Cet os est écrit pour la nuit du fof, sur le thème de "Canicule".
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Elle descend, lentement, lentement, et s'arrête parfois, aux pires moments.
Il frisonne.
Elle reprend sa course, toujours aussi lentement. Passant par des endroits inattendus. Elle n'est pas très appréciée. Elle n'aurait pas dû commencer la descente, mais maintenant qu'elle a quitté sa place, qu'elle a laissé ses consœurs, elle ne peut plus faire demi-tour. Elle est forcée de continuer.
Il essaye de ne pas bouger. Il essaye de l'ignorer. Il tente par tous les moyens de se distraire. Bouger maintenant n'est pas une possibilité envisageable. Pas là.
Elle a presque finit sa course, la fin est proche, sa destination se rapproche. Mais elle s'arrête en chemin, fait des détours, ralenti et accélère.
Il n'en peut plus. Il ferme les yeux, serre les dents. Il ne sait pas s'il va réussir à rester immobile. C'est presque une question de vie ou de mort…
Enfin, elle est arrivé, elle est immobile, elle se fond dans la masse noir. Et un peu plus loin, un peu plus haut, ses consœurs hésitent. Doivent-elles, elles aussi essayer le périple ? Prendre le même chemin ? Ou se glisser entre les monts et vallées pour voir jusqu'où elles arriveront ?
Il souffle, il a résisté. Enfin, il peut se concentrer sur la tâche actuelle, sans craindre une autre distraction qui serait fatale. Lentement, très lentement, il lève le bras, il tend la main. Il y est presque, plus qu'un léger mouvement vers l'avant, et il aura accompli ce qu'il devait faire…
L'une d'elle se lance, elle quitte la densité des troncs, et entreprend la descente.
Il se fige. Il referme les yeux, prie pour que ce ne soit qu'un cauchemar, prie pour qu'elle s'arrête. Il n'est vraiment pas sûr de pouvoir tenir une seconde de plus ce genre de chose.
Elle descend, lentement, puis accélère, s'arrête après la première pente.
Il expire, peut être est-ce bon ?
Entre deux monts, une vallée peu profonde. Elle hésite.
Il reprend le mouvement, lentement, délicatement.
Finalement, elle se lance.
Et c'est la fin.
Il tremble, Il frissonne, il ferme les yeux serre les dents, et se crispe, et il sent son corps se tendre et se détendre rapidement. Sa main frôle ce qu'il tentait d'atteindre, il perd l'équilibre, vacille.
Elle, elle a poursuivie sa route, elle a rejoint sa consœur, dans les méandres sombre, elle disparait.
Il chute, son appui avec lui. Il jure. Violement.
« -Stiles ? Qu'est-ce que tu fais ? »
C'est foutu. Il est repéré. Il est crevé. Il est tombé, et il a chaud. Il grogne.
« -Stiles, des mots. »
Il secoue la tête, le sol est vraiment trop dur pour un pauvre humain sans super pouvoir. Il a envie de bouder. Levant la tête, il jette un regard mauvais vers la personne qui lui a parlé.
« -Tout est de ta faute. Tout. Foutue canicule, foutue goutte, foutue sort, foutue magie, foutue Loup-garou.
-Quoi ?
- S'il ne faisait pas aussi chaud, si tu ne te baladais pas toujours torse nu, peut être que j'aurais pu récupérer cette corde pour ce foutue sortilège .
-Stiles, tu es torse nu.
- Nan sans déconner….. C'est la canicule dude ! je vais pas garder un t-shirt par cette chaleur ! »
Derek hausse les épaules. Franchement, ça ne le concerne pas vraiment, juste que si Stiles décide d'étaler sa cervelle sur le sol, que cela ne se fasse pas chez lui.
Le jeune homme s'est retourné, avec la grasse d'une baleine, pour tenter de se relever. Le loup-garou a une vue sur le dos, légèrement musclé, pâle, et surtout, couvert de sueur du brun. Qui continue de râler et de marmonner. Derek voit une goutte descendre le long de la nuque de Stiles, longer sa colonne vertébrale, et finir par disparaitre dans le bord noir du boxer du jour.
« -Bordel de- ! »
C'est un spasme qui traverse le corps de Stiles. A cause d'une goutte.
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