RATED : M

Disclaimer : comme d'habitude les personnages ne sont pas à moi, étonnant n'est ce pas ?


Deuxième relecture et amélioration (je l'espère) d'un début d'OS que j'avais auparavant nommé I want love etque j'ai très vite jarté. La première partie est donc quasi identique à l'ancienne, mais les deux autres sont totalement nouvelles.

Bref, voilà un second remaniement assez particulier où j'ai voulu aborder quelques sujets qui me tenaient à cœur tout en essayant d'y intégrer un minimum d'humour et aussi quelques passages un brin cucu... A vous de juger, il en faut bien pour tous les goûts :D ! Donc encore une fois, n'hésitez pas à donner votre avis, que ce soit sur des choses vous qui paressent bonnes ou mauvaises (faut bien que j'apprenne de mes erreurs) !

Musique d'inspiration (il y en a un bon paquet) : You don't know me d'Appart, I want love du groupe Dog & Panthere, Sunday Bloody Sunday de U2, Stupeflip Vite de... Stupeflip (ok j'avoue, faut aimer), Channel 7 et 8 de Aufgang, mais surtout La Plume de Louise Attaque, morceau à écouter et à réécouter.

Petite précision (bienque plutôt évidente) : pour chaque début de paragraphe, le W ou le H en gras indique duquel des deux hurluberlus est écrit le point de vue.

Voilà, je crois que tout est dit, place à l'OS. Bonne lecture !


Partie 1

W

« Ça vous passera ».

A ces simples mots, j'aurais fait comme tout un chacun.

J''aurais ressenti ce soulagement que l'on éprouve après une confession, une acceptation de ses pêchers cette même impression de libération après s'être débarrassé du poids d'un secret trop lourd à garder. Mais ne l'oublions pas, ce « quelque chose » que l'on préférait écarter, enfoui au plus profond de soi, revient irrémédiablement un jour ou un autre, sans qu'on ne l'ait même invité.

Malgré tout, je continuais à oublier... Puis à me rappelais. Comme un feu que l'on alimente mal. L'oubli, le rappel, puis de nouveau l'oubli.

Et cette paix intérieure dont j'aspirais par-dessus tout ne venait pas. J'étais dans l'attente.

J'attendais quelqu'un, que n'importe qui - que ce soit le diable ou le bon Dieu - me tende entre ses mains jointes le remède, la réponse à toutes mes questions. Comme un miracle. Qui n'en a jamais rêvé ?

Et si seulement... Alors en attendant que tout se clarifie, j'écoutais.

J'écoutais, comme une routine, cette même phrase qui au fil du temps n'avait plus aucun sens. Elle coulait sur moi comme un mensonge trop grossier pour être ne serait-ce qu'un minimum crédible.

« Ça vous passera ».

oOOOo

Ma canne frappa le pavé de la rue.

« Êtes-vous certain de ne pas vouloir prendre un taxi ? »

- Certains mon ami, répondis-je simplement en un sourire qui se voulait posé et sûr.

Mon hochement de tête pour lui montrer ma décision l'obligea à ne pas insister et il me répondit à son tour d'un signe d'au revoir de son palier, puis referma la porte lorsque je m'éloignais de ma démarche qui se voulait la moins boitillante possible. Décidé à rentrer à pied pour prendre plus amplement l'air et me vider l'esprit, je fis tout le chemin du retour d'un pas légèrement hésitant, les traits tirés, le regard fixé sur le bout de mes chaussures.

Arrivé devant la porte du 221B, je sortis machinalement mon trousseau et ne remarquais qu'après avoir fait tourner la clef à vide dans la serrure que celle-ci était déjà ouverte. Me retournant, je pus constater sans surprise qu'une voiture de police stationnait à l'angle de la rue et elle n'était sûrement pas là pour une histoire de vol à l'étalage.

Je montais les marches, d'une démarche toujours incertaine, pour me diriger vers « notre » salon où je devinais Holmes, de son regard perçant et hautain, converser comme à son habitude houleusement avec Lestrade... Alors que celui-ci ne faisait que lui apporter son pain quotidien, « sa seconde drogue », bref, une affaire à résoudre. Je m'arrêtais soudainement devant la porte, la main sur la poignée. Car je remarquais à ce geste que je tremblais encore légèrement, ce qu'il remarquerait au premier coup d'œil si je faisais ainsi irruption dans la pièce.

Calmes toi bon Dieu, calmes toi. Il n'y a pas de raison d'être dans cet état. Poses-toi mon grand, respire un grand coup et rentre dans ce p* de salon en arborant ton habituel air intéressé à l'annonce du crime.

A cette pensée toute simple, j'inspirais bruyamment, plus déterminé. J'entendais de l'autre côté de la porte une conversation vive mais pas encore explosive. Je tournais la poignée... Et me fit embarqué par surprise dans une virevolte de pas en 1, 2, 3, m'obligeant au passage à lâcher ma cane.

Sous les yeux consternés de Lestrade, Holmes venait de s'emparer dès mon entrée dans la pièce de mes deux mains pour m'inviter – ou plutôt me forcer – à faire des pas de danse, piétinant au passage un dossier étalé par terre, faisant voler les feuilles, les coupures de papiers journaux et les clichés. Face à moi, le logicien lui, arborait un large sourire de satisfaction, jubilant intérieurement. A n'en pas douter, l'affaire était de taille.

- Qu'avez-vous annoncé à Holmes pour qu'il soit dans cet état ? Dis-je à l'intention de Lestrade tout en continuant à virevolter dans la pièce.

Celui-ci n'eut pas le temps de répondre, le logicien le coupa net en lançant pragmatiquement :

- Deux morts, un ministre et son sous-secrétaire, à n'en pas douter tous lier par un même élément directeur - bien sûr politique - qui aurait encore une fois échappé à Scotland Yard. Ce qui selon moi, n'est pas des plus surprenants.

Lestrade tiqua à cette remarque mais fit mine de l'ignorer et croisa les bras en signe de désintérêt.

- Et vous ne pensez pas qu'accueillir ainsi un complot d'homicides n'est pas un peu incongru ? Demandais-je cette fois à Holmes tout en continuant à suivre ses pas de danse avec réticence. Est-ce vraiment le moment ?

- Il n'y a jamais eu de moment pour ça mais à dire vrai, maintenant, cela m'importe peu.

- Ma parole, c'est que cette situation vous amuse en plus !

Par esprit de vengeance pour ces pauvres malheureux dont les propos et les pitreries de mon ami étaient le comble de l'irrespect pour eux, j'imaginais pendant un court laps de temps que ce dernier, qui était pieds nus à ce moment, glisse sur les liasses de papiers étendues sur le tapis et s'étale de tout son long... Ce qui bien sûr, n'arriva pas.