Me revoilà ! (déjààààààààà ?)

Avec une histoire encore plus tordue que la dernière ! Ouais, c'est possible !

Voilà le prologue mais je reste dans l'incapacité de vous dire quand la suite sera publiée...

Sur-ce, bonne lectuuuuure ! =)


Prête-moi ta plume


Les muses sont des fantômes, et il leur arrive d'entrer en scène sans y être invitées.

Stephen KING.


Prologue : Qui est-elle ?

Il n'aurait jamais cru que son plafond pourrait être aussi intéressant un jour. Il le fixait depuis… il jeta un coup d'œil à son radioréveil, trois heures. Comme le temps passe vite. Le ciel grondait dehors, éclairant parfois sa chambre d'un jet de lumière bref mais qui, à chaque fois, le surprenait.

Nouveau grondement, nouvel éclair. Il sursauta.

Soupirant, il se tourna, le coude plié sous son oreille et fixa la fenêtre où la pluie la martelait. Il ferma les yeux de dépit lorsqu'il remarqua ne pas avoir fermé les volets, il sera levé à l'aube… Castle soupira longuement et se remit sur le dos mais ne supporta pas de regarder fixement son plafond.

Il avait chaud, sentant ses pieds transpirer sous la couette, il les fit sortir et trembla lorsque l'air froid environnant vint s'entrechoquer contre ses pieds brûlants. Il clôt les paupières pour quelques secondes seulement mais fut assaillit par un flash. Kate, complètement brisée dans la salle de sport du commissariat, frappant énergiquement le sac de sable face à elle. Il pouvait entendre son souffle saccadé, entrecoupé à chaque coup qu'elle donnait.

Hier, ils avaient clôt l'affaire de sa vie, la raison pour laquelle elle avait choisit de faire ce travail. L'assassinat de sa mère non élucidé n'avait plus lieu d'être. C'était du passé, il fallait tourner la page mais Beckett ne l'avait pas encore comprit, ne voulant pas vraiment y croire.

Elle était perdue, il le savait mais la jeune femme lui avait bien fait comprendre qu'elle souhaitait être seule. Il avait aperçu ses yeux au bord des larmes lorsqu'elle avait écrit sur le carton « affaire classée ». Il l'avait vu frôlé la boîte une micro seconde, le souffle coupé. Et puis elle avait brusquement implosé. Voulant à tout prix retrouver sa condition morale au plus vite. Effacer cette douleur qui persistait depuis maintenant treize ans. Souhaitant oublier qu'il s'agissait de sa mère et non d'une affaire comme les autres, il lui faudrait forcément du temps avant d'être « opérationnelle ».

Mais Beckett était butée et impatiente. Elle était dure et forte, la faiblesse ne lui allait pas. Elle le lui avait si souvent répété durant le procès qu'il n'y croyait plus vraiment maintenant. Mais Kate était apparue : elle n'avait pas lâché sa main lorsque le mot « coupable » avait sonné plusieurs fois. Il n'avait pas lâché sa main lorsqu'elle avait été sur le point de craquer dans la salle, il s'était contenté de la serrer un peu plus fort. Mais il n'avait pu la retenir lorsque ses amis vinrent la serrer dans leurs bras, lui frottant doucement le dos pour l'encourager car le plus dur restait à venir.

L'Acceptation.

Un bruit de verre cassé le sortit brusquement de ses pensées. Il ouvrit les yeux dans un sursaut. L'écrivain se redressa péniblement, il était fiévreux et nauséeux.

Il y avait de l'agitation au rez-de-chaussée. Il essaya d'allumer sa lampe de chevet mais comme souvent, le courant avait sauté. Il jeta un coup d'œil à l'extérieur : New York était plongé dans le noir. Il soupira et se passa une main sur son front luisant et chaud.

Super…

Il se leva avec difficulté mais vacillant, il dû se tenir au mur pour ne pas tomber. Les somnifères qu'il avait prit l'avaient plus assommé qu'il ne le pensait. Il avait dû mal à garder ses yeux brûlants ouverts.

Torturé par la migraine, il se fit violence pour descendre les escaliers en s'agrippant à la rampe. Son cœur tambourinait dans ses tempes, un surplus de salive lui fit penser qu'il serait capable de vomir au milieu des marches.

Dehors, le tonnerre faisait rage, les éclairs traversaient les fenêtres et le loft ressemblait à un phare en pleine tempête.

Arrivé en bas des marches, Castle constata les dégâts : le vent s'était engouffré par une fenêtre mal fermée, maintenant grande ouverte la pluie torrentielle commençait à inonder le salon.

- Eh meeeerde ! grogna-t-il en se hâtant pour la fermer et alla chercher des allumettes.

C'est en revenant dans la pièce maîtresse qu'il sentit une présence suivie d'une respiration saccadée. Il fit volte-face et…

Une silhouette féminine, svelte et gracieuse, se détachait en ombre chinoise dans la lumière bleue de la lune.

Il écarquilla les yeux : pour le peu qu'il voyait, la jeune femme était nue, une main posée sur son bas-ventre, l'autre cachant sa poitrine.

- Mais qu'est-ce que… commença-t-il avant de s'interrompre. Qui êtes-vous ? demanda-t-il finalement en la détaillant de haut en bas.

- Eh ! Vous gênez pas ! s'exclama-t-elle en attrapant le plaide posé sur le dossier du canapé pour se l'enrouler sous les aisselles.

- Alors là, c'est le monde à l'envers ! Je vous signal que vous êtes chez moi, nue qui plus est !

- Peut-être mais ce n'est pas une raison pour…

- Qui êtes-vous ? répéta-t-il.

- Je pensais que vous me reconnaîtriez.

Il la distinguait mal et sa voix ne lui disait rien. Il gratta une allumette pour enflammer la mèche d'une bougie qu'il prit entre ses mains. Une lumière douce colora la pièce et il s'approcha de l'inconnue, pour tenter de la reconnaître.

La jeune femme d'environ trente ans au regard mi-figue, mi-raisin et à la chevelure brune ruisselante de pluie lui arrivait au-dessus des épaules. Il porta la bougie à son visage, pour distinguer au mieux ses traits lorsque…

- Kate ? s'exclama-t-il.

- Raté, réessayez, s'amusa-t-elle.

Il fronça les sourcils. Bon d'accord, Beckett avait adopté les cheveux longs depuis longtemps mais peut-être avait-t-elle été prise d'une folie pendant la nuit ? Il rapprocha la bougie du visage de la jeune femme et plissa les yeux.

Malgré cette forte ressemblance, il savait que ce n'était pas sa partenaire qu'il avait en face de lui, ses yeux, son nez et sa bouche avaient quelque chose de changé, ce qui l'avait dissuadé.

- On ne c'est jamais vu, je ne vois pas comment j'aurai pu vous reconnaître.

Elle eut un rire moqueur et leva les yeux au ciel. Il crut voir apparaître Kate pendant un instant.

- Qui êtes-vous ? demanda-t-il une nouvelle fois.

- Qui est Kate ? se contenta-t-elle de répondre avec un air amusé.

Il fronça les sourcils, refusant d'entrer dans son jeu.

- Bon ça suffit mademoiselle ! Qu'est-ce que vous faites là ?

- C'est moi : Nikki ! dit-t-elle comme une évidence en resserrant le plaide autour d'elle.

Il la vit frissonner et remarqua que ses lèvres tremblaient, ce n'était pas étonnant : elle était trempée et la salle était glaciale.

- Je ne connais pas de Nikki, répondit-il en se dirigeant vers un placard près de l'entrée pour attraper son manteau d'hiver le plus chaud et le lui mettre sur les épaules. Elle murmura un « merci » presque inaudible et il se sentit inconsciemment proche de la jeune femme.

- Nikki Heat, précisa-t-elle en fixant attentivement sa réaction.