Noëlie Jones – Tome 1 : La Malédiction d'Arès.
Et si les Olympiens se déclaraient la guerre ?
PROLOGUE.
22 Mars 2016,
Ville de New-York,
États-Unis,
08h45.
La ville de New York n'avait jamais été aussi sens dessus dessous : sur tous les grands axes, des voitures de police et des ambulances, sirènes hurlantes, se dirigeaient à toute blinde vers l'Empire State Building, suivis de près par des centaines de journalistes, pressés de filmer l'une des plus grandes catastrophes que l'Amérique n'ait jamais connu.
Un peu plus tôt ce matin-là, alors que la grosse pomme se remettait tant bien que mal de sa nuit animée et se dirigeait, bon gré mal gré, vers son lieu de travail, une explosion avait eu lieu au sein de l'immense bâtiment, faisant trembler toute surface vitrée sur des kilomètres. Cet accident avait été accompagné d'un immense coup de tonnerre, annonceur d'un terrible orage qui continuait de sévir et noyait les New-yorkais sous des trombes d'eau, les plongeant dans une obscurité sans nom. Pour ne rien arranger, des tempêtes avaient lieu tout le long des côtes et il régnait dans tout le pays une chaleur écrasante. C'était comme-ci l'explosion au sommet de l'Empire State avait détraqué la nature elle-même.
« J'ai besoin de renforts ! Je répète, j'ai besoin de renfort !, hurla le commissaire Archer, le talkie-walkie à la main. C'est très agité ici et il y a de nombreux blessés ! »
L'homme aux cheveux grisonnants venait d'arriver devant l'Empire State Building et observait les lieux avec attention, sa main libre sur le pistolet accroché à sa ceinture. En dix ans de carrière, il n'avait jamais vécu pareille situation et ses yeux inquiets ne cessaient de faire l'aller-retour entre les différents blessés. Ils souffraient de multiples blessures et semblaient tous profondément choqués. Le coupable se trouvait-il parmi eux ? Rien n'était moins sûr et le commissaire ne devait délaisser aucune piste.
« Même les plus absurdes …, pensa-t-il en jetant un coup d'œil à un enfant d'une dizaine d'années qu'un médecin était en train de soigner. Les délinquants sont de plus en plus jeunes, de nos jours. »
« Bien reçu, commissaire !, lui répondit une voix grésillante après quelques minutes de silence. On vous envoie six nouvelles patrouilles ! D'autres ambulances sont en chemin, elles ne devraient plus tarder ! »
« Je ne suis pas sûr que six patrouilles suffisent, Ernie !, répondit Archer, essayant de se faire entendre malgré le brouhaha des sirènes et des cris. Le suspect est peut-être encore vivant et a peut-être profité de la situation pour s'éloigner. Il faut boucler la ville avant qu'il … ATTENTION ! »
Paniqué, le commissaire s'éloigna brusquement de l'Empire State, entraînant avec lui autant de gens qu'il le pouvait. Avec un bruit semblable à celui qui accompagne un avion passant le mur du son, la structure la plus emblématique de New-York s'écroula de toute sa hauteur, submergeant de poussière et de désespoir les personnes qui se situaient aux alentours.
