Klaus serre ses poings de frustration. Il doit y avoir un moyen, il y a toujours un moyen, se répète-il comme un mantra. Il avait des doutes, mais en voyant Camden et Ivy mourir, tout est devenu vraiment clair. Si un Original meurt toute sa descendance vampirique s'éteint. Mais cela veut aussi dire que ce cher ScoobyGang n'essaiera pas de le tuer, au moins pour un moment par égard pour Tyler. Qu'ils n'essayeront pas de tuer Elijah à cause de Katherine. Klaus avale d'un coup le fond de son verre de scotch avant de le serrer si fort que le verre éclate en mille morceaux en laissant des bouts dans sa main. Il sort un dessin de la poche de sa veste. Ses doigts ensanglantés tachent le papier. Stefan veut exterminer sa famille. Il repli le papier et le range. La seule raison que le jeune Salvatore a de leur faire du mal, c'est lui. Il veut les blesser car ils sont de sa famille, et que cela fait d'eux des monstres. Il a toujours aimé ce coté là de Stefan, cet instinct de protection envers ceux qu'il considère comme sa famille. Et fut un temps, c'était lui sa famille. Rebekkah est encore en vie. Kol est encore en vie. Elijah est encore en vie. Finn. Klaus se retourne et envoie ses hybrides en mission.
Bonnie ferme son grimoire en jurant. Elle réussit sans problème à briser le sort jeté par Esther, mais pas à effectuer un sort de localisation pour trouver sa mère. Stupide magie, se dit-elle. Elle se recroqueville au pied de son lit quand elle entend quelqu'un toquer à sa fenêtre. Damon.
« Bonnie, Bonnie, Bonnie … je t'ai vu avant que tu partes de chez Klaus», dit-il.
« Et ? » répond-elle pas le moins concernée du monde.
« Je me doutais que tu ne m'aimais pas beaucoup après ce léger incident de parcours mais.. »
« Léger incident de parcours ? Attend lequel ? Celui où tu m'arraches la jugulaire et me laisse mourir ? Ou celui où ma grand-mère meurt à cause de toi ? Ou bien celui où tu transformes ma mère en vampire ? » Répond-elle avec sarcasme
« Bon-Bon allons ta mère n'est pas morte, elle est juste différente, tu traites Stefan comme s'il était humain, tu n'as qu'à faire de même avec elle »
« Je l'ai fait, elle est partie quand même »
« Bonnie … »
« Pars et tout de suite! » le coupe-elle.
Et en un clin d'œil Damon disparait du cadre de sa fenêtre, laissant juste une entêtante odeur de musc.
Bonnie lève les yeux de son cahier pour regarder autour d'elle. Elena n'est pas là, elle est partie avec Damon chercher Jeremy. Caroline n'est pas là. Elle ne sait pas pourquoi mais elle n'est pas vraiment inquiète, elle n'y arrive simplement pas. Tout ça lui semble si absurde. Où est passée sa vie ? Elle observe alors Rebekkah. 'On se voit lundi en cours '. Elle revoit le corps mutilé de Damon. Elle n'arrive pas à lui en vouloir, elle éprouve même une pointe de gratitude. Mais elle réprime celle-ci bien vite, elle n'est pas comme ça se convainc-elle. Bonnie la regarde de plus près. Elle a pris sa revanche sur Damon, elle devrait être de bonne humeur. Mais, Rebekkah ne semble pas plus heureuse pour autant.
Le professeur s'éclaircit la voix. Les deux jeunes filles le regardent d'un air absent.
« Je vais vous attitrer vos partenaires pour le reste des travaux de l'année ».
Il tient le cahier de bord d'Alaric dans ses mains et leur sourit.
« Mr Saltzman a laissé des instructions claires, cependant comme l'histoire est faite de révolutions, et que ceci est un cours d'histoire. Je vais juste décider des groupes moi-même. »
Bonnie a un mauvais pressentiment, elle prie pour être avec Elena ou Caroline, en ajoutant un peu de magie à sa prière. Elle la dirige directement vers l'homme qui remplace Alaric.
« Caroline et Stefan … Matt et Elena … Bonnie et Rebekka »
Bonnie regarde Rebekkah et soulève un sourcil. Rebekkah lève les yeux au ciel. La cloche sonne.
« Monsieur je peux vous parler en privé ? » dit Rebekkah et ajoute en se retournant vers Bonnie « je m'occupe de ça, tu m'en dois une »
Cela a quand même ses avantage d'être un vampire se dit bonnie en voyant Rebekkah se mettre en mode compulsion. Et sur ce coup elle n'est pas prête à se plaindre.
« Monsieur, vous ne voulez pas vraiment que Bonnie et moi, on travaille ensemble, vraiment pas »
Le professeur se met à sourire « ah si ...j'en suis vraiment sur »
Bonnie s'arrête sur le pas de la porte lançant un regard sceptique à Rebekkah.
« Bonnie rentre et fermes la porte veux tu » demande le professeur.
Bonnie obéit. L'homme s'assoit sur son bureau et les regarde tour à tour.
« Aussi aveugles l'une que l'autre, l'une est trop jeune et l'autre trop vieille pour s'en rendre compte. Ou simplement vous ne m'avez pas écouté me présenter, ce qui est assez mal poli étant donné que j'ai mis trois jours à prépare ce cours »
« Venez en au fait » s'impatiente Rebekkah
« Indice pour toi : je m'appelle Sion Alban. Indice pour miss Bennett :…bouh »
Bonnie sent immédiatement une vague de chaleur en pleine face.
« Sorcier » « Gloria » répondent-elles en même temps.
Rebekkah rentre en claquant la porte. Klaus ferme les yeux en priant pour qu'un jour, sa petite sœur soit plus délicate.
« Klaus ! Klaus ! »
« Je suis là, qu'est ce qu'il y a ? »
« Tu aurais pu me dire pour Gloria ! »
« Quoi ? » dit-il, son regard s'assombrissant.
« J'ai rencontré son fils » lâche-t-elle
« Gloria a un fils ? »
« Il semblerait. Il remplace Alaric »
« Intéressant très intéressant »
Deux de ses hybrides entrent dans la pièce volant son attention pendant que Rebekkah s'allonge sur le divan. Klaus leur fait un signe de tête et se lève.
« Encore un plan pour conquérir le monde ? »
« Je dois aller voir quelqu'un » répond-il tout bas.
« Je ne te demande pas si tu as besoin de compagnie, tant que tu as tes hybrides tout va bien hein ! » dit-elle en détournant le regard vers la fenêtre.
Un long silence s'en suit, la mettant mal à l'aise.
« Effectivement » finit-il par répondre en quittant la pièce.
Klaus fait signe à ses deux acolytes d'attendre au pied des chutes. Il remonte le cours d'eau, en marchant tranquillement sans utiliser aucun de ses pouvoirs. Les feuilles mortes font un léger bruit sous ses pas. Il se retourne au bout de dix minutes, il ne les voit plus. Il continue jusqu'à l'endroit où la rivière fait un coude. Il tourne à droite et continue sans même se poser de questions. Il aperçoit enfin le rocher. Un rocher rond se dresse devant lui, complètement recouvert de mousse. Il s'assoit dos à celui-ci et ose enfin regarder les deux boites dans ses bras. Il pose celle du dessous à sa droite et caresse le couvercle de l'autre.
« Je suis désolé … vraiment ».
Sur ces paroles il se met à genoux et gratte la mousse sur la pierre. Il sort un couteau de sa poche et y grave quatre lettres. FINN. Et plus bas il ajoute avec soin : SAGE.
Il creuse le sol à mains nues, s'arrache les ongles, saigne, mais ne dit rien. Il enterre les deux boites l'une à coté de l'autre. Il se relève, passe les doigts délicatement sur la pierre et sourit.
« Prends soin d'eux »
Il repart de la même façon qu'il est arrivé, laissant ses blessures se guérirent d'elles-mêmes.
