NA : Hello, hello !

C'est de nouveau moi, j'espère que vous ne vous lassez pas trop... Je m'accorde une dernière petite distraction avant de m'attaquer (pour de vrai cette fois !) à mes mémoires et rapports pour l'année x) Ceci dit j'ai encore un petit quelque chose en cours de bêta-read (pour toi, Fuck'Yeah :p) que je posterai entre deux pages de rapport parce que sinon, vous me manquez trop ! ^^'

Cette fiction ne sera pas très longue. Sans doute deux, peut-être trois chapitres selon vos avis et mon inspiration.

Bonne lecture !

Nyna.


I ain't got time for you, baby...


Jeudi 19 Juin 1986

Aujourd'hui était un jour important.

Aujourd'hui, à seulement dix-sept ans, Tony Stark recevait son diplôme du Massachusetts Institute of Technology en physique appliquée et ingénierie.

Assis dans le grand amphithéâtre du MIT, il attendait impatiemment que la remise des diplômes commence. Il se sentait comme un enfant la veille de Noël. Il savait que c'était idiot, ce n'était qu'un bout de papier, mais ce bout de papier représentait la concrétisation de tout ce qu'il avait accomplit jusqu'alors.

Cependant pour que la cérémonie commence, encore fallait-il que Bill Gates finisse par se taire. Son discours tirait vraiment sur la longueur.

« Je suis de mauvaise influence. C'est pour ça que j'ai été invité à votre remise de diplôme et non aux portes ouvertes, sans quoi vous seriez bien moins nombreux ici aujourd'hui... »

Tony fit un sourire en coin, mais ne se joignit pas aux quelques applaudissements approbateurs de certains des autres étudiants.

Il ne tenait pas en place. Prêtant une oreille distraite au reste du discours, il ne cessait de jeter des regards vers le premier rang des sièges prévus pour les familles des diplômants. Ses parents auraient dû s'y trouver. Leurs deux chaises, réservées de par leur statut de généreux donateurs de l'institut, restaient vides.

Ils n'étaient pas venus.

Il se demandait qu'elle serait leur excuse. Son père prétexterait sans doute une urgence avec la compagnie. Mais sa mère ? Elle lui parlait de cette journée depuis ses tous premiers pas à l'université... Non, ils étaient simplement en retard.

Ils viendraient.

Moyennement rassuré par ses réflexions, Tony porta à nouveau le regard sur la scène, apercevant Rhodey à quelques sièges de lui. Ils se sourirent. Aujourd'hui était le premier jour du reste de leurs vies et Tony était heureux qu'ils puissent le partager. Oh, certes, il n'avait pas accueillit ce colocataire impromptu d'un bon œil au tout début, mais il s'était vite trouvé de nombreux points commun avec Rhodey et avait découvert avec lui une affection fraternelle qu'il n'avait jamais connue auparavant. Mais bientôt ils continueraient sur leurs chemins séparés ; Rhodey serait affecté là où l'armée avait besoin de lui et Tony intégrerait l'entreprise familiale. A moins qu'il ne se lance dans un nouveau diplôme. Être étudiant était plutôt sympa en fin de compte. Et maintenant qu'il en avait l'âge, peut-être apprécierait-il d'autant plus.

Oui, quelques années d'insouciance en plus seraient les bienvenues.

« J'espère que dans vingt ans, vous reviendrez ici, au MIT, et serez alors capable de voir ce que vous avez accompli grâce à votre talent, votre volonté, votre humanité. J'espère que vous vous jugerez non seulement sur vos réussites professionnelles, mais aussi personnelles. Sur l'image que vous aurez su offrir au monde... sur l'image que vous aurez su laisser à des gens si éloignés de vous que vous n'aviez en commun que votre humanité.

A tous, bonne chance. »

Tony applaudit avec le reste de l'assemblée. Il ne savait pas vraiment comment interpréter les derniers mots de Gates. Mais à dire vrai, il n'avait pas vraiment envie d'y réfléchir pour l'instant...

Après la cérémonie, Tony resta sur le côté tandis que Rhodey allait rejoindre son père, qui lui, était venu participer à cette journée importante de la vie de son fils. Les Starks n'étaient pas venu. Jusqu'à l'appel de son nom, Tony avait espéré qu'ils arriveraient, prêt à pardonner leur retard – il aurait certes utilisé cet incident comme moyen pour les faire culpabiliser en cas de besoin, mais il ne leur en aurait pas véritablement voulu. Il était habitué. Là cependant, il n'était pas prêt de passer l'éponge.

Tony observait, nonchalamment appuyé contre le mur, les mains dans les poche de son costume italien.

Il n'y eu pas d'effusions comme on pouvait en voir de tous côtés. Mais pourtant, il perçut clairement la chaleur de l'échange, la fierté du père pour le succès de son fils comme celle du fils de répondre ainsi aux attentes du père. Il ressentit un vif élan de jalousie alors qu'ils se serraient la main, le père de James le félicitant une nouvelle fois.

« Et félicitations à vous aussi, Tony ! »

Surpris un instant, Tony se ressaisit vite, sortant les mains de ses poches et se redressant. « Merci, Général. » Tony serra vigoureusement la main du Général Rhodes, affichant aisément ce sourire de façade qu'il avait vu son père aborder tant de fois depuis son enfance lors de diverses occasions, alors qu'ils se trouvaient en société.

Tony apprenait vite. Très tôt, il avait compris que l'on attendait de lui qu'il succède à son père. Il avait donc pris sur lui d'observer et de mimer les agissements de ce dernier. Avec succès.

« Vous avez des projets, vous impliquer dans l'entreprise familiale peut-être ? » demanda l'homme en lui souriant largement. «D'ailleurs votre père n'est pas ici ? J'avais espéré le saluer. »

Et moi donc...

« Non, malheureusement, il a été retenu, » répondit Tony, tachant au mieux de ne pas paraître trop crispé. Devant un potentiel – voir actuel dans ce cas précis – client, il faut toujours avoir l'air jovial et disponible. A moins que le client ne soit indésirable, ce qui n'était clairement pas le cas de l'armée de l'air des Etats-Unis. Il tacha donc de paraître engageant, sans néanmoins dissimuler la déception qui l'habitait. « Je suis certain qu'il aurait été ravi de vous voir ce soir. Mais ce n'est que partie remise, n'est-ce pas ? »

« Oh, quel dommage. Mais vous avez raison, mon garçon, nous avons un rendez-vous de prévu le mois prochain. » L'homme lui sourit à nouveau chaleureusement, visiblement compatissant.

Tony redirigea son attention vers James.

« J'imagine que tu passes la soirée avec le Général ? Il y a une fête à mon appartement, ça s'est décidé à la dernière minute, vraiment, mais n'hésite pas à nous rejoindre plus tard si tu veux. »

Tout en parlant, Tony avait pris soin de jeter un regard soigneusement embarrassé au père de Rhodey qui réagit comme espéré.

« En fait, j'ai quelque chose de prévu, » dit-il en regardant sa montre. « Pourquoi n'irais-tu pas passer la soirée chez Tony, James, nous déjeunerons ensemble demain à mon hôtel. »

« Bien, Monsieur, » répondit automatiquement Rhodey avant de se détendre légèrement, abordant un large sourire. « Merci, papa. »

Le Général sourit, l'air amusé. Il n'était pas dupe, comprit Tony, mais comprenait parfaitement qu'ils préfèrent fêter de leur côté ce diplôme, sans la présence autoritaire de leurs parents.

« Merci, Général, » lui dit Tony, souriant sincèrement pour la première fois de la soirée.

« Amusez-vous bien, les enfants. »

« Comptez sur nous ! » Tony entraînait déjà Rhodey en direction de la sortie.

« Demain à 12h00, James ! » appela le Général derrière eux. Alors qu'ils passaient la porte, Tony l'aperçut hocher la tête d'un air désabusé.

Une chose était certaine, si Rhodey voulait être à l'heure demain, il ne dormirait pas beaucoup.

Moins d'une heure plus tard, la fête battait son plein dans l'appartement qu'occupait Tony dans le centre de Cambrige.

« Et tu n'avais vraiment rien organisé ? » demanda Rhodey, admiratif, les yeux posés sur un duo d'amies qui dansaient de telle façon qu'on ne pouvait se méprendre sur leurs intentions.

Il savait qu'une simple rumeur de fête organisé par son ami-milliardaire-en-devenir suffisait à attirer la foule, mais voir que celui-ci semblait toujours prêt à recevoir était assez impressionnant. L'alcool coulait à flot, la musique s'enchaînait sous les bons soins du DJ... il y avait même un buffet installé contre un mur du salon.

« Tu as toujours l'air surpris. » Tony sourit, l'air tout à fait fier de lui-même. « J'ai envoyé des instructions à Jarvis pour qu'il mette en place le protocole fête à domicile en place. »

« Le protocole fête à domicile ? »

« Je l'ai programmé pour contacter les personnes nécessaires à ce genre de soirée, mon nom fait généralement le reste quand le délai est si court... » expliqua Tony en haussant les épaules.

« Donc, ton ordinateur a organisé tout ça ? » Rhodey était véritablement admiratif face à la création de Tony, même s'il ne l'avait jamais admis.

« Mon assistant, il me semble pourtant t'avoir déjà expliqué la nuance, » corrigea Tony, engloutissant trois petits fours en une seule bouchée.

« Han, han... » acquiesça Rhodey, ne prêtant plus vraiment attention aux explication du petit génie ; les deux jeunes femmes avaient interrompu leur danse et se dirigeaient vers eux.

« Mesdemoiselles, » salua Tony, en enlevant ses lunettes de soleil – tout à fait inutiles – dans un geste savamment calculé.

Elle gloussèrent en l'encadrant, le prenant chacune par une main pour l'entraîner au centre du salon où la piste de danse avait été improvisée. Rhodey resta seul près du buffet, la bouche légèrement entrouverte.

Il secoua la tête d'un air désabusé.

Pourquoi ces choses ne lui arrivaient jamais à lui ?


NA : Hum bon, ce n'est pas ce que j'ai fait de mieux, mais peut-être que comme d'habitude, j'ai simplement trop relu mon propre texte pour l'apprécier x)

Les extraits de discours de Gates sont librement traduits de propos qu'il a véritablement tenus, juste au cas où vous vous soyez posé la question. C'est pour ça que je les ai mis en italiques (:

Je pense que je ne devrais pas tarder à poster le chapitre suivant, il est pour ainsi dire fini. Seule la troisième (potentielle) partie me pose encore problème ^^'

Merci à tous pour vos lectures !

Bises,
Nyna.