Coucou les Loulous !
Et moi qui me disais que je devais plus de temps à étudier qu'à écrire, me voilà postant une FF.
Combien de chapitres ? Je ne sais pas encore.
Est-ce que je vais la continuer ? Je ne sais pas encore non plus, tout dépend de votre accueil.
Première AU.
Résumé : Emma Swan, terminant ses études de traductrice, prends l'avion pour une expérience sensée l'aider pour son avenir, mais ne fera que la changer à tout jamais.
Les personnages Emma Swan & Régina Mills (Et les autres...) ne m'appartiennent pas.
« Mesdames et Messieurs,
Ici votre Commandant de bord, bienvenue à bord du vol Air France 014 à destination de Vancouver, aéroport International, une destination que nous atteindrons dans environs 13 heures de vol, arrivée prévue à 20h30, heure locale de Vancouver. Pour le départ, nous vous prions de bien vouloir rester assis à la place qui vous a été attribuée. Pour effectuer le comptage des passagers à bord et faciliter le travail du personnel de bord, nous vous remercions de votre coopération. »
Elle regardait le vide. Littéralement. À travers le hublot. Elle regardait les nuages défiler au son de sa musique dans les oreilles. Rien de ce qui se passait dans sa tête ne semblait logique à ses yeux. Rien n'était plus paisible que ce bleu qui l'emmenait vers autre chose, une autre partie d'elle-même. La Fuite ? Elle aurait répondu que non. Elle aurait répondu qu'au-delà d'une quelconque fuite, une nécessité.
L'homme à ses côtés dégageait une odeur particulière. Entre le chien mouillé et le poireau qu'on aurait fait bouillir dans du fumet de poisson. Emma tentait tant bien que mal de passer outre cette odeur et se concentrer sur ce hublot. Symbol de tout changement.
13 heures de vol pour se faire à l'idée que chaque parcelle de peau ne seront plus les mêmes, jamais.
- Excusez-moi, est-ce que vous avez l'heure ? Lui demanda l'homme chien mouillé.
- Oui, il est … Elle leva le bras, puis doucement, rebroussa la manche de sa chemise. Il est 15h30.
- Merci, plus que 5 heures de vol, c'est long !
Emma remit son écouteur dans les oreilles, puis se remit à faire voyager ses yeux tout le long du paysage, qui défilait… Encore et toujours. Ne voulant même pas répondre à l'homme. Intrus à sa bulle.
Emma avait décidé de partir au Canada après sa licence en Espagnol. Passionnée par les langues, elle souhaitait faire de sa vie une traduction permanente. L'idée de traduire tout ce qui lui passait sous la main lui donnait l'envie d'ouvrir les yeux, chaque matin. Voir un mot se transformer en un autre et pourtant identique la fascinait. Voir ses mots se coucher sur un papier ou même un écran d'ordinateur était un exutoire.
Elle souhaitait approfondir ses connaissances de la langue Anglaise. Et rien de mieux que de passer quelques mois dans le pays pour parfaire.
Elle faisait partie de ces personnes qui vivaient pour les mots, de ces personnes qui plutôt que d'allumer la télévision préféraient se perdre dans des pages et des pages de voyages et d'imagination. Elle faisait partie de ces personnes qui pouvaient mourir pour une faute d'orthographe ou pour un manque de lecture au quotidien.
Et c'est en pensant à toutes ses nouvelles possibilités qu'elle s'endormit. Songeant à toutes ses opportunités qui s'ouvraient à elle.
- À genoux ! Hurlait l'homme qui portait une cagoule noire.
L'homme et la femme obéirent.
- Donnez-moi votre fric ! Hurlait-il de plus belle.
- On… on n'a rien, on vous le promet, on a rien.
- La ferme ! File-moi tout c que t'as !
L'homme cagoulé asséna un coup la jeune femme qui tentait de soutenir son regard, comme pour lui montrer son insolence. L'homme cria en tentant de la rattraper pour ne pas qu'elle s'effondre par terre. Un filet de sang s'échappa de sa bouche.
L'homme cagoulé prit l'autre homme par le col, le forçant à se détacher de la femme blonde, à terre.
- T'as pas d'fric ?
- Non, on est étudiants, on a pas d'argents, je vous l'jure.
- T'as quoi d'autre à m'offrir alors ?
- Je n'ai absolument rien…
Identique à la violence faite sur la blonde, il reçut un poing, logé tout droit dans sa mâchoire. Puis, identique à la blonde, il tomba à terre, à ses côtés, elle s'essuyant la bouche du sang qui ne cessait de couler.
L'homme cagoulé marchait en cercle autour des deux corps au sol. Souriant, exaltant, criant, s'enivrant.
- Je vous en supplie, ne nous faites pas de mal, je peux vous donner mes chaussures si vous voulez, c'est de la marque mais…
- La ferme !
L'homme cessa de parler. Cessa de réfléchir. Obéissant à son bourreau, tout en regardant la femme blonde qui, tremblante, demeurait silencieuse.
- J'ai une bien meilleure idée, commença à dire l'homme cagoulé, toujours en les encerclant. Tu vas me prêter ta copine. Elle m'a l'air biennn jolie. Lui dit-il, le fixant, le défiant.
- Non, je vous en supplie ne lui faites pas de mal…
- Je t'ai dit de la fermer ! Et c'est à cet instant que la blonde sortie de son mutisme.
- Si tu me touche, je te retrouverai et je te crèverai !
- Oh parce que tu crois qu'avec tes 30 kilos toute mouillée tu m'fais peur ? Lui répondit-il.
Et comme pour sceller ses mots, il donna à l'homme à terre un coup qui lui fit perdre la conscience.
- À nous deux ma jolie.
Emma se réveilla en sursaut. Suffoquant.
L'homme à l'odeur de chien mouillé, la tête posée sur son épaule.
Prise entre l'envie de vomir et celui de hurler.
L'angoisse entre les entrailles.
La musique arrêtée, les écouteurs toujours dans les oreilles.
Elle se mit à respirer, contrôlant chaque inspiration, chaque expiration.
Soulevant son épaule où était posée l'homme pour provoquer une réaction. Réaction qui se fit. Il leva la tête, ouvrant ses yeux.
- Excusez-moi, je ne voulais pas…
- C'est pas grave. Répondit-elle rapidement. Comme pour ne pas laisser terminer. Comme pour ne pas être envahie dans son espace personnel plus longtemps.
« Mesdames et messieurs,
Bienvenue à l'aéroport International de Vancouver.
Nous espérons que vous avez passé un excellent vol à bord du vol Air France 014, et espérons vous revoir bientôt à bord de nos lignes. »
20h30. Il faisait nuit. Chaque personne à bord de l'avion rassemblait ses affaires et se précipitait pour être le ou la première à sortir. Bousculant les autres sans s'en préoccuper. L'homme à l'odeur de chien mouillé fit de même. Emma resta calmement à sa place, consciente qu'elle finirait bien par descendre. Prise entre la panique du nouveau et l'envie d'aller respirer son nouvel environnement.
Lorsque l'avion fut quasiment vide, elle prit son sac à dos, le mit sur ses épaules puis sorti de l'avion. Angoissée ? Paniquée ? Pressée ?
Tétanisée à l'idée de piétiner un sol ne lui appartenant pas.
Elle avançait calmement. Se dirigeant vers le couloir pour récupérer ses bagages.
Comment emporter dans une valise 6 mois de voyage ? Comment se restreindre dans la durée ?
Après avoir récupérée sa valise, elle s'approcha des portes de sorties. Elle passa les douanes et arriva dans la foule immense de personnes attendant un proche, un membre de la famille.
Elle s'arrêta de marcher, puis regarda tout autour.
Jusqu'à croiser un morceau de carton avec écrit dessus « Emma Swan ». Elle regarda la personne qui portait ce morceau de carton. Un homme, d'une quarantaine d'années, légèrement barbu, brun aux yeux clairs. Un sourire radieux et à ses côtés. Un enfant de 4 ou peut-être même 5 ans. Les cheveux d'un noir profond, aussi profond que la couleur de ses yeux. Mais un sourire semblable à celui qui devait être son père.
- Tu es Emma Swan ? Lui demanda l'homme en lui serrant la main. Je suis Robin de Locksley.
- Bonjour, lui répondit-elle puis se tourna vers l'enfant et s'agenouilla face à lui. Et toi tu dois être le petit Roland ?
L'enfant lui adressa un sourire timide, puis acquiesça silencieusement.
- Laissez-moi porter votre valise, la voiture est au parking.
- Merci.
Emma se redresse puis les 3 se dirigèrent vers la sortie. Emma se sentant prisonnière de la barrière de la langue. Elle avait un niveau assez bon qui lui permettait de communiquer facilement en Anglais, mais pas suffisamment pour se sentir complètement à l'aise en communication, pour ne pas appréhender chaque parole de ses interlocuteurs.
Ils arrivèrent devant une Mercedes noire, à peine garée et dépassant sur la route. Emma monta devant, à coté de Robin, comme il le lui avait demandé, le laissant installer Roland dans son fauteuil pour enfant à l'arrière. Puis il monta côté conducteur et démarra la voiture tout en s'insérant dans la circulation déjà dense.
- Je suppose que tu n'as pas mangé dans l'avion ?
- Non, je n'avais pas très faim.
- ça doit être un peu stressant de prendre l'avion pour partir vers l'inconnu ? Non ?
- Oui, beaucoup.
- Tout se passera bien. Nous habitons une ferme réaménagée dans le Nord de Vancouver, près de la Mountain Forest. Un grand domaine tout refait à neuf depuis 3 ans. Moi et ma femme, on travaille tous les deux. Je suis l'un des plus grands agents immobiliers de Vancouver et ma femme est PDG d'une maison d'édition. Et avec les horaires que nous faisons, nous avons très peu de temps pour nous occuper des devoirs de Roland. Il est dans une école Française, je suis intransigeant sur son éducation. C'est pour ça que tu es là.
- Je vais faire de mon mieux, monsieur.
- Tu peux m'appeler Robin, tu vas passer 6 mois à la maison, autant que tu prennes rapidement tes marques.
Emma s'enfonça dans son siège. Petite face à l'immensité de la ferme qui se découvrait devant elle. Des arbres à perte de vue, des graviers construisant une longue allée depuis la barrière jusqu'à la demeure.
- Tu verras mieux demain car il fait nuit mais tu peux voir la grande maison devant toi, un grand jardin derrière et des dépendances que je suis en train de réaménager petit à petit, mais avec mon travail, j'ai pas toujours le temps et ma femme ne sait pas du tout bricoler, je ne peux que compter sur moi-même !
Est-ce que ça sonnait comme un reproche ?
Emma descendit de la voiture, posa le pied par terre et regarde tout autour d'elle. La pleine lune l'aidant à voir tout ce qui s'érigeait devant elle. Elle aperçut une petite marre entourée de pierres près de l'entrée dont la lune s'y reflétait.
- Emma ?
- Oh oui pardon, j'arrive.
Elle avança tant bien que mal devant la bâtisse en vieilles pierres parsemées de lierre tout le long de sa façade. Parmi toutes les fenêtres qu'ornaient la bâtisse, une seule avait une lumière d'allumée, toutes les autres éteintes.
Robin ouvra la porte d'entrée dans un mouvement brusque.
- Ma chérie ? On est là ! Puis il se tourna vers son fils. Va te brosser les dents et te mettre en pyjama !
- Oui, papa. Répondit l'enfant, en soufflant, mais obéissant tout de même.
Emma entendit des talons claquer sur le carrelage blanc et noir de l'entrée. Puis apparut une jeune femme brune. Vêtue d'un ensemble tailleur noir. Pantalon et veste sur une chemise blanche, ouverte à l'orée de sa poitrine. Emma la regardait s'approcher, subjuguée par l'aura que dégageait la femme brune.
- Je te présente Emma Swan, ma chérie. Lui dit Robin, tout en déposant un baiser sur les lèvres de la brune.
- Bonjour, Madame. Répondit la blonde en lui serrant la main.
La femme la fixait. Emma soutenait son regard.
- Bonjour Miss Swan, vous pouvez m'appeler Régina.
