Genre: Friendship/Humour(?)
Pairing: aucun pour le moment, éventuel 6927, mais ce n'est pas certain.
Disclaimer: Katekyo Hitman Reborn ne m'appartient pas.
NdA: Rien à dire pour le moment. J'espère simplement que cette nouvelle fic ne vous décevra pas. Enfin voilà, sur ce, bonne lecture !
S'élever au-dessus des communs des mortels, être alourdi par le fardeau d'un destin extraordinaire. Être le centre d'admiration, de crainte, d'émerveillement du reste de ses congénères, défini comme un être d'exception et marquer les esprits ou dans la moindre mesure, être acteur d'un changement important dans l'histoire.
C'est une chose que chaque homme a, ne serait-ce qu'une fois et au moins pour quelques secondes, souhaité dans sa vie.
Mais à grand pouvoir, grande responsabilité.
Et si peu de gens portait attention à ce détail, c'était, pour le reste de l'humanité, la part terre à terre et plus tolérante quant à sa condition de mortel, la raison qui lui faisait accepter leur simple destin d'humain sans pouvoir et la dissuader d'aspirer à des ambitions plus grandes que la capacité humaine.
Tsuna faisait parti de cette part.
Cependant si lui souhaité vivre paisiblement et hors de tout ce qui était hors du commun, le sort semblait en avoir décidé autrement, et pour son plus grand désespoir, il se retrouvait dans un environnement où l'on était jugé et malmené simplement parce qu'on ne pouvait se prétendre qu'humain.
La version courte de son histoire se résumait en une phrase: il s'agissait d'une erreur.
Et il pourrait le clamer à quiconque lui demanderait, il avait été victime d'une erreur du destin, ou d'une mauvaise blague de sa part. Mais bien sûr, c'était plus compliqué que ça, comme l'expliquait la version longue.
En effet, après avoir survécu à des années de collèges dans un établissement tout ce qu'il y avait de plus normal, Tsuna, de son nom complet Sawada Tsunayoshi, avait raté tout les examens d'entrée qui lui aurait permis d'intégrer un lycée et de poursuivre sa scolarité. Car s'il était un garçon plutôt calme et tranquille, Tsuna n'était pas des plus brillants si l'on en jugeait par ses notes et ses professeurs. Enfin, au bout du compte, aucun lycée ne l'avait admis, et ses parents se retrouvaient à court d'idée quant à leur fils, ce dernier ne semblant pas vraiment se préoccuper de ce que l'avenir pouvait lui réserver.
Ainsi, dos au mur, c'est son père, Sawada Iemitsu, homme d'affaire travaillant dans une entreprise étrangère - à défaut de plus d'information sur le sujet, c'est la seule chose que le pauvre garçon trouvait à dire lorsqu'on l'interrogeait - usa de ses relations afin de trouver un établissement qui assurerait l'éducation de son fils sans prendre en compte ses prouesses académiques.
Et c'est ainsi qu'en un claquement de doigt, Tsuna se retrouva dans un avion en direction d'Italie, avec pour seuls bagages sa valise et un enveloppe, avec inscrit "Vongola" en lettres d'or.
Mais il se rendit rapidement compte que l'Académie Vongola n'était pas un établissement comme les autres - le fait de voir des élèves voler dans les airs, faire flotter des choses ou encore se rendre invisible jouant un rôle important dans cette découverte - et que contre toute attente, sa présence là était bel et bien une erreur.
Car en effet, l'Académie Vongola était un lycée assez particulier, où la totalité des élèves était douée de pouvoirs spéciaux.
L'établissement fourmillait d'adolescents bénis des dieux, qui n'aspiraient qu'à une chose: être le meilleur. Chacun d'entre eux était formé afin de devenir les futurs sauveurs de l'humanité, ou prochain génies du mal, selon la section à laquelle ils appartenaient. Et bien entendu, chaque section, superhéros et surperméchants, s'amusait à s'affronter amicalement dans des combats destructeurs mais parfaitement encouragés par le corps enseignant. Une petite apocalypse encadrée par des professeurs et un Directeur tout aussi hors du commun...
Et au milieu de tout ça il y avait Tsuna, seul "sans-pouvoir" à des milliers de kilomètres à la ronde, et par voie de conséquence, victime de ses camarades de classe, superhéros et méchant aspirants confondus.
Ses débuts dans l'Académie avaient été durs et tortueux, entre les attaques des élèves, les brimades, et les cours auxquels il lui était impossible d'avoir ne serait-ce que la moyenne à cause de son absence de pouvoir, mais après deux mois de torture, son instinct de survie, sa mémoire et ses réflexes s'étaient développés de telle sorte qu'il survivait plus ou moins facilement dans cette jungle.
Et ce n'était pas si mal, pensait-il parfois, car mis à part les cours où des pouvoirs étaient nécessaires, tous les élèves devaient assister et passer des tests dans des cours normaux. Les élèves surhumains considéraient ces matières comme une perte de temps, mais pour notre héros, il s'agissait d'une opportunité. Et à la grande déception de ses camarades de classe et en dépits de toutes leurs protestations, ces cours comptaient pour une grande partie de leur moyenne. Et si Tsuna n'avait jamais été réellement brillant dans ses années de collèges, son arrivée à l'Académie lui fit découvrir son potentiel intellectuel, et cela lui permit de passer avec aise en deuxième année.
Il avait songé à quitter l'Académie en faisant en sorte de rater tout ses examens et avoir une chance de se faire renvoyer, mais il savait que convaincre ses parents et leur faire croire à une histoire de lycée pour super-héros serait peine perdu. Il n'avait aucune envie de se faire engueuler et ensuite envoyer en thérapie, donc il fit de son mieux pour assurer ses arrières et passa sans grand effort en deuxième année...
"Votre attention s'il vous plait: tous les élèves sont priés de se rendre à l'auditorium principal."
C'est la première chose qu'entendis Tsuna en passant le portail de l'Académie, la voie de la réceptionniste résonnant dans tous l'établissement.
L'une de choses les plus remarquables à Vongola, en dehors des démonstrations de surnaturels et des élèves surhumains, était qu'en dépits des origines diverses des étudiants et du fait que les professeurs et le Directeur s'exprimaient principalement en italien, il n'y avait aucun problème de compréhension ni de communication entre eux. La barrière des langues était inexistante au sein de l'Académie. C'était là l'œuvre de Verde, professeur de science (cela allant des simples sciences à la portée de tout mortels à la construction d'armes de destruction massive) mais les détails techniques révélant la manière dont il faisait une telle chose avaient échappé au jeune garçon.
Quoi qu'il en soit, c'est en évitant le plus possible les groupes d'élèves qui se formaient, certains exhibant les nouveaux tours qu'ils avaient appris durant les vacances, et d'autres, les premières années, observant avec admiration et excitation les démonstrations de force de leurs aînés, que Tsuna se fraya un chemin vers l'auditorium principal, là où le Directeur allait, comme chaque année, faire un discours pour accueillir les nouveaux étudiants.
Lorsqu'il fut sur place, il fit en sorte de s'assoir le plus à l'écart possible, près de la porte, ainsi il lui serait plus facile de filer lorsque le discours serait clos.
Il n'avait aucune envie de croiser qui que ce soit.
Il n'avait pas réellement d'ami à l'Académie, ses camarades de classe le considérant plus comme un souffre douleur qu'autre chose et aucun d'entre eux ne voulant se familiariser avec un "sans-pouvoir", qu'ils considéraient faibles et sans grand intérêt. Et si pour les super-méchants c'était plutôt compréhensible, pour les super-héros, dont le travail serait plus tard de protéger les "sans-pouvoir", cela ne semblait pas les déranger d'en malmener un.
Mais mettant ces sombres pensées de côté, le jeune garçon se dit qu'avec un peu de chance, s'il se mettait dans un coin assez sombre, il pourrait s'en tirer sans tomber sur l'un de ses bourreaux.
"Oh, mais ne serait-ce pas Dame-Tsuna ?"
Sauf que Tsuna n'avait jamais été chanceux.
L'adolescent se figea, grognant intérieurement en reconnaissant la voix qui venait de l'interpeller. Il ne se retourna même pas, sachant parfaitement que celui qui lui parlait n'était autre que Julie Katô, l'un de ses anciens agresseurs.
"Je ne pensais pas que tu aurais le cran de te montrer cette année. Avec un peu de chance on sera encore dans la même classe!" Fit d'ailleurs ce dernier en s'asseyant près de lui.
J'espère vraiment que non. Je me demande comment tu as pu passer en deuxième année... Pensa le jeune garçon en fermant les yeux.
En effet, Julie faisait partit des élèves qui ne considéraient les cours hors utilisation de pouvoir que comme une perte de temps, ce ne fut donc pas une surprise lorsqu'il n'y prêta aucune attention et les négligea, au point de n'avoir que des notes plus que médiocres. Sa moyenne en avait énormément souffert, et ce malgré ses prouesses lors des cours incluant les pouvoirs, et les chances de le voir passer en deuxième année étaient très maigres.
"Alors Dame-Tsuna, tu es devenu muet ?"
Tsuna ne répondit pas, ne voulant pas aggraver son cas. Se remémorant ses expériences passées avec le jeune homme, et sachant qu'il ne lui serait d'aucune utilité de tenter de fuir. Il chercha alors dans sa mémoire afin de trouver une manière de s'en sortir.
[Katô Julie.
- Deuxième année
- Section Superméchant.
-Capacité de manipuler les particules de sable et de poussière.
Faiblesse: les jolies filles (c'est un pervers et un coureur de jupons)]
En connaissance de ses capacités, cela ne servirait à rien d'essayer de se faire la malle sous son nez lorsqu'il n'y avait rien d'autre pour attirer son attention... ça n'allait visiblement pas être possible. Les fois où il se faisait malmener, ils étaient toujours à l'extérieur, il y avait donc souvent des étudiantes qui passaient par là et distrayaient Julie assez longtemps pour permettre à Tsuna de se faire la belle. Il aurait été très facile à son agresseur de le pister, mais heureusement, ce dernier était d'une nature assez flemmarde. Il n'était donc pas du genre à utiliser son énergie pour un "sans-pouvoir" comme Tsuna. Il n'aimait pas les chasses, contrairement à certains.
Mais cette fois, Tsuna était une proie facile. Et il aurait du mal à s'en tirer.
"Eh, Dame-Tsuna, j'ai appris de nouvelles trucs durant ces vacances, tu veux que je te montre ?"
Et notre héros savait, rien qu'au ton de son interlocuteur, qu'il n'avait pas le choix, et qu'il allait en baver.
Kami-sama, faites que ce soit rapide...
Mais avant qu'il ne puisse recevoir sa première 'punition' de l'année, une nouvelle voix se fit entendre, et Tsuna laissa échapper un soupir de soulagement en comprenant qu'il était sauf pour cette fois.
"Julie, les cours n'ont même pas commencé que tu malmènes déjà le "sans-pouvoir"."
"Awww, mais Adel-chan, je ne faisais que jouer un peu avec lui!"
"Je ne veux pas le savoir. Laisse-le. Tu auras tout le temps de jouer plus tard."
"Mais Adel-chan! Deux minutes! Juste le temps de m'amuser avec lui!"
Et s'il y avait une seule chose qui pouvait empêcher Julie de jouer les tortionnaires de son propre gré, c'était bien la voix autoritaire de Suzuki Adelheid, chef du Comité de Purification, et LA faiblesse de Jolie Katô. Ce n'était un secret pour personne qu'en dépit de son statut de pervers notoire, il n'avait réellement d'yeux que pour la taciturne et agressive jeune fille, et rumeurs disaient qu'il ne la laissait pas non plus indifférente.
"J'ai dis non. Tu ferais mieux d'aller t'assoir, le Directeur est déjà sur la scène."
Et comme prévu, il céda.
"Tu m'empêches toujours de m'amuser!" Chouina le jeune homme avant de se lever et de suivre sa chère et tendre.
Tsuna ouvrit alors les yeux, rencontrant le regard d'Adelheid. Le peu de chose qu'il savait d'elle tenait en quelques lignes.
[Suzuki Adelheid aka Ice Queen
- Deuxième année
- Section Superhéros
- Maîtrise de la glace. Se bat principalement avec des éventails en métal.
Faiblesse: - (Julie Katô ?)]
La jeune fille lui jeta un regard froid et dédaigneux avant de passer son chemin. Elle faisait partit des rares qui ne le malmenaient pas, mais c'était par pure pitié. Cependant il n'allait pas s'en plaindre. Elle avait pour réputation d'être quelqu'un de brutal et de sans pitié, mais elle le laissait tranquille, ce n'était pas une chose sur laquelle il allait cracher.
Quelques minutes plus tard, l'auditorium commença à se remplir, et comme l'avait souligné plus tôt Adelheid, le Directeur de l'Académie Vongola était déjà sur la scène, attendant que tous les élèves soient installés.
Giotto Vongola, Directeur et fondateur de l'Académie Vongola. Personne ne connaissait réellement l'étendue de ses pouvoirs, l'homme n'ayant jamais fait usage de ses capacités devant les élèves, mais sa réputation et l'aura qui émanait de lui en faisait un homme respecté et craint au sein de l'Académie (selon les rumeurs - qui n'avaient d'ailleurs jamais été vérifiées- il était doué de télépathie et avait la capacité de voir dans le futur).
Cela ne fut pas long avant que l'auditorium principal ne soit plein. Et heureusement, personne n'avait remarqué la présence de Tsuna dans le coin de la salle, qui n'arrivait même plus à s'entendre penser à cause du chahut que faisaient les étudiants autour.
Heureusement, la simple vue du directeur sur la scène suffit à faire taire la majorité des élèves, le reste suivant le mouvement aussi rapidement.
Satisfait du silence, le Directeur s'approcha du micro qui se trouvait au centre de la scène :
« Bienvenu à tous, je suis ravie de vous accueillir dans cet établissement qui, je le souhaite, fera ressortir le meilleur de vos capacités. Laissez-moi vous dire que votre simple présence ici fait déjà de vous des êtres exceptionnels… » Des murmures d'enthousiasme s'élevèrent de la foule d'étudiant, tandis que Tsuna en fit que lever les yeux au ciel. « …Mais vous n'êtes encore que des débutants, et aussi exceptionnels que vous soyez, votre maîtrise et puissance n'est rien. Mais soyez certain qu'au terme de votre scolarité ici, selon le chemin que vous choisirez, vous serez on ne peut plus prêt pour assurer la protection de l'humanité, ou sa destruction. »
Tsuna, comme la première fois qu'il avait entendu ce discours, se demandait comment le Directeur pouvait encourager aussi ouvertement des adolescents de détruire l'humanité. Mais la raison était une chose qu'il avait depuis longtemps cesser de questionner dans un établissement comme l'Académie Vongola.
« Bien, cette année sera un peu spéciale car nous avons décidé de faire un petit cadeau de bienvenu aux premières années nouvellement admis ! » Continua le Directeur en frappant joyeusement ses mains ensemble « Les Secondes, Troisièmes et Quatrièmes années feront une démonstration de ce qu'ils auront appris au cours des années précédentes. Il s'agira d'une petite compétition entre vous. Cela permettra à nos nouveaux venus de voir ce qui les attend, et aux participants, de montrer qu'ils n'ont pas passé ces dernières années à ne rien faire. »
Lorsque l'homme eut finit, un élan de protestation s'éleva dans l'auditorium, faisant clairement comprendre que les dit participants n'avaient aucune envie de prendre part à ce qui se préparait.
Tsuna lui aussi devait avouer qu'il ne voulait rien avoir à faire avec cette histoire, mais pour des raisons bien différentes de celles ses camarades de classe. Une démonstration, bien qu'il ne sache pas encore en quoi elle consisterait, finissait toujours par des affrontements, et il savait que s'il se retrouvait au milieu du feu croisé qui allait se créer, il ne ferait pas le poids. Il savait aussi que faire participer la totalité des Seconde, Troisième et Quatrième années dans cette démonstration serait impossible, cela voulait dire qu'il y aurait un tirage au sort ou quelque chose ayant rapport avec le destin.
Et le problème, c'est que le destin n'avait jamais été de son côté.
« Du calme je vous pris… » Reprit alors Giotto en frappant dans ses mains pour demander le silence « Je comprends que vous ne vouliez pas vous fatiguer le premier jour. C'est pour cela qu'il n'y aura qu'une poignée d'élèves choisi parmi les trois classes. Nous allons donc procéder à un tirage au sort tout ce qu'il y a de plus simple ! Helena, je te pris.»
Sur ces mots, une jeune femme blonde fit son apparition sur la scène, trois sphères transparentes remplies de papiers lévitant derrière elle. Elle alla se placer aux côtés du Directeur.
« Bonjour à tous. Je suis Mlle Helena, votre professeur de divination. Mais mes capacités ne vous seront d'aucune utilité sur le moment. » Elle se mit à rire avant de poursuivre « Dans chaque sphère se trouvent des noms. Vos noms. Le Directeur va retirer quinze noms, cinq de chaque sphère. Ces noms seront comme vous vous en doutez les noms d'élèves des classes concernées par la démonstration d'aujourd'hui, les quinze personnes ainsi choisies seront celles qui participeront à nos festivités. » Sur ce, les sphères vinrent se positionner devant le concerné. Celui-ci plongea sa main dans une fente prévue à cet effet et se figea, se tournant vers les étudiants :
« Ah, et ne vous inquiétez pas pour ceux choisis. Nous savons que chaque travail mérite salaire et ainsi, les gagnants auront le droit de s'installer dans les dortoirs A et B. » et sur ce, il entreprit de tirer des noms.
Les protestations d'il y a quelques instants se firent aussitôt remplacées par des murmures intéressés, et même notre héros devait avouer que de telles conditions étaient alléchantes.
Il fallait savoir que les élèves vivaient dans des dortoirs, chacun partageant une chambre avec un autre étudiant et la cohabitation ne se faisait pas toujours de la manière la plus tranquille qui soit. Les dortoirs A et B étaient les seuls dortoirs où les étudiants bénéficiaient de chambres individuelles tout confort avec leur propre salle de bain (les autres dortoirs avaient des douches communes.). Et pour Tsuna, qui risquait de se faire agresser à chaque pas qu'il faisait, une chambre dans l'un de ces deux dortoirs signifiait la promesse d'être tranquille et de voir sa vie dans cette Académie prendre un tournant plus joyeux, même si ce ne serait qu'en dehors des cours.
Mais pour autant que l'adolescent souhaitait gagner le droit d'habiter dans l'un de ces dortoirs, la compétition serait rude, et cela s'avouait déjà peine perdue.
Plusieurs noms avaient déjà été prononcés, mais notre héros était si profondément plongé dans ses pensées qu'il ne se rendit compte de rien, continuant à se lamenter intérieurement de son infortune. Ce ne fut le cas, cependant, que jusqu'au moment où la salle devint silencieuse et qu'il réussit étrangement et contre toute attente, à s'entendre penser.
Clignant des yeux avec confusion, il se rendit aussi compte que, pour une raison qui lui échappait, la majorité des étudiants avaient les yeux rivés sur lui. Il ne comprit pas pourquoi on le dévisageait de la sorte jusqu'à ce qu'un des élèves ne se lève, le pointant du doigt : « Attendez, Sawada Tsunayoshi comme dans Dame-Tsuna ?! » S'écria-t-il, de telle sorte que la dure réalité ne percute ledit Dame-Tsuna et lui fasse comprendre dans la seconde qui suivit qu'il était désormais foutu.
Son nom avait été tiré au sort...
Quand il disait que le destin n'avait jamais été de son côté.
« En effet,Sawada Tsunayoshi. C'est bien ce qui est écrit. Je ne vois pas le problème. » Dit alors Helena après avoir vérifié le nom écrit sur le papier que tenait son collègue.
« Mais il n'a même pas de pouvoir ! » Intervint un autre élève, causant une vague de réaction et des regards de plus en plus nombreux et curieux dirigés vers Tsuna. Il sentit le besoin de s'enfoncer dans sa chaise, espérant comme plus tôt, que le sort soit assez clément pour le faire disparaitre.
« C'est impossible, sinon il ne… » Continua pourtant Helena, uniquement pour être interrompue par Giotto, qui lui chuchota quelque chose à l'oreille. « Vraiment… ? Un sans-pouvoir… ? Mais… Je vois…je comprends. » Fit-elle ensuite en hochant la tête avant de se retourner vers son auditoire, son regard se posa sur l'endroit où était assis le centre de cette discussion, et elle ne le reconnu bien évidemment pas. Les classes dont elle s'était occupée n'étaient composées que d'élèves ayant des capacités de divination et ayant rapport à cela, étant dénué de ces capacités, à plus forte raison s'il s'agissait d'un sans-pouvoir, il était normal qu'il n'ait jamais assisté à aucun de ses cours. Elle se souvint aussi du nom de l'élève qui avait surpris tous les professeurs en passant en Seconde année sans aucun effort malgré les notes déplorables qu'il avait dans les matières nécessitant des pouvoirs. Elle n'aurait jamais imaginé que cet élève s'avouerait être un humain sans aucun pouvoir.
« Les noms tirés au sort ne peuvent être changés. Par ailleurs, Sawada Tsunayoshi a été admis en Seconde année, il n'y a donc aucun problème à ce qu'il participe comme le reste d'entre vous. » Et le ton de sa voix ne laissait place à aucune protestation supplémentaire.
« Bien, il nous reste deux noms à tirer en parmi les Seconde années. Monsieur le Directeur. » Reprit-elle tout sourire et tendant la dernière sphère comme si de rien était.
Giotto tira par la suite deux autres noms. « Gokudera Hayato et Enma Kozato. »
Un soupir de soulagement s'éleva, provenant de ceux qui n'avait pas été tirés au sort, mêlé, du côté de ceux qui n'avaient pas eu autant de chance, tantôt aux exclamations d'enthousiasme et de confiance, tantôt aux plaintes et aux protestations. Mais le silence revint lorsque le Directeur frappa une fois de plus dans ses mains pour demander le silence :
« Parfait, vous êtes maintenant priés de vous rendre au gymnase ou se déroulera cette démonstration. Les règles seront expliquées aux participants sur place. »
Et si la nouvelle de sa participation à une démonstration où il avait neuf chances sur dix de mourir n'était pas suffisante pour rendre Tsuna nerveux, le fait de savoir qu'il allait devoir faire équipe avec cinq autres élèves faisait amplement le reste du boulot….
S'élever au-dessus des communs des mortels, être alourdi par le fardeau d'un destin extraordinaire. Être le centre d'admiration, de crainte, d'émerveillement du reste de ses congénères, défini comme un être d'exception et marquer les esprits ou dans la moindre mesure, être acteur d'un changement important dans l'histoire.
C'est une chose que chaque homme a, ne serait-ce qu'une fois et au moins pour quelques secondes, souhaité dans sa vie.
Mais certains, plus réalistes, n'aspiraient qu'à une vie tranquille, loin de toute l'agitation de la notoriété et de l'extraordinaire, à l'abri des projecteurs et des acclamations du public. Cependant, aussi modestes et satisfaits de leur sort de mortel qu'étaient ces individus, le destin avait parfois des plans différents pour eux, et c'est souvent sans grand choix qu'ils se retrouvaient sur le devant de la scène.
Et c'est ainsi que l'Histoire se mettait en route.
Voilà! Fin du premier chapitre! J'espère que les personnages ne vous auront pas paru trop OOC et l'histoire, trop ennuyeuse.
Les critiques, questions, propositions et remarques sont les bienvenues, donc n'hésitez surtout pas à vous exprimer !
Sur ce, à la prochaine!
