CHAPITRE INTRODUCTIF

Sasuke's point of view

Je me regardai une dernière fois dans le miroir pour vérifier que mes cheveux tenaient en place et réajustai ma cravate qui était légèrement de biais. Aujourd'hui allait être mon premier jour en tant que professeur au lycée portant le nom de Seika et je me devais de faire bonne impression auprès de mes collègues de travail et des étudiants également. Je poussai un long soupir en imaginant les têtes niaises de toutes les filles lorsque je me présenterai à elles. Mon succès ne me déplaisait pas mais, à la longue, je n'en devenais que plus las. Les cris de la gente féminine m'insupportaient presque et j'évitais de passer trop de temps au même endroit.

Je descendis au salon pour ensuite aller dans la cuisine pour préparer un petit-déjeuner équilibré, histoire de ne pas faire de tort à mon corps bien entretenu. Je fouillais le placard, en sortis un bol que je remplis de céréales complètes et de lait. Je récupérai une petite cuillère dans le tiroir du dessous et m'installai à table pour manger. Une fois que j'eus terminé, je fis la petite vaisselle avant de me servir un jus d'orange que je bus d'une traite, déposant alors le verre vide dans l'évier. Je revins dans le living-room pour y récupérer mon sac à bandoulière, mes clefs de voiture et je sortis de la maison, en prenant soin de verrouiller la porte d'entrée.

Sur le chemin, j'augmentai le volume de l'autoradio et tapotai le volant au rythme de la musique. Heureusement pour moi, j'arrivai en quelques petites minutes sur le parking de l'établissement, garant l'automobile à la première place trouvée. Avant de m'en extirper, je vérifiai d'avoir tous les documents nécessaires et esquissai un faible sourire. Dehors, la brise était légère mais les fleurs de cerisier volaient tout de même autour des personnes, tantôt discutant, tantôt fumant une cigarette, tantôt riant comme des idiots. Soudain, mes prunelles se posèrent sur une jeune femme, de taille moyenne, aux cheveux roses qui flottaient avec grâce avec le vent.

Immédiatement, mon cœur se mit à battre la chamade, serait-ce ce que l'on appelle un coup de foudre ? Cependant, je finis par soupirer car le règlement était stricte : aucune relation amoureuse ne serait tolérée entre un professeur et son élève. Je priai alors pour ne pas la retrouver souvent sur mon chemin.

Sakura's point of view

Je me réveillai en sursaut à cause de la sonnerie du réveil. Je tendis une main pour arrêter l'engin et me nichai de nouveau dans mes couvertures avant d'entendre la porte s'ouvrir. J'indiquai que j'étais réveillée en marmonnant et la personne partit, à mon plus grand soulagement. Je m'étirai avec précaution, pour ne pas me blesser avant de m'asseoir sur le rebord du lit tout en me frottant les yeux. Je me dirigeai ensuite vers la garde-robe que j'ouvris et dont j'extirpai les vêtements que j'avais l'intention de porter durant cette journée particulière qui correspondait à la rentrée des classes. Une fois les habits sous le bras, à savoir des sous-vêtements assortis de couleur noire, un top blanc, une chemise grise et un jeans slim bleu, je m'en allai dans la salle de bain.

Dix minutes plus tard, je sortis de la pièce, habillée. Mes longs cheveux roses avaient été attachés en une queue de cheval haute tandis que deux mèches lisses retombaient devant mon visage et mes paupières étaient maquillées de fard du même nom, de couleur marron et d'une touche de mascara. Prête, je descendis au salon où je retrouvais mon mug de chocolat, posé sur la table basse et ma mère assise dans le canapé, me regardant avec un sourire sur les lèvres. Je la remerciai et bus d'une traite la boisson avant de mettre une veste en jeans blanche, d'attraper mon sac, d'enfiler une paire de chaussures grises à talons et de sortir de la maison après avoir salué ma parente.

Comme à l'habitude, j'arrivai en avance devant les grilles du lycée qui étaient encore fermées. Soudain, une voiture de grande marque, totalement propre attira mon attention. Comme par magie, je fus entourée de fleurs de cerisiers et donc je me concentrai sur celles-ci, délaissant l'automobile et son propriétaire qui était sorti, claquant la portière derrière lui. Encore un de ces professeurs bourré d'argent qui venait s'ennuyer à enseigner dans des lycées modestes. Cependant, je fus surprise lorsque mon regard croisa le sien, couleur noire d'encre.