la chamane.

- Tu es venu pour connaître ton chemin. Est-ce sera celui qui te mèneras vers la lumière ou celui qui te mèneras vers les plus profondes abysses?

Kurapika attendit. Rien ne se passa, la chamane s'était tue.

- Vous attendez une réponse de ma part? demanda Kurapika impatient.

- Non mon enfant, deux chemins s'ouvrent à toi, à toi de choisir ton chemin.

- Attendez, vous savez pourquoi je suis venu, et vous me proposez deux chemins énigmatiques? demanda Kurapika qui sentait venir la colère.

Depuis qu'il avait affronté les araignées, il arrivait difficilement à contrôler ses émotions.

- Tu souhaites avoir la réponse d'un chemin à court terme, mais il faut que tu choisisses la voie de ta destinée, tu es à la croisée des chemins, tu ne pourras plus reculer.

- Tout ce que je veux, c'est savoir où je peux me procurer les prochaines pupilles écarlates! s'écria Kurapika perdant son sang-froid.

Il se mordit la lèvre, cette femme, l'énervait énormément avec ses fausses questions.

- Oui, je le sais... répondit la chamane. C'est un chemin qui demande beaucoup de sacrifices.

- J'ai déjà tout sacrifié, répondit Kurapika. Mon temps, ma dignité, mon honneur...

- Tes amis... ajouta sagement la chamane.

À ce mot là le cœur de Kurapika s'accéléra.

- Non, je les maintiens le plus loin possible pour ne pas les mêler à mes problèmes! rétorqua-t-il.

- Et pourtant, c'est eux qui viendront à toi, car vous êtes déjà liés...

- Je ferais tout mon possible pour les maintenir éloignés!

- Tout n'est pas en ton pouvoir Kurapika du clan Kuruta, tu peux décider pour ta vie, mais pas pour celle des autres...

Kurapika ignora superbement cette réflexion.

- Vous allez me dire où je peux trouver mes prochaines pupilles écarlates? demanda Kurapika l'air menaçant.

- Tu as déjà choisi ta voie... dit simplement la chamane. Il te faudra accéder à l'endroit qu'on appelle le manoir enchanté. Il te suffira de te faire passer pour ce que tu n'es pas, mais dévoiler ton identité que tu caches habituellement. Tu rencontreras le maitre des lieux. Attention ne le tue pas, il te sera précieux, car c'est lui qui te mènera aux autres pupilles.

- Où est ce manoir? demanda Kurapika calme cette fois-ci.

- Dans un pays où règnent contes de fées et histoires d'horreurs! Ton site de Hunters devrait le répertorier!

Ce dernier fronça les sourcils.

- Attends jeune Kuruta, dit la chamane. J'en vois beaucoup comme toi qui réclament vengeance. Écoute ton cœur et pas toujours ta haine, car elle te consumera jusqu'à la fin et ne te laissera plus rien... Ne reperds pas tout une nouvelle fois.

Kurapika se retourna et partit sans lui dire merci.

à suivre...