Bien le bonjour. Ceci sera un slash YURI Hermione/Fleur dans un univers alternatif sans magie, paix à l'âme de Voldy et à celle de sa foutue guerre, ici tu n'existe pas mon coco.
J'ai essayé de respecter les caractères initiaux des personnages, mais il est évident qu'écrivant un UA, et en plus sur un couple pareil, il y aura forcément un peu de changement de personnalité, de out of character comme on dit. Ne m'en voulez pas pour ça, je ne fais qu'emprunter les personnages de la malheureuse (et talentueuse) J.K pour leur faire subir ma satanée invention usurpatrice, et ses personnages le valent bien je trouve, ils poussent à la réinvention sans cesse.
Un slash entre femmes, donc. Quelque chose d'aussi rare que de la neige au mois de juin. Je ne m'attends pas à avoir beaucoup de lecteurs, un public composé majoritairement de filles hétéros préférant sans doute voire batifoler Harry et Drago dans la salle de bain des préfets, ha ! Je ne vous blâme pas du tout, moi aussi j'aime bien, si vous saviez ce que je m'envoie comme slash HP/DM à mes heures perdues vous n'en reviendrez pas. Enfin, peut être que si en fait, vous faites la même chose, ne vous cachez pas je vous aie vues, et que des rated M en plus, bande de vierges folles, comme dirait Rimbaud. Enfin, trêve de bavardage, j'ai voulu remédier à l'absence de yuri et concurrencer à mon très modeste niveau la surabondance de yaoi. Enjoy si vous le souhaitez. Sinon, y a le bouton « précédent » qui clignote, alors fuyez, fuyez !
Titre : Tomber
Auteur : Louise Nargole, anciennement Evanescente. Des années que j'ai pas foutu les pieds ici.. Ne m'en voulez pas, j'ai supprimé mes fics non achevées, car je ne les continuerais pas, depuis de trois à six ans qu'elles sont en plan, en même temps ça risque pas. J'ai laissé les complètes, car certains les apprécient, même si je n'écris plus pareil aujourd'hui. Je reviens donc sous une nouvelle identité, comme une renaissance au bout de tant d'années. Je tiens à remercier du fond du cœur toutes celles et ceux qui ont reviewé et apprécié mes fics à l'époque, j'ai tout laissé en plan sans finir mes trucs en cours et j'aurais pas dû, je mérite une punition extrême mais bref, tournons les violons et cessons le blabla, merci encore.
Genre: Romance/Friendship. Cela étant, cette fic n'est pas uniquement centrée sur la romance, d'autres personnages entrent en compte. J'aurais voulu mettre General/Romance, mais comme le site s'obstine à refuser absolument de faire apparaître mon "General" j'ai mis "Friendship", histoire de signifier qu'il y a trop de personnages et que ceux qui espèrent un pur concentré de romance risquent de s'ennuyer. C'est aussi une fic longue, et une fic qui prend son temps, je prévois au grand minimum une douzaine de chapitres, sans doute davantage.
Rating : Rated R, stipulé interdit aux moins de 36 ans. On me murmure que ça n'existe plus. Et bien disons « M » alors. Donc, cette fic présente des relations homosexuelles explicites entre femmes, ainsi qu'une certaine violence (modérée, je vous rassure), et du langage grossier/vulgaire/argotique. Sans être une dark fic, ça n'est pas une fic mièvre, et d'autres thèmes adultes seront également abordés, en dehors de la sexualité. Rassurez vous, rien de plus trash que la vie elle même (je revendique d'ailleurs être en dessous de la réalité), mais si tout cela ne vous plaît pas, ou si vous avez moins de 16 ans, je vous recommande d'éviter ma fic. Ceci étant posé, cela sera mon seul avertissement sur le contenu, je me garderais bien d'en refaire un avant chaque chapitre susceptible de choquer, d'une part parce que je n'ai pas envie de ruiner tout le suspense de ma fic si tant est qu'il puisse y en avoir, et d'autre part parce que je fais partie des auteurs qui pensent que le rated M et la mention "slash/yuri" ont valeur d'avertissement suffisant, et que le WARNING en prime est totalement facultatif, les lecteurs intelligents ne cliquant pas sur des fics qu'ils n'ont aucune envie de lire, ça me semble être la base.
Disclaimer : Les personnages ainsi que l'univers d'Harry Potter sont la propriété intellectuelle de J.K Rowling, au cas où un ermite isolé n'en aurait pas encore pris connaissance. Madame Rowling, ne me blâmez pas, je vous les rendrais à peine abîmés. A peine modifiés et à peine transportés ailleurs. Oh, à peine… Si peu, voyez vous. Je vous les rendrais aussi chastes et purs que la rosée du matin vers les hordes sataniques chantantes.
Résumé : UA. Hermione est prof de fac, en couple avec Ron, qui est employé de bureau et écrivain à ses heures perdues. Lorsque Fleur, une ancienne camarade de lycée devenue mannequin refait surface en s'inscrivant tout naturellement en licence de lettres avec Hermione pour chargée de TD, ça donne... Et bien, le bordel, sinon y a pas d'histoire.
Bonne lecture!
CHAPITRE 1 : La plume trempait dans l'encrier
- La plume trempait dans l'encrier lut Hermione d'une voix calme. Mais non Ron, ça ne va pas du tout !
Le concerné leva les yeux de son journal qu'il lisait nerveusement pour se donner une contenance.
- Quoi ça ne va pas du tout ?
- Attends, on n'est plus au dix-neuvième siècle. La plume trempait dans l'encrier, mais c'est bateau comme phrase ! C'est vu et revu ! Et en plus t'écris sur ordinateur, Ronald !
Ron marqua un temps d'arrêt, le journal en suspens.
- C'était pour introduire.
- C'est pas une bonne manière d'introduire. Il y a mieux. C'est comme dire que la lumière filtrait au travers des stores, ou que la forêt était noire et profonde, ça s'appelle un cliché littéraire.
- Un cliché littéraire ! répéta convulsivement un Ron scandalisé. Un cliché littéraire ! Parce que tu t'y connais, toi, en clichés littéraires !
- En l'occurrence, oui. lui rappela Hermione avec aplomb. Je ne disais cela que pour te conseiller.
Ron se renfrogna.
- Garde tes conseils. Tu n'es… Tu n'es personne pour juger le travail des autres.
- Ah oui, c'est vrai je suis juste ta femme. fit remarquer Hermione avec acidité.
Ron s'empourpra.
- Pardon, je ne voulais pas dire ça. s'excusa-t-il. Je… J'ai juste été vexé par ce que tu as dis.
Il semblait penaud. Mais les yeux d'Hermione étaient furibonds.
- Ronald Weasley. dit-elle d'une voix presque désincarnée. Si tu ne peux supporter la moindre critique sur tes écrits, je crois qu'il vaudrait mieux que tu change de vocation.
Et elle claqua la porte. Tout son corps tremblait. Ne pas exploser, ne pas exploser, ne pas exploser… Ses disputes avec Ronald étaient devenues de plus en plus fréquentes, de plus en plus âpres. Au point qu'elle se demandait parfois pourquoi diable elle restait avec lui. Depuis deux ans qu'ils vivaient ensemble, elle avait juste l'impression d'avoir perdu un ami. Et quelque part, c'était bien le cas, et c'était même exactement ce qui s'était passé. Hermione avait les larmes amères. Oui, elle avait vraiment perdu Ron, pour de bon. Il n'y avait jamais eu de passion entre eux. Leur relation dans son âge d'or était une amitié sincère aussi forte qu'un amour romantique. Le problème étant qu'ils avaient confondu les deux. Et leurs joutes verbales passionnées du temps où ils étaient libres s'étaient figées et avaient muté en mornes et acerbes disputes conjugales.
Et puis, cela faisait mal à Hermione de le penser, mais elle n'aimait pas ce que Ron écrivait. Ca l'écorchait presque de le penser mais elle trouvait ça… mauvais. Oui, mauvais. Il avait raison dans un sens. Elle n'était pas une bonne critique. Elle était sa femme, nom de Dieu ! Elle était bien trop proche de lui pour lui donner un avis objectif ! Et voilà où tout cela les avait menés. Et voilà. Elle avait fait la plus grosse connerie de sa vie en s'installant avec Ron, son camarade d'université. Elle s'était « mise en ménage » car elle était arrivée à un moment de sa vie où elle avait eu besoin de sécurité, après plusieurs années seule dans un studio à vivoter de petits boulots et de flirts minables avec des garçons insignifiants en attendant de terminer ses études. Hermione avait eu peur de la solitude. Elle voulait vivre en couple, faire comme ils font.
Hélas, cette solitude honnie ! Elle aurait donné n'importe quoi pour la retrouver aujourd'hui.
Ron lui en voulait terriblement d'être devenue professeur d'université alors que lui n'était qu'employé de bureau. C'était de sa faute, aussi, si il avait décidé de se la jouer poète maudit et d'arrêter ses études en se donnant de grands airs mélodramatiques sur le génie inné et le talent qui n'attend pas le travail. pensait Hermione avec un agacement croissant de jour en jour.
Hermione avait toujours été plus portée que Ron sur les études. Lui, il venait à la fac pour la forme, pour faire comme son frère Percy dont sa mère était si fière et qui était devenu prof de quelque chose à l'intitulé incompréhensible.
Ron avait quant à lui arrêté juste après la licence au plus grand désespoir de sa mère au début, mais Molly Weasley s'était finalement calmée et avait paru satisfaite lorsque son plus jeune fils avait trouvé un travail dans un bureau après une formation accélérée en comptabilité et un éloge condescendant du patron sur ses qualités d'écriture. Alors que Ron rentrait pour de bon dans la vie active et qu'Hermione continuait ses cours à l'université, il aurait été presque naturel qu'ils se perdent de vue.
Il n'en avait rien été. Leur amitié était solide, Ron, Hermione et leur meilleur ami Harry s'étaient tous trois connus au lycée et avaient pris la direction de la même université, un peu par mimétisme, tous en fac de lettres, glosant et singeant leurs camarades de lycée qui leur disaient que cela ne les mènerait à rien.
Harry avait abandonné dès la première année, ayant vite compris que ça n'était pas du tout sa voie et qu'il n'avait pas l'esprit universitaire. Il avait longtemps hésité à propos de son avenir et avait fini par s'orienter vers les carrières sociales et était aujourd'hui directeur adjoint d'un centre d'hébergement accueillant des adolescents en difficulté.
Au fond, Hermione était la seule à avoir vraiment continué, c'était une bien belle idée au départ que de rester soudés ensemble dans la même fac, mais tout amis qu'ils étaient, ils n'étaient pas des clones. Ca ne pouvait pas marcher. Ou plutôt ça ne pouvait marcher que pour Hermione, la plus studieuse d'entre tous.
Elle était la seule dont la fac de lettres avait vraiment été la voie et elle était aujourd'hui à 28 ans chargée de divers TD de littérature anglaise et comparée pour élèves de licence et préparait une thèse sur Héléna Noctilien, une écrivain dont tout le monde se foutait éperdument et qui n'était que très récemment sortie des limbes de l'oubli, mais elle, elle ne s'en fichait pas, c'était le plus important.
Alors qu'elle continuait ses études et que Ron et Harry travaillaient chacun dans leurs domaines respectifs, ils continuaient tous trois à passer tout leur temps libre ensemble, Hermione allant jusqu'à négliger de nouvelles potentialités d'amitiés estudiantines pour entretenir ses deux amitiés lycéennes.
Au bout d'un certain temps, Harry avait commencé à fréquenter Ginny, la petite sœur de Ron. Ils s'étaient mariés au bout de deux ans de relation de couple plutôt stable. Une sorte de nausée avait grondé alors dans l'estomac d'Hermione, comme un mauvais pressentiment. Elle ne pouvait s'empêcher de trouver que c'était trop rapide, et que si c'était ça la vie, elle s'y ennuierait.
Ron et elle étaient devenus presque gênés face au nouveau bonheur conjugal de leur ami. Le trio d'or avait quelque peu perdu de sa superbe. Ils étaient deux à tenir la chandelle, quel comble que cette configuration !
Alors, ils avaient commencé à se regarder dans le blanc des yeux. Ils avaient tous les deux dépassé les 25 ans, et aucun d'entre eux n'avait jamais eu de relation stable, n'enchainant que des flirts à plus ou moins brève échéance. Ron commençait sérieusement à la regarder avec des yeux de merlan frit et ils s'étaient roulé un patin à l'arrière de la voiture d'Harry, et ensuite ils avaient fait l'amour juste à côté de la chambre de Molly et Arthur Weasley, alors que ceux-ci les accueillaient pour les vacances.
Ils s'étaient comme qui dirait mis en couple, mais Hermione avait toujours refusé de l'épouser. Ron voulait, mais pour elle, c'était tellement rapide ! Elle ne voulait pas faire la même chose qu'Harry et Ginny. Ce mimétisme l'écœurait. Et puis, même si elle avait beaucoup de mal à se l'avouer, ne serait-ce qu'à elle-même, Hermione était contre le mariage. Pourtant, tout le monde se mariait autour d'elle.
Percy et Audrey.
Harry et Ginny.
George et Angelina.
Justin et Amanda.
Tout le monde.
Amis, anciens camarades de classe, famille, entourage, collègues de travail. Tout le monde. Tout le monde se mariait. Hermione n'en avait pas envie. Elle trouvait que vivre avec quelqu'un était bien suffisant. Elle voyait le mariage comme une lourde chaîne à traîner pour le restant de ses jours. De même, à l'âge ou nombre de femmes voyaient leurs ventres s'arrondir ou geignaient que ce ne soit pas le cas, Hermione n'avait aucune envie d'être mère. Les livres, le savoir, la connaissance, c'était toute sa vie. Elle avait écrit autrefois, et elle avait même gagné plusieurs concours de nouvelles, mais elle avait tout abandonné en se mettant avec Ron.
Car elle devait sans cesse s'occuper de Ron. Ron était immature. Ron était fragile. Ron écrivait. Et confusément, elle ne pouvait s'empêcher de penser que ce que Ron écrivait aujourd'hui était plus important que ce qu'elle-même écrivait autrefois. Parce qu'elle se sentait coupable. Coupable de ce que son presque-mari ne se sente pas heureux. Coupable qu'il soit frustré de son travail d'employé de bureau et qu'il ne réussisse pas à finir un roman ni à surmonter les blocages qui l'empêchaient de proposer ses écrits à la publication. Coupable d'avoir réussi mieux que lui.
Hermione écrivait toujours un peu, bien sûr, de la non fiction, des écrits universitaires. Elle publiait certains articles dans des revues d'une scientificité littéraire docte et empesée. Mais elle avait laissé tomber la fiction, les nouvelles, les poèmes. Pour toujours. Et elle en était amère, elle le vivait comme un démon contenu dans le ventre.
Mais bordel, ce qu'écrivait Ron, c'était de la merde !
Elle éclata d'un rire franc entre ses larmes blanches. Cette simple pensée formulée lui donnait comme une envie de hurler de rire, de pisser de rire, de se convulser dans la chambre conjugale. Bien entendu, elle n'en fit rien et son éclat de rire mourût avec les quelques larmes qui lui restaient. Ron débarquerait dans la chambre d'un moment à l'autre, dès qu'il aurait digéré la vexation de ses remarques sur les clichés littéraires et qu'il aurait fini son journal.
Hermione avait beau aimer son travail à l'université et se supposer globalement heureuse, il fallait pourtant bien qu'elle se rende à l'évidence : son couple était un désastre.
Voilà, n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce début. J'essaierais de commettre un chapitre par semaine pour ceux/celles que ça intéresse. Au grand pire du pire, un toutes les deux semaines. Cordialement votre,
Evanescente/Louise Nargole
