Episode 1
Le commencement
Dans la capitale de Xing au milieu des quartiers riches où les murs de protections en tuiles des Hanok formaient de longues allées, un homme courait. Il était étrange de voir un Yangban d'une trentaine d'années, seul à une heure où pratiquement tous les habitants dormaient. Son Durumagi en coton, doublé d'une soie bleu marine, affirmait son haut statut social dans cette société. Son Gat noir cachait son visage. Seule sa bouche qui apparaissait au premier venu trahissait son sentiment d'inquiétude. A sa taille, se trouvait une fine épée attaché à sa Gakdae. Il avançait en observant avec attention chaque recoin des lieux où son fils avait l'habitude d'aller. Il s'arrêta en le voyant, lui qu'il cherchait désespérément depuis plus de quatre heures. Son fils était assis contre un arbre. Il cachait sa tête à l'aide de ses genoux et ses bras. Ses mains étaient rougies à cause de la fraicheur de la nuit. En s'approchant, l'homme entendit ses pleures et cela lui brisa le cœur. Voir son fils de cinq ans aussi triste, l'enrageait. Il serra les poings dans l'espoir de contenir sa haine et continua d'avancer. Arrivé à moins d'un pas de lui, il retira son Durumagi pour le recouvrit avec. La chaleur du tissu sur ses épaules, troubla l'enfant. Il releva la tête et enfonça ses yeux sombres remplis de larmes dans ceux de son père. Après un long silence, il vit son père se mettre à genou et le serrer dans ses bras. Un acte plein de tendresse qui traduisait encore les sentiments contradictoires qui dévoraient le Yangban.
- C'est fini. Tout va bien, Roy » Déclara l'homme en caressant la tête de son fils pour le rassurer.
- Pardonnez-moi père, je suis un fils indigne. » Annonça Roy en se blottissant plus près de son père.
- Non. Tout est de ma faute. J'aurais du être là. Je suis désolé. » Rétorqua monsieur Mustang le cœur anéanti par la détresse de son fils.
- Comment vont mère et le bébé ? » Demanda Roy en enfonçant ses yeux pleins d'espoir dans ceux de son père.
- Ta mère va bien mais… le bébé est partit rejoindre tes grands-parents. » Répondit le père de Roy en contenant ses larmes.
- Tout est de ma faute. » Pleura encore fois Roy.
- Non. Tu n'aurais rien pu faire. Nous le savons depuis longtemps ta mère et moi. C'est très risqué pour elle d'avoir d'autres enfants. Mais, je suis très heureux car elle t'a eut et en bonne santé. Sincèrement, je préfère n'avoir que toi et ta mère. Que me retrouvé seul avec toi. »
. – Père. » Pleura encore plus fort Roy.
- Ne t'en fais pas, tout ira bien. A partir de maintenant, je te fais la promesse que je serais plus souvent là pour ta mère et toi. Allons-y, ta mère est vraiment inquiète. Elle ne se reposera pas tant qu'elle ne t'aura pas vu. »
Tout en répondant, Monsieur Mustang proposa son dos à son fils qui sauta dessus et s'accrocha. Il recouvrit une partie du corps de son père avec le manteau.
XOXOXO
Deux ans plus tard, monsieur Mustang cherchait encore son fils. Cette fois-ci, il mit moins de temps à le retrouver environ une dizaine de minutes. Il le vit assis dans la même position contre se vieil arbre. Cette fois, les phalanges de sa main droite saignaient.
- Cette situation me rappel quelques souvenirs, Roy » Déclara Monsieur Mustang calmement.
- Père. » Répondit Roy en enfonçant ses yeux triste dans ceux de son paternel.
Monsieur Mustang soupira et se posa à droite de son fils de sept ans. Il lui prit la main ensanglantée pour la regarder. Il déchira un morceau de tissu de son Jeogori et banda le membre blessé avec.
- Je suis désolé, je vous ai ridiculisez » Annonça Roy alors que son père terminait le bandage.
- Pourquoi dis-tu ça Roy ? Est-ce à cause de cette histoire avec ton professeur ? » Demanda Monsieur Mustang troublé.
- Il vous l'a dit ? »
- Oui, il me l'a dit. Il est venu se plaindre de toi et de ton comportement déplacé. A ce moment là, j'avoue avoir eu du mal à comprendre, toi qui d'habitude est si calme et doux, comment as-tu osé insulter ton professeur en frappant l'un de tes camarades pendant son cour ? Le fils du Premier Ministre plus précisément. Tu aurais pu choisir un autre enfant. » Lui parla son père sans reproche ni colère.
- Il a insulté mère. On étudiait les sept devoirs d'une « bonne femme » quand il c'est retourner vers moi et a dit : « Tu as de la chance d'être là. Sinon, ton père et ta mère auraient divorcée depuis longtemps. Et elle serait retournée à sa simple corvée qui consistait à divertir les hommes comme mon père. D'ailleurs, je me demande si avant son mariage avec ton père, mon père ne serait pas déjà passé par-là». Après quoi, il a rigolé. Son rire m'a tellement énervé, que j'ai voulu le frapper afin de le faire taire. Rien que le voir, m'énerve. » Avoua Roy.
En entendant les mots de son fils, l'homme soupira et serra le poing afin de trouver son calme. Cela le désolait de voir son unique enfant ainsi.
- Roy… Je suis désolé car tu vas devoir vivre et assumer cette vérité toute ta vie. Ta mère et moi, nous ne t'avons jamais cachés la vérité, mais si tu réagis ainsi en l'entendant de la bouche d'un camarade de classe, alors je me demande à quoi cela à servit de te le dire. Et si cela peut répondre à ton inquiétude au sujet de ta mère et du Premier Ministre, sache que jamais aucun homme à part moi, ne l'a fait avec elle. »
- Père ! » Fit choqué Roy alors que ses joues devenaient rouges.
- Il est vrai quelle était une ancienne Gisaeng, mais il est aussi vrai que toutes les Gisaeng ne sont pas voué à combler les attentes des Yangban. Ta mère ne parle jamais de son passé, mais je vais t'apprendre quelque chose. Il existe deux sortes de Gisaeng. Celle nommé « ciel » et les « Terre ». Les Gisaeng du « Ciel », ont un tatouage est gravé sur l'épaule droite. Ce sont elles qui chaque nuit divertissent les Yangban. Ta mère n'a pas se tatouage. Et puis, si tu veux en savoir un peu plus sur son passé, parle avec elle. D'ailleurs, je pense que ton camarade de classe est jaloux de toi. C'est pour cela qu'il prend un malin plaisir à te provoquer. »
- Pourquoi ? Il a une plus grande maison, beaucoup d'argent et c'est le fils du Premier Ministre. »
- Une position sociale et le bien matériel ne font pas tout. Son père n'est jamais auprès de lui. Il est soit au Palais soit dans les Gyobang. Moi, regarde, je suis ici auprès de toi. A t'écouter et à te réconforter. Je pense que lui pas une seule fois, il eut le droit de faire ça avec son père. Allez, sèche tes larmes, ta mère est folle d'inquiétude.» Annonça Monsieur Mustang en tournant le dos à son fils.
Il se pencha vers l'avant et l'invita à monter sur son dos. Heureux Roy sauta et passa ses bras autour du cou de son père. Ce dernier le maintenu avec précaution en tenant ses jambes avec ses mains. Il prit ainsi la marche en direction de sa maison. D'un coup Roy annonça :
- Je ne veux pas retourner dans cette école. »
- Alors tu n'y retourneras pas. Mais, si tu n'y vas pas, tu ne pourras plus voir ton ami Maes. »
- Pourquoi ? Je l'attendrais à la sortie tout les soirs. »
- Non, le Grand-père Maes est un peu vieux jeu. Pour lui, toute mauvaise influence doit être écarté du chemin de ses petits-enfants. Le fait que tu n'ailles plus à l'école est considérer pour lui comme étant une « mauvaise influence ». Donc, tu dois retourner à l'école pour voir ton ami. » Termina Monsieur Mustang alors qu'il arrivait devant le mur de protection de leur maison.
L'homme marcha encore quelques mètres et vit son épouse. Cette dernière l'attendait debout devant l'entrée principale de la demeure. Son visage blanc était rougi par le froid. Ses yeux étaient d'une couleur sombre et ses cheveux noirs. En voyant son fils et son époux arriver, son inquiétude s'envola et elle courut vers eux. Elle les embrassa l'un et l'autre.
- Je t'avais dit de rester à l'intérieur. » La réprimanda tendrement son époux.
- Je n'y arrivais pas. Alors que c'est-il passé Roy, pourquoi as-tu frappé un camarade ? » Demanda la mère de Roy un peu en colère du comportement de son fils.
Roy allait répondre quand son père intervenu, en lui coupant la parole
- Ne t'inquiète pas, j'ai déjà réglé cette histoire. »
- Oh ! Mon très cher héros, tout le monde ici sait comment tu règle les histoires, je suis sûre que tu ne lui as même pas crié dessus. Tu as intérêt à me trouver une bonne excuse Roy sinon, je vais devoir te sanctionner durement. Allons boire du thé pour nous réchauffés et tu me racontera ton excuse.» Fit la femme en rentrant dans sa maison.
Roy qui était toujours sur le dos de son père, commença à paniquer et annonça afin d'évité les foudres de sa mère :
- Tu sais dans le cours d'aujourd'hui, on dit que « c'est l'homme qui gère la maison et que la femme n'a rien à dire. ». Pourquoi tu n'applique jamais les règles ? »
- Parce que je ne suis pas d'accord avec ses règles. Tu sais quand je suis parti combattre Xerxes à la frontière ouest du royaume, si les soldats de Xerxes avaient suivit les règles du combat, je ne serais pas là. Ce capitaine et ses hommes, ne nous ont pas tués en tant que blessés. Ils nous ont simplement donnés de quoi nous soignés et nous ont escortés jusqu'à nos terres. Pourtant, la règle du combat est clair « tuez votre ennemi ou il reviendra trois fois plus fort ». Je n'ai jamais pu le remercier dignement pour son aide et j'espère avoir un jour, la chance de rembourser cette dette. »
- C'est pour ça que vous allez tous les matins aux marchés des esclaves ? »
- Oui. Bien que je souhaite le revoir, je suis heureux de ne pas le voir sur cette estrade. Cela veut dire qu'il est encore en vie et libre. Mais si, il devait arriver sur scène de la honte, je n'hésiterais pas une seconde, je l'achèterais peu importe son prix. »
Roy pensa quelques secondes aux paroles de son père et répondit avec fierté.
- Je suis fier d'avoir un père comme toi. »
- Et moi, je suis heureux d'avoir un fils comme toi. »
- Bon, vous venez ? J'ai froid. » Cria la mère de Roy qui les attendaient encore.
Roy et son père se mirent à rigoler. Puis, ils entrèrent dans la maison. Une fois à l'intérieur et bien assis autour d'une table, la mère de Roy servit le thé.
- Alors ta raison ? » Demanda-t-elle en tendant la tasse.
A SUIVRE…
Merci d'avoir lu et un immense merci à toi Hachiko972 pour tes conseils et ton aide.
