Base : Prince of Tennis

Disclamer : Raaahh !! Un ptit Ryoma rien que pour moaaaa toute seule !! ! ! ! Bon, je cracherai pas sur un Tezuka non plus ou à la limite un Shusuke emballé pour Nowel ! Alléééé Konomi san please !

Genre : mmhh OS, romance, humour (ça dépend de votre sens de l'humour)

Pairing : ben, vu le titre… à part des chaussures ou des chaussettes…

Note : à l'orihine, c'est du OS, mais c'est trop indigeste tout d'un coup, alors on a fait trois parties distinctes. J'espère que la compréhension de l'histoire ne s'en ressent pas trop (pas, dur vu le niveau de compléxité de l'intrigue )

Et deux qui font la paire !

Oishi s'apprêtait à fermer les portes des vestiaires après une dure séance d'entraînement du club. Depuis le départ de Tezuka pour soigner son épaule, il avait pris les choses en main avec une sévérité qui le surprenait lui-même. Finalement, c'était peut-être la crainte de ne pas être à la hauteur de son capitaine qui le poussait à redoubler de sévérité envers les tennismen.

Il soupira de contentement. Ils s'étaient tous démenés avec entrain ce jour-là et il en ressentait une certaine fierté qui allégeait un peu sa fatigue.

Il jeta un coup d'œil rapide dans les vestiaires. Eiji et Fuji avaient encore laissé des raquettes d'entraînement joncher le sol. Ils allaient devoir se calmer un peu. Enfin, l'absence, même temporaire, de son capitaine semblait le rendre un peu trop nerveux. Il allait repartir quand une voix familière s'éleva dans son dos.

- Oishi, on peut jouer ?

- On avait toute la séance d'entraînement pour jouer !

- Nyaa ! Tu étais trop occupé à jouer au capitaine !

Il se retourna lentement, en esquissant un sourire satisfait. La compagnie de son partenaire préféré était toujours la bienvenue.

Il n'allait sûrement pas refuser. Même à moitié mort, il n'aurait pas refusé un set avec Eiji, surtout depuis qu'il l'avait mit en double avec Momoshiro puis Fuji : ils n'avaient plus joué en double depuis une éternité, du moins, c'est ce qu'il lui semblait. Il savait qu'Eiji formait une bonne équipe, que ce soit avec Momo ou Fuji : son jeu s'était adapté à l'un et à l'autre, ils pouvaient gagner de grands matches ensembles. Là n'était pas le problème. En plus, les autres joueurs semblaient s'être très bien accommodés de cette nouvelle formation. Même si cela lui avait fait un petit pincement au cœur de ne pas faire jouer la golden pair, il devait bien admettre qu'il avait choisi la meilleure option possible. Cela ne l'empêchait pas de bondir intérieurement de joie à l'idée de rejouer avec Eiji.

Il n'aurait eu aucun mal à le reconnaître : cela lui avait manqué. Jouer avec son partenaire était toujours une source de plaisir inégalée. Pourtant il se demanda quelques minutes pourquoi celui-ci n'avait pas profité de la séance d'entraînement pour faire ce match. Ils n'étaient ni l'un ni l'autre plus tout frais mais Oishi s'inquiétait surtout pour lui : il était loin d'avoir l'extraordinaire capacité de récupération de son coéquipier. Il n'avait pas peur de se faire battre. Après tout, ils étaient du même niveau et il n'avait jamais perdu en simple avec Eiji, seulement il détestait l'idée de donner un piètre adversaire à quelqu'un qu'il estimait. A plus forte raison si ce quelqu'un était Kikumaru.

Il sourit néanmoins à son adversaire.

- Je ne te ferais pas le plaisir de te demander de m'épargner.

- J'y compte bien !

Lui lança celui-ci d'un air goguenard avant de rajouter tout bas :

- Tu vas déguster, Oishi !

- Si tu crois que je n'ai pas entendu !

Kikumaru s'en donnait à cœur joie. Il avait viscéralement besoin de jouer avec Oishi que ce soit ensemble en double ou en simple, l'un contre l'autre, il avait besoin de voir Oishi sur un court avec lui. D'une certaine manière, cette présence, à ses côté ou en face de lui, était sécurisante. En jouant avec Momishiro, Kikumaru avait compris à quel point la présence d'Oishi avait été importante pour lui : sur le court, il veillait sur lui, lui permettant de se donner au maximum. Avec un kohai, c'était différent, il était maintenant l'aîné du double et devait prendre son rôle très au sérieux. Cela lui permettait de grandir, de devenir encore plus fort sur le court, comme en ce moment même, alors qu'il jouait contre Oishi. Pourtant l'absence de son partenaire lui pesait souvent. Il cherchait souvent du regard cette présence réconfortante, sûre d'elle-même, qui dissipait tous ses doutes. Là, il l'avait là, sous les yeux, en face de lui, et c'est ce qui donnait tant d'importance à un simple match d'entraînement.

Il était devenu plus fort en quelques matchs sans Oishi, il devait bien admettre qu'il avait évolué à toute vitesse. Peut-être était-ce l'absence d'un soutient qui le forçait à toujours se surpasser, toujours est-il qu'il se sentait imbattable et entendait bien ne faire qu'une bouchée de son adversaire, pour une fois.

Le dit adversaire lui donnait d'ailleurs du fil à retorde. Ils jouaient en un set gagnant et Oishi semblait lui aussi, très décidé. Kikumaru s'aperçu qu'étrangement, il voulait gagner, à tout prix ! Il voulait battre Oishi, même s'il n'en comprenait pas la raison, il refusait de se laisser… dominer. Comme si en le battant, il s'affirmait comme véritablement son égal. C'était comme ça qu'ils s'étaient mis à jouer en double mais là, il y avait plus. Ce n'était pas seulement le fait de savoir qui était le plus fort à cet instant : Eiji jouait pour pouvoir montrer à Oishi qu'il le valait largement.

Il chassa ces pensées d'un geste embêté de la main. Bien sûr qu'il voulait prouver à Oishi qu'il était capable de jouer un grand tennis sans lui, sans personne à ses côté mais il trouvait ce raisonnement puéril. Il voulait être meilleur qu'Oishi. Il y avait un mélange jubilatoire et malsain à la fois à cette idée. Kikumaru sourit narquoisement en voyant que son adversaire commençait déjà à ralentir le rythme.

- Déjà fatigué ?

Leur match n'avait commencé que depuis quelques minutes et il se sentait vraiment en forme, sans réaliser qu'Oishi, au contraire, se forçait pour pouvoir jouer correctement contre lui. Il évacuait avec rage toute la frustration qu'il avait de ne plus pouvoir jouer régulièrement avec lui. En réalité, c'était surtout de ne plus être considéré comme la Golden pair qui le mettait en rage. Ils s'étaient forgé une réputation tous les deux, ils avaient travaillé dur pour former un double parfait, la Golden pair était connue dans tous les clubs de tennis : ils formaient un double proche de la perfection. Et voir tout cela s'arrêter l'insupportait. Il avait partagé tant de choses avec Oishi lors de leurs doubles que tout perdre de leur lien particulier lui faisait plus mal qu'il ne voulait l'avouer. Il comprenait douloureusement que perdre la Golden pair pour lui, c'était comme perdre Oishi, or, s'il y avait bien une chose qui comptait aux yeux d'Eiji Kikumaru, c'était son partenaire. Déjà qu'ils n'étaient pas dans la même classe et qu'Oishi, en tant que vice capitaine, passait de plus en plus de temps avec Tezuka, alors s'ils ne pouvaient plus se retrouver en tant que le meilleur double de Seigaku, il perdait la meilleure chose qui lui soit arrivée jusqu'à ce jour : Oishi.

C'est pourquoi il se donnait avec une rage et une détermination exceptionnelles dans ce match, comme si cela pouvait faire revenir Oishi près de lui.

Bientôt, le résultat ne fit plus l'ombre d'un doute : Kikumaru dominait littéralement l'échange. C'est seulement au moment de jouer le dernier point qu'ils réalisèrent ensemble ce que cela voulait dire. On jouera en double tant que je ne te battrais pas en simple. C'est ce qu'Eiji avait accepté lors de leur premier match, or, il venait de gagner. Oishi hésita un court instant : fallait-il prendre tout cela au sérieux. Les circonstances de ce set n'étaient pas idéales, mais c'était tout de même un match et le résultat était là, indéniable. Kikumaru l'avait battu. Il sourit un peu gêné, se demandant s'il devait le premier en parler ou attendre de voir ce que Kikumaru en disait. il opta prudemment pour la deuxième solution.

- T'as gagné.

A sa grande satisfaction, Eiji répondit comme si de rien n'était.

- Nya ! Bientôt la retraite, Oishi, tu te fais vieux !

- On a le même âge !

- C'est dans la tête !

Eiji lui tendit une bouteille d'eau, par habitude.

- Merci.

Oishi bu longuement, sous le regard voilé de son adversaire.

- C'est bon de jouer ensemble de temps en temps.

Kikumaru tiqua à ces derniers mots. « De temps en temps », Oishi se contenterait donc de ça ? Lui, en tout cas, ça ne le satisfaisait pas ! Déjà que la Golden pair se faisait doucement remiser au placard et que Oishi semblait s'en contrefoutre, alors si en plus ça ne lui faisait pas plus que ça de jouer ensemble, c'était le comble ! Quelque part, Eiji savait que son attitude vis-à-vis de son partenaire était assez puérile : ce qu'il n'osait pas s'avouer, c'était qu'il voulait garder Oishi pour lui et lui seul, et cette idée était pour lui une preuve d'immaturité flagrante.

Pourtant, il ne voulait pas perdre Oishi. Jouer sans lui le frustrait mais imaginer Oishi jouer avec un autre que lui était tout simplement intolérable. C'était avec cette idée qu'il venait de jouer : l'idée que s'il montrait le meilleur de son tennis à Oishi, celui-ci reviendrait en double avec lui. Il avait beau se répéter que l'équipe obéissait à des choix stratégiques et que son raisonnement était idiot, c'était plus fort que lui : chacun de ses coup disait « je suis largement aussi fort que toi et je suis le mieux placé pour jouer avec toi ». Il avait battu Oishi, et entendait bien imposer sa victoire, comme celui-ci avait imposé la sienne trois ans auparavant. Il était parti avec cette idée : s'il gagnait, il pouvait décider de ne plus jouer qu'avec Oishi. Seulement, ces derniers mots l'avaient vexé. Comme si Oishi avait oublié qu'il y avait à chaque fois un enjeu !

Il rangea ses affaires en ruminant ces pensées moroses. S'il avait été un peu plus lucide, il aurait dû reconnaître qu'il était tout simplement jaloux et aurait réagit en conséquence. Seulement, Eiji n'avait pas l'habitude de se casser la tête sur les causes et raisons d'être de ses états d'âme, ce qui, en l'occurrence, le laissait extrêmement perturbé, et tout cela à l'insu d'Oishi, bien trop éreinté pour s'inquiéter de la mine sombre de son ami.

- A croire que je suis meilleur tout seul qu'en double.

Sur cette dernière remarque, Eiji fila sans demander son reste, laissant un Oishi des plus perplexes. Il était remarquablement bien placé pour savoir que chez Eiji, le calme précédait souvent la tempête.

A SUIVRE ...